Citations de Elisabeth Ebory (18)
Je n'ai pas d'encre... Mais cela n'est pas nécessaire. Les âmes sont comme des demeures, elles ont des clés. Il suffit d'avoir la clé pour y pénétrer.
Quel que soit l'orage que tu braves, je t'assure que tu peux le chasser. Tu es le soleil qui dissipe la nuit.
Ma mère me punit toujours de la même façon : elle demande à la bonne de fermer à clé le piano du salon. Pauvre piano, qu’elle muselle. Pauvre de moi qu’elle fait taire – petite prisonnière silencieuse, dans notre belle villa.
D'accord, on fait une halte. Dans une auberge ?
Oui, une avec un nom d'animal, comme... "Le poney fringuant" ou "L'oie qui pue"...
"L'oie qui pue" ?
C'était un exemple. A tout à l'heure...
Je passe mon temps à sillonner ce monde, justement, et personne ne m’arrête pour autant. J’ai pris cette liberté et je ne compte pas la perdre. Je pense que les monstres qui nous maltraitent ne sont pas tels que décrits dans les légendes. Nous sommes les monstres, voilà la vérité. Il faut s’y faire, et se méfier.
Franchement, qui croirait que l'encre puisse influencer le cours du temps, de l'Histoire, en manipulant les âmes des hommes ? Et seulement si on la couche sur la bonne sorte de parchemin ?... Non, vraiment ?...
Les fées ne sont pas des créatures d'opérettes. Nous sommes monstres, nous sommes merveilles, idées de dieu, mères de déesse, profondément ancrées dans nos terres, et dans l'âme des hommes. Rien à voir avec des papillons ou des libellules !
- Qu'y a-t-il de pire que blâmer son héros ?
En réponse, un sourire - écume de soleil sur les crêtes d'une mer limpide.
La douceur de l'enlumineur nocturne arrache une aigre risette au roi-fée.
Quel que soit l'orage que tu braves, je t'assure que tu peux le chasser. Tu es le soleil qui dissipe la nuit.
La réponse qu'il attendait depuis la parution de son invitation était écrite à l'encre baveuse sur les caractères poisseux.
Des mouches et moucherons tournoyaient dans la pièce. L’odeur semblait venir d’un placard dont les portes étaient retenues par une cordelette. Ann s’approcha, en apnée sous son mouchoir. Elle défit le nœud de la corde et le meuble s’ouvrit immédiatement. Une masse grouillante s’en échappa pour lui tomber dans les bras.
Je suis une voleuse.
Pas une voleuse métaphorique, allégorique, ou symbolique! Non, une vraie! Je vole car on m’a volée un jour.
Je vole parce que les choses qui brillent sont toujours mieux chez moi qu’ailleurs. Je vole pour faire du troc si je le dois, je vole pour mes étagères, je vole pour qu’on me craigne.
Je vole et c’est comme ça.
- Od, qu'est-ce que c'est que ces âneries ? Je ne suis pas une fée, je n'ai pas d'ailes dans le dos ou je ne...
- Vik, je t'en prie ! Ne sois pas si... si latine !
- Quoi ?
- Les fées ne sont pas des créatures d'opérettes. Nous sommes monstres, nous sommes merveilles, idées de dieu, mères de déesse, profondément ancrés dans nos terres, et dans l'âme des hommes. Rien à voir avec des papillons ou des libellules !
- Les hommes comme les dieux ne supportent pas les multiples nuances de la vie, observait-il en traversant le passage incanté par sa consœur. Pour une raison que j'ignore, les différences et les exceptions les irritent tant chez leurs semblables qu'ils finissent par en perdre le peu de tolérance dont ils disposent.
Depuis, je cours au cœur de la grande ville.
J’ai un tout nouveau problème. Un foutu problème. Lequel ? Eh bien, c’est que… je suis l’eau qui stagne, le suis l’alligator qui bave du sang, je suis le pendu aux mains coupées, je suis une invasion de corbeaux, je suis une lame qui coupe, je suis un cri, je suis la mort… Je suis un cauchemar.
Je cours pour échapper à ça.
Cours.