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Citations de Eloi Leclerc (38)


Reprenant alors sa marche avec allégresse, il se mit à chanter. La douceur de Dieu l'avait saisi. La grande et forte douceur de Dieu.
- Toi seul est bon. Tu es le Bien, tout le Bien. Tu es notre grande douceur. Tu es notre vie éternelle, grand et admirable Seigneur, répétait-il.
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N’est-ce pas le sens profond de la guérison, un jour de sabbat, de cette femme courbée qui ne pouvait se redresser ? Elle n’avait pourtant rien demandé, elle non plus. Mais Jésus l’a vue et il s’est ému de sa détresse, de sa dignité bafouée. Voici dix-huit ans qu’elle souffre de cette infirmité, qu’elle est condamnée à vivre la face tournée vers la terre. Et dans la mentalité du temps, ce ne peut être qu’un démon qui la tient ainsi enchaînée. Cela, Jésus ne peut le supporter plus longtemps, lui qui vient annoncer un monde nouveau. Mais, par cela l’infirmité physique, n’est-ce pas aussi la condition dépendante et inférieure de la femme qui est ici visée ? Cette femme courbée est bien le symbole de la femme écrasée sous la domination et le mépris de l’homme. Guérie, remise droite, elle devient le symbole de la femme libérée, rendue à sa dignité. Une dignité plus sacrée, aux yeux de Jésus, que le sabbat lui-même : « Cette fille d’Abraham réplique -t-il au chef de la synagogue qui s’indigne de cette guérison, ne fallait-il pas la libérer même le jour du sabbat ? »
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La femme était souvent méprisée, toujours dépendante. Réduite au rôle de servante ou d’esclave de l’homme, elle ne s’appartenait pas vraiment elle-même ; elle n’avait pas de dignité propre, ni comme fille, ni comme mère, ni comme épouse ; elle était toujours à la disposition de l’homme. Jésus porte sur la femme un autre regard. […]. Bien souvent, il n’attend pas qu’elles lui expriment leur détresse.
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Des pharisiens amènent à Jésus une femme prise en flagrant délit d’adultère, et ils lui disent : « Dans la Loi, Moïse nous a prescrit de lapider ces femmes-là. Et toi qu’en dis-tu ? […]. Ici comme toujours, Jésus vois les choses autrement. Il ne regarde pas d’abord l’offense faite à la Loi, mais cette femme qui est devant lui, écrasée de mépris et de honte. C’est elle qu’il faut sauver. Il ne l’accusera pas, il ne la condamnera pas. Il lui dira simplement : Va ! et ne pêche plus. »

Librement, gracieusement, Dieu s’est approché des hommes, de tous les hommes. Il n’y a plus d’exclus. Voilà ce que Jésus proclame inlassablement.
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En s’enfonçant dans le désert pour y prier et jeûner, Jésus mettait ses pas dans ceux des grands ancêtres d’Israël : Abraham, Moïse, Elie …
La voix du Séducteur : « Si tu es le Fils de Dieu, disait-elle, ordonne que ces pierres se changent en « pains. » Ceux qui ont vraiment connu la faim savent ce que le mot « pain » peut éveiller de désirs. Et Jésus après quarante jours de jeûne, avait faim. Il était affamé comme tant d’hommes sur la terre. Et la voix semblait insinuer : « Puisque tu es le fils de Dieu, tu peux le faire. Use donc de ta puissance pour toi et d’autres avec toi. Pour tous les affamés de la terre soit leur bienfaiteur, leur sauveur. Tu n’a qu’un mot à dire et le désert fleurira.
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Nous vivons dans un monde où le silence de Dieu et ressenti le plus souvent comme une absence.
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Nous vivons aujourd’hui dans un monde profondément marqué par l’incroyance. De plus en plus d’hommes et de femmes vivent pratiquement sans Dieu. […].
L’homme de ce temps ne doute pas de l’existence de Dieu en elle-même. Il doute que ce monde dans lequel il se trouve soit l’œuvre de Dieu : un monde dur, violent, injuste, inhumain. Un monde tel qu’il est plus facile de croire au démon que de croire en Dieu. Un monde où tout crie l’absence de Dieu : les guerres, les camps de concentration, mais aussi l’expérience quotidienne de la faim, de l’injustice, de la maladie et de la mort. Jadis les peuples pieux plaçaient l’enfer dans l’au-delà. Aujourd’hui l’homme en fait l’expérience en ce monde.
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A l’approche de la Pâque Il (Jésus) prit avec courage la route de Jérusalem, accompagné des disciples. Le printemps faisait son apparition. Les collines s’empourpraient de petites fleurs rouges sauvages. Les amandiers en fleurs rayonnaient de lumière. Les oiseaux chantaient. Et, dans les hameaux, et les villages, les enfants insouciants s’amusaient et riaient. La population s’apprêtait à célébrer la Pâque, dans l’allégresse, en souvenir de la libération d’Israël du joug égyptien. Tout invitait à la vie et au bonheur. En tête de la petite troupe, Jésus marchait, seul, priant et méditant. Dans quelques jours, il serait arrêté, condamné, pendu au bois, affreusement torturé, exposé nu à la dérision de tous. Il mourrait tel un impie, abandonné de Dieu. Voilà le destin qu’on lui réservait en ce printemps de lumière. Et cela, parce qu’il avait voulu faire connaître au monde la tendresse du père.
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François leur apprend à vivre selon l’Évangile. En grande fraternité avec tous. Il leur révèle le vrai visage de Dieu. C’est le Dieu des pauvres, en son avènement de douceur. « Voyez l’humilité de Dieu ! », aime-t-il à dire.
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Des lumières apparaissent un peu partout au flanc de la montagne. Il en vient de tous les côtés.  La montagne s’étoile. Toutes ces lumières mouvantes convergent vers un même point.
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Par l’adoration, le contemplatif accède donc à la plus haute activité. Il participe à la genèse du monde et à son achèvement. La contemplation est comme la virginité : « Elle n’est précieuse que si elle enfante. Sinon, elle est comme une terre frappée de stérilité » (Angélus Silésius) En même temps qu’il découvre le sens ultime du monde, le contemplatif coopère à son accomplissement. Il entre dans le grand jeu créateur.
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L’homme qui adore se libère de tout ce qui est petit, mesquin en lui : de son amour propre, de ses petites ambitions, de ses impatiences… Et il s’ouvre à la grande force communicante et communiante qui est à l’origine de toutes choses et qui se manifeste pleinement dans le Christ. Plus il voit tomber les barrières qui le séparent de l’acte créateur, et plus il perçoit la création comme une communication d’amour. L’énergie d’amour qui a créé le monde l’envahit et l’entraîne dans son élan. En lui, elle tend à se communiquer, comme la flamme, de proche en proche, à toute l’humanité.
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La douceur et la profondeur de ce discret murmure franciscain mettent d’ailleurs « en relief » la dureté de notre cœur, ainsi que son aspiration à boire une eau vive.
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Il faut savoir écouter ce silence où germe et grandit, comme l’aube au bout de la nuit, la question, la seule question : « Qui donc est Dieu pour nous aimer ainsi ? »
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L’important dans la vie spirituelle, ce n’est pas tant de considérer ce que Dieu fait pour nous, que de concentrer toute notre attention sur ce que nous avons à faire pour lui.
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Il ne s’agit pas de se tendre vers Dieu, mais de l’accueillir dans une détente intérieure toujours plus grande et dépouillée. On ne vise pas le soleil ; on ne cherche pas à l’atteindre ; le soleil vient à nous ; ses rayons nous touchent avant même que nous puissions le voir. »Ce n’est pas nous, écrit St Jean, qui avons aimé Dieu, mais c’est lui qui nous a aimés le premier.
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Le plus important dans la vie d’union à Dieu, ce n’est pas le chemin toujours incertain que l’homme peut faire vers Dieu, mais bien plutôt celui que Dieu lui-même a fait et ne cesse de faire vers l’homme. Avant tout désir de la part de l’homme, il y a la démarche amoureuse de Dieu qui veut rencontrer l’homme et se communiquer à lui.
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L’homme aime comme il voit » : cette remarque d’Angèle Foligon renferme une profonde sagesse. Ce que l’homme voit et contemple façonne son cœur. Son amour a la mesure de sa vision. Il en a aussi la pureté et l’éclat. « Si ton œil voit la lumière, disait Jésus, ton corps tout entier sera lumière. » L’homme devient toujours ce qu’il contemple.
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Eloi Leclerc
L'univers tout entier est né de ce dessein d'amour.
Un amour si fort que rien ne pouvait l'arrêter.
Pas même les dérives de l'homme, pas même le péché.
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- C'est vrai ; nous n'avons pas le droit de demeurer indifférents devant le mal et la faute, reprit François. Mais nous ne devons pas non plus nous irriter ni nous troubler. Notre trouble et notre irritation ne peuvent que gêner la charité en nous-même et dans les autres. Il nous faut apprendre à voir le mal et la faute comme Dieu les voit. Cela précisément est difficile. Car, là où nous voyons naturellement une faute à condamner et à punir, Dieu, lui, voit tout d'abord une détresse à secourir. Le Tout-Puissant est aussi le plus doux des êtres, le plus patient. En Dieu, il n'y a pas la moindre trace de ressentiment. Quand sa créature se révolte contre lui et l'offense, elle reste toujours à ses yeux sa créature. Il pourrait la détruire, bien sûre. Mais quel plaisir Dieu peut-il trouver à détruire ce qu'il a fait avec tant d'amour? Tout ce qu'il a créé a des racines si profondes en lui. Il est le plus désarmé de tous les être en face de ses créatures. Comme une mère devant son enfant. Là est le secret de cette patience énorme qui parfois nous scandalise.
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