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Critiques de Eliacer Cansino (20)
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Ok, senor Foster

Ce roman historique d'Eliacer Cansino aborde le sujet trop peu évoqué en littérature jeunesse de la guerre civile d’Espagne. L’ ambiance fait référence à "Mon bel oranger". Dans la torpeur méditerranéenne, on suit le jeune héros qui, seul avec un père peu présent, tente de se sortir d'une vie compliquée. Roman initiatique, l’histoire brille par la mise en valeur du héros digne par son honneur et son courage.
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Le mystère Velasquez

Si vous aimez la peinture, les intrigues à la Cour, en Espagne au XVII siècle, une histoire originale et très bien écrite, c'est un roman très agréable ! On embarque !



On suit l'aventure d'un "tout petit bout de bonhomme" de petit taille qui s'appelle Nicolino et qu va croiser le chemin d'un acheteur d'esclaves qui le fera voyager pour arriver jusqu'à la Cour d'Espagne . il aura la chance d'être "élu" apprécié des plus Grands Personnages jusqu'à se retrouver dans un célèbre tableau de Vélasquez "Les Menines"il va croiser tous les personnages intrigants comme un certain Nerval, personnage influent et mystérieux...



Un roman d'aventure au style enlevé, qui m'a replongé comme " du Grand Alexandre Dumas " dans une histoire trépidante, complots et rebondissements garantis !

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Ok, senor Foster

Sur une écriture à la fois de qualité et facile, le lecteur se laissera porter par le soleil de ce village de pêcheurs et le quotidien de petites frayeurs de Perico. (...) Un roman qui sait faire réfléchir.
Lien : http://www.ricochet-jeunes.o..
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Le mystère Velasquez

: " Le mystère Vélazquez". Cela va nous parler de peinture, d'Espagne, forcément mais aussi de nanisme.

Nous verrons la grande Histoire d'en bas, parmi les petites gens au sens propre comme au figuré. Vous comprendrez rapidement le trait d'union, jeunes lecteurs.

Nous aurons l'oeil sur la première de couverture, une célèbre peinture du peintre espagnol Diego Vélasquez, avec le couple royal en reflet dans un miroir, leur fille l'infante au centre des attention et à ses côtés, parmi les chiens familiers et les autres enfants, une naine.

Nous ne connaissons pas forcément de proches atteints de nanisme, nous interrogeons-nous furivement? Vous?

Quelle existence pouvait-ils avoir à l'époque du tableau?

On leur connaît peu de représentations aussi belles en peinture.

Nous avons cherché, vérifié sur le net.

"... Depuis l’Antiquité, les individus atteints de nanisme excitent la curiosité de l’Homme, toujours fasciné par l’étrange. Chez les Romains, posséder un nain est une marque de richesse : Marc-Antoine, Auguste ou encore Tibère desserrent généreusement les cordons de leur bourse pour se procurer ces « objets » de luxe. Nains à la Cour



Dans toute l’Europe du Moyen-Âge, les nains sont en vogue. La mode veut qu’on choisisse les plus laids, les plus difformes. « Miroirs déformants, moitié hommes, moitié monstres », ils servent de distraction aux côtés des bouffons. On les montre dans les foires.



La période qui s’étend du XVIe au XVIIIe siècle est l’âge d’or des nains..."

(https://plume-dhistoire.fr/nains-de-cour-coqueluches-des-princes/)



La société telle que nous la connaissons s'adapte plus équitablement aujourd'hui à cette part de la population. On le sait, elle reconnaîtra, dissociera les qualités humaines de la taille physique. Ils ont des emplois, des familles, des enfants, avec des gens de la même taille ou pas, au choix du coeur, dans le respect et la dignité, rien de parfait mais sans autre regard de travers.

Nous aurons forcément en tête l'excellent comédien Peter Dinklage, éblouissant dans son personnage de petite taille dans "Game of Thrones". On nous y montrait un nain brillant et stratège, déjouant la mauvaise fortune familiale et sa mauvaise réputation, à la tête même d'un royaume un temps.

Un nain président, ceci se pourrait-il, se demanderont rapidement certains? Et pourquoi pas? La juste hauteur des compétences sembleraient accessibles à tous les plus capables, pas vrai?

Ne reste plus qu'à s'en convaincre sincèrement. Car ce que nous livrera comme leçon ce roman, c'est que beaucoup de choses semblent possibles si tout le monde le pense au bon moment et au bon endroit.

Reste à trouver sa place.



Le roman.

17ème siècle.

Cette naine, sur le tableau des " Ménines" ( demoiselles de compagnie de la cour d'Espagne), n'y est pas ridicule, empreinte d'autant de dignité que les autres personnages. Etait-ce la seule raison du ton de la peinture ou cette catégorie de personnages était-elle mieux traitée que dans le reste du monde dans "cet âge d'or des nains"?

Il était une fois un personnage né nain, Nicolás, en Italie.



Ce petit ( il n'était qu'un enfant) va nous permettre d'entrer dans cet univers des rois, avec sa sensibilité d'exclu porté généreusement à la promotion sociale.

L'auteur Eliacer Cansino en fera le héros de ce voyage pour des jeunes lecteurs vers l'aventure espagnole et picturale " Diego Velazquez".

Sa grande aventure commencera vraiment à 7 ans.



Nous apprécierons que ce soit lui qui raconte, preuve de sa sensibilité et de son intelligence données tout du long.

Le petit personnage aura les yeux grands ouverts sur sa société et sans vilains jeux de mots, Nicolás apprendra à ne pas se faire marcher sur les pieds.

Le récit sera passionnant, faisant, à plusieurs âges et à plusieurs lieux d'Espagne, croiser Nicolás avec plusieurs hommes influents qui seront avides de lui transmettre leur expérience.

Comment finira t-il par gagner la cour d'Espagne?

Ceci sera simple mais à découvrir et il faudra là aussi rencontrer, connaître les bonnes personnes.

Survivre à la bonne éducation pour plaire au roi consistera à savoir collectionner les bonnes cartes de visite pour ouvrir les passages et fermer les clapets.

Nicolás devra démontrer qu'il est digne de la mode du moment, de l'attrait exotique et exceptionnel qu'on lui portera chez les grandes gens qui toutefois verront bien au delà des apparences faciles.

L'Art de la peinture, la beauté poétique des écrivains, aideront ce personnage a grandir à une place inespéré, lui qui fut vendu par son noble de père.

Un chouette roman.
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Le mystère Velasquez

Une immersion historique et artistique autour d'un tableau qui n'a pas encore livré tous ses secrets et dont le roman nous propose une approche. Un narrateur qui fait partie des personnages du tableau et qui nous sensibilise à sa condition à la Cour. A lire!
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Le mystère Velasquez

Un vocabulaire très riche (trop peut être, au risque de freiner la lecture de certains lecteurs), une histoire passionnante puisqu'elle donne vie aux personnages du célèbre tableau de Diego Velasquez, Les Ménines. Pour raconter cette histoire, l'un des nains présent sur le tableau ; Nicolas Pertusato. Italien de naissance, il est vendu par son père horrifié par l'infirmité de son fils à un étrange espagnol. Il conduit Nicolas à la cour 'Espagne. Le récit de la traversée nous permet de faire connaissance avec le jeune enfant dont le caractère s'affirme rapidement. Introduit à la Cour d'Espagne, il se fait vite remarqué et il devient le confident du grand peintre du Roi Philipe IV : Diego Velazquez.

Le roman se lit avec plaisir, les événements s'enchaînent, on découvre les dessous de la vie à la cour en même temps que se peint sous nos yeux le fameux tableau. Nerval est-il ce personnage diabolique qui a conclu un pacte avec le peintre, on peut ou non adhérer à la thèse du roman, une chose est sûre, on éprouve l'impérieux désir de revoir le tableau et de scruter les moindres détails, on brûle aussi de savoir ce qu'en disent les historiens de l'art. Une bonne introduction à l'histoire des arts en 3e, mais aussi tout simplement un bon moment de lecture. Un regret cependant, le tableau est incomplet sur la première de couverture et pire, c'est un vilaine photocopie en noire et blanc qui est proposée à l'intérieur pour nommer chacun des personnages, l'éditeur aura pu au moins faire l'effort d'offrir aux lecteur, une copie couleur de qualité de cette célèbre peinture.
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Ok, senor Foster

Ce livre nous fait réfléchir sur la politique du pays.(l'Espagne)
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Le mystère Velasquez

Histoire très originale qui nous demande de nous mettre dans la peau d'un enfant, nain, envoyé à la cour d'Espagne. Il va y faire son chemin et va même devenir célèbre. mais, pour moi, l'intérêt de ce livre n'est pas là; il est dans le fait de donner vie, consistance, au tableau des Ménines de Vélasquez, en brodant toute une histoire autour des personnages reconnaissables et... inconnus!
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Le mystère Velasquez

A l'âge de sept ans, Nicolas quitte l'Italie pour l'Espagne. Son père est bien content de se débarrasser de ce fils handicapé : Nicolas est un nain. Après une période d'apprentissage, Nicolas se retrouve à la cour d'Espagne. Le roi Philippe IV raffole en effet de la présence de personnes de petite taille, dont certaines ont une réelle influence à la cour. Ce sera bientôt le cas de Nicolas, qui deviendra un protégé du peintre Velazquez. Le jeune garçon jouera d'ailleurs un rôle important dans l'élaboration du tableau "Les Ménines". Quelle manière originale de découvrir la vie de la cour d'Espagne au XVIIe siècle et la création d'un célèbre tableau de Velazquez ! Par l'entregent d'un membre de cette "vermine du palais", comme on appelait alors les nains et bouffons au service du roi. Nicolas peut accéder aux cuisines comme aux appartements du roi et sait donc tout de la vie à la cour. Les jeunes lecteurs (de 11 à 13 ans) apprécieront l'incursion du fantastique dans le récit à travers le personnage de Nerval.
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Le mystère Velasquez

J’ai lu ce roman dans le cadre du Challenge 1 mois 1 consigne, en effet pour le mois de mai, il fallait lire un roman de moins de 200 pages.



Avec « Le mystère Vélazquez », Eliacer Cancino donne vie aux personnages du célèbre tableau de Diego Velazquez : Les Ménines. Cette peinture illustre d’ailleurs très bien la couverture de ce roman historique jeunesse.



Nous plongeons donc en plus 17ème siècle en Europe. Au début du roman, Nicolás, orphelin de mère, vit avec son père qui a honte de lui. L’action se passe alors en Italie. Il est atteint de nanisme et il est sujet à moquerie. Son père finira par régler le problème, en le vendant purement et simplement à un homme venu d’Espagne. C’est alors une nouvelle vie qui commence par Nicolás.



Le voyage est alors pleins d’aventures, puis il arrive à la Cour du roi Philippe IV, ou plutôt dans l’arrière cour. Nicolás avide d’apprendre finira par se faire remarquer, grâce à son travail acharné et à sa facilité avec la poésie et la littérature.



Il faut savoir que dans ce roman, la grande majorité des personnages a réellement existé, l’écriture de l’auteur est riche et fluide, ça se lit très bien. Mais voilà, si j’ai aimé le côté historique du roman, le côté mystique de l’intrigue principale m’a laissé perplexe et ne m’a pas vraiment convaincue. C’est vraiment ça qui m’a dérangé.



Après, je suis peut-être un peu trop adulte pour un tel livre, peut-être qu’un enfant s’y laisserait prendre. De mon côté, j’étais vraiment partie sur un roman purement historique, et je me suis demandée ce que ce côté presque fantastique venait faire là. :/



Le Mystère Vélazquez reste une bonne lecture historique à faire découvrir aux jeunes lecteurs, une bonne manière de les divertir tout en leur inculquant des connaissances sur le mode de vie de l’époque.



Ce roman est disponible aux Editions Bayard depuis le 5 mars 2015.
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Le mystère Velasquez

Lorsque les personnages d'un célèbre tableau prennent vie...
Lien : http://butinerdelivresenlivr..
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Les enfants de Babel

Les habitants de la Tour, en Espagne, vivent ensemble sans se connaître. La lettre d'un élève parti chercher son frère, sans papier venu d'Afrique, va permettre la rencontre entre ses habitants et le tissage de liens forts. Un beau roman sur la tolérance et l'entraide sans complaisance ni bons sentiments exagérés.
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Les enfants de Babel

Berta, Rachid, Stéfano, Ángel, Lucía, Gil et Nor.

Un seul point commun : tous sont des habitants de la Tour, ce bloc confus, fébrile et bruyant d’une banlieue pauvre de Séville.

Un jour, Nor manque à l’appel dans la classe où Ángel enseigne la philo. Mais il lui a laissé une lettre : il est parti chercher son frère qui doit arriver de Guinée par bateau, à la merci des passeurs et de la tempête annoncée. Alors, tout se met en branle. Et parce que Ángel se décide à sonner à la porte d’un voisin, tous ces gens qui s’ignoraient vont comprendre qu’ils font partie de la même histoire.



Un roman passionnant qui met en scène des personnages différents mais qui ont tous un point commun, vivre dans la Tour. Chacun a ses côtés sombres et sa part de générosité. Angel en a parfois assez de s'occuper des petits problèmes personnels de ses élèves mais il se met en danger pour les sauver. Rachid fait du trafic dans son appartement mais accompagne son professeur dans sa quête. Lucia n'a jamais lu de poésie et se laisse emporter par la beauté des textes. Un récit magnifiquement écrit sur la solidarité et le destin, celui que l'on décide de se forger. Un régal, à découvrir dès la 3e et bien au delà ...
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Les enfants de Babel

C'est un livre de l'espoir, touffu mais très lisible, peut-être parce qu'il n'oublie pas un drôle d'humour pince-sans-rire, peut-être à cause de son sujet captivant. De l'homme observé au microscope dans une petite éprouvette...
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Les enfants de Babel

Ángel, professeur de philosophie, reçoit une lettre de Nor en lui annonçant qu'il ne peut pas aller en cours parce qu'il est parti chercher son frère qui doit faire la traversée de la Méditerranée pour arriver en Espagne. Ángel décide qu'il ne peut pas rester sans rien faire et qu'il doit aller aider son élève. Dans l'histoire on rencontre différents personnages de cet immeuble immense où habitent beaucoup de personnes qui ont des pistes du puzzle, dont Berta, Rashid, Gil, Stefano...

Récit drôle et très humain des quartier défavorisés.
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Ok, senor Foster

La construction du roman est intéressante, les personnages ont une épaisseur, voire une ambivalence, qu'il faut souligner s'agissant d'un roman jeunesse.

De même, le contexte historique évoqué (les suites de la guerre d'Espagne) plus que réellement traité présente une originalité réelle.



Malheureusement -s'agit-il d'un problème d'écriture ou de traduction ?-, le texte présente quelques faiblesses (sur lesquelles les plus jeunes lecteurs glisseront sans doute sans sourciller).
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Les enfants de Babel

La rencontre :



J’ai pris pour habitude de narrer ma rencontre avec chacun des livres que je décrypte. Un peu comme le premier regard lors du rendez-vous amoureux. Ok … Ok… Avec les bougies, les violons, et le resto en moins… C’est pas la peine de faire les rabat-joies !



Ma rencontre avec ce cher Cansino s’est donc opérée lors d’un Vendredi après-midi hivernal. Au bout de ma journée pluvieuse et grisounette, je me suis dirigée d’un pas lourd vers le premier étage de mon boulot, suis rentrée dans la bibliothèque et tel un pilier de bar voulant son poison quotidien, j’ai crié : « Il me faut ma dose ! »



J’ai la chance d’avoir un travail qui me permet de lire autant de livres que je le souhaite et tout ça gratuitement. Alors je me suis dirigée vers les rayons de livres :



Art ? Non, je n’ai pas la motivation.



Sport ? AHAHAH, C’est une blague ?



Il faut savoir une chose sur moi, lorsque j’ai le moral au plus bas, plutôt que d’essayer de me hisser de toutes mes forces vers le haut, je décide de… Ne rien faire et donc de lire des livres en fonction de mon humeur. J’ai donc demandé conseil :



« Bonjour, j’aimerais un livre un peu triste, voir carrément dégoulinant de souffrances, sans aucunes pointes d’espoir, cela va de soi. Et vous me rajouterez quelques destins tragiques. Vous me mettez tout ça dans un menu XL. Pardon ? Non pas de frites ni de coca, mais vous pouvez me rajouter un sundae pour que je puisse m’empiffrer de glaces lorsque je vais pleurer. MERCI ! »



Donc …………….J’ai trouvé la Tour de Babel, il était parmi tous les rayons. Je voulais changer un peu de registre cette fois ci. Cela ne se voit pas trop dans le blog, mais j’ai tendance à préférer les livres d’ Heroic Fantaisy. Alors je me suis dis qu’un changement radical pouvait être une véritable expérience. Un livre commun, qui ne parle pas de guerres, de pouvoirs et de meurtres. Oui, allons-y ! Plongeons nous dans les années 2015 ! Je n’étais pas très enthousiaste, je l’avoue. Mais il faut toujours tester avant de dire que l’on n’aime pas.



J’ai donc serré le livre contre moi et suis partie. J’ai redescendu les 28 marches qui mènent au Rez de chaussée, pris mes affaires, renoué correctement mon écharpe car je frissonnais. Pas de doutes : Winter is coming.



La première de couverture :



Un dessin sobre, une tour colorée, autour le néant. J’ai souvent tendance à me dire que les couvertures sobres sont des livres pour les intellos. Vous voyez le genre, « juste la beauté des mots compte », « peu importe le flacon pourvu qu’il y ait l’ivresse » et patati et patata.



Je ne suis donc pas souvent attirée par ce genre de couverture. Je me dis que c’est encore pire qu’une couverture trop chargée ou tape à l’œil. Là … On vous montre clairement que ce livre s’adresse à une certaine catégorie de personnes. Ou… On montre que le type qui s’occupe de la couverture n’a aucune imagination ou qu’il est aussi vivant qu’un cimetière en hiver. Deux choix qui se tiennent me direz-vous.



Franchement, il s’est dit quoi le gars en venant au taff le matin. Tiens, ça parle des gens dans une tour, alors pourquoi ne pas dessiner une tour d’immeuble ? Et ensuite ? « Ben, ensuite rien boss. Le taff est fait, tout est dit???!!!! Il faut laisser le lecteur découvrir… » Et le type de la presse, il a rien dit ?! L’éditeur non plus ???!!!!



Mais mec, cette couverture, c’est pas possible ! On hésite entre brûler tout de suite le livre ou juste arracher la première page pour que ce soit acceptable ! Bref… avec toute la finesse qui me caractérise, vous l’aurez compris, je n’ai pas aimé…



Quatrième de couverture :



Berta, Rachid, Stéfano, Angel, Lucia, Gil et Nor.



Celle qui a perdu le carnet.



Ceux qui vivent de petits trafics.



Celui qui s’est installé ici après la mort de sa femme.



Celle qui cherche un travail honnête.



Celui qui veille sur son jeune voisin et lui transmet tout ce qu’il sait.



Celui qui a quitté son pays au péril de sa vie.



Ils n’ont ni le même âge, ni la même nationalité, ni la même langue, ni les mêmes soucis. Un seul point en commun : tous des habitants de la Tour, ce bloc confus, fébrile et bruyant d’une banlieue pauvre de Séville.



Un jour, Nor manque à l’appel dans sa classe où Angel enseigne la philo. Mais il lui a laissé une lettre : il est parti chercher son frère qui doit arriver de Guinée par bateau, à la merci des passeurs et de la tempête annoncée. Alors, tout se met en branle. Et parce qu’Angel se décide à sonner à la porte d’un voisin, tous ces gens qui s’ignoraient vont comprendre qu’ils font partie de la même histoire.



L’avis de l’institut Suisse , jeunesse et médias :



A lire ce début de résumé, on se rend compte que l’histoire elle-même est une vraie tour, une accumulation d’actions répétitives opérées par des personnages qui se croisent et se recroisent sans forcément se rencontrer dans cet immense immeuble. On pense un peu à des fourmis s’agitant dans un milieu clos. A travers son narrateur omniscient, Eliacer Cansino prend le temps de soigner, en une phrase ou deux bien troussées, chaleureuses, chacun de ses personnages.

Au-delà de l’effet plaisant et évidemment marquant d’auberge espagnole, il se dégage de ce roman un engagement citoyen très fort. L’auteur nous montre la richesse, les limites aussi, d’un monde sans frontière. Les activités des passeurs sont d’une crasse répugnante (Angel a l’impression de se salir, et le discours indirect libre qui l’accompagne parfois est très persuasif), la détresse de Nor n’a pas de solution et Rachid finira en prison. Mais les envies de la petite Berta, fille des cités que d’aucuns auraient renvoyé au statut de femme de ménage de sa mère, témoignent d’une vitalité intellectuelle et d’une capacité à dépasser ses origines sociales.



C’est un livre de l’espoir, touffu mais très lisible, peut-être parce qu’il n’oublie pas un drôle d’humour pince-sans-rire, peut-être à cause de son sujet captivant. De l’homme observé au microscope dans une petite éprouvette…



Mon Avis :



« Les enfants de Babel » est un livre déroutant. Une poésie du quotidien qui ,a chaque page, flirte avec une atroce banalité. « Sublime et Grotesque » pour citer Victor Hugo, se côtoient ici. On ne sait que penser…



Les personnages semblent insipides, incolores. Trop de descriptions les rendent transparents et sans prise avec la réalité.



De plus, des incohérences parcourent ce bouquin: Comment un gamin à la page 20 du livre, qui se trouve être faible et candide, peut-il se retrouver à peine quelques pages plus tard dans la peau d’un Homme sage et réfléchit? Mais contre toute attente, ce sont ces incohérences qui finalement rendent ce livre enivrant. Se dégage de ce vocabulaire basique une certaine magie, qui transforme ces mots « archaïques » en leçon de philosophie.



Au travers du parcours d’Angel, nous nous posons des questions sur notre utilité dans cette vie et sur la possible futilité de celle-ci à l’échelle de l’univers.



Si je devais rester cruelle, il me faut avouer que cette histoire n’a rien de palpitant. Les aventures, si peu nombreuses soient-elles restent en suspens. Ici, pas de courses poursuites haletantes ; Ici, personne ne doit jeter un anneau dans une fosse septique géante ou encore se faire courser par un mec qui visiblement a passé une sale journée au vu de sa sale tronche de Troll. Mais que voulez- vous, n’est pas Tolkien qui veut !



Mais cessons de faire la mauvaise langue et rendons à Cansino, ce qui est à Cansino ! Cet ouvrage a au moins le mérite de nous transporter dans un questionnement simple sur ce qui nous entoure. Il nous révèle l’absurdité de la pensée et de ce que nous voulons être. Il se veut l’outil d’une réflexion qui va au-delà d’une lecture « loisir ».



Bien sur, l’histoire se « laisse-lire », mais si vous recherchez de l’action et du suspense, je ne vous conseille pas cet ouvrage.



N’attendez rien, laissez vous transporter, errez dans les méandres d’une interrogation parfois futile et profitez de cette voluptueuse sensation de plonger dans du coton. Votre cerveau en ressortira groggy de plaisir. Une expérience à lire et à vivre.



PRIX : 16 euros Thèmes : Conditions sociales / Immigration Age : 14 et plus



Comme à mon habitude, voici une petite playlist pour accompagner votre lecture.



Playlist :



Fleet Foxes avec le titre Mykonos



Dan San avec le titre The end of the day



Polaroid3 avec le titre The suburbs of a secret



Florent Marchet avec le titre Dimanche



Loic Lantoine avec le titre Pierrot



Ben Howard avec le titre In dreams



Fito y fitipaldis avec le titre Abrazado a la tristeza
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Le mystère Velasquez

Un roman intriguant et passionnant, à la croisée des genres, dans lequel l’auteur donne vie aux personnages du célèbre célèbre tableau de Diego Velazquez : Les Ménines.
Lien : http://www.dimensionados.fr/..
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Les enfants de Babel

Pas mal au début, cette tour de "Babel" avec ses êtres humains à la fois si différents de par leur histoire, leurs souvenirs mais si semblables face au danger, à la peur, à la solitude. Dommage que les bons sentiments et la "philosophie" prennent le dessus sur le récit. J'ai décroché par moments, trop de "blabla".

Christine
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Les enfants de Babel



Les enfants de Babel /CANSINO Eliacer

Traduit de l’espagnol par Sophie HOFNUNG

Ecole des Loisirs – Février 2013 – 253 pages (Medium)

ISBN : 978-2-211-20848-2 - Prix : 16,00 €



Résumé : Berta, Rachid, Stefano, Angel, Lucia, Gil et Nor.

Celle qui a perdu son carnet, ceux qui vivent de petits trafics, celui qui s’est installé ici après la mort de sa femme, celui qui aide son jeune voisin à lire et à écrire, celle qui cherche un travail honnête, celui qui a quitté son pays au péril de sa vie … Ils n’ont ni le même âge, ni la même langue, ni les mêmes préoccupations et priorités mais un point commun : tous vivent dans la Tour, ce bloc confus, bruyant et impersonnel d’une banlieue pauvre de Séville.

Un jour, Nor manque à l’appel dans la classe où Angel enseigne la philo. Mais il lui a laissé une lettre : il est parti accueillir son frère qui doit arriver de Guinée par bateau, à la merci des passeurs et de la tempête annoncée. Alors, tout se met en branle, et parce qu’Angel décide d’en savoir plus et va sonner chez un voisin, tous ces gens qui s’ignoraient vont comprendre ce qui les unit …

Mots clés: IMMIGRATION / INTERGRATION/AMITIE/ SOLIDARITE / SANS PAPIERS/ CLANDESTIN / TRAFICS /BANLIEUE / ENSEIGNEMENT / ESPAGNE / ECRITURE / ENGAGEMENT /

Commentaires : Eliacer Cansino dépeint avec cœur et talent les habitants de cette tour de Babel avec leurs angoisses, leurs espoirs et leurs joies. Tout sonne très juste, les caractères sont décrits avec une grande finesse, et dans les difficultés de la vie, chacun finit par s’ouvrir à l’autre après avoir ouvert sa porte. Un message d’espoir et de solidarité et une bonne réflexion sur les problèmes humains posés par l’immigration clandestine. A conseiller à tous les CDI, peut-être dès la 5 ème .

Pistes de discussion :

• Vous sentez-vous concernés par la question de l’immigration clandestine ? Qu’est-ce qui peut pousser les gens à immigrer malgré les dangers ?

• Avez-vous déjà été démuni face à des situations dramatiques ?

• Que pensez-vous de l’attitude d’Angel ? De Rachid ? De Gil ?

• Qu’est-ce qui peut améliorer la vie dans cette tour à priori inhospitalière ?

• Pourquoi son carnet a-t-il tant d’importance pour Berta ?

• Angela a-t-il raison de se sentir concerné par ce qui arrive à Nor ?



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