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3.83/5 (sur 30 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) : 1954
Biographie :

Elena Lappin est née à Moscou, a grandi à Prague et à Hambourg, a vécu en Israël., au Canada et aux Etats.Unis. Elle s'est installée à Londres en 1993. Elle a édité " the Jewish Quarterly" de 1994 à 1997. Elle a publié un recueil de nouvelles, "Foreign Brides". Elle vit actuellement à Londres avec son mari et ses trois enfants, et a dirigé pendant plusieurs années le magazine Jewish Quarterly et collabore au Guardian.





Source : http://www.granta.com, Editions de l'Olivier
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Bibliographie de Elena Lappin   (4)Voir plus

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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Less than two weeks after the Soviet invasion*, in September 1968, our teachers gathered us all in the gym for a special assembly......Our heroic, unforgettable, brilliant history teacher (a very elegant, beautiful woman) welcomed us to the first post-invasion class by saying, ‘I don’t know how long I’ll be able to continue, but while I’m here there will be no textbooks. Write down everything I tell you and study only from those notes and the sources I give you. Go the library. Read historical novels, read literature, read everything you can find translated from other languages. Literature can teach you more about the world than any history lesson. I don’t care what the curriculum says. This year, I will teach you everything about modern world history. You need to understand it in order to comprehend the meaning of what is happening right here. It’s all connected. Don’t just listen to me; think about everything. Think, argue, ask questions. I want you to feel free as long as we still can.'
*L'invasion de la Tchécoslovaquie par les russes.
( Moins de 2 semaines suite à l'invasion russe, en septembre 1968, nos profs nous réunirent dans la salle de gym pour une assemblée spéciale ...Notre inoubliable , brillante, héroïque prof d'histoire ( une très belle femme élégante) nous accueillis à cette première classe post-invasion nous disant "Je ne sais pas encore combien de temps j'enseignerais, mais aussi longtemps que je serais ici Il n'y aura plus de manuels scolaires .Ecrivez tout ce que je vous enseigne et étudiez seulement ces notes et les sources que je vous donnerais.Allez à la bibliothèque .Lisez des romans historiques, de la littérature, lisez tout ce que vous trouverez traduit d'autres langues.La littérature vous apprendra plus sur le monde que n'importe quel cours d'histoire......")
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I will never forget my own first encounter with a real author. The Czech Jewish writer and journalist Ludvík Aškenázy lived across the street from us in Laubova. His wife was Heinrich Mann’s daughter, as I found out years later. My father translated some of his books into Russian, and I read them in both languages as a child.........I saw him sitting on a park bench, alone. He was a very rotund man, not large but somehow imposing. I sat down next to him and started chatting. ‘So is this where you think up all your books?’ He smiled, and said ‘Sometimes.’
Later that evening, when I mentioned this to my parents they told me off for being rude and bothering an important, serious man. But I was very happy. I felt I had just come a little closer to understanding where books came from: From the heads of great writers sitting on ordinary park benches. In my own town, Prague.
( Je n'oublierais jamais ma première rencontre avec un vrai auteur.L'écrivain juif tchèque et journaliste Ludovic Ashkenazy qui habitait en face de chez nous à Laubova.
Sa femme était la fille de Heinrich Mann, comme je le découvrais des années plus tard.
Mon père traduisait certain de ses livres en russe, et je les lisais dans les deux langues quand j'étais enfant.....Je l'ai vu un jour seul, assis sur un banc au parc.....je me suis assise à côté de lui et commença à lui poser des questions." Est-ce ici que vous pensez tout vos livres".Il m'a sourit et dit "Parfois".
Le même soir je racontais l'épisode à mes parents, qui m'ont dit que j'étais impolie et dérangeais un monsieur sérieux et important.Mais j'étais heureuse. J'avais la sensation d'avoir compris un peu plus d'où venaient les livres. De la tête de grands écrivains assis sur des bancs de parc ordinaire.Dans ma propre ville Prague.)
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‘If in the first act you have hung a pistol on the wall, then in the following one it should be fired,’ Anton Chekhov famously wrote in 1889. The literary device known as Chekhov’s gun posits that writers must be as disciplined about introducing crucial elements into their narratives as criminals planning a perfect murder. Nothing can be left to chance. Every detail exists for a reason, which must be revealed at just the right moment.
( Si au premier Acte vous avez suspendu un revolver au mur, alors au second Il doit être tiré, écrivit Anton Chekhov en 1889. Cette citation littéraire connue comme le revolver de Chekhov déclame qu'un écrivain doit être aussi discipliné qu'un criminel préparant un meurtre parfait, en introduisant des éléments cruciaux dans sa narration. Rien ne peut être laissé au hasard. Un détail existe pour une raison qui doit être révélée au moment juste )
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You have as many lives as the number of languages you speak.
( Vous avez autant de vies que le nombre de langues vous parlez)
Proverbe tchèque
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C'est l'amour de ma mère - aventureux et téméraire - qui m'avait conduite de Moscou à Prague. Moi, l'enfant russe, j'étais sur le point de me transformer en petite Tchèque. Ce processus de superposition culturelle et linguistique est quelque chose que connaissent tous les enfants qui émigrent. On parle une langue à la maison et une autre dans le monde extérieur : les enfants maîtrisent rapidement cette nouvelle langue tandis que leurs parents, avec leurs accents et leur grammaire imparfaite, restent à jamais des étrangers. Même un jeune enfant commence à se sentir supérieur à ses parents, ressentant leur infériorité linguistique lorsqu'ils s'aventurent hors de leur foyer.
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Je suis toujours tombée pile au bon moment sur les livres dont j'avais besoin dans ma vie, apparement par hasard, sans les avoir cherchés, du moins pas de manière consciente. Il me suffit de remarquer leur présence pour que quelque chose change dans ma vie, que des connexions intimes s'établissent, que des portes s'ouvrent. Je reconnais ces vrais moments de découverte littéraire grâce à l'excitation que ces livres suscitant immanquablement, un peu comme un coup de foudre.
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A partir de mon dixième anniversaire, les cadeaux devinrent une affaire un peu plus sérieuse, et mes fêtes un peu plus sélectives (la différence n'était pas flagrante). Dès lors, la plupart de mes cadeaux ont été des livres. J'ai conservé bon nombre d'entre eux, accompagnés de la dédicace bien propre de la main appliquée de mes camarades. Il y avait dans notre quartier une petite librairie bien fournie, que nous adorions tous. Dans la Tchécoslovaquie communiste de mon enfance, les livres étaient standardisés, en ce sens que nous lisions tous les mêmes. Mais cela ne veut pas dire qu'ils étaient inappropriés - au contraire : les auteurs tchèques et de nombreux auteurs traduits étaient vraiment excellents. A l'exception de quelques titre de cette littérature dite socialiste, à l'époque incontournable, produite par des maisons d'édition dirigées par l'Etat dont les éditeurs subissaient une forte contrainte idéologique, la bibliothèque de ma petite enfance a résisté à l'épreuve du temps. Je la conserve toujours précieusement.
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Ce n'est pas facile à dire, mais si ma mère ne s'était pas chié dessus ce soir du nouvel an, dans un état d'ébriété avancé, au vu et au su d'une large assemblée réunie à l'occasion d'une fête mélancolique marquant la fin de l'année 1968, nous n'aurions jamais quitté Prague. Tandis que la plupart des familles de mes amis faisaient leurs bagages pour quitter le pays, ou, le plus souvent disparaissaient sans emporter trop de valises, de peur d'attirer des soupçons indésirables, mes parents refusaient de bouger, Russes ou pas Russes. Jusqu'à cette nuit de fête, où l'insupportable gêne de se retrouver soudain assise dans la petite mare brune de ses propres excréments obligea ma mère, ainsi que mon père et moi-même à sa suite, à quitter Prague par le premier train pour Vienne le lendemain matin, sans espoir de retour. Nos allégations, peu convaincantes il est vrai, consistant à plaider qu'elle s'était endormie et que ce n'était donc pas sa faute, ne firent aucune différence : perdre le contrôle de son propre corps était, à ses yeux, la pire faiblesse au monde. Personne n'oublierait jamais ce qu'elle avait fait ; elle était forcée d'émigrer.
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"Chaque fois qu'un document mentionnait une adresse, je faisais immédiatement une recherche sur Google Maps et Google Street View, pour voir si le bâtiment en question était toujours là. Dans bien de cas, les constructions repérées à Brooklyn paraissaient assez anciennes pour avoir déjà existé dans les années 1930 ; d'autres avaient été remplacées par des parkings. La réalité virtuelle proposée par Street View n'avait rien d'une abstraction pour moi ; c'était un outil qui me permettait de voir, de mes yeux, la continuité de la présence physique de mes ancêtres à travers le temps : il avaient vécu là, puis là, puis là, puis là..."
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Grisha : J'écris et je parle plus ou moins quatre langues avec plus ou moins d'aisance. Mon allemand s'est amélioré avec la pratique, à présent. Souvent les gens me demandent dans quelle langue je rêve. Pour autant que je sache, c'est un mélange de toutes ces langues, avec quelques ingrédients supplémentaires empruntés à des langues que je ne maîtrise pas très bien. Je me sens chez moi dans quatre langues. Et alors ?
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