Comme son titre nous l'indique, ces chroniques nous dévoilent les pensées de l'autrice dans un domaine soit intellectuel, soit politique, ou tout simplement de la vie quotidienne. Certaines chroniques sont intéressantes à lire, d'autres pas du tout, et se dévoilent un peu comme un journal intime. Bref le tout reste bien banal.
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Défi ABC 2020-2021
Une autrice dont je n'ai lu aucun roman, et que je découvre ainsi par ce court recueil de chroniques, initialement publiées dans The Guardian.
Que le sujet de chaque texte eût été imposé explique peut-être la platitude des propos, souvent limités au récit d'une expérience personnelle, banale, sans la moindre distance. Heureusement, les délicates illustrations d'Andrea Ucini éclairent les chroniques, enfin, un peu de poésie dans la grisaille.
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Je vais reprendre l'expression si bien dite de LiliLee : j'ai décroché plusieurs fois de sa pensée. Je devais relire pour comprendre le sens d'un paragraphe (surtout le premier tier du livre). Je me suis reconnue dans plusieurs de ses chroniques. Et que dire des MAGNIFIQUES illustrations d'Andrea Ucini. Un recueil qu'on peut laisser sur la table de chevet afin de découvrir une petite histoire de vie à chaque soir.
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Bien que son identité reste encore inconnue, Elena Ferrante nous fait plonger dans sa vie personnelle à travers ces chroniques courtes mais nécessaires. Que ce soit de la vie quotidienne, amoureuse, familiale ou des sujets de société, comme la politique, l'auteure ne s'interdit rien et se confie en toute transparence sur les émotions les plus simples de la vie. Une introspection qui lui a visiblement fait du bien.
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Déception.
après avoir beaucoup entendu parlé du talent d'Elena Ferrante, je ne peux que avouer ma déception face à ce livre.
Il réuni les chroniques qu'elle a écrites pendant un an pour the Guardian. L'écriture de chroniques est un exercice spécifique, très différent de l'écriture d'un roman. ce livre en est le témoignage. En effet, je ne l'ai trouvé ni très intéressant, ni très bien écrit. Je m'attendais à tellement de cet auteur.
Dans le cadre de l'exercice la rédaction devait lui donné un thème pour chaque article et elle devait écrire sur ce sujet. Les sujets ont été très différents: on peut trouver: première fois, tenir un journal intime, les odieuses, tremblement, végétation. Sur chaque sujet elle devait écrire une page et demi. La plupart du temps elle exprime son expérience ou son opinion. Mais j'avoue n'avoir pas trouvé d'originalité dans ses idées, son propos ou sa manière de les présenter. je suis désolée d'être aussi sévère car nul doute qu'elle a beaucoup de talent. Je pense surtout que l'exercice ne correspond pas à sa manière d"écrire. Cependant, il me semble aussi important de noté que j'ai trouvé que ces textes gagnaient en qualité à la fin de l'exercice (ils sont datés). En outre, on ne peut pas avoir d'affinité avec tous les sujets
En revanche je voudrais mentionné avoir beaucoup apprécier les illustrations à chaque tête de chronique. Elles étaient toujours justes et belles. Bravo à Andrea Ucini.
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Je suis tombée par hasard (c'est le cas de le dire) sur ce petit ouvrage qui m'a attirée tout de suite, de part son titre, mais aussi son auteure. J'ai dévoré la saga de l'amie prodigieuse et lorsque j'ai feuilleté ce recueil et vu qu'il s'agissait de chroniques publiées dans un journal par Elena Ferrante, je n'ai fait ni une ni deux, je l'ai acheté. Au cours de ces textes courts, on en apprend "un peu" plus sur cette auteure qu a su garder le mystère autour d'elle même si elle se livre peu. Elle s'interroge et donne des pistes de réflexion sur des thèmes liés à l'écriture ou à la condition des femmes notamment. J'ai pris plaisir à la lire, une fois de plus, même si parfois, je décroche un peu du fil de sa pensée.
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Du 20 janvier 2018 au 15 janvier 2019, Elena Ferrante publie une chronique hebdomadaire dans "The Guardian". Les chroniques sont retranscrites et traduites brillamment par Elsa Damien dans ce très petit ouvrage "Chroniques du hasard" et illustré avec élégance par Andrea Ucini.
Qui ne connaît pas Elena Ferrante ? L'auteure d'une oeuvre de fiction parmi les plus singulières et marquantes de la littérature actuelle. Mais qui est vraiment cette auteure tellement adulée mais jamais découverte.
Chaque chronique mène à réfléchir sur un thème : la maternité, le cinéma, la politique italienne et internationale, les amies, les filles, les stéréotypes, la jalousie.. A travers les mots de l'auteure, on sent une joie de vivre, un enthousiasme grandissant, une femme actuelle ancrée dans son temps.
"Chroniques du hasard" s'interroge et donne des pistes de réflexion sur le monde qui nous entoure. Un vrai plaisir de lire mais surtout de découvrir un peu plus cette auteure, Elena Ferrante qui s'ouvre au fil des chroniques tout en gardant sa part de mystère.
A travers les chroniques publiées, on apprend a découvrir Elena Ferrante et c'est grisant. Elena Ferrante est réellement une écrivaine libre, féministe, d'une grande intelligence. Une auteure avec qui on s'imagine parler pendant des heures de tout et de rien avec une certaine décontraction.
Un recueil a lire d'une traite, ou au compte-gouttes, à offrir où à avoir dans sa bibliothèque, en imaginant qui pourrait être cette femme qu'aujourd'hui tellement connait grâce à l'Amie Prodigieuse. Puis, en regardant les magnifiques et très réussies illustrations de chaque chronique par Andrea Ucini.
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Elena Ferrante est une auteure italienne connue notamment pour sa tétralogie «L’amie prodigieuse» (2011-2014) ou encore «Poupée volée» (2006).
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En 2018, elle écrit des chroniques hebdomadaires pour le journal «The Guardian». Elles sont regroupées chronologiquement dans ce présent ouvrage.
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Nous découvrons Elena Ferrante avec une plume personnelle et intime, abordant des thèmes très variés. Ses textes, d’environ deux pages par sujet, - et donc très pratiques à lire dans les transports publics ou les salles d’attente - proposent ses réflexions sur le monde, sa vie, sa vie de femme, de mère et d’auteure.
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Dans «Nationalité linguistique» l’auteure partage ses questionnements sur le patriotisme et l’orgueil national, dans «Exclamation» la maîtrise de l’expression orale comme écrite et nous démontre la puissance du point (.) face au point d’exclamation (!) avec cet exemple : «Je te hais.» beaucoup plus puissant et percutant qu’un «Je te hais !».
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Dans «Dépendances» elle se livre à une confidence concernant son addiction à la cigarette et poursuit avec cette interrogation : «La cigarette, l’alcool ou la cocaïne sont (…) autant de lunettes noires qui nous donnent l’impression de mieux résister au choc de la vie, et de la goûter avec plus d’intensité. Mais est-ce vraiment le cas ?»
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Elle nous avoue dans «En suspens» avoir renoncé à l’utilisation des points de suspension dans ses textes et, par oral, insiste sur l’importance de terminer ses phrases et en assumer les conséquences. Dans «Sans raison» elle partage sa fascination pour ce qu’elle appelle «l’antipathie épidermique» et reconnaît dans «Prendre congé» son angoisse de la perte.
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Elle termine dans «Ça, c’est moi» en décrivant au lecteur ou à la lectrice sa relation à son image et explique dans «Cieux noirs» sa prise de conscience quant au réchauffement climatique.
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Théodore
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Elena Ferrante est une auteure italienne qui a notamment écrit Poupée volée, L’amie prodigieuse, l’amour harcelant, les jours de mon abandon. L’essai La Frantumaglia, l’écriture et ma vie, apporte des indications intéressantes sur la genèse de son œuvre.
De janvier 2018 à janvier 2019, Elena Ferrante rédige une chronique hebdomadaire dans The Gardian. Elle répond de façon concise à une série de question posées par la rédaction du journal.
Le lecteur découvre dans ce recueil des textes riches, classés par ordre chronologique, à travers lesquels l’auteure se dévoile un peu, elle développe sa pensée sur des thèmes universels avec sincérité et délicatesse. Elle parle de la peur, la mort et les croyances, la maternité, la complexité de l’amitié, sa résistance à la psychanalyse, la critique du marché de l’information, les relations mères-filles, le besoin d’Ithaque. Elle dit ses inquiétudes face au monde actuel, la Ligue de Salvini en Italie et le réchauffement climatique la préoccupent.
L’on retrouve des thèmes qui parcourent son oeuvre. Elena Ferrante définit ce qu’est être italienne pour elle, ce ne peut pas être un enfermement : « nous pouvons être beaucoup plus que ce que par un pur hasard, il nous a été donné d’être ». Elle critique la nostalgie, elle préfère être du côté de la joie des bouleversements plutôt que d’être du côté de l’avant, autre forme d’enfermement. Elle dit son empathie pour toutes les femmes, une approche féministe qui caractérise ses romans.
Et ces chroniques sont l’occasion pour elle de partager avec les lecteurs ce qu’est la littérature, d’exposer brièvement ce qui est en jeu dans l’acte d’écrire. Elle dit aimer fouiller, mettre du désordre, ne rien passer sous silence pour aider le lecteur à regarder la condition humaine en face tout en ayant une esthétique de la retenue et en restant allusive donc. Elle évoque aussi ce qu’est l’urgence d’écrire ; elle peut partir du réel , d’un fait vrai de 5 minutes et en faire une fiction longue parce qu’elle ne peut pas faire abstraction de l’entrée en scène de son imagination .
Ces chroniques complètent avec bonheur l’essai La Frantumaglia.
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Finesse, précision, intelligence sont au rendez-vous de ces chroniques hebdomadaires qu'Elena Ferrante a tenu dans The Guardian en 2018 et qui sont ici élégamment traduites par Elsa Damien.
Qu'elle évoque son rapport à la maternité, à sa propre mère, aux autres femmes, l'écriture, le cinéma, la politique italienne, les plantes, l'auteure de l'Amie prodigieuse, est toujours enthousiasmante.
On devine chez elle une belle énergie, qu'elle a su maîtriser, et ce qu'elle peut révéler de personnel, elle si jalouse de son identité, a ici toujours valeur d'universel.
La chronique intitulée Nationalité linguistique ravira les amoureux des mots et en particulier les traducteurs et traductrices qui pour elle sont "des héros".
Qu'elle fustige les points d'exclamation car "Dans l'écriture au moins, il faudrait éviter de faire comme ces fous qui gouvernent le monde et qui menacent, trafiquent, traitent et, quand ils gagnent, exultent, en truffant leurs discours de ces minuscules missiles à tête nucléaire qui concluent chacune de leurs misérables phrases." ou évoquent plus trivialement Les Odieuses (les connasses, quoi ), elle suscite toujours l'intérêt et la réflexion.
J'ai parfois pensé à Virginia Woolf ou à Doris Lessing, dont elle partage le féminisme et j'ai été ravie de découvrir cette auteure (dont je n’avais pas réussi à lire le roman précédemment cité ) car elle a suscité chez moi l'"apprentissage voluptueux, [l']apprentissage qui nous modifie de façon intime et même dramatique, sous le choc de paroles aussi lucides que passionnées."
Le tout est présenté de manière raffinée et illustré de manière à la fois élégante et suggestive par Andrea Ucini, ce qui fait de cet objet un cadeau idéal à glisser sous le sapin. mais,en attendant, il file sur l'étagère des indispensables.
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Lectrice d'Elena Ferrante, j'apprécie cet écrit où l'auteure revient de façon approfondie mais compréhensible sur son expérience, son vécu de « lectrice désirant écrire « .
Elle rappelle que jeune , elle est convaincue de la supériorité , par nature, des hommes dans l'écriture .Puis elle est convaincue que la plume féminine doit se doter de talent et de style pour être reconnue.
Elle évoque les étapes franchies pour que l'écriture « sorte de la vie ». Adolescente, elle colle à l'écriture réaliste puis ses lectures, en particulier celle de Virginia Woolf lui
font comprendre que le processus de l'écriture fait que l'on vit dans son cerveau et que, écrivant, on ne sait plus soi-même qui l'on est, l'on
est plusieurs personnes à la fois…
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Frantumaglia arbore un titre évocateur : c’est « un paysage instable » dit l’auteure un peu plus loin. Le sous-titre précise : il ne s’agit pas de parler de l’écriture en général, mais de la sienne en particulier, en relation avec sa vie.
C'est en effet le cas.
On connaît le mystère autour de son véritable nom et le succès retentissant de "L'amie prodigieuse" (voir l'article dédié).
Frantumaglia éclaircit un peu la position d'E. Ferrante autour de ses écrits.
Plus sur http://anne.vacquant.free.fr/av/index.php/2021/04/23/elena-ferrante-frantumaglia/
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D'Elena Ferrante on ne sait rien. Cette auteure a succès, a toujours choisi de garder l'anonymat.
Ici ce n'est pas un roman , mais une succession d'interviews, de correspondances privé et autres documents qu'on peut lire. Une façon de mieux cerner l'auteure, son univers, son processus d'écriture, ses choix, son caractère.
C'est intéressant d'y lire pourquoi elle refusait de se montrer. A quel point elle redoutait l'emballement médiatique, considérant que cela dessert bien souvent aux oeuvres. Mettre la lumière sur les personnes plutôt que sur les écrits.
Elle s'y livre un peu, mais je me suis demandée tout au fil du livre si tout était vérité. Après tout, sans source, rien n'est vérifiable!
J'ai passé pas mal de temps sur ce livre. J'ai grapillé par ci par là les lettres, les interviews sans être vraiment passionné par l'ensemble. Je me suis relativement ennuyée et je pense qu'il faut être vraiment fan de l'auteure pour trouver un intérêt à ce recueil.
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