Ce premier tome de la série Les Férailleurs est un roman inclassable : roman fantastique, un roman jeunesse, un roman d’apprentissage, une satire, il correspond à toutes ces dénominations en même temps. De même pour l’époque, l’ambiance a l’air très marqué de l’époque victorienne (très proche de Dickens) mais a un écho proche de notre époque contemporaine. Avec cet univers très dense, il faut bien sûr du temps pour s’approprier totalement l’ambiance, il m’a fallu une centaine de pages pour m’immerger totalement.
Le récit prend place dans un Londres dépotoir, une ville décharge. En abord de la capitale se dresse un château sur une montagne de détritus, c’est le château de la famille des Ferrayor. Seuls des Ferrayor vivent dans ce château jusqu’au domestiques. On suit cette histoire à travers les yeux de deux personnages résidant dans le château complètement à l’opposé l’un de l’autre : Clod réside dans les hauteurs il est le petit-fils du patriarche et Lucy qui vit dans les caves avec les domestiques de la famille qui font partie d’une branche éloignée de la famille. Il ont tous les deux 16 ans,, pour Clod Avoir 16 ans représente le passage à l’âge adulte qui se symbolise par le port du pantalon.
Chaque membre de la famille se attribuer par là patriarche du château un objet à la naissance qui ne le quittera jamais. Clod, lui, a hérité d’une bonde. Il a également une particularité : il peut entendre les objets parler. Ce don s’avère particulièrement utile le jour où sa tante perd son objet de naissance, une poignée de porte.
Ce microcosme décrit par Edward Carey a de multiples facettes et on apprend beaucoup à travers les différents chapitres, il nous montre à travers les Ferrayor une satire de la déshumanisation, de l’omniprésence de l’objet à travers une ambiance très sombre et inquiétante.
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