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Citations de Elisabeth Segard (44)


Ces jeunes, ça croit tout savoir sous prétexte qu’ils ont Wikipedia, mais ils tombent de la lune quand ils voient leur grand-mère boire du champagne au petit-déjeuner ou tirer au fusil de chasse sur des cambrioleurs. Ce n’est pas parce qu’on est vieux qu’on est fossilisé.
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Je ne suis pas seule. J'ai mes cactus.
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Battez-vous avec tout ce qui vous tombe sous la main ! Comment croyez-vous que les femmes survivent depuis trente mille ans ? Les gentilles sont celles qui meurent en premier.
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Un tas de magazines chiffonnés attendait sur la table basse. Assise bien droite sur son siège, Violette entreprit de feuilleter le premier de la pile. La belle-soeur de la fille de la princesse de Monaco y racontait ses souvenirs de jeunesse : à trois ans, elle avait pêché le thon avec le prince William, à dix-huit ans elle avait failli se fiancer avec un petit-fils Kennedy. Passionnant, soupira Violette. Un peu plus loin, une actrice expliquait comment elle twistait en toute simplicité son intérieur avec une lampe industrielle de Charlotte Prouvé et des dessins de Picasso chinés à Londres. Violette leva les yeux au ciel.
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Une phrase , lue quelques mois plus tôt dans un roman chipé à sa femme, résonna dans son esprit comme s'il l'avait lue la veille : " On tue une première fois, souvent après une lutte intérieure très longue. Puis la crainte d' être dénoncé pousse à un deuxième crime plus facile. Au moindre soupçon, un troisième suit. Et bientôt le meurtre devient une habitude. On s'y adonne en dilettante...Presque par plaisir."

Agatha Christie , Le Couteau sur la nuque.
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L' épouse de l'éphémère roi Edouard VIII aimait tellement les bijoux qu'elle allait jusqu'à réclamer des diamants jonquille assortis à son canapé jaune.
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Le père Marcel adorait les sablés qui lui rappelaient sa Bretagne natale. Malheureusement, ici, tout le monde les confectionnait avec du beurre doux. C'était bien moins bon.
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D'abord cantonné aux combattants, le diagnostic de trouble post-traumatique a été étendu peu à peu. On a longtemps cru les enfants préservés, mais les études menées après la guerre de 39-45 sur les enfants déportés, victimes de bombardements ou de scènes de violences ont montré que ce syndrome les atteint aussi. Le syndrome de post-traumatique englobe aujourd'hui les acteurs et les victimes de tous les types de violences, leurs témoins directs ainsi que les professionnels intervenants. Depuis le début des années 2000, la prise en charge du syndrome de stress aigu et du syndrome de stress post-traumatique représente une large part du champ d'investigation des psychiatres et des psychologues.
Preuve que le handicap des blessures psychiques est considéré à l'instar de celui provoqué par des blessures physiques, les trois spécialités médicales projetables aujourd'hui par les armées, c'est-à-dire envoyées sur le terrain avec les combattants, sont les anesthésistes, les chirurgiens et les psychiatres. Cela n'a pas toujours été le cas. En octobre 1984, lors de l'attentat contre le Drakkar à Beyrouth qui avait tué cinquante-huit parachutistes, un psychiatre s'était porté volontaire pour aller soigner leurs camarades traumatisés. Le Service de santé des armées avait refusé, prenant la proposition pour du gadget. Les choses se sont institutionnalisées au moment de la guerre du Golfe, durant laquelle deux psychiatres furent projetés pour soutenir les combattants victimes d'un stress intense.
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En réalité, Momo le Confiseur s'était fait la malle . C'était sa tactique dés que ça sentait le roussi. Le porc-épic se roulait en boule, l'ours brun se dressait sur ses pattes arrière, le caméléon changeait de couleur et Maurice, lui, disparaissait.
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L'armée d'Alexandre le Grand comptait déjà des médecins dans ses rangs et le grand praticien romain Celse recommandait déjà, au Ier siècle après J.-C., d'arrêter les hémorragies en comprimant ou en ligaturant les vaisseaux. Mais lorsque l'on évoque les progrès médicaux nés de la médecine de guerre, on pense spontanément à ceux des chirurgiens de l'Empire et à ceux de 14. En France, pourtant, on peut remonter bien avant, au règne de Catherine de Médicis et aux travaux d'Ambroise Paré. Celui que l'on considère comme le père de la chirurgie moderne ne se destinait pas aux champs de bataille. C'est en 1537, lorsqu'il accompagne son maître le baron René de Montjean, grand seigneur et proche du roi François Ier, qu'il découvre sur le tas la médecine de guerre. Il pratique au siège de Damvillers la première ligature des vaisseaux lors d'une amputation afin d'empêcher l'hémorragie, une révolution qui remplace les techniques plutôt hardcore utilisées habituellement : cautérisation au fer rouge ou à l'huile bouillante... si douloureuse que le blessé mourait parfois de douleur.
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Cette indignation, cette désolation du grand chirurgien résument la vision des médecins militaires : militaires, soit, mais médecins d'abord. Les progrès des armes amènent ainsi les chirurgiens de guerre à devenir des experts en traumatologie. Ils maîtriseront l'amputation, la transfusion, l'extraction des projectiles, le soin des grands brûlés...
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Les soignants du Service de santé des armées sont au quotidien aux côtés des militaires. Ils partagent, à chaque instant, leurs conditions de vie et d'engagement. C'est précisément ce qui les oblige à se dépasser et à proposer des solutions nouvelles pour protéger, prévenir et guérir la blessure ou la maladie.
Avec le temps, ces concepts, nés dans la sphère militaire, irriguent la société civile. Quel exemple plus emblématique que l'ambulance, qui révolutionne le transport des blessés sur le champ de bataille et qui finit par être adoptée par le monde civil pour la prise en charge des urgences ?
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Les greffes, les prothèses ou les ambulances sont connues pour être nées sur les champs de bataille, mais l'apport de la médecine militaire à la société civile est bien plus pro-fond. Lorsque Louis XIV signe le 17 janvier 1708 le décret fondateur du Service de santé des armées, ce nouveau corps destiné à accompagner les régiments en campagne, le regard sur la médecine. On passe du charlatan moqué par Molière, du barbier exerçant dans les foires, à un technicien formé et encadré; le blessé ou le malade n'est plus un rebut de la société que l'on isole ou que l'on jette dans un mouroir, mais devient un objet de soins et la raison d'être de ces nouveaux professionnels.
La création de cinquante hôpitaux militaires et celle de l'hôtel des Invalides en 1670, le premier établissement de soins de suite au monde, marque donc un vrai tournant dans l'histoire de la médecine et préfigure les soins dont nous bénéficions aujourd'hui. Avec le Service de santé des armées, Louis XIV constitue l'embryon du premier organisme français de santé publique.
La fondation en 1721 de l'École de santé de Rochefort, destinée à former les chirurgiens de la Marine, marquera une autre étape importante. Là encore, c'est la première institution de ce type. Dans un bâtiment construit spécialement à cette intention, les élèves reçoivent un enseignement regroupant les trois branches médicales de l'époque - chirurgie, médecine et apothicairerie-, une instruction répondant à leur future situation à bord où ils seront seuls à soigner, à opérer et à réaliser les préparations médicinales nécessaires.
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_ À vous ecouter, votre mari en sait plus que les gendarmes.
_ Vous ne croyez pas si bien dire, lança l'autre, vexée. Vous seriez étonnée de ce que les gens confient à leur médecin!
_ Comme quoi?
_ Celà ne vous regarde pas.
La vieille dame se renfonça dans son fauteuil.
_ Quoi qu'il en soit, mieux vaut choisir un médecin célibataire.
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(Maurizio, vieux légionnaire arrivé aux Invalides il y a trente-quatre ans, discute avec Jules, chien jaune (*) amputé d’une partie de bras le mois précédent)

Ses premiers mois d’invalide avaient été difficiles. Ensuite, il avait compris. Il ne fallait pas se battre avec la personne qu’on était devenue, c’était aussi simple que ça.
- C’est le secret. Et faire confiance. Tu sais, ragazzo, ici, ils en ont vu de toutes les couleurs. Rien ne leur fait peur. Tu peux tout dire, tout essayer. Si ça peut t’aider, ils te soutiendront.

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(*) un chien jaune est un opérateur guidant les avions manœuvrant sur le pont d'un porte-avions
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Une note de bas de page de l'auteur :

Elle murmure: C'est invraisemblable (1)

(1) Bien évidemment ça l'est. Mais nous sommes dans un roman et l'auteure a le droit de partir en vrille. Sinon elle écrirait des documentaires pour Arte.
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Parce qu'il s'agit d'un « collectif contraint », l'armée est un formidable laboratoire pour les épidémiologistes. C'est aussi une boîte de Petri! La promiscuité, les conditions de la vie en campagne et les contacts avec des populations civiles transforment les soldats en bombes bactériologiques. Qu'il s'agisse de maladies engendrées par le manque d'hygiène ou de fléaux endémiques subis par les populations locales, les médecins militaires ont été nombreux à monter au front. En France comme à l'étranger.
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Il me regarde plier mon parachute, les bras ballants, jusqu'à ce que son supérieur lui demande ce qu'il attend pour aider le docteur ? Le jeune soldat bredouille : " Mais mon lieutenant, moi j'attendais un type !" Elle a vingt-sept ans, pèse quarante kilos, pas grand chose de commun avec un type...
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(Un réalisateur voulant tourner une partie de son film dans l’Hôtel des Invalides rend visite au général Gannat, le gouverneur)

- Le tournage durerait combien de temps ? demanda le général
- Oh, pas longtemps, à peu près dix jours. Et vos malades seraient sûrement ravis d’y participer. Personnellement, je suis à fond pour, cela ajouterait de l’authenticité.
La moustache du général commençait à le démanger. Il recula légèrement sur son siège et redressa ses épaules. Un expert en langage non verbal y aurait tout de suite lu la position du cavalier prêt à charger, mais Alain Rakan n’était pas expert en langage non verbal. Il poursuivit donc :
- Les gens sont toujours contents d’apparaître dans un film. Ce serait très valorisants pour eux.
- Personnellement, je suis à fond contre, pour deux raisons. Premièrement ce ne sont pas ‘’mes’’ malades, comme vous dites. Je suis nommé par le chef de l’Etat pour les protéger, préserver leur qualité de vie, et les soins et l’attention auxquels ils ont droit. Je ne vais certainement pas leur infliger ce genre de choses. Deuxièmement, la grande majorité d’entre eux ne sont pas malades. Certains sont vieux, ce qui n’est pas une maladie, d’autres sont blessés, ce qui n’est pas une maladie non plus. Et, surtout, ils n’ont pas besoin d’être valorisés de cette façon.
Le général se leva.
- Je vais vous faire raccompagner, monsieur.
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L'hiver transforma cette bonne Claudine en Bibendum, l'été, en saucisson, le printemps et l'automne n'étaient pas plus cléments. (p18)
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