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Citations de Elena Sender (58)


Il faut que je marche. La marche a toujours été l’antidote à mes angoisses croissantes. Là, je vais devoir rejoindre Saint-Jacques-de-Compostelle à pied si je veux évacuer ma rage ! Je vais exploser les dix mille pas quotidiens nécessaires pour être dans le vert de mon appli santé.
(page 69)
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Nous vivons tous avec des mots tus, par pudeur ou fierté, qui pèsent comme des corps morts au fond de nos ventres. On s’agite – beaucoup – pour les oublier. Et un jour, à la faveur d’un détour ou d’une sortie de route, ils ressurgissent du néant, cruels et insistants.
(page 142)
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Quand c’est mon tour, j’achète un petit pain multicéréale graines de lin et un jus de grenade, scanne mes achats avec la caméra de mon smartphone qui enregistre les caractéristiques nutritionnelles de ce que j’avale et me fait gagner des points « santé ». Je sors de la boutique en mordant dans mon petit pain. Mon cerveau m’envoie une dose de dopamine, pour le plaisir de manger et la satisfaction de prendre soin de moi. Cent douze pas plus loin, me voici à destination. Il est primordial pour moi de respecter les normes que me recommandent mes applications. C’est ma stratégie de survie. Normalement, ça marche. Mais si l’angoisse que je ressens ne cède pas d’ici une heure, je prendrai un cachet.
(pages 33-34)
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Il en a croisé un paquet dans le monde des geeks dont le seul but est de faire fortune à trente ans. L’argent rapide, grâce à une seule idée, à une application, qui leur tient lieu d’ambition. Biberonnés par Mark Zuckerberg, Steve Jobs et Larry Page, ces gens managent leur vie comme une start-up, leurs affections comme des produits, et finalement utilisent les autres pour leur seul profit. Leurs motivations sont la conquête, la possession, la domination, sans autre point de vue.
(page 198)
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Une fois arrivée à la rédaction, je retrouve l’agitation concentrée habituelle. Tout est tel que je l’ai quitté, les meubles, les gens, l’odeur d’encre, de l’imprimante et des vapoteuses de journalistes qui tètent leurs tuyaux électroniques en exhalant des nuages odorants.
(page 261)
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Elle se regarde par réflexe dans le rétroviseur. Les préoccupations creusent la profonde ride du lion, entre ses yeux, qu’elle tente d’effacer par des injections discrètes de Botox. Mais là le décalage horaire et le voyage ont eu raison de la chimie.
(pages 371-372)
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Quand les femmes rédigent leur profil sur SMART, elles partent en quête de quoi, à votre avis ? Je vais vous le dire. Elles veulent ferrer un amant. Il doit être beau, musclé, grand de préférence, les dents bien blanches, la peau sans défaut. Il doit avoir de la culture, sans la ramener, des références, une bonne éducation ; il doit en même temps aimer la nature, les balades, la méditation, les lectures et les films inspirants. Tout en ayant plutôt une bonne situation, un métier intéressant, voire qui rapporte. Sans oublier les passions. il faut qu’il aime le jazz, un ou deux peintres contemporains, New York. Qu’il aime les chats et les chiens et surtout, qu’il les comprenne.
(pages 158-159)
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À présent, le système médiatique est tel que seuls le titre et la phrase d’accroche comptent. Pourvu qu’ils comportent les bons mots-clés, mon article sera référencé par les grands maîtres de la Toile qui le hisseront au sommet de leur liste de Top news.
(page 120)
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Quand il est entré dans le café chic de la rue Cler, j’ai failli lâcher mon demi de Grimbergen. Dans le genre brun ténébreux, barbe de trois jours, en veste de toile marine, il dégageait un magnétisme tel que les autres minettes du bar avaient cessé de parler.
(page 12)
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- Vous êtes une sorte de visionnaire, Tristan ?
Danton sourit modestement.
- Non, j’ai seulement su sentir l’air du temps.
- L’air du temps est à la nostalgie de son passé ?
- Je dirais plutôt à la reconnexion avec ses désirs enfouis.
- C’est-à-dire ?
- Pourquoi refouler ses peines, ses désirs avortés, ses frustrations, alors qu’on peut tous les vivre !
(page 376)
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J’ouvre le frigo et me sers un verre de Kombucha, la boisson fermentée conseillée sur mes sites de santé référencés.
(page 36)
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J’ai plus de mille « amis » sur Facebook, quatre mille followers sur Twitter, des dizaines de milliers d’abonnés à mon blog, et pourtant, personne à qui parler ce soir.
(page 326)
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Des seringues jonchent le pourtour d’une grosse poubelle verte d’où suinte un liquide jaune gouttant sur un faux tapis persan taché. Cette nuit comme toutes les nuits, à un quart d’heure à pied des bureaux des géants de la high-tech, Hyde Street est le lieu de toutes les misères humaines, des trafics de crack et d’héroïne. Au cœur des blocs dits de Tenderlon – un nom qui évoque plutôt un filet de bœuf juteux que ce quartier cradingue -, se côtoient malades mentaux, toxicos affalés sur les trottoirs, SDF. C’est un soir comme les autres soirs.
(page 313)
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Lorsque j’ai rencontré Tristan pour la première fois, il y a un an et demi, j’ai enclenché malgré moi un processus mortel. J’avais trente-trois ans. Célibataire sans enfant, « quasi vieille fille » dixit Rose-Marie Miller, ma mère, jamais avare d’une saloperie. Après une vie sentimentale plus aride que le désert d’Atacama, j’étais tombée sur LUI. Le clone de Warren Beatty dans Le ciel peut attendre, remake 1978.
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Je sais que beaucoup souffrent au crépuscule de leur vie et qu’on peut les soulager. Par les traitements, certes, mais aussi et surtout par l’amour inconditionnel que l’on peut leur apporter et aussi recevoir d’eux. J’ai réalisé que ces moments qu’on fuit, sont parmi les plus cruciaux de la vie.
(page 406)
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- Comme quoi, ma belle, on peut avoir un super cerveau et être super con.
(Raphaël Ruis à sa femme à propos d'Hilgarson)
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Loïs rencontre Tristan via un appli de rencontres. Beau, intelligent, talentueux, le jeune homme l'éblouit. Jusqu'à ce qu'il devoile son vrai visage. Des mois plus tard, il semble vouloir faire amende honorable et lui annonce avoir créé grâce à elle Replay, un jeu permettant de revivre ce que l'on veut.
J'ai apprécié l'écoute de ce thriller sans pour autant totalement adhérer. L'histoire dénonce les dérives technologiques et l'emprise sur notre quotidien des intelligences artificielles. Pourtant, j'ai trouvé le récit un peu longuet et qui s'éparpille un peu trop dans des intrigues secondaires, trop nombreuses. Résultat, j'ai peu à peu perdu de l'intérêt pour l'histoire. D'autant que je n'ai pas réussi a vraiment m'attacher aux personnages.
Le livre bénéficie cependant d'une narratrice de qualité en la personne de Céline Melloul, qui donne vie aux personnages qu'elle incarne.
Pour conclure, Replay développe des thématiques intéressantes mais se perd dans des sous-intrigues dispensables.
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"Il y a un sens caché, une signification à tout cela, disait son père quand ils avaient enterré leur mère qui avait enjambé la barrière du pont. Il faut du temps pour la comprendre, mais un jour nous y parviendrons." Peut-être. Mais pour le moment elle ne saisissait toujours pas le pourquoi de tant de souffrances. La douleur lui nouait le corps, pinçait les nerfs au creux de son estomac.
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Rachel n'avait personne dans sa vie depuis la naissance de Sacha. Le père s'était évanoui dans la nature au moment où elle avait le plus besoin de lui. Contre toute attente elle croyait pourtant toujours au grand amour, persuadée que quelqu'un l'attendait quelque part. Simplement il fallait être patiente, ce n'était pas pour maintenant. Parfois une petite voix lui murmurait qu'elle était bien naïve de raisonner de la sorte, mais mieux valait être naïve que désespérée.
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Mais la prudence est moins excitante que l'inconnu, n'est-ce pas.
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