AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.93/5 (sur 191 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Webster Groves, Missouri , le 16/05/1914
Mort(e) à : Santa Fe, Nouveau Mexique , le 20/07/2009
Biographie :

Edward T. Hall, de son nom complet Edward Twitchell Hall est un anthropologue et un spécialiste de l'interculturel.

Il a enseigné à l'université de Denver, au Bennington College dans le Vermont, à Harvard Business School, à l'Institut de Technologie de l'Illinois, etc. Le fondement de la recherche qu'il a poursuivie toute sa vie sur la perception culturelle de l'espace remonte à la Seconde Guerre mondiale, pendant laquelle il a servi dans l'US Army en Europe et aux Philippines.

Entre 1933 et 1937, Edward T. Hall a vécu et travaillé avec les nations Navajo et Hopi dans les réserves dans le Nord-Ouest de l'Arizona, il tira de cette expérience le sujet de West of the Thirties. Il a reçu son diplôme de Doctor of Philosophy (Ph.D.) à Columbia University en 1942 et a continué son travail sur le terrain en Europe, au Moyen-Orient et en Asie. Pendant les années 1950, il a travaillé pour le Département d'État des États-Unis d'Amérique où il enseignait les techniques de communication interculturelle au personnel du service étranger, il a développé le concept "high-context and low-context cultures", et écrit plusieurs livres de vulgarisation sur des sujets interculturels.

Le concept le plus connu de Edward T. Hall est la proxémie (distance physique qui s'établit entre des personnes prises dans une interaction). Dans son livre La dimension cachée, il décrit la dimension subjective qui entoure quelqu'un et la distance physique à laquelle les individus se tiennent les uns des autres selon des règles culturelles subtiles.

Dans The Silent Language (1959), Edward T. Hall introduit le néologisme « polychronique » pour décrire la capacité à assister à de multiples événements simultanément, par opposition à « monochronique » (individu ou culture qui gère les événements séquentiellement).
+ Voir plus
Source : Wikipédia
Ajouter des informations
Bibliographie de Edward Twitchell Hall   (9)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
Les conventions, non plus que le malaise éprouvé par les dirigeants de sociétés si leurs employés ne sont pas visuellement présents, ne suffisent pas à expliquer pourquoi si peu d'hommes d'affaires installent leur bureau à leur domicile. J'ai remarqué à ce propos que beaucoup d'hommes semblent avoir deux personnalités, une pour la maison et une pour le bureau.

Commenter  J’apprécie          140
Dans un sens, les découvertes sur la synchronie chez l'homme révèlent que les rapports de l'homme avec la création artisitique sont beaucoup plus intimes qu'on le croit généralement : l'homme est art et vice versa. On ne peut les séparer. La conception qui veut les séparer est un autre exemple du transfert de projection (et probablement une aberration de la culture occidentale).
Commenter  J’apprécie          125
Si quelque-chose peut changer la vie, c'est bien la perception du temps. Le temps n'est pas une "simple convention", comme certains anthropologues anglais voudraient nous le faire croire, mais l'un des systèmes les plus fondamentaux qui ordonnent l'existence, car tout comportement standard a une dimension temporelle et spatiale.
Commenter  J’apprécie          115
L’américain moyen élevé aux Etats-Unis, estime qu’il a droit à sa propre chambre ou en tout cas à une partie d’une chambre. Quand je demande à des sujets américains de dessiner une pièce ou un bureau idéal, c’est toujours pour eux-mêmes qu’ils le conçoivent et pour personne d’autre. [...] L’Anglais des classes moyennes et supérieures grandit au contraire dans une nursery qu’il partage avec ses frères et soeurs. [...] Le fait de partager dès l’enfance un espace commun au lieu de posséder sa propre chambre semble un détail trivial mais exerce pourtant une influence décisive sur l’attitude de l’Anglais à l’égard de son propre
espace. [...] Cette opposition des comportements américains et anglais prend tout son sens lorsqu’on se rappelle que l’homme, comme les autre animaux, possède un besoin inné de s’isoler d’autrui de temps à
autre. Les conséquences des conflits entre les comportements culturels cachés sont admirablement illustrés par le cas d’un de mes étudiants anglais. À l’époque, celui-ci éprouvait, de toute évidence, de grandes
difficultés dans ses rapports avec les Américains. Tout allait de travers et il ressortait de ses propos que les américains n’avaient aucune éducation. De l’analyse de ses griefs, il apparut que son irritation était due en
grande partie au fait que les Américains n’étaient pas capables de déchiffrer les indices subtils signalant les moments où il désirait être à l’abri des intrusions. Son témoignage est clair : «On dirait qu’à chaque fois
que je désire être seul, mon camarade de chambre se met à me parler. [...] Il nous fallut un certain temps pour parvenir à définir la plus grande partie des structures culturelles opposées appartenant aux mondes anglais et américains, qui entraient en conflit dans son cas. Lorsqu’un
Américain veut être seul, il se rend dans une pièce et ferme la porte ; il dépend donc des éléments architectoniques pour s’isoler. Pour un Américain, refuser de parler à une personne qui se trouve dans la même
pièce, lui inffliger le «traitement du silence», constitue la forme suprême du refus et le signe évident d’un profond mécontentement. Mais l’Anglais qui, depuis l’enfance n’a jamais eu de pièce à lui, n’a pas appris à
utiliser l’espace pour se protéger des autres. Il dispose d’un ensemble de barrières intérieures, de nature psychique, que les autres sont censés reconnaitre lorsqu’il les fait fonctionner. Ainsi, plus l’Anglais se barricade
en présence d’un Américain, plus grand est le risque pour que celui-ci fasse irruption pour s’assurer que tout va bien. La tension persiste jusqu’à ce que les deux individus apprennent à mieux se comprendre.
Ce qui importe ici, c’est que les besoins spatiaux et architecturaux de chacun ne sont nullement les mêmes.
Commenter  J’apprécie          50
Le fait que la majorité de nos enfants détestent l'école ou en sortent sans avoir rien appris montre bien que nous avons encore beaucoup à apprendre dans le domaine des processus d'acquisition des connaissances.
Commenter  J’apprécie          70
Paradoxalement, l'étude des modèles que l'homme a créés pour expliquer la nature en dit plus long sur l'homme que sur les éléments naturels concernés.
Commenter  J’apprécie          72
Je crois que nos rapports avec les pays étrangers butent sur l’ignorance où nous sommes de la communication interculturelle. Cela fait que nous gaspillons à l’étranger les efforts ou la bonne volonté de notre nation.
Il est également primordial de connaître le langage non verbal qui existe dans chaque pays, à l’échelon national et local.
En sus de ce que nous exprimons verbalement, nos sensations réelles s’extériorisent constamment par un langage sans paroles, le langage du comportement. Quelquefois, ce langage est correctement interprété par des sujets de culture différente. Mais le plus souvent, ce n’est pas le cas.
Il est essentiel que nous comprenions comment les autres peuples lisent notre comportement.
(Introduction)
Commenter  J’apprécie          40
L’espace olfactif

La perception de l’espace n’implique pas seulement ce qui peut être perçu mais aussi ce qui peut être éliminé. Selon les cultures, les individus apprennent dès l’enfance, et sans même le savoir, à éliminer ou à retenir avec attention des types d’information très différents. Une fois acquis, ces modèles perceptifs semblent fixés pour toute la vie. Ainsi, les Japonais qui disposent de toute une variété d’écrans visuels se contentent néanmoins parfaitement de murs de papier comme écrans acoustiques. Passer la nuit dans une auberge japonaise, lorsqu’une fête se déroule dans la chambre voisine, constitue pour l’Occidental une expérience sensorielle inconnue et surprenante. Les Allemands et les Hollandais, au contraire, ont besoin de murs épais et de portes doubles pour faire écran au bruit et ils sont gênés s’ils ne disposent que de leur seul pouvoir de concentration pour se défendre contre les sons. Entre deux pièces de dimensions identiques mais dont l’une est insonorisée, l’Allemand, sensible aux bruits, qui essaie de se concentrer, choisira l’insonorisée où il se sent mieux isolé et moins vulnérable.
Commenter  J’apprécie          30
peu à peu elles devenaient comme les meubles, définitivement collées au mur, en silence, à intervalles réguliers entre les lits
Commenter  J’apprécie          51
Se connaître et comprendre les autres sont deux opérations étroitement liées. Pour connaître les autres il faut d'abord se connaître, et les autres alors vous aident à mieux vous connaître
Commenter  J’apprécie          41

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Edward Twitchell Hall (746)Voir plus

Quiz Voir plus

Que racontent les auteurs de polars ?

Généralement, nous suivons un détective privé très intelligent (en tout cas persuadé de l’être) qui va résoudre une énigme en collectant des indices.

Jean-Patrick Manchette
Agatha Christie
David Goodis
Harlan Coben

6 questions
26 lecteurs ont répondu
Thèmes : romans policiers et polarsCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..