AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Emilie de Turckheim (364)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Le prince à la petite tasse

📚 Témoignage Contemporain - 215 pages



✨Synopsis :



Pendant neuf mois, Emilie, Fabrice et leurs deux enfants ont accueilli dans leur appartement parisien Reza, un jeune Afghan qui a fui son pays en guerre à l'âge de douze ans. Ce journal lumineux retrace la formidable aventure de ces mois passés à se découvrir et à retrouver ce qu'on avait égaré en chemin : l'espoir et la fraternité.



✨Mon avis :





Un livre plein d'espoir et de bienveillance qui tord le cou aux idées reçues sur l'immigration.



Emilie de Turckheim, au travers de ce livre, nous raconte son histoire mais surtout celle de Reza. Le Reza d'aujourd'hui, un jeune homme charmant et plein d'humour, mais aussi celui du passé qui a du fuir son pays, affronter la mort, la peur et l'exil.



L'autrice nous raconte comment durant plusieurs mois elle va accueillir au sein de son foyer, ce jeune homme, les liens qui vont se créer entre elle et lui mais aussi entre lui et ses enfants, ses proches.



J'ai beaucoup aimé cette lecture, très abordable et qui se lit, un peu, comme un journal de vie. L'occasion pour moi d'en apprendre un peu plus sur la culture Afghane.



Curieux de ce qui se passe ailleurs, je ne peux que vous conseiller ce livre. Une vraie bouffée de bienveillance qui fiat du bien.



✨Note :



4/5
Lien : http://monysbooks.blogspot.c..
Commenter  J’apprécie          40
Lunch-box

Une très belle découverte que ce roman ! Une manière d'écrire pertinente et délicate qui épouse le ressenti de trois personnages autour de la mort tragique d'une enfant: sa professeur de musique, qui l'a écrasée accidentellement, et ses parents. S'y ajoute le contexte des mœurs américaines, dont la fameuse lunch-box. Inspiré d'un évènement vécu par l'auteur durant son enfance aux États-Unis, ce roman se lit d'une traite.
Commenter  J’apprécie          00
Lunch-box

Sarah, alias Jezu, est  professeure de chant, chargée des spectacles musicaux à l'Ecole Libre bilingue, à Zion Heights, Long Island.

Deux fois par semaine,  elle y amène, car c'est sur son trajet, six enfants, dans son van. Un matin, une simple distraction au moment de les déposer sur le trottoir...un drame survient. Le titre prend tout son sens, objet, mais symbolique aussi des apparences , du besoin de certaines mères de paraître irréprochables, de montrer qu'elles existent, sorte de zombies des pimpantes banlieues américaines.

Au fil des pages,  dans de courts chapitres, des voix se téléscopent...celle de Sarah, hantée par la culpabilité,  celles de mères désœuvrées, dès le départ de leurs enfants pour l'école, qui abordent l'événement avec une avidité morbide,  et surtout, celle de la mère en perte de son enfant.

Les images évoquées par l'écriture m'ont véritablement séduite,  l'auteure a un style à la fois tranchant, sec et poétique.  La mère en deuil est déchirante,  la responsable est traitée avec humanité, on lui souhaite la rédemption, c'est donc un récit fort, lumineux et sombre à la fois. J'ai beaucoup aimé aussi le cheminement des faits, qui n'est pas linéaire. Encore une auteure que j'ai maintenant envie de suivre !
Lien : https://instagram.com/danygi..
Commenter  J’apprécie          20
Lunch-box

Un bon livre sur la vérité de l'existence surtout celle de la justice humaine et de sa condamnation. Mais peut on sortir indemne d'une telle condamnation...C'est aussi une histoire d'amour secret comme nous savons bien le faire...en étant dans la culpabilité qui nous empêche d'agir, de vivre et d'aimer en vérité...
Commenter  J’apprécie          20
Popcorn Melody

Shellawick, une petite ville perdue dans le désert, au fin fond du Midwest. Les commerces, les restaurants et même le bowling ont fermé leurs portes, la plupart des habitants sont partis à Cornado, à une trentaine de miles. Ne reste que Tom, propriétaire d'une supérette, qui voit encore défiler des clients qui prennent place sur le fauteuil de barbier qu'il a hérité de son père. Ils livrent leurs petites histoires tandis que Tom, ancien étudiant en littérature, les observe et écrit des haïkus.



Difficile de vivre dans ce Perrier où rien ne pousse, à part les cailloux. Les gens travaillent à la chaîne à l'usine de popcorn, et boivent de grands verres de Dry Corny, le tord-boyau local fabriqué comme son nom l'indique à base de maïs fermenté. Autant dire que hors le popcorn, l'horizon est réduit à pas grand-chose. Tom, lui, subit la concurrence du gigantesque supermarché climatisé qui vient d'être construit sur les ruines du bowling, juste en face de son petit commerce. Trop peu garni, "Le bonheur" n'attire plus le client. Il faudra à Tom un étrange coup du sort pour que l'on pousse à nouveau les portes de son magasin, et qu'on emporte des articles bradés bien moins chers qu'en face. Ce récit un peu déjanté, au fil narratif un peu décousu, aborde les thématiques de la société de consommation et de la place des Indiens dans la société américaine. Il pose aussi la question du bonheur, à travers l'histoire de Tom : être heureux, n'est-ce pas se contenter de la simple joie d'écrire un haïku sur un vieil annuaire téléphonique ?


Lien : http://usine-a-paroles.fr/le..
Commenter  J’apprécie          00
Lunch-box

Le roman commence sur un drame. Un drame qui va chambouler la vie de tout un quartier et les liens entre tous ses habitants. A la fois enquête (on ne sais pas tout les tenants et aboutissants dès le départ) et satire sociale il nous embarque dans une spirale de laquelle on sort épuisé, lessivé à l'image des protagonistes.

Recherche d'un coupable, résilience, pardon et acceptation, le chemin est long quand aucune des routes ne semble être la bonne.
Commenter  J’apprécie          10
Lunch-box

Le début de ce roman m'a complètement dérouté : une sorte de poème, puis le récit de la mort d'un employé de la piscine municipale, foudroyé alors qu'il dégustait son gâteau préféré. C'est en fait le moyen de nous faire plonger dans un lieu et une communauté spécifiques.

A Zion Heights, aux Etats Unis, une petite communauté fréquente l'école franco-américaine : Sarah, une enseignante, organise chaque année des spectacles de fin d'année éblouissants et est adorée des élèves comme des parents. Elle rend d'ailleurs service à ces derniers en prenant en charge 6 élèves chaque matin pour les accompagner dans son van à l'école.Mais un jour l'impensable se produit et tous ces personnages se révèlent : la mère d'élève insensible, le père qui n'aime plus sa femme mais ne parvient pas à la quitter, la direction de l'établissement qui désavoue son enseignante... Le deuil des parents de Laëtitia est poignant, parfois insoutenable. On voit deux adultes en perdition, en souffrance absolue et incapable de communiquer ou de se raccrocher l'un à l'autre.

J'ai aimé ce livre mais sa construction m'a laissée perplexe : pourquoi ce premier chapitre sur la mort de Monsieur Patok? Certains aspects par contre ont été survolés : la relation de Solenn avec son premier amour, les regrets que cela peut sembler engendrer, le couple en perdition qui se disloque à la mort de leur fille.

Belle lecture.

Commenter  J’apprécie          00
Lunch-box

Tout commence avec légèreté. Le ton est presque comique malgré la situation dramatique dans laquelle se trouve le protagoniste. L’espace d’un instant, je n’ai lu aucune similitude entre la quatrième de couverture et le contenu du livre. Puis, j’y ai reconnu, peu à peu, quelques pièces du puzzle. Car l’autrice prend le temps de poser le décor et le lecteur de se fondre dans cette ambiance très « côte est « .



Tout est dans le titre, ou presque. La lunch-box. Une véritable institution outre-Atlantique. Tous les matins, les élèves de l’école de Zion Heights, établissement bilingue franco-américain situé sur la baie du détroit de Long Island, se rendent en classe avec leur précieuse boîte. Autour d’eux, c’est tout un monde de privilégiés qui gravite. Des foyers aisés, des pères très occupés, des mères oisives qui comblent la vacuité de leur existence par des activités futiles, nécessaires qu’à leurs yeux. Une fois leur porte refermée, immanquablement, les couples ne sont pas aussi heureux qu’ils en ont l’air. Chacun renferme ses secrets. Ses peines. Ses regrets. Mais dans une société où donner le change est la priorité, un événement tragique va venir tout bouleverser et remettre les choses en perspective. Celle qui, jusqu’à présent, se retrouvait sur le devant de la scène, va voir sa vie anéantie jusqu’à ce que…



Les premiers seront les derniers.



Avec le temps tout s’en va.



Emilie de Turckheim dépeint à la perfection cet avant et cet après en nous plongeant au cœur des personnages pour qui le drame aura, ou pas, un impact sur leur vie. Certains, touchés de près, verront leur existence bouleversée, saccagée. D’autres, se réjouiront que le malheur ait frappé ailleurs qu’à leur porte.



Emotion. Humour. Lorsque la vie n’est plus un long fleuve tranquille.



Une très belle lecture.
Lien : https://labibliothequedeceli..
Commenter  J’apprécie          00
Popcorn Melody

Un roman philosophique où la contemplation, la fantaisie, la résistance et la liberté prennent toute leur dimension !



Tom est propriétaire d’un petit supermarché au fin fond du Kansas.

S’y trouve un annuaire téléphonique où il y consigne un ensemble de petits poèmes tels des haïkus pour capturer chacun de ses clients, habitants de cette petite ville au milieu de nul part entourée d’un désert de pierres noires, où il n’y a rien à faire si ce n’est travailler dans l’usine de popcorn

Dans ce supermarché singulier, il n’ y a rien à acheter hormis sa trilogie du bonheur…

Devant sa caisse se trouve un fauteuil de barbier, celui de son père. Chacun a pris l’habitude de s’y asseoir pour naturellement s’y abandonner, s’ouvrir à Tom, poète sensible qui aspire à la confidence.



Sur le trottoir d’en face pousse un hypermarché, titan de l’opulence, du confort, le Goliath de la climatisation.

Tous les clients de Tom vont ainsi déserter son supermarché et sa source de poèmes va se tarir…

Il décide alors d’écrire un roman autobiographique où il abordera le sort des indiens d’Amérique dont il est originaire.

Emilie la caissière rêveuse et une chanson, « popcorn melody », vont heureusement se trouver sur son chemin ! (je n’en dis pas plus..)



Les thèmes abordés dans ce roman très cinématographique sont savoureusement bien menés : je me suis régalés.

La poésie peut-elle exister dans un désert culturel, dans la sécheresse sous toutes ses formes ?

Tom se refugie dans la poésie et la littérature et symboliquement va trouver une forme d’espoir sur cette terre aride sans saison.



C’est à lire !! Un très bon moment de lecture !!!


Lien : https://blogdelecturelepetit..
Commenter  J’apprécie          30
Le prince à la petite tasse

Autant l'avouer tout de suite, je n'ai pas été sensible à l'atmosphère qui se dégage de ce roman. Le côté "lisse" où tout est beau, tout le monde est gentil, cette famille sans heurts, sans conflits ne m'a pas convaincue. Et j'ai failli abandonner ces personnages un peu trop parfaits. Mais, j'ai persévéré et, finalement, j'ai pris ce récit d'abord comme un texte poétique car le style se démarque par des termes précis, de belles tournures de phrases, des extraits de poèmes, des références littéraires. L'autrice accorde d'ailleurs une place de choix aux livres, à la lecture. Ensuite, j'ai pris ce récit comme une fable philosophique car l'autrice nous invite à réfléchir et m'a fait passer par une série d'émotions. Lesquelles? Et bien, pour en parler, reprenons celles du Monstre des Couleurs ! La joie, que j'ai éprouvée grâce à la présence d'un comique de mots, de situations. La tristesse devant les épreuves endurées par ce migrant. la colère, devant tant d'injustices, de violence. La peur, de l'avenir, de la folie des hommes. La sérénité devant le courage, la volonté de cet homme privé de tout, privé des siens. Je terminerai pas l'amour qui, sous toutes ses formes, permet d'aider et d'avancer. Mais malgré cette démarche positive, je reconnais malheureusement que je reste sur mes premières impressions.
Commenter  J’apprécie          100
Le prince à la petite tasse

Ce témoignage est empli de générosité, de bienveillance et de tendresse !

C'est une lecture pleine d'espoir, qui fait du bien au cœur et au moral en nous montrant que notre société n'est peut-être pas totalement perdue.

Cette famille, tout comme cet afghan, devrait être un modèle pour tous !

Émilie de Turckheim nous parle de l'immigration sans clichés ni mièvreries, simplement avec une profonde humanité qui ne peut que bouleverser.

C'est un récit court mais essentiel qui devrait être lu par tous, histoire de se remettre un peu en questions et d'apprécier à sa juste valeur son petit confort superficiel au lieu de passer son temps à se plaindre...

Un grand merci à l'auteure pour ce partage et ce témoignage !
Commenter  J’apprécie          70
Popcorn Melody

❤️ Énorme coup de cœur

Bienvenue à Shellawick, bled paumé au milieu du désert, posé au bord d’un pierrier noir et brûlant.

Tom tient l’un des derniers commerces, une supérette, à sa façon, « un supermarché indigne de ce nom » écrit-il lui-même sur une pancarte au-dessus de sa caisse : dans les rayons on ne trouve à peu près rien, en tout cas rien de toutes ces choses épatantes qu’on trouve partout ailleurs... par contre, il y a ce siège de barbier dans lequel les « clients » peuvent s’asseoir et raconter leur vie. Tom est là pour les écouter et noter quelques Haïkus inspirés de ses rencontres sur un annuaire téléphonique. Il en ressort une formidable galerie de portraits tous plus originaux, déjantés, poétiques et rock n’roll les uns que les autres.

Tom est un rêveur, un résistant, hors de question d’aller travailler à l’usine de popcorn, comme la plupart des hommes de la région. Mais son esprit libre ne plaît pas à tout le monde et bientôt un supermarché, un vrai, avec air conditionné et rayons dégorgeant de produits, s’installe pile en face de son « Petit bonheur »...



Quel talent narratif, quelle imagination ! Quel bonheur de lecture ! Avec autant d’humour, de fantaisie que de tendresse, Émilie de Turckheim dresse le portrait d’une communauté (et plus largement d’une civilisation), paumée, sans repères que ceux que l’argent et le pouvoir veulent imposer.

Tom est un phare dans le désert qui interroge chacun d’entre nous : que faisons-nous de notre humanité ?

JU-BI-LA-TOIRE



Extrait

« Quelques jours après l’incident du poil, Maryline a conduit Dennis à la clinique du Cornado.

« Si on doit résumer la situation, tu lis toute la journée et à part ça, rien ne t’intéresse et tu ne mets plus les pieds à l’école…

-C’est exactement ça, docteur.

-Madame, c’est à votre beau-fils que je pose la question. Qu’est-ce que tu peux me dire Dennis ?

-Euh… J’adore lire et ça l’enrogne, mon père.

-Tu penses que tu pourrais passer combien de temps sans lire et sans te sentir en manque ?

-Ch’pourrais pas tenir un jour. »

La belle-mère de Denise a poussé un cri, précipitant ses mains couvertes de bagues sur ses lèvres qu’un docteur de la même clinique avait copieusement regonflées un mois plus tôt.

-C’est incompréhensible, Docteur ! Y’a pas un Livres à la maison ! J’vous l’jure sur la vie d’Rusty ! Pas un Livre ! On est des gens réels, nous ! On r’garde la télévision ! (...)

Maryline s’est pincé les lèvres pour ne pas pleurer.

-Son père et moi, on a très peur que ça s’termine mal… Si on fait rien, y va finir en prison ou y va finir homosexuel, mais en tout cas y va mal finir ! Faut qu’il arrive à décrocher, docteur. Faut plus qu’y touche à ça. Plus un seul livre… C’est une question de vie ou de mort pour notre famille ».
Commenter  J’apprécie          30
Lunch-box

Ce brillant roman d’Émilie de Turckheim imite à la perfection le contenant auquel il doit son nom. S’ouvrant en deux parties presqu’égales, il propose, dans la première, les douces saveurs légèrement acidulées de la vie de quartier dans une petite banlieue américaine proprette, avec ce qu’elle suppose de petits rituels, de petits ragots, de petits services rendus pour maintenir le sacro-saint « rapport de bon voisinage ». On y découvre Sarah, professeure de musique fantasque et adulée de ses élèves, offrant au collège bilingue dans lequel elle officie la brillante réputation de ses spectacles de fin d’année à nuls autres pareils, et à ses voisins sa participation au covoiturage organisé pour le dépôt matinal de leurs petits au pied des marches dudit collège. Le contenu de la seconde partie a le goût amer des regrets et la consistance insoluble, étouffante et indigeste des remords qui vous restent en travers de la gorge ou sur l’estomac, de cette lourdeur qui, dorénavant et pour toujours, entravera vos mouvements, pèsera sur votre vie. La charnière est si légère, pourtant, entre ce haut et ce bas, cet avant et cet après, ce délicieux et cet insupportable. Elle s’articule autour d’une poignée de détails, quelques secondes, un silence, un regard, une hésitation peut-être ? C’est le constat douloureux que feront Sarah et tous ceux qui, de près ou de loin, se coinceront les doigts et la mémoire dans cette pliure du temps par laquelle se referme celui de la légèreté. Et chacun aura beau se repasser le film, tenter de remonter l’histoire, de compter à rebours, rien n’y fera : une fois jailli hors de sa boîte, aucun diable n’y retourne

Quelle finesse dans l’art consommé d’écrire, de construire, de décrire cet insidieux sentiment de culpabilité qui traverse et entoure les drames. Quelle habileté à nous mener tous, personnages et lecteurs, au bord de l’abime, à cet endroit vertigineux où l’appel du vide est si fort que l’on sent monter un cri d’effroi à l’idée que la chute pourrait être la nôtre. Quelle grâce dans cette écriture à la fausse légèreté primesautière qui sonde les âmes jusque dans leurs recoins cachés pour y débusquer l’infernale certitude d’être coupable. Laissons le diable dans les détails, en ouvrant cette box-là, c’est tout le talent d’Émilie de Turckheim qui vous sautera au visage et vous marquera pour longtemps !

Commenter  J’apprécie          105
Lunch-box

Que j’avais envie de le lire ce roman, mais vraiment !

Et bien je suis une fois de plus passée à côté. Je me suis ennuyée surtout dans la deuxième partie, je n’ai pas trouvé le lien dans l’histoire, les personnages sont balancés en vrac bref ce livre passera aux oubliettes. Sitôt fermé, sitôt oublié. Je l’ai lu il y a quelques semaines, et il ne m’en reste rien…. Je vous laisse le lire et vous faire votre propre avis. Il avait vraiment de bons retours ….. désolée #emiliedeturckheim j’avais vraiment aimé #lepetitprinceàlatasse mais là, la magie n’a pas opérée.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          00
Lunch-box

Quoi de plus insignifiant qu'une lunch-box dans ce quartier résidentiel de Zion Heights sur la baie de Long Island qui abrite une communauté d'expatriés autour de l'école bilingue ? Ces petites boîtes que les mères (les pères très occupés par leurs vies professionnelles semblent en ignorer l'existence) remplissent avec amour et attention pour le déjeuner de leur progéniture ont fini par devenir un symbole de leur intégration au mode de vie américain. Un objet du quotidien, banal, et qui pourtant, objet central d'un accident va bouleverser les vies de toute la communauté. C'est ce que met en scène avec un parfait sens du timing et de la narration Emilie de Turckeim en s'inspirant d'un fait divers survenu en 1987 alors que, enfant elle résidait dans cette région des Etats-Unis avec ses parents. On imagine très bien comment cette histoire s'est tracé un chemin dans l'esprit de la romancière tentant de suivre les méandres capricieux du destin, d'emprunter les voies suggérées par les multiples "et si...", esquissant des tentatives d'explications qui viennent se briser sur les murs de l'incompréhension. Un accident, c'est une conjonction complexe d'éléments qui tendent vers un objectif qu'aucun des protagonistes de maîtrise. Des éléments que l'on peut ensuite passer sa vie à décortiquer pour tenter de leur trouver un sens.



Dans ce roman, personne n'est coupable et tout le monde l'est. La question est de savoir comment à présent que le drame s'est produit chacun va pouvoir vivre avec. A commencer par Sarah, professeure adulée et recherchée, sorte de mascotte de l'école jusqu'à ce que son rôle au premier rang de l'accident ne la propulse dans le camp des indésirables. Et Solène, bien sûr, anéantie au point de devenir jalouse d'une loutre et de trouver du réconfort dans son mémoire de droit sur "La théorie de la causalité adéquate". Emilie de Turckheim raconte cette petite communauté, ses codes, cette façon significative d'intégrer ou d'exclure un membre que l'on a pu apprécier dans nombre de séries américaines, mais elle le fait avec une empathie rédemptrice. Et surtout elle s'empare avec maestria de cet état en apesanteur dans lequel chacun peut être plongé lorsque survient l'irréversible et que l'on ne sait plus à qui ni à quoi se raccrocher. Pour mieux les suivre sur le chemin de la consolation.



Lunch-Box est un roman qui se lit en apnée, dans lequel j'ai retrouvé avec plaisir l'univers d'Emilie de Turckheim et son génie narratif. Une auteure à laquelle la ville du Mans devrait décerner une médaille pour cette dernière phrase "Elle me dit qu'elle est certaine que la ville du Mans me plaira. Les Manceaux et les gens de passage le savent : on y fait les plus grandes rencontres de sa vie."
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
Commenter  J’apprécie          120
Le prince à la petite tasse

Ce court roman est une bulle de tendresse, de douceur et de bienveillance. L’auteure nous raconte l’année pendant laquelle elle a accueilli avec sa famille un réfugié afghan, Réza. C’est souvent drôle et ça nous rend un peu confiance en l’humanité.



Un livre délicieux comme un Mojito fraises à mettre dans sa valise pour les vacances.


Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          80
Lunch-box

J’avais rencontré Emilie de Turckheim dans un salon et elle avait été très agréable et souriante. On avait discuté autour de son roman/essai qui traitait du thème des migrants et dont j’avais adoré l’engagement.



Pour ce « Lunch Box », l’autrice revient au fictionnel et place son histoire dans l’Est américain. Elle nous fait entrer dans le quotidien de différentes familles. Les chapitres alternent entre chaque protagoniste. Grâce à la troisième personne, on regarde ces gens cohabiter dans leur petite communauté. On découvre leurs habitudes, leurs échanges, leurs organisations. Les us et coutumes de cette région sont décrites à merveille. Malgré quelques tensions, la vie s’écoule comme un long fleuve tranquille.



Mais malheureusement cette quiétude est bouleversée par un terrible drame. Le groupe explose alors en plusieurs morceaux : les victimes, les coupables désignés et les jurés populaires. La narration passe à la première personne afin de plonger dans l’esprit des acteurs et actrices. Quel que soit le camp, on constate les dégâts qu’occasionne une telle tragédie dans leurs vies respectives.



Ce texte prend sa source dans un fait réel, ce qui explique son réalisme. L’autrice fait preuve d’une authenticité dans les descriptions de la vie américaine, et surtout d’une justesse dans les émotions. Elle ne cherche pas à faire du sentimentalisme. Elle est au plus près de ses personnages et nous fait ressentir leurs sensations les plus intimes. Grâce à une plume sensible, elle nous ouvre les portes sur des vies brisées par la culpabilité ou par du deuil.



Lors de mon échange avec l’autrice, elle dégageait une bienveillance naturelle que je retrouve dans ses textes. Elle nous fait aimer ses personnages en dépit de leurs défauts et de leurs comportements. Une nouvelle fois, Emilie de Turckheim met son humanité au service d’une histoire vraie et touchante. Un très beau livre !
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
Commenter  J’apprécie          250
Lunch-box

Cela commence comme un conte, qui commencerait d'une manière un peu étrange. Les premières pages m'ont décontenancé et je me suis demandée si j'avais pris le bon livre.

Puis je suis rentré dans le monde de Zhion et dans la vie de Jezu, professeur dans une école bilingue.

Dans la première moitié du roman, on découvre donc cette petite ville, c'est poétique dans une écriture qui ressemble à Il était une fois puis la réalité prend plus de place avant de prendre toute la place.

Résultat de cette lecture, je n'ai pas aimé le premier chapitre mais j'ai adoré tout le reste. Si j'avais pu, je l'aurai lu d'une traite. Je l'ai lu sur deux moments d'une même journée car je voulais connaître la fin, continuer à sonder les personnages de Zion, leur ressenti face à une réalité difficile.

Commenter  J’apprécie          50
Lunch-box

Entrer dans un roman d’Emilie de Turckheim, c’est toujours une belle expérience. Je ne savais rien de ce roman, je n’en connaissais pas du tout le propos, j’avais juste envie de me laisser entraîner par la musique de l’auteure. Et je l’ai avalé d’une traite, un après-midi pluvieux.



Un poème pour accrocher, énigmatique et dont le sens s’éclairera au fur et à mesure de la lecture.



La première partie du roman, au ton à nul autre pareil, a une vitalité, un dynamisme caractéristique de l’écriture de cette auteure. Nous sommes dans les années 80 aux Etats-Unis sur la baie du détroit de Long Island. Une école bilingue. Un microcosme dans lequel évoluent essentiellement des mères. Et puis Sarah que l’on surnomme Jézu, professeur de chant et de piano, admirée pour les comédies musicales ahurissantes qu’elle monte avec les élèves de l’école.



Ce que j’aime chez Emilie de Turckheim, c’est qu’elle n’est jamais consensuelle, elle a une voix bien à elle. Je me régale de chacun de ses mots, de chacune des images qu’elle fait naître en moi, je me régale de son humeur, de la variété de ses textes.



Dans cette première partie, le ton est plutôt léger, c’est parfois drôle, cocasse, les relations entre les femmes et les hommes sont décrites avec un regard légèrement ironique, mâtiné de tendresse.



La seconde partie est centrée sur l’après-accident. Les réactions des uns et des autres… les clichés, les platitudes prononcées… Les maladresses. Et si la première partie donnait la part belle à la voix de Sarah, la deuxième offre à Solène la possibilité de s’exprimer sur le drame dont elle est la principale victime.



Et là encore, ce qui est fabuleux c’est, qu’à aucun moment, Emilie de Turckheim ne verse dans le larmoyant, le pathos, elle parvient à nous émouvoir sans faire jaillir la moindre larme. Elle explore la manière dont chacun réagit face à un drame et lorsqu’elle liste tout ce que les gens bien ou mal attentionnés ont osé dire à Solène, elle suscite en nous un léger un sourire, sourire de connivence (j’ai déjà entendu ça), sourire de dépit (mais comment peut-on dire des conneries pareilles) … Encore un roman sur le thème de la culpabilité (de Sarah bien sûr mais aussi de la mère, du camarade de Lætitia…)… et si…



Malgré le sujet, l’auteure parvient à faire de son roman un texte lumineux, féroce parfois, mais loin d’une mélancolie morbide.



(La chronique entière sur mon blog)
Lien : https://krolfranca.wordpress..
Commenter  J’apprécie          142
Le prince à la petite tasse

Voilà un récit assez court d'un acte d'un rare altruisme. L' auteure, Emile de Turckheim, a accueilli chez elle au sein de sa famille, un migrant afghan pendant un an. Une belle leçon d'humanité. En effet, la démarche est remarquable mais Reza/Daniel n’est pas un migrant comme les autres. Certes il a quitté l’Afghanistan depuis de nombreuses années. Il a parcouru le monde : l'Iran, la Turquie, la Grèce puis il a atteint la Norvège dans des conditions hallucinantes et enfin la France. Il a connu la rue, la faim, la peur, la prison. Mais lorsqu'il arrive dans la famille d'Emilie, Reza/Daniel possède un permis de séjour, un permis de voyager, il a un travail, un salaire. Peut-on encore qualifier Reza de migrant? Il a en main toutes les cartes de l'intégration. Il n'empêche que ce récit est très beau. il permet au lecteur de connaître d'une autre façon que via les médias, la difficile odyssée des migrants à la recherche d'une vie meilleure et libre. Cependant au fil des pages, j'ai parfois eu l'impression que le récit était empreint de naïveté, édulcoré, idéalisé.
Commenter  J’apprécie          180




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Emilie de Turckheim (1127)Voir plus

Quiz Voir plus

Qui suis-je ? Les auteurs en B

Grand réaliste, j'ai écris Le père Goriot et Eugénie Grandet. Qui suis-je ?

Beckett
Beaumarchais
Balzac
Bossuet

7 questions
11 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}