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Critiques de Ed Brubaker (539)
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Catwoman, Tome 2 : Dans les bas-fonds

Le premier tome remettait une Catwoman présumée morte sur les devants de la scène, lui octroyant au passage un nouveau but dans la vie : veiller sur l’East End et sur ses habitants les plus démunis !



Au menu de ce deuxième tome l’on retrouve donc une héroïne qui s’attaque à un trafic de drogue supervisé par des flics ripoux. Elle ne s’y prend cependant pas seule car son amie Holly Robinson, qui l’avait incitée à renouer avec son costume de Catwoman lors du tome précédent, va enquêter pour son compte dans les bas-fonds de Gotham.



La suite du run d’Ed Brubaker au sein de cette collection DC Signatures d’Urban Comics permet donc de faire plus ample connaissance avec Holly. Au fil des pages, le lecteur découvre ainsi son passé de droguée, son enfance et ses liens d’amitié avec Karon et s’attache de plus en plus à ce personnage qui gagne en importance. Les autres personnages ne sont d’ailleurs pas en reste et le rôle du détective Slam Bradley demeure ainsi très intéressant… sans oublier Batman qui ne manque pas une occasion pour surgir de l’ombre de Gotham.



C’est donc une nouvelle fois avec maestria qu’Ed Brubaker mélange cette ambiance polar sombre avec des héros confrontés à des problèmes très humains. L’histoire ne déborde certes pas d’originalité, mais la narration experte de ce roi du polar qui maîtrise la voix-off comme nul autre, fait à nouveau des miracles. Visuellement, le départ de Darwyn Cooke laisse évidemment un vide, que Brad Rader, Rick Burchett et Cameron Stewart comblent cependant avec une certaine efficacité.



Vivement le tome trois, en compagnie du redoutable chef de ce trafic de drogue, dont on vient de découvrir l’identité.



Retrouvez cet album dans mon Top de l’année !
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Catwoman, Tome 2 : Dans les bas-fonds

Ce tome 2 est dans la droite lignée du premier : haletant et d'une très bonne facture scénaristique et graphique. Ma seule déception à la fin de ma lecture, ne pas avoir le tome 3 sous la main pour continuer ma lecture. Après soyons francs, à ne pas mettre entre n'importe quelles mains : connaître un minimum l'univers des comics, l'histoire de Catwoman et avoir lu le premier tome est nécessaire je pense, pour aborder cette histoire et ce type de lecture en douceur et éprouver du plaisir ! Avis aux amateurs du genre, une bonne histoire grouille dans ces pages !
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Catwoman, Tome 3 : Sans répit

Le premier tome du run d’Ed Brubaker au sein de cette collection DC Signatures d’Urban Comics remettait une Catwoman présumée morte sur les devants de la scène, lui octroyant au passage un nouveau but dans la vie : veiller sur l’East End et sur ses habitants les plus démunis !



Lors du deuxième volet, l’héroïne et son amie Holly Robinson s’attaquaient à un trafic de drogue supervisé par des flics ripoux et dirigé par un homme dont le lecteur ne découvrit l’identité qu’en fin de tome.



En reprenant les épisodes #12 à #19 de Catwoman, ainsi que l’épisode #1 de Secret Files, cette suite se concentre précisément sur la vengeance d’un Black Mask, bien décidé à faire payer Catwoman pour les dommages encourus par son organisation criminelle.



Cette vendetta qui s’attaque aux proches de Selina et qui détruit progressivement tous ses rêves et ses espoirs pour la ramener à la dure réalité de l’East End de Gotham City est menée de main de maître par un scénariste habitué à mélanger une ambiance polar sombre avec des héros confrontés à des problèmes très humains. Si la narration experte de ce roi du polar qui maîtrise la voix-off comme nul autre, fait à nouveau des miracles, son travail sur le développement psychologique des personnages est exemplaire. Des sentiments amoureux du détective Slam Bradley à l’extrême vulnérabilité de Catwoman, l’auteur livre de l’excellent boulot. Si la première partie de l’album se concentre sur la descente aux enfers de la Féline, la suite fait le bilan des dégâts psychologiques au niveau des personnages.



Si le scénario proposé par Ed Brubaker est pour l’instant le meilleur de ce run, visuellement, le départ de Darwyn Cooke continue de laisser un vide. Si Cameron Stewart s’en sort encore avec les honneurs, j’ai eu tout de même plus de mal avec le style de Javier Pulido.



Vivement la suite !
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Catwoman, Tome 4 : L'Équipée sauvage

« L’Équipée sauvage » est (provisoirement) le quatrième et dernier tome du run d’Ed Brubaker au sein de cette collection DC Signatures d’Urban Comics.



Le premier tome remettait une Catwoman présumée morte sur les devants de la scène, lui octroyant au passage un nouveau but dans la vie : veiller sur l’East End et sur ses habitants les plus démunis !



Lors du deuxième volet, l’héroïne et son amie Holly Robinson s’attaquaient à un trafic de drogue supervisé par des flics ripoux et dirigé par un homme dont le lecteur ne découvrit l’identité qu’en fin de tome.



Le troisième tome se concentrait sur la vengeance d’un Black Mask, bien décidé à faire payer Catwoman pour les dommages encourus par son organisation criminelle et est probablement le meilleur album de cette saga. Cette vendetta qui s’attaquait aux proches de Selina, détruisant progressivement tous ses rêves et ses espoirs, abandonnait l’héroïne et son amie Holly totalement brisées.



En reprenant les épisodes #20 à #24 de Catwoman, ce quatrième volet délaisse l’ambiance polar sombre du tome précédent pour des aventures plus légères en dehors de Gotham City. Suite aux événements traumatisants de l’album précédent, Selina et son amie Holly décident en effet de prendre la route et de s’éloigner de Gotham pendant quelque temps. Ce road-trip de New York à st Roch, en passant par Keystone City et Opal City, permet aux deux amies de croiser quelques personnages connus de l’univers DC, tels que Wildcat, Captain Cold, Hawkman et Hawkgirl. Si l’accent est d’avantage porté sur l’action et l’humour, Ed Brubaker n’oublie cependant pas de soigner le développement psychologique de ses personnages à travers les lettres écrites par Holly ou via cet affrontement épique entre Slam Bradley et Batman sur les toits de Gotham City. Visuellement, le graphisme plus cartoonesque de Cameron Stewart sied parfaitement au ton plus léger de ces aventures.



Seul petit bémol de ce tome : le mot fin qui vient ponctuer cette histoire alors que l’intrigue liée à cette bande de mystérieux ninjas n’est pas terminée, tout comme le run d’Ed Brubaker qui se poursuit jusqu’à l’épisodes #37…à suivre ?
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Civil War, Tome 3 : La mort de Captain Amer..

Alors voilà, ce qui devait arrivé est déjà là, la mort de Captain America. Le titre n'était pas qu'une mise en garde. Un tome très intéressant, j'ai beaucoup aimé le "discours" de Tony à Steve ... On ne peut pas s'empêcher de lui en vouloir un peu même si on comprend qu'il n'était pas le méchant dans l'histoire. Comme Stark le dit si bien en milieu de tome, il n'a ni méchants, ni gentils, seulement des forces qui s'affrontent et des morts dans les deux camps ...
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Civil War, Tome 3 : La mort de Captain Amer..

Face à la menace que représentent les supers héros envers la race humaine, la proposition de loi pour ficher ces derniers continue de les diviser.
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Civil War, Tome 3 : La mort de Captain Amer..

Dernier des trois tomes Marvel Deluxe qui regroupent l’une des sagas les plus marquantes de l’univers des comics. Ce méga cross-over qui s’étend sur plusieurs séries Marvel a influencé le quotidien de nombreux super-héros, mais a surtout mis fin à l'existence du plus grand symbole américain. Le titre de ce troisième tome "La Mort de Captain America" en dit d’ailleurs long sur son contenu. Ce dernier volet de la trilogie en format Deluxe regroupe le one-shot "Iron Man/Captain America : Rubicon", les épisodes #22 à #25 de Captain America vol.5, les deux épisodes de "Civil War : The Confession", ainsi que les cinq chapitres de "Fallen son: The death of Captain America". A noter que les trois tomes Marvel Deluxe sont également disponibles dans un coffret édité à 999 exemplaires.



Le postulat de départ de "Civil War" est la proposition d’une loi de recensement obligatoire pour les super-héros de la part du congrès des Etats-Unis. Si c’est une terrible tragédie qui est à l’origine de cette idée de structuration de la communauté surhumaine, ses conséquences vont plonger les super-héros dans une guerre fratricide. Il y a d’un côté les partisans de cette loi qui oblige les surhumains à agir dans la transparence et de l’autre, les super-héros qui refusent de dévoiler leur identité secrète afin de devenir des agents fédéraux. Chacun doit choisir son camp et ceux qui refusent de se faire recenser sont immédiatement considérer comme des hors-la-loi et se voient contraints de plonger dans la clandestinité. La bataille qui s’engage, avec d’un côté Iron Man et de l’autre Captain America, constitue l’événement Marvel de la décennie.



Le one-shot "Iron Man/Captain America : Rubicon", scénarisé par Christos N. Cage et dessiné par Jeremy Haun, permet de revenir sur les points de vues de Cap et Iron Man, ainsi que sur leur passé commun. Viennent ensuite les cinq épisodes écrits par Ed Brubaker, depuis lors connu comme étant le meurtrier de Captain America. Des épisodes qui reviennent sur les événements qui ont conduits à la fin de ce personnage créé en pleine Seconde Guerre mondiale par Joe Simon et Jack Kirby. Un récit qui confronte Cap à son ennemi de toujours et un épisode #25, dont le contenu atteindra même la une de plusieurs journaux télévisés, dont CNN. J'ai également apprécié les deux épisodes de "Civil War : The Confession" d'un de mes duos préférés : Brian Michael Bendis et Alex Maleev. Une histoire qui permet de saisir les sentiments d'Iron Man juste avant et juste après la mort de Cap.



Les cinq chapitres de "Fallen son" permet aux différents super-héros de faire le deuil de Captain America et les différents chapitres correspondent aux différentes phases de ce deuil : le refus, la colère, la dépression et l'acceptation. Les cinq épisodes, qui sont tous parus en juin et juillet 2007, sont tous dessinés par des auteurs différents (Leinil Yu, Ed McGuinness, John Romita Jr, David Finch et John Cassaday). C'est surtout le dessin d'Ed McGuinness qui nuit à l'unité graphique de l'ensemble et que j'ai trouvé le moins bon des cinq. Le récit illustré par McGuinness est également le moins agréable à suivre avec une construction, basée sur deux histoires en parallèle, qui ne m'a pas vraiment convaincu.



Mais dans l'ensemble, j'ai fort apprécié ce troisième tome, tant au niveau du graphisme que du scénario. Un scénario qui, tout au long de l'album, est plus axé sur le développement psychologique des personnages que sur l'action et un troisième volet qui gravite entièrement autour de la mort de Captain America.



A nous de faire le deuil maintenant !
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Civil War, Tome 3 : La mort de Captain Amer..

J’ai longtemps hésité à publier cet article en janvier, juste après l’avoir lu. Mais voilà, je ne pouvais pas faire comme si Civil War ne sortait pas au cinéma en avril 2016 ! Alors j’ai patienté, ne sachant si le film présenterait les mêmes événements ou non. Cela fait désormais un mois que le film est sorti, et je vous publie enfin ma chronique sur ce troisième tome.



Si le premier tome était bourré d’action, de conflits, et très intéressant, ouvrant un débat des plus importants au sein de la communauté des super-héros, le deuxième était plus calme, nous expliquant les choix de Spider-Man, et montrant Wolverine traquant Nitro. Dans ce troisième tome, l’action se fait plus rare, et laisse la place aux émotions, à la douleur, au regret…

Iron Man/Captain America, scénarisé par Christos N. Gage et dessiné par Jeremy Haun, est le chapitre ouvrant La mort de Captain America. Nous retrouvons ce dernier prisonnier, échangeant avec Iron Man. Chacun à quelque chose à reprocher à l’autre. Les dialogues sont entrecoupés de flashbacks qui sont plus dynamiques.

Vient ensuite Captain America, de Ed Burbaker, et joliment dessiné par Alex Maleev. Alors que Cap va être jugé, son amante (l’Agent 13) et son meilleur ami (Bucky) parlent chacun leur tour de ce héros, à quel point Steve Rogers/Captain America est une personne formidable, qui a toujours lutté pour le bien. Le titre du chapitre est évocateur : il n’est effectivement question que de lui.

D’après le scénario de Brian M. Bendis, et toujours dessiné par Maleev, La confession ne nous montre que Tony/Iron Man en train de… se confesser. On ne saura à qui qu’à la toute fin du chapitre. Là aussi, quelques flashbacks viennent apporter un peu d’action à ce récit, qui nous prend de plus en plus aux tripes. La dernière case, qui n’est autre qu’une double page, s’est révélée très forte. Si elle ne vous arrache pas la moindre petite émotion, alors c’est que vous devez avoir un cœur de pierre.

Vient enfin de le dernier chapitre : Victime de guerre : la mort de Captain America. Jeph Loeb s’est collé au scénario, d’après une idée de Straczynski. Quant aux dessinateurs, ils sont nombreux : Leinil Yu, Ed McGuinness, John Romita Jr., David Finch et John Cassaday. Cinq pour un chapitre ; celui-ci est découpé en cinq parties : « Refus », « Colère », « Marchandage », « Dépression », « Acceptation ». Je pense qu’il n’y a nul besoin d’en dire plus.

Je ne vois pas ce que je pourrais ajouter, si ce n’est concernant les dessins, la mise en page, que j’ai beaucoup apprécié, même cela n’avait rien de transcendant. Mais je vais vous dire : ils ne vont pas chambouler l’univers graphiques des comics, c’est vrai, mais tout cela est redoutable d’efficacité. Si ce tome vous a laissé de marbre, dites-le moi, j’en serai grandement surprise.



Civil War, t.3 : La mort de Captain America est un volume qui laisse très peu de place à l’action, et donne en revanche le champ livre aux émotions. Une fois n’est pas coutume, on nous démontre à la perfection qu’un comic book peut être autre chose qu’une bande dessinée pleine d’aventure, de combats…, et que l’on peut y faire passer des émotions extrêmement fortes. Un indispensable dans votre bibliothèque.
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Civil War, Tome 3 : La mort de Captain Amer..

Ce troisième tome et dernier est centré sur Captain America, sur sa vie, ses convictions, ses rapports aux autres, l’image qu’il incarnait. Jusqu’au bout, j’ai cru que le titre n’était qu’accrocheur, que les scénaristes allaient trouver une alternative. Non, Captain America, Steve Rodgers est bien mort. C’est déchirant de voir ses amis porter le deuil, dans toutes ses phases : le déni, la colère, l’acceptation. On en veut à Stark, on en veut au peuple. Et derrière toute cette histoire, c’est une leçon sur la liberté, sur le patriotisme, sur les choix qu’on fait qui est donnée.C’était un tome à la hauteur des précedents. C’est le dernier également, et c’est plus que l’homme qui est mort. La vraie victime, c’est l’Amérique qu’il représentait. L’Amérique libre.
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Civil War, Tome 3 : La mort de Captain Amer..

« La mort de Captain America » rassemble douze numéros : « Iron Man/Captain America 1 », « Captain America (Vol. 5) #22 à 25 », « Civil War: The Confession 1 et 2 » et les cinq numéros de « Fallen Son: The Death of Captain America ». Tous essentiellement publiés en 2007.



Étant donné le titre de cette compilation, peu de chance d’assister à un mariage où tout simplement à une joyeuse célébration. La grande question c’est comment ? Accompagnée d’un qui ?



Le tome répond à ces questions tout en suscitant l’émotion. Au moins pour les numéros qui valent le coup. Entre choc, souvenirs et commémorations, ces numéros traitent le sujet à travers les prismes variés de différents super-héros. Pour le coup, l’intérêt est inégal.
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Criminal - H.S. : Sale Week-End

Il est vrai que parfois, on peut passer un sale week-end. C'est d'ailleurs le cas de cet auteur de BD Hal Crane qui est invité à un comics-con afin d'y recevoir un prix pour l'ensemble de sa carrière.



Ce récit évoque les coulisses parfois bien peu reluisant du monde de l'édition des comics américain. Personnellement, je n'ai rien appris de plus que je ne connais déjà. Reste que le personnage de Hal pourra nous paraître un peu attachant avec ce côté vieux roublard. J'ai bien aimé le passage sur les dédicaces dans les stands. On peut être parfois assez déçus par les réactions et les comportements des fans.



Il y a toute une montée en puissance pour un final qui va s'avérer assez décevant faute à une mise en scène plus efficace. Bref, il ne se passera pas grand chose. Il reste néanmoins un portrait assez psychologique et intéressant de notre auteur de comics.
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Criminal - H.S. : Sale Week-End

Ce tome contient un récit complet qui peut être lu indépendamment de tout autre, même s'il y apparaît un personnage de la série Criminal des mêmes auteurs. Il comprend les pages publiées dans les épisodes 2 & 3 de la série Criminal de 2019, initialement publiés en 2019, écrits par Ed Brubaker, dessinés et encrés par Sean Phillips, mis en couleurs par Jacob Phillips.



Un soir de juillet 1997, Jacob Kurtz rentre chez lui, après une journée passée sur une enquête. Il trouve un message sur son répondeur, : Mindy lui indique qu'elle a un boulot pour lui, à l'occasion de la prochaine convention de comics. Il sera remis une récompense d'honneur à Hal Crane pour sa carrière, et Mindy souhaite que Jacob lui serve de guide et de surveillant. Elle ajoute que Crane a demandé Jacob nominativement. Jacob se souvient de l'époque où il fut son assistant, et de la manière peu aimable dont il le traitait. Il se souvient également de la manière dont Hal Crane s'était embrouillé avec les responsables éditoriaux : Julius Schwartz chez DC Comics, Gerry Conway chez Marvel Comics. Malgré ces mauvais souvenirs, Jacob accepte quand même le boulot. Vendredi, Jacob est à pied d'œuvre à la convention et il se souvient qu'Hal Crane est surtout connu pour avoir travaillé sur le dessin animé Danny Dagger and the fantasticals. Jacob continue de progresser dans les allées de la convention, et il finit par apercevoir Hal Crane en train de discuter avec une jeune femme costumée en Princesse Yaz, un des personnages dudit dessin animé. La discussion se termine quand elle lui envoie une gifle.



Alors qu'elle est partie, Jacob s'approche d'Hal Crane qui le reconnaît. À sa demande, il lui explique qu'il a proposée à la jeune femme qu'elle monte dans sa chambre pour 100 dollars. Il pensait qu'il s'agissait d'une prostituée au vu de sa tenue. Jacob lui explique qu'il s'agit d'une fan du dessin animé, et qu'elle a vraisemblablement fait son costume elle-même. Hal Crane exprime sa surprise de voir autant de monde à la convention, alors qu'il pensait que les comics étaient une industrie moribonde. Jacob est tout aussi déconcerté car il sait que de nombreux éditeurs mettent effectivement la clé sous la porte. Quoi qu'il en soit, il annonce à Hal Crane qu'il doit participer à une intervention en compagnie de Joe Kubert, Will Eisner et Al Williamson. Hal Crane lui répond qu'il n'y participera pas car il a autre chose à faire. Jacob conduit la voiture, et Hal Crane s'assoit à l'arrière. Il ne conduit plus depuis l'accident qui a coûté la vie à Archie Lewis, un auteur de comic-strip dont il avait été l'assistant. C'était Hal Crane qui conduisait la voiture dans laquelle Archie Lewis a trouvé la mort.



En 2018, Brubaker & Phillips sortent une histoire complète Criminal Hors-série. Mes héros ont toujours été des junkies. Quelques mois plus tard, ils embrayent avec une nouvelle série Criminal. Dans la première page, le lecteur retrouve Jacob, il le voit rentrer chez lui. Les dessins montrent qu'il n'allume pas la lumière tout de suite, Jacob référant rester dans la pénombre. Le lecteur peut voir l'aménagement ordinaire, avec un canapé et un fauteuil ; il note également un dessin original au mur. Ainsi il prend visuellement connaissance du lien qui existe entre Jacob et Hal Crane, au point que le premier conserve un dessin affiché du second. Comme il s'agit d'un polar, le lecteur peut avoir l'impression que le ratio de séquences de dialogue est assez élevé. Pourtant s'il regarde les planches sous un autre angle, il peut observer également comment Sean Phillips montre les événements, ou les circonstances, portant une forte partie de la narration visuelle. Le lecteur est placé aux côtés des personnages et il voit la réaction de la cosplayeuse à la proposition d'Hal Crane, la table minuscule et dénudée qui lui est réservée pour signer, l'aménagement dans l'appartement du collectionneur pour pouvoir stocker un maximum d'originaux, le type d'établissement qu'Hal Crane fréquente pour aller voire un coup. Sean Phillips représente les choses avec un tel naturel dépourvu de toute ostentation que le lecteur peut ne pas s'en rendre compte, n'ayant l'impression que de dessin facile et purement fonctionnels.



Le lecteur perçoit beaucoup plus facilement les éléments visuels relatifs au monde des comics. Ça commence dès la deuxième page avec les tables à dessins dans le studio d'Hal Crane, ainsi que les meubles de rangement des planches. Ça continue avec le petit plateau sur lequel sont posés un cendrier avec une clope en train de se consumer, mais surtout le pot d'encre de Chine, le pinceau, les stylos, les grattoirs, etc. Par la suite, le lecteur peut encore regarder d'autres meubles de rangement spécifiques chez le collectionneur, dans le sous-sol de la maison d'Hal Crane et des morceaux de pellicules d'animation. Il laisse également son regard errer dans les allées de la convention : les différents cosplayeurs (allant de l'équipe des Ghostbusters à un soldat de l'empire en armure rose, en passant par la princesse Yaz, un homme habillé en Wonder Woman, etc), les badges d'accès accrochés en pendentif, les files de dédicace, la cérémonie officielle de remise des prix… Ed Brubaker glisse lui aussi de nombreuses références en citant des professionnels du métier : Julius Schwartz (1915-2004), Gerry Conway (1952-), Joe Kubert (1926-2012), Will Eisner (1917-2005), Al Williamson (1931-2010), Max Gaines (1894-1947), Jack Cole (1914-1958), Wally Wood (1927-1981), Joe Orlando (1927-1998), Stan Lee (1922-2018). Le lecteur familier du monde des comics se sent chez lui. Le lecteur de passage venu uniquement pour un récit de la série comprend les enjeux, et se doute que les noms cités sont ceux de professionnels.



Du fait que cette histoire s'inscrit dans la série Criminal, le lecteur s'attend à ce que des actes criminels soient commis. Effectivement, Hal Crane, artiste ayant atteint et dépassé l'âge de la retraite, se livre à des petits trafics pour pouvoir payer ses dettes. En particulier, il travaille avec un faussaire pour signer des faux afin de les vendre plus chers. Au fil des souvenirs de Jacob, le lecteur apprend qu'il était aussi coutumier du fait de voler des planches originales chez les éditeurs pour lesquels il travaillait afin de les revendre pour son compte personnel, une autre référence à une pratique avérée. Le lecteur voit un autre petit criminel mesquin vivant de combines à la petite semaine. Ed Brubaker se montre sans pitié vis-à-vis d'Hal Crane : sa façon de rabaisser ses assistants, son humiliation de voir son prix remis par l'éditeur qui l'a exploité, sa velléité de recourir aux services d'une prostituée, son recours à la violence face à des gens qui ne savent pas se défendre. Il se montre même beaucoup plus cruel que ça : Hal Crane est un individu qui n'a pas su mettre à profit son talent de dessinateur pour s'installer, qui est toujours dans le besoin malgré ce qu'il a pu accomplir dans son champ professionnel, qui ne peut pas apprécier les honneurs qui lui sont rendus du fait de sa rancœur. Il est humilié en constatant qu'il n'y a qu'une seule personne qui attend pour une signature à sa table de convention. Il sait qu'après avoir signé la boîte de goûter, elle sera mise en vente dans la minute qui suit, alors que lui a signé gratuitement.



Le lecteur perçoit toute l'amertume de ce monsieur âgé, grâce à la direction d'acteur impeccable de Sean Phillips. Le jeu des personnages est naturaliste, et les expressions de leur visage relèvent de celles d'individus adultes, ce qui ne les empêche pas d'être expressifs. Le lecteur ressent l'amusement d'Hal Crane de s'être fait gifler, son changement d'état d'esprit en écoutant les questions respectueuses du journaliste de Comics Review, le calme de façade alors qu'il se fait remettre à sa place par sa fille, la rouerie de Ricky Lawless (le frère de Tracy Lawless) alors qu'Hal Crane lui explique ce qu'il attend de lui, l'amertume et la culpabilité qui ronge Hal Crane. En de courtes scènes, Brubaker & Phillips en disent beaucoup, brossant le portrait d'un homme qui a vécu dans le milieu professionnel des comics américain. Outre les noms d'artistes et de responsables éditoriaux, le lecteur peut identifier des anecdotes comme celle du vol des planches originales, mais aussi de l'accident de voiture qui évoque celui d'Alex Raymond (1909-1956). Le prénom d'Hal Crane évoque aussi celui d'Hal Foster (1892-1982), le créateur de Prince Valiant. Pour autant ces références ne s'apparentent pas à des béquilles pour masquer un manque d'inspiration : elles constituent un écho à des faits marquants de l'histoire des comics aux États-Unis, et avant à celle des strips paraissant dans les journaux.



Ed Brubaker n'oublie pas pour autant le titre de sa série. Il est donc question de crimes réalisés par des faussaires, d'une intrusion avec effraction, de vols, et d'un autre plus grave. Le récit se focalise sur Hal Crane, sur sa vie évoquée par bribes, dans les déclarations de Jacob Kurtz qui semble s'adresser à un auditeur invisible, un peu comme s'il parlait plus pour le lecteur que pour lui-même. Les auteurs brossent le portrait très amer d'un individu doté d'un immense talent, s'exprimant dans un champ artistique tenu pour mineur, tenue de main de fer par les responsables éditoriaux, les artistes n'étant que de la main d'œuvre sans reconnaissance de leur droit d'auteur. Hal Crane est le produit d'une époque, d'un milieu professionnel, faisant de ce récit un polar au sens noble du terme : un roman noir inscrit dans une réalité sociale précise, ayant une incidence directe sur les individus évoluant dans ce milieu.



Avec la quatrième de couverture, le lecteur pourrait croire qu'Ed Brubaker & Sean Phillips (avec Jacob Phillips) s'offrent une petite aventure dans un chemin de traverse pour jouer avec les conventions comics, afin de contenter une partie de leur lectorat. Il apparaît très vite qu'ils racontent l'histoire d'un professionnel du monde des comics, sans omettre les crimes ordinaires, avec un suspense quant à la nature de ce que recherche fiévreusement Hal Crane.
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Criminal - Intégrale, tome 1

Bien que les histoires soient classiques dans leur fond comme dans leur forme, l’ouvrage est de qualité et hautement recommandable.
Lien : https://www.lescomics.fr/rec..
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Criminal - Intégrale, tome 1

Après avoir découvert le duo Brubaker/Phillips par la série Kill or be killed, j’ai décidé de me lancer dans leur série Criminal, avec cette intégrale qui contient les 3 premières histoires de la série. Encore une fois, je me suis régalé:



« Rencontrez la famille Lawless, famille de criminels qui oeuvre dans les bas-fonds américains depuis les années 1970. Dans plusieurs histoires mettant en vedette différents membres de la famille Lawless au cours des années. Que ça soit avec Léo, escroc ultraminutieux qui tente de décrocher, Tracy, qui tente de venger la mort de son petit frère, ou Danica, femme fatale s’étant mis dans de beaux draps, sang et mensonges vous attendent avec ces aventures sombres venant du duo Brubaker/Phillips. »
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Criminal - Intégrale, tome 1

Résumé :



Découvrez les membres de la famille Lawless, des années 1970 à nos jours. Dans les différents tomes, qui peuvent être lus indépendamment les uns des autres mais qui se font échos, vous retrouverez régulièrement les mêmes personnages ou les mêmes lieux.



Mon Avis :



Dans cette première intégrale, nous retrouvons les trois premiers tomes de la série régulière.

Et si les différents tomes n'ont pas de lien direct, ils ont en commun le fait d'être tous aussi bons les uns que les autres.

Dans le style polar noir, le duo Ed Brubaker / Sean Phillips n'est plus à présenter, et il signe ici une de ses œuvres les plus cultes.

Les personnages, bien qu'ils changent d'un tome à l'autre, sont attachants, les intrigues sont bonnes et arrivent à nous surprendre...

Rien à redire, avec cette réédition dans un très beau format, il serait bête de passer à côté d'un si bon moment de lecture.



Ma Note : 4.5/5
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Criminal Hors-série. Mes héros ont toujours été d..

Mes héros ont toujours été des junkies ne déçoit pas vraiment mais ne sort pas tout à fait du lot non plus. Reste cette atmosphère très douce, cotonneuse, écho lointain des paradis artificiels, comme un bonbon agréable mais acide, et cette voix-off (les pensées d’Ellie en réalité) toujours maîtrisée.
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Criminal Hors-série. Mes héros ont toujours été d..

Le récit n'est en soi pas édifiant, il ne révolutionne rien en ce qui concerne les polars ou l"approche des auteurs, mais il nous permet de retrouver deux artistes au sommet de leur art qui s'amuse à livrer un album qui synthétise presque tout leur univers, leur écriture et leur évolution, en plus soft, mais en plus ambiguë aussi
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Criminal Hors-série. Mes héros ont toujours été d..

Ce comics est assez court et se concentre sur une jeune fille sûre d’elle, qui idéalise les drogués. Elle revient souvent sur le destins tragiques de junkies célèbres (souvent des musiciens) qui ont produit leurs meilleures oeuvres sous l’influence de la drogue. Pourtant, elle ne parle jamais du décès de ces personnes.

Ce qui commence par une fugue amoureuse se termine en tragédie. Bien qu’elle idéalise les junkies, la réalité est plus moche. La quête de substances illicites la poussent à toutes les extrémités.

Le traitement graphique est très intéressant, avec des planches aux couleurs pastels sur fond blanc pour le présent, et des planches plus sombres, dans les tons marrons sur fond noir pour les scènes du passé ou les passages sur ces junkies célèbres qu’Ellie admire.

J’ai appris après que ce one-shot se déroule dans le même univers que Criminal, une autre série d’Ed Brubaker que je ne connais pas. Cela ne m’a pas du tout manqué. Le volume se suffit à lui-même.

Mes héros ont toujours été des junkies est une bonne lecture, sans plus. Je vais essayer de mettre la main sur la série originale pour voir ce qu’elle donne.
Lien : https://www.tribulationsdune..
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Criminal Hors-série. Mes héros ont toujours été d..

Je ne connais pas la série-mère Criminal et je n'ai encore jamais lu de BD de Ed Brubaker, mais j'avais envie de commencer en douceur et découvrir leur style. Malheureusement, cette BD était introuvable, les revendeurs d'occasions ayant décidé de concurrencer l'inflation en proposant des tarifs à 5 fois le prix du neuf. Donc j'ai sauté sur une occasion abordable et pour l'instant, ça me plait bien !



Si l'histoire est assez simple, elle n'en est pas moins intéressante et surprenante. La fin m'a beaucoup plu même si quelques pages avant j'avais deviné la tournure que ça allait prendre. Mais ça n'empêche pas l'appréciation globale de l'histoire qui déploie un ton volontairement irrévérencieux. C'est amusant de suivre les discours de cette jeune femme jusqu'au final qui remet légèrement en perspective ce qui s'est dit avant. Le ton est assez noir, mais j'ai trouvé qu'il était contrebalancé par cette envie de vivre qui s'en dégage. Disons que l'ambiance est plus récit noir que hard-boil.

Le dessin est simple et efficace, avec ses couleurs pastels qui donnent à l'ensemble une patte lumineuse. L'auteur joue pas mal sur les effets de lumière et je trouve que ça ressort très bien. J'ai apprécié !



C'est donc une première approche qui m'a intéressé. J'ai bien envie de voir maintenant ce qu'il en est des autres séries du duo. Découvrons petit à petit.
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Criminal Hors-série. Mes héros ont toujours été d..

Complet et magnifique, ce comic hors-série ne manque pas d’atouts, et n’oblige en rien à lire Criminal. Normalement, elle donne envie de la découvrir, tant le talent fourmille dans les mains de ces auteurs.
Lien : https://www.avoir-alire.com/..
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