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Citations de Emmanuel Adely (31)



parce que la vie l’amour le bonheur le soleil les bras de l’autre le corps de l’autre tous ces mots ces mots-là ces mots-là de ma vie, ta vie, nos vies sont plus sont plus grands sont plus grands que les choses

(avec tout un travail sur l'espacement entre les mots ou groupes de mots que Babelio ne permet pas de reproduire)
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De vous être arrêté un instant, le froid s’est glissé en vous. Vous êtes place du Ralliement, incapable de penser à une chose précise. Des jeunes gens passent en riant. Ils sont beaux et lisses comparés aux visages ravagés des hommes qui vous ont parlé. Ils ont la force que procurent la jeunesse et l’insouciance. Un jeune homme serre une jeune femme contre lui et – l’espace d’une seconde – leurs sourires vous semblent plus obscènes que la crasse des hommes allongés sur le sol.
(Éric Pessan, « Échos »)
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Le reflet de ton corps couché sur le plateau coulissant t’apparaît, confondu avec le type derrière la vitre, le nez levé de ses écrans. À l’extrémité de tes pieds, il y a son visage, et à l’autre extrémité, ton visage brouillé par une lampe, aussi aveuglante que sept lampadaires. (Patrick Goujon, « Apocalypse »)
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Vé donc, là, l’éveillée non-vision d’un fou de Bassan mazouté aux commandes d’un tsunami fonçant de plein fouet dans une tour jumelle en bois d’Amazonie
(Jean-Pascal Dubost, « Abaddôn »)
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Un lourd et long croassement que nul n’ouït surplomba et plomba les tribus, les peuples, les nations, les pays, les états, dès l’embarquement immédiat pour le futur sans avenir, croassement d’un freuxsanglant à trois yeux qui ne fut point l’Ange Spoiler de la fin qui fonça droit dans le mur…
(Jean-Pascal Dubost, « Abaddôn »)
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Quatrième lamentation – la solitude
Elle est dans l’ascenseur elle arrive dans le parking du sous-sol elle a toujours aimé l’odeur des parkings cette odeur de caoutchouc et d’huile de moteur et de goudron mais elle ne s’en fait la réflexion que là maintenant c’est une évidence au moment où elle s’approche de sa voiture avec ce regret soudain d’avoir peu apprécié les choses c’est-à-dire les choses au moment où les choses se présentent et non pas après-coup, en passant, elle jette le sac-poubelle avec le tee-shirt le caleçon le filtre à café le paquet de céréales la brique de jus d’orange dans la poubelle de l’immeuble elle ouvre la portière de sa voiture elle s’assied elle met sa ceinture elle pose ses mains sur le volant elle se regarde dans le rétroviseur un instant elle se dit qu’elle ne reverra pas ce parking qu’elle ne reprendra pas cet ascenseur qu’elle ne retournera pas dans son appartement et sans doute ce ne sera pas un ami ou un collègue ou la gardienne de l’immeuble ni son père mais sa mère (parce que son père a renoncé à tout depuis longtemps il préfère une torpeur uniforme à toute sensation positive ou négative dans une neutralité triste mais sa mère oui elle imagine sa mère) qui entrera la première dans cet appartement propre comme après une location temporaire puisque tout est provisoire se dit-elle soudain et petit, si infiniment petit, se regardant dans les yeux et ne ressentant rien qu’une simple agitation faite de la certitude de son choix et de la possibilité encore du renoncement, ou bien ce sera sa sœur ou le mari de sa sœur ou son neveu enfin quelqu’un de la famille puisque la famille s’imposant comme seule cellule possible à une sociabilité tolérable, bien que le plus souvent néfaste, absolument on est seul. (Emmanuel Adely, « Le volume de la vie »)
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Jean est le premier des écrivains. Et aussi : le dernier des prophètes. Le Verbe s’exprime encore par sa bouche. Mais c’est déjà sa propre absence qu’il dit. Le Livre de la Révélation se termine avec L’Apocalypse. Pour qu’un autre le suive – auquel, sous le nom de « littérature » prêteront tour à tour la main, à travers les siècles des siècles, ces personnages fort douteux et très peu fiables que l’on appelle romanciers et poètes. Lorsque se tait la parole divine, il appartient aux hommes de faire parler le silence au sein duquel elle les abandonne. La déréliction est leur domaine. Le Verbe se retire. Alors ils élisent domicile partout où ils le peuvent, dans le désert où le soleil dessèche des ossements qui désespèrent de retrouver la chair dont ils furent vêtus, sur le tas de fumier où ils agonisent, au pied de la Croix où ils se tiennent, sur le rocher d’un îlot perdu qui leur sert de prison, afin de faire monter vers le ciel quelque chose, hymne ou élégie, qui ressemble à une plainte ou bien à un scandaleux chant d’espoir et de joie. (Philippe Forest, « Préface »)
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La scène se situe à Patmos.
Les touristes, paraît-il, y visitent la grotte où Jean écrivit la vision dont il reçut de Dieu la révélation. À proximité, on a bâti un monastère. La légende s’ajoute à la légende. On vient de partout vérifier qu’il y eut là autrefois quelqu’un à qui la grâce terrible fut accordée de connaître le dernier mot du monde et à qui fut confiée la mission énorme d’en rendre compte à l’intention de tous les hommes. (Philippe Forest, « Préface »)
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à tous les bien au-delà parler à ceux parler travailleurs ouvriers employés artisans agriculteurs qui donne beaucoup et qui jamais rien exaspérée qui souffre en difficulté industriels en déclin ruraux abandonnés ouvriers artisans agriculteurs employés travailleurs ouvriers travailleurs qui peur avenir fragiles la vie de plus lourde en plus dure que la vie a brisés accidentés de vie que vie a usés détresse malades handicapés personnes âgées épuisés trop souffert dans détresse ouvriers travailleurs artisans dans société de clarté m’adresser s’unir à tous brisés tous accidentés je veux tous malades je veux tous handicapés je veux tous travailleurs je protège tous contre violence délinquance concurrence délocalisations dégradation exclusion tous malades tous handicapés tous travailleurs tous personnes âgées tous ouvriers tous agriculteurs tous usés tous brisés tous accidentés tous peur
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Tout au long de la campagne, j’ai souhaité m’adresser à tous les Français au-delà des partis. J’ai voulu parler à ceux auxquels on ne parlait plus, aux travailleurs, aux ouvriers, aux employés, aux artisans, aux agriculteurs, à la France qui donne beaucoup et qui ne reçoit jamais rien, à la France qui est exaspérée et qui souffre, celle des banlieues en difficulté, des bassins industriels en déclin, des cantons ruraux abandonnés. (…) e veux parler à tous ceux que la vie a brisés, aux accidentés de la vie, à ceux qu’elle a usés, à ceux qui sont dans la détresse. Je veux parler aux malades, aux handicapés, aux personnes âgées, à ceux qu’une pression trop forte a épuisés, à ceux qui ont trop souffert. (…) Je veux les protéger contre la violence, contre la délinquance, mais aussi contre la concurrence déloyale et les délocalisations, contre la dégradation de leurs conditions de travail, contre l’exclusion. (Extraits « réels » du discours de Nicolas Sarkozy du 22 avril 2007)
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Ce monde est obsolète et ce monde existe encore me suis-je demandé une seconde, ce n'est pas possible que des gens comme ça existent encore, ce monde est mort, il est aveugle et il ne voit pas qu'il est mort.
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