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Citations de Edward Twitchell Hall (30)


Les conventions, non plus que le malaise éprouvé par les dirigeants de sociétés si leurs employés ne sont pas visuellement présents, ne suffisent pas à expliquer pourquoi si peu d'hommes d'affaires installent leur bureau à leur domicile. J'ai remarqué à ce propos que beaucoup d'hommes semblent avoir deux personnalités, une pour la maison et une pour le bureau.

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Dans un sens, les découvertes sur la synchronie chez l'homme révèlent que les rapports de l'homme avec la création artisitique sont beaucoup plus intimes qu'on le croit généralement : l'homme est art et vice versa. On ne peut les séparer. La conception qui veut les séparer est un autre exemple du transfert de projection (et probablement une aberration de la culture occidentale).
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Si quelque-chose peut changer la vie, c'est bien la perception du temps. Le temps n'est pas une "simple convention", comme certains anthropologues anglais voudraient nous le faire croire, mais l'un des systèmes les plus fondamentaux qui ordonnent l'existence, car tout comportement standard a une dimension temporelle et spatiale.
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Paradoxalement, l'étude des modèles que l'homme a créés pour expliquer la nature en dit plus long sur l'homme que sur les éléments naturels concernés.
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Le fait que la majorité de nos enfants détestent l'école ou en sortent sans avoir rien appris montre bien que nous avons encore beaucoup à apprendre dans le domaine des processus d'acquisition des connaissances.
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L’américain moyen élevé aux Etats-Unis, estime qu’il a droit à sa propre chambre ou en tout cas à une partie d’une chambre. Quand je demande à des sujets américains de dessiner une pièce ou un bureau idéal, c’est toujours pour eux-mêmes qu’ils le conçoivent et pour personne d’autre. [...] L’Anglais des classes moyennes et supérieures grandit au contraire dans une nursery qu’il partage avec ses frères et soeurs. [...] Le fait de partager dès l’enfance un espace commun au lieu de posséder sa propre chambre semble un détail trivial mais exerce pourtant une influence décisive sur l’attitude de l’Anglais à l’égard de son propre
espace. [...] Cette opposition des comportements américains et anglais prend tout son sens lorsqu’on se rappelle que l’homme, comme les autre animaux, possède un besoin inné de s’isoler d’autrui de temps à
autre. Les conséquences des conflits entre les comportements culturels cachés sont admirablement illustrés par le cas d’un de mes étudiants anglais. À l’époque, celui-ci éprouvait, de toute évidence, de grandes
difficultés dans ses rapports avec les Américains. Tout allait de travers et il ressortait de ses propos que les américains n’avaient aucune éducation. De l’analyse de ses griefs, il apparut que son irritation était due en
grande partie au fait que les Américains n’étaient pas capables de déchiffrer les indices subtils signalant les moments où il désirait être à l’abri des intrusions. Son témoignage est clair : «On dirait qu’à chaque fois
que je désire être seul, mon camarade de chambre se met à me parler. [...] Il nous fallut un certain temps pour parvenir à définir la plus grande partie des structures culturelles opposées appartenant aux mondes anglais et américains, qui entraient en conflit dans son cas. Lorsqu’un
Américain veut être seul, il se rend dans une pièce et ferme la porte ; il dépend donc des éléments architectoniques pour s’isoler. Pour un Américain, refuser de parler à une personne qui se trouve dans la même
pièce, lui inffliger le «traitement du silence», constitue la forme suprême du refus et le signe évident d’un profond mécontentement. Mais l’Anglais qui, depuis l’enfance n’a jamais eu de pièce à lui, n’a pas appris à
utiliser l’espace pour se protéger des autres. Il dispose d’un ensemble de barrières intérieures, de nature psychique, que les autres sont censés reconnaitre lorsqu’il les fait fonctionner. Ainsi, plus l’Anglais se barricade
en présence d’un Américain, plus grand est le risque pour que celui-ci fasse irruption pour s’assurer que tout va bien. La tension persiste jusqu’à ce que les deux individus apprennent à mieux se comprendre.
Ce qui importe ici, c’est que les besoins spatiaux et architecturaux de chacun ne sont nullement les mêmes.
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peu à peu elles devenaient comme les meubles, définitivement collées au mur, en silence, à intervalles réguliers entre les lits
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Se connaître et comprendre les autres sont deux opérations étroitement liées. Pour connaître les autres il faut d'abord se connaître, et les autres alors vous aident à mieux vous connaître
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La Terre promise est toujours de l’autre côté du désert.
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Je crois que nos rapports avec les pays étrangers butent sur l’ignorance où nous sommes de la communication interculturelle. Cela fait que nous gaspillons à l’étranger les efforts ou la bonne volonté de notre nation.
Il est également primordial de connaître le langage non verbal qui existe dans chaque pays, à l’échelon national et local.
En sus de ce que nous exprimons verbalement, nos sensations réelles s’extériorisent constamment par un langage sans paroles, le langage du comportement. Quelquefois, ce langage est correctement interprété par des sujets de culture différente. Mais le plus souvent, ce n’est pas le cas.
Il est essentiel que nous comprenions comment les autres peuples lisent notre comportement.
(Introduction)
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L'adaptation interne au contexte permet chez les êtres humains l'accomplissement d'une fonction extrêmement importante : la correction automatique des déformations ou des oublis dans un message.
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L’espace olfactif

La perception de l’espace n’implique pas seulement ce qui peut être perçu mais aussi ce qui peut être éliminé. Selon les cultures, les individus apprennent dès l’enfance, et sans même le savoir, à éliminer ou à retenir avec attention des types d’information très différents. Une fois acquis, ces modèles perceptifs semblent fixés pour toute la vie. Ainsi, les Japonais qui disposent de toute une variété d’écrans visuels se contentent néanmoins parfaitement de murs de papier comme écrans acoustiques. Passer la nuit dans une auberge japonaise, lorsqu’une fête se déroule dans la chambre voisine, constitue pour l’Occidental une expérience sensorielle inconnue et surprenante. Les Allemands et les Hollandais, au contraire, ont besoin de murs épais et de portes doubles pour faire écran au bruit et ils sont gênés s’ils ne disposent que de leur seul pouvoir de concentration pour se défendre contre les sons. Entre deux pièces de dimensions identiques mais dont l’une est insonorisée, l’Allemand, sensible aux bruits, qui essaie de se concentrer, choisira l’insonorisée où il se sent mieux isolé et moins vulnérable.
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S'il est vrai que la culture lie les hommes de manière inconsciente, l'emprise qu'elle exerce n'est rien de plus que la routine des habitudes. L'homme n'a pas élaboré la culture pour s'étouffer lui-même mais comme un milieu dans lequel il se meut, vit, respire et développe son unicité particulière. S'il veut l'utiliser pleinement, il doit la connaître mieux.
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La possession d'un territoire est l'un des éléments essentiels de la vie ; celui qui n'en possède pas se trouve dans une situation plus que précaire.
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Nous nous servons du temps comme d’un matériau ; nous le gagnons, le perdons, l’économisons, le gaspillons. Il nous semble choquant de faire deux choses à la fois.
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Sauf dans des cas extrêmes, la densité seule ne suffit pas à provoquer le stress chez les animaux.
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Littéralement, des milliers d'expériences nous prouvent que l'espace est un moyen de communication. Pourtant, on ne serait pas pleinement conscient de cet état de fait si l'on n'avait pas réalisé la différence d'organisation spatiale de chaque culture. Les associations et les sensations éprouvées par un membre d'une culture ont, presque invariablement, un sens différent dans une autre culture. Quand nous disons que certains étrangers sont "entreprenants", cela ne signifie rien de plus qu'une association qui se fait dans nos esprits à propos d'une utilisation de l'espace différente.
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L'amateur de coutumes exotiques sera très déçu par la lecture de ce livre.
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ESPACE À ORGANISATION FIXE

Les conventions, non plus que le malaise éprouvé par les dirigeants de sociétés si leurs employés ne sont pas visuellement présents, ne suffisent pas à expliquer pourquoi si peu d’hommes d’affaires installent leur bureau à leur domicile. J’ai remarqué à ce propos que beaucoup d’hommes semblent avoir deux personnalités, une pour la maison, et une pour le bureau. En pareil cas, la séparation du lieu d’habitation et du lieu de travail permet d’éviter les conflits entre les deux personnalités, souvent incompatibles, et peut même contribuer à fixer pour chacune une forme idéalisée, conforme à la double image projetée par l’architecture et la décoration.

Le double lien de l’espace à caractère fixe avec la personnalité et la culture n’est nulle part aussi évident que dans la cuisine. Ainsi, mes interviews m’ont permis de constater la profondeur du conflit lorsqu’une cuisine devient le champ d’affrontement de deux micro-modèles d’espace. Ma femme, qui pendant des années s’est trouvée aux prises avec des cuisines de tous types, critique la conception essentiellement masculine de leurs plans : « Si un seul des hommes qui ont conçu cette cuisine y avait jamais travaillé, il n’aurait pas choisi cette solution. »
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[Schémas de genre]

Les Sud-Américains ont toujours pensé que l’homme ne pourrait jamais faire taire les élans qui le poussent vers une femme lorsqu’il est seul avec elle. Évidemment, les femmes sont censées ne pas pouvoir résister à l’homme. Il s’ensuit que les schémas d’association se sont enrichis de mesures de sauvegarde et de protection. Les Américains qui se rendaient en Amérique latine étaient prévenus avant leur départ que s’ils se laissaient entraîner, avec un individu de l’autre sexe, dans une situation où il aurait pu se passer quelque chose, il serait inutile de dire aux gens, même si c’était vrai, qu’il ne s’était rien passé. La réponse des Latins était : « Après tout, vous êtes un homme, n’est-ce pas ? C’est une femme, non ? » La difficulté pour les Américains était de concevoir que pour ces gens, l’homme et la femme étaient considérés différemment par rapport à la manière dont lui les voyait. En Amérique latine, les deux sexes pensent que leur pouvoir de volonté vient, non pas de leurs inhibitions, mais des autres.

On rencontre en Iran une autre variante du SCP de bisexualité. Les hommes sont censés montrer leurs émotions – par exemple, les accès de colère de Mossadegh. En Iran, on ne fait pas confiance à celui qui n’a pas d’émotions – il lui manque alors un trait de caractère primordial. Les Iraniens lisent des poèmes ; ils sont sensibles, ont une intuition développée et, souvent, ne sont pas censés faire preuve de logique. Par contre, les femmes sont considérées comme des êtres froids et pratiques. Elles portent la plupart des caractéristiques que nous attribuons aux hommes aux USA. Un employé du ministère des Affaires étrangères, très perspicace, qui avait passé de nombreuses années en Iran, faisait remarquer : « Si vous inversez les rôles émotionnels et intellectuels de l’homme et de la femme, vous vous en sortirez beaucoup mieux dans vos rapports avec les Iraniens. »
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