Elisabeth Segard

Une histoire agréable d’amitié entre un jeune garçon de 9 ans et deux vieux ex-militaires pensionnaires des Invalides, sur fond de références historiques à Napoléon et aux deux guerres mondiales, et plus récemment aux attentats dans Paris.

L’intérêt de ce roman, outre qu’il vous fait passer un bon moment et parvient à vous émouvoir, tient surtout pour ma part dans le cadre de l’Institut National des Invalides, lieu hautement symbolique et méconnu, plein de secrets. J’ai apprécié cette visite guidée en compagnie de personnages attachants.

Avec « Une certaine idée du paradis », Elisabeth Ségard montre que l’on peut très bien réussir à créer un cosy mystery à la française. En effet, ne vous fiez pas à la couverture, ou alors prêtez-y très attention, puisque l’histoire nous entraîne dans un petit village en plein cœur de la campagne en Tourraine où plusieurs meurtres constatés ont cassé le rythme de vie tranquille et paisible de ses habitants. Et c’est Violette, une vieille dame, qui va se transforme en Miss Marple et prendre le taureau par les cornes pour enquêter sur ces meurtres. On passe un excellent moment dans ce récit qui nous entraine avec avidité pour savoir qui est le coupable et surtout l’humour omniprésent est un formidable carburant. L’autrice a produit un très bon cosy mystery à la française, une histoire qui vaut autant pour l’ambiance que pour l’intrigue, qui se déroule dans un petit village authentique dans lequel on se sent bien (malgré ses nouvelles péripéties) et qui présente une galerie de personnages aussi attachants qu’haut en couleur.
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Je vous parle ici d’un petit polar avec son petit lot de suspense et d’humour. L’écriture y est simple et le livre se lit avec une réelle facilité tant il est léger. Oui, un polar léger… c’est tout à fait ça.



J’aime beaucoup les passages où le narrateur est l’assassin, il sème le doute. D’ailleurs, parlons-en du suspense. Je dois dire que je ne m’attendais pas à cette chute !



Je suis juste un peu perturbée par moments à cause du nombre important de personnages qui interviennent. J’ai d’ailleurs mis un peu de temps à entrer dans l’histoire pour cette raison.



J’ai été intriguée par la couverture lors de la réception de ce livre et j’avais passé quelques minutes à l’analyser. J’ai pris quelques minutes pour l’analyser à nouveau lorsque j’ai terminé ma lecture et… tout colle. Prenez le temps de vous pencher dessus comme je l’ai fait.



J’aime beaucoup Madame le Maire et Violette, je m’attache à ces 2 femmes.



J’ai passé un bon moment en toute simplicité.

Nous voici avec le troisième roman de la box Territoires de Calmann-Lévy ! A nouveau, c'est avec grand plaisir et beaucoup de curiosité que je me suis plongée dans ce polar régional. Je n'ai vraiment pas pour habitude de lire de romans régionaux, alors il y a toujours un certain suspens quand je me lance : vais-je aimer ? Ou totalement détester ? J'avais bien aimé L'Année du gel, mais beaucoup moins Puzzle de Brest. Alors qu'en est-il d'Une certaine idée du paradis ?



Même si le début est un peu trop long à mon goût, j'ai bien apprécié ce roman ! Nous sommes cette fois-ci plongés au coeur d'un village de la campagne tourangelle, où tout le monde se connaît et où chacun a ses petites habitudes. Alors que la mairesse se bat quotidiennement pour rendre la ville plus attractive, les habitants se retrouvent au café-restaurant d'Ahmed ou sur le marché de producteurs locaux pour parler des derniers ragots. En bref, une petite bourgade sans histoire... jusqu'à l'arrivée de Nathalie Aubispaud. Cette nouvelle propriétaire va venir bousculer la petite vie tranquille des habitants de Mouy-sur-Loire, de son vivant comme de sa mort !



Si j'ai eu un peu de mal à rentrer dans l'histoire au départ, c'est parce que je trouve que le meurtre et l'enquête mettent trop de temps à arriver. Il y a quelques longueurs dans les premiers chapitres qui m'auraient presque fait renoncer. Mais une fois le premier tiers du livre passé, je me suis laissée prendre par l'histoire. J'ai bien aimé suivre l'enquête auprès de Violette, ce petit bout de femme prête à tout pour garder ses secrets et sa tranquillité. J'ai également beaucoup apprécié le personnage de la mairesse qui se donne corps et âme à sa petite commune. Son ambition et son courage font plaisir à voir/lire !



Finalement, c'est une enquête assez drôle et légère qui fait sourire malgré les terribles événements qui viennent secouer les habitants de Mouy-sur-Loire. Et s'il m'a fallu quelques jours pour me plonger dedans, j'ai fini par lire les deux tiers du livre en une soirée !
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La sortie de ce roman, je l’attendais depuis longtemps. Une certaine idée du paradis, paru chez Calmann-Lévy est un roman signé Elisabeth Segard, qui a déjà publié Les pépètes du cacatoès. Pour être tout à fait honnête, j’attendais cette sortie depuis qu’il a commencé à sortir de l’imagination d’Elisabeth, qui m’avait fait lire les premiers chapitres, pas trop sûre de savoir s’il fallait qu’elle continue à travailler dessus. Et j’ai été totalement emballée par ce cosy mystery en Touraine. Je l’ai donc tannée pour qu’elle continue à l’écrire : je voulais connaître la fin de l’histoire et l’identité du tueur sournois qui sévit à Mouy-sur-Loire.



Imaginez un peu : un petit village tranquille avec son café-restaurant, son marché de producteurs locaux, sa mairesse pugnace et son église très fréquentée grâce à l’esprit imaginatif du curé. Une nouvelle habitante s’installe à Mouy pour y monter des stages de pleine conscience et de câlins aux arbres – de quoi faire rire la population ? Sans doute, si Nathalie n’était pas si insupportable. A peine arrivée, elle tape sur les nerfs de tout le monde et quelqu’un décide de se débarrasser d’elle. Violette Laguille, discrète vieille dame, ne s’en serait jamais mêlé si la gendarmerie n’avait pas arrêté le plombier dont elle a tant besoin. Car il est le seul à bien vouloir intervenir chez elle. Alors ni une ni deux, Violette va se transformer en Miss Marple et mener l’enquête pour sauver ses secrets de l’inondation…



Alors, vous allez peut-être me dire que je manque d’objectivité pour cette chronique, car Elisabeth Segard est mon amie. Vous pouvez le dire, mais je ne pense pas que ce soit vrai. Je trouve ce roman très bien écrit et drôle. J’avais aimé Les pépètes du cacatoès, et Une certaine idée du paradis est encore meilleur, à mon avis. Parce que déjà j’aime les cosy mysteries – ces histoires qui valent autant pour l’ambiance que pour l’intrigue, qui se déroulent dans des petits villages et présentent des galeries de personnages attachants.



J’ai tout de suite aimé Violette et son passé trouble, la maire de Mouy qui gère la ville d’une main de fer, le curé désemparé face à la disparition du reliquaire qui fait la renommée de Mouy – fichues souris – et l’histoire que j’ai trouvé pleine de légèreté et d’humour. Bref, j’étais ravie, moi, de découvrir Une certaine idée du paradis et encore plus que ce roman soit publié, parce que cela veut dire que tout le monde pourra faire connaissance avec Mouy et surtout que je ne serai pas la seule à passer un bon moment de lecture. Parce que c’est cela que m’a procuré la première aventure de Violette – il devrait y en avoir d’autres – de la joie. Et c’est ce que je vous souhaite aussi, alors plongez-vous dans Une certaine idée du paradis, je suis sûre que vous ne le regretterez pas.
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Pour avoir une certaine idée du paradis de la lecture il suffit de lire ce roman. Un vrai plaisir littéraire avec des mystères succulents ou l'humour a un role prépodérant. J'ai adoré c'est un coup de coeur total. Un roman du terroir en région Touraine avec un coté so british à lire à l'heure du thé et s'en délecter. J'en redemande alors qui sait peut etre une suite....
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Un premier roman bluffant ! De beaux personnages, une intrigue bien ficelée, un suspense qui vous tient jusqu'au bout. Un super moment de lecture !

C'est quand la suite ?!?

Quel plaisir de voir de nouveaux auteurs fournir des textes aussi bien écrits ! Elisabeth Segard propose en cette rentrée d'hiver un roman savoureux qu'on ne repose pas avant de l'avoir terminé. L'aventure commence avec une histoire d'héritage, mais ce que l'on découvre petit à petit, ce sont en fait les caractères et les travers de trois jeunes gens -une fratrie-, qui vivent plus ou moins avec leur époque (plutôt plus pour les uns, plutôt moins pour les autres... vous verrez !). Ce que l'on saisit derrière leurs relations et leurs incompréhensions, c'est la force du lien familial, qui parfois s'abime avec le temps, les choix de vie... Mais qui finalement est d'une force inaltérable. Ce que l'on comprend aussi, c'est combien l'être humain sait trouver des ressources et de l'ingéniosité quand il en a besoin... Quelle énergie ! J'ai beaucoup aimé ce livre et je vous recommande d'en faire la lecture, vous passerez un bon moment.

Dans un village de campagne, un tueur prend ses racines et mène la pagaille aux villageois.

Il suffira d'une personne âgée et rusée pour profiter des ruses du village, des indices de chacun, le ouï-dire...

Tout ça parce qu'un problème de plomberie peut vite inquiéter des personnes âgées... pourquoi un plombier serait il impliquer ?

une histoire sympathique pour passer un agréable moment.

Et le père Marcel pris au dépourvu avec ces oreilles...

J’ai découvert avec ce livre le style « cosy mystery » qui ressemble un peu aux enquêtes de Miss Marple. La grande différence est que ce roman se situe en Touraine où j’habite. L’écriture est fluide et le décor correspond bien à celui des villages de Touraine. On reconnait aussi les spécialités gastronomiques et viticoles qui apparaissent au fil du récit qui reste assez léger malgré la mort qui règne sur ce charmant coin de France. C’est une lecture très légère mais néanmoins agréable que je recommanderai aux personnes qui souhaitent passer un moment de détente sans prétention.

Livre très intéressant. Il se lit facilement, et a été écrit clairement même pour les personnes n'étant pas du milieu de la médecine. Je suis infirmière et j'ai découvert des choses, redécouvert d'autres que je savais.

Bref je recommande ce livre pour tout ceux qui veulent comprendre le moyen entre médecine militaire et civil.

J'ai reçu ce livre dans le cadre de l'opération Masse Critique et j'en fus très heureux, d'une part parce que j'adore recevoir de quoi lire, d'autre part parce que, en tant qu'infirmier, je m'intéresse à la santé et particulièrement à son histoire.



Le livre en main, c'est d'abord un bel objet. La couverture est très jolie et ajoute un côté historique qui donne envie de plonger dans le texte. De même, à l'intérieur, des photos nous permettent d'avoir un aperçu de ce que pouvait être la médecine, avant.



Sur le découpage de cet "essai", l'approche est thématique. Ce qui me semble préférable à une approche chronologique. On a même un petit guide des musées en lien avec le thème. C'est plaisant.



Le contenu, en lui même est très instructif. Quand on est du métier, il est des choses que l'on connait déjà un peu, d'autres que l'on découvre. Le néophyte comme le professionnel y trouvera son compte.

C'est raconté avec des anecdotes. C'est agréable à lire.



Je suis vraiment content d'avoir pu recevoir ce livre.

J’avais attendu longtemps la sortie d’Une certaine idée du paradis. Et je pense avoir attendu encore plus longtemps la sortie d’Un futur presque parfait. Elisabeth Segard est une de mes amies et j’ai accompagné, encouragé, prié, rêvé la sortie de la première aventure de Violette Laguille. J’ai eu la chance de découvrir les premiers chapitres d’Une certaine idée du paradis et je suis tout de suite tombée sous le charme de cette étonnante octogénaire juchée sur des escarpins été comme hiver. Et comme il s’agissait d’un cosy mystery, je l’avais tannée pour qu’elle continue à l’écrire : je voulais connaître la fin de l’histoire et l’identité du tueur sournois qui sévissait à Mouy-sur-Loire. Lorsqu’Elisabeth Segard a commencé à écrire la deuxième enquête de Violette, j’ai a nouveau eu le privilège de lire les premiers chapitres et de brainstormer avec elle.



Un futur presque parfait se déroule toujours à Mouy-sur-Loire, une petite commune rurale de Touraine. Violette Laguille décide de se rendre au château de Candé pour voir une exposition de bijoux ayant appartenu à Wallis Simpson.



Pour la petite histoire, Wallis Simpson a épousé Édouard VIII le 3 juin 1937 au château de Candé. Le roi d’Angleterre a dû abdiquer au profit de son frère George VI pour épouser l’Américaine eux fois divorcée. Bon, après, Edouard VIII était un sympathisant nazi, ce n’était peut-être pas si mal que son frère se retrouve sur le trône à sa place.



Mais revenons-en à Violette Laguille. En admirant les bijoux présentés comme des originaux à Candé, elle constate que l’un d’entre eux ne devrait pas être dans une vitrine. Et pour cause, il se trouve dans son coffre-fort. Et oui, Violette a des secrets ! Cette histoire va mener Violette a faire quelques escapades en dehors de Mouy pour en avoir le cœur net. Son trésor est-il constitué de bijoux de pacotille ? En parralèle, c’est l’effervescence dans le village, car les élections municipales approchent. Et quand un candidat se fait assassiner, les habitants ont tous des théories.



Vous êtes peut-être en train de vous dire : « ouais, elle chronique le livre de sa copine, forcément c’est normal qu’elle dise qu’il est bien. » Alors, si vous passez régulièrement sur mon blog, vous savez que j’essaie d’être le plus objective possible. Si un livre me plaît je vous le dis, s’il ne me plaît pas, c’est pareil. Je tente à chaque fois d’expliquer ce qui m’a plus ou non, car vous n’avez peut-être pas les mêmes goûts que moi et vous pouvez détester un livre que j’ai aimé et inversement. Après, concernant Un futur presque parfait, j’ai pu donner mon avis à l’autrice pendant l’écriture et comme elle est sympa, elle m’a écoutée. Enfin, la plupart du temps… Je ne comprends pas pourquoi elle n’a pas eu envie de garder mon idée de maison de retraite. Mais enfin, je ne désespère pas, peut-être qu’elle finira par l’intégrer d’ici Violette 32. On en reparlera.



Dans Un futur presque parfait, on retrouve les personnages qui faisaient le charme d’Une certaine idée du paradis, notamment Claudine Imbert en pleine campagne électorale. Elle n’est pas loin du burn-out et cela donne lieu à quelques scènes savoureuses dans lesquelles elle perd son sang-froid. On ne s’ennuie pas une minute entre l’enquête de Violette sur cette histoire de bijoux et le meurtrier qui sévit à Mouy – décidément à ce rythme, il ne va plus y avoir beaucoup d’habitants dans le village ! Et c’est toujours aussi drôle. Bref, ça a été un plaisir de me plonger dans ce deuxième tome des aventures de Violette. C’est léger, distrayant et un très bon cosy mystery. Donc si vous aimez ce genre littéraire, franchement je vous conseille de faire connaissance avec Violette et Mouy-sur-Loire. Je vous conseille d’ailleurs de commencer par le premier tome. En tout cas, moi, je préfère suivre une série depuis le début. Si vous préférez les thrillers sanglants, ce n’est peut-être pas le roman à lire…



Alors évidemment j’ai aimé. J’ai aimé assister à la naissance de cette série et de chacun des tomes, les voir évoluer. J’ai un peu la sensation d’être la marraine de cette série. Et à chaque fois, que je vois Elisabeth, je lui rappelle que ce serait bien qu’elle se plonge dans l’écriture du tome trois. Que j’attends déjà avec impatience !
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Je remercie tout d’abord Sabine de la maison d’Éditions Eyrolles qui m’a envoyé ce roman par le biais du club de lectures dont je fais partie.

J’ai été touchée par cette histoire. Je me suis attachée aux différents personnages qui accompagne Abdel et Maurizio dans leur quotidien aux invalides.

J’ai été prise dans l’histoire de ce petit garçon Gab qui devient ami avec Abdel et Maurizio. Tous les trois seront à la recherche d’un trésor aux invalides. J’ai beaucoup aimé suivre leurs aventures et les différents personnages qui les ont aidé à trouver ce trésor. On se demande jusqu’à la fin s’il y a vraiment un trésor. Alors existe-t-il vraiment ce trésor ?

On y découvre différents personnages qui ont leur passé et comment ils se reconstruisent au sein des invalides.

Avec ce roman qui mêle l’historique des faits et le côté imaginaire des personnages, ça nous donne envie de découvrir les lieux. Ce lieu que je n’ai pas encore visité sur Paris « Les invalides ».
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Quelle belle façon de re-découvrir les Invalides.



L'histoire touchante d'une amitié qui se lie entre un petit garçon et des anciens soldats, ces invalides qui vivent dans l'ombre de ce grand dôme doré.



Une magnifique découverte qui m'a redonné le sourire, pleine de tendresse et de joie dans ces instants partagés entre ces amis de deux générations opposées. Quand le passé rencontre le futur, dans un des plus grands lieux de l'Histoire française.

« J’ai manqué à ma promesse, je ne vous ai pas bien élevés. Vous êtes restés, tous les trois, à l’état de pâquerettes. »



Voilà le constat d’un grand-père vis-à-vis de ses petits-enfants, Victorien, Mathilde et Arthur, faut dire qu’ils sont nés avec une cuillère d’argent dans la bouche.



Le grand-père, Adalbert De Sainte-Sévère, décède et le trio va hériter du patrimoine familial acquit depuis maintes générations.



Mais le patriarche a mis une clause dans son testament et pas des moindres !!!!



Après les bouleversements liés à cette clause, les héritiers vont se bouger afin de ne pas perdre l’héritage tout en regardant d’un mauvais œil le cacatoès, compagnon de feu Adalbert.



Une histoire familiale que seul le nom unit, ces trois personnages vont se découvrir, évoluer sous la plume agréable de l’auteure.



Une histoire pleine d’humour, fraîche et tendre à la fois qui se lit facilement, une agréable lecture.



Note : 3.5 / 5

Dans ce roman d’aventure émouvant on découvre les Invalides et ses habitants. Elisabeth Segard y décrit la vie des occupants de ce bâtiment historique avec douceur et humour, sans chichis pour faire pleurer dans les chaumières. Mention spéciale pour les scènes historiques imaginaires qui sont si drôles. On se laisse embarquer par la chasse au trésor d’un enfant sans se poser de questions et l’on rêve que le monde voie le handicap comme il est raconté dans Si fragiles et si forts : avec simplicité et sans malaise. Élisabeth Segard change à nouveau de genre avec son troisième roman, le plus intime et le plus abouti jusque-là.
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'Si fragiles et si forts' d'Élisabeth Segard



Gab, 9 ans, orphelin de père, prend au pied de la lettre l'histoire d'un petit tambour de Napoléon qui aurait reçu un trésor de l'empereur. Un peu par désœuvrement pendant les vacances, Gab s'échappe de l'appartement qu'il partage avec sa mère et se rend aux Invalides pour mener des recherches et retrouver le trésor. Il y rencontre les patients de l'hôpital des Invalides, lieu de guérison et famille d'accueil de ces grands infirmes, de ces arrachés de l'existence. Chacun va poursuivre son chemin de reconstruction en se prêtant au jeu des recherches voulues par Gab.



On croise dans ce roman des généraux à moustache, des mères courage, des légionnaires amputés, des victimes d'attentat (comment ne pas penser aux victimes du Bataclan qui ont trouvé aux Invalides des soins et un soutien inconditionnel). Au delà de la quête enfantine de Gab, j'ai trouvé dans ce roman une lumière d'enfance, de la tendresse pour l'humain, de l'espoir aussi. Les clins d'œil historiques sont un régal, malgré les décalages volontaires qui m'ont un peu décontenancée au début. La vie avec le handicap, la limite du corps, l'amour qui répare sont autant de fils d'Ariane tissés avec délicatesse par l'auteure.

'Si fragiles et si fort' est inclassable et lumineux. Je vous le conseille !

J'ai a-do-ré. Tout. Le style, l'histoire, les touches d'humour, les personnages, la manière d'amener les péripéties... Gros, gros coup de cœur pour moi !

Je l'ai lu d'une traite. La fin est inattendue, l'histoire est touchante, je valide !

Je suis impatiente de lire les autres romans de l'auteure.

Attention ce roman est un petit bijou !



Nous démarrons la lecture par un prologue intrigant se déroulant en 1815. Nous y faisons la connaissance d'un jeune tambour, que nous suivrons tout au long du roman, à qui Napoléon fait un cadeau "mystérieux". Les pages nous entraînent ensuite en 2017, le jour où, Isabelle, qui travaille dans le milieu de la mode, est victime d'un attentat. Le roman se "pose" ensuite en 2018 pour nous présenter Gabriel "Gab", enfant de 9 ans qui vit avec sa mère ultra angoissée, Pélagie. Elevant toute seule Gab, Pélagie ne cesse de courir pour rattraper le temps vampirisé par son patron désinvolte et désorganisé..



Un jour, rentrant tard et culpabilisant à mort d'avoir laissé Gab seul si longtemps, elle s'arrête pour lui acheter un roman sur un jeune tambour, sans se douter que la vie de son fils va en être chamboulée ! En effet, Gab se prend très vite de passion pour cet ouvrage et se lance dans une véritable chasse au trésor dans les dédales de l'Hôtel des Invalides. Gab démarre cette quête un peu folle en solitaire, loin d'imaginer toutes les personnes incroyables dont il va croiser la route ni de toutes les histoires qui vont lui être racontées. En effet, très vite, il va faire la connaissance d'anciens militaires tels d'Abdel le Spahi, Maurizio, dragueur invétéré qui malgré son "handicap" ne fait pas démentir son sang latin et aime à courtiser les jolies demoiselles qu'il croise, Jules qui a bien du mal à envisager sa nouvelle vie, après son accident et Isabelle, si sensible qui est parvenue à la fin de ses soins et devra bientôt retourner à la vie "du dehors".



Toutes ces personnes vivent et évoluent au sein de l'Hôtel des Invalides, sous le regard bienveillant du général Gannat. Son rôle va bien au-delà de celui du Directeur de l'établissement. Il veille sur ses ouailles avec bienveillance et empathie et n'a de cesse de trouver des donations afin d'améliorer les conditions de séjour des pensionnaires et d'équiper les lieux de matériel à la pointe de la technologie en matière de soins et de rééducation. C'est également un mélomane averti, doté de moustaches qui subjuguent les touristes lors de leurs visites.

Gab pensait que sa quête serait solitaire mais il n'en est rien. En compagnie de ses nouveaux amis, il découvre, en nous entraînant avec lui, les lieux, véritables labyrinthes. Les trublions vont circuler en dehors des sentiers battus, et faire découvrir au jeune garçon des endroits insoupçonnés qu' il n'aurait même pas pu rêver pouvoir parcourir un jour.



Impossible de lâcher le roman tant il est intéressant et haletant. On ne s'ennuie à aucun moment et c'est fiévreux que l'on se demande si Gab parviendra à trouver "le cadeau de Napoléon" offert au jeune tambour.

L'auteure parvient à nous livrer des dates, des pans d'histoire sans jamais nous lasser, bien au contraire. On en redemande.. car tout ce qui nous est révélé est bien loin des clichés et idées reçues que l'on peut avoir lorsque l'on en a vu uniquement la façade et le Dôme qui constitue l'écrin du tombeau de l'Empereur.



En compagnie d'Abdel, Jules, Maurizio, des médecins, infirmières, dentistes et de tous ceux qui font que l'endroit "tourne" correctement, vous passerez du rire aux larmes. Chacun a une histoire propre et je vous met au défi de ne pas verser votre petite larme quand vous en saurez un peu plus sur chacun d'eux.



Elisabeth Segard, signe là un roman brillant, émouvant, bourré d'humour et d'émotion. Mais en même temps initiatique car tout nous est présenté au travers du regard de Gab. De quoi redécouvrir certains pans de l'Histoire, glorieux quelquefois, bien moins à d'autres. On y croise même la route de Victor Hugo !



Pour ma part, cela m'a donné une furieuse envie d'aller voir "derrière le rideau", d'essayer d'entre-apercevoir ce qui se trouve au delà de la visite "consensuelle", accordée aux touristes.. Un Hôtel, un hôpital surtout, une maison de retraite, bref, un lieu formidable, incroyable, gorgé d'Histoire, qui perdure depuis sa création grâce à tant de gens bienveillants et compétents.

J'ai refermé le roman avec des étoiles plein les yeux et un grand sourire. Beaucoup d'émotion et l'envie d'en voir et apprendre d'avantage. Chapeau bas à l'auteure ! C'est une grande réussite !


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