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Critiques de Emmi Itaranta (38)
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Fille de l'eau

J'ai découvert Emmi Itaranta grâce à son roman paru en 2017 et intitulé La Cité des Méduses. C'est un livre qui est resté assez « confidentiel », et qui n'a pas toujours eu de bonnes critiques. Pourtant, ça été un gros coup de cœur de mon côté ! Curieuse, j'ai décidé de regarder si l'auteure avait écrit d'autres romans, et ça été le cas avec Fille de l'eau, paru en 2015. Fille de l'eau a donc intégré ma PAL numérique vers février 2017... Et il y est resté un bon moment à ma grande honte ! Jusqu'à ce que le challenge des Douze Thèmes et le thème du mois d'avril ne me décide à me plonger (ENFIN) dans cette lecture !

Notre monde, dans le futur. La guerre a modifié tout ce que nous connaissons, laissant de vastes zones inhabitées, mais surtout a épuisé pratiquement toutes les ressources d'eau potable. Noria est une adolescente, qui suit les traces de son père et qui apprend auprès de lui tout ce qu'il faut pour devenir Maître du Thé. C'est une position importante, qui donne droit à certains passe-droits, spécialement sur l'eau. Presque prête à passer l'épreuve pour déterminer si oui ou non elle sera intronisée Maître, Noria apprend des choses troublantes. Déjà sur une source d'eau secrète protégée depuis des générations, mais aussi sur son onde, en découvrant de vieilles cassettes audio dans une décharge.

Devenue Maître du Thé à la suite de son père, Noria va voir un accroissement de la population de soldats dans le village. Intrigués et suspicieux quant à l'apparente abondance d'eau, les militaires et le gouvernement font pression pour découvrir les secrets de Noria et de sa famille...



(Voir mon avis complet sur mon blog.)
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Fille de l'eau

Le monde aprés la castatrophe climatique. Le problème de l'eau, le problème des mensonges étatiques, l'histoirer revisitėe.

Trés beau livre, le rapport à l'eau et à la vie est magnifique. Le thème du "maître du thé" permet d'aborfer une philosophie orientale (zen, boudhiste) et fait percevoir la beauté du quotidien.
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Fille de l'eau

Certains ont classé cette oeuvre dans les dystopies, d'autres dans la science-fiction. J'opterais plutôt pour la science-fiction mais disons dans un dans

futur proche. Nous sommes aux abords de subir une telle situation. Les hivers tels qu'ils y en avait il y a encore 30 ans ont disparue. De plus en plus de perturbations atmosphérique surviennent et c que nous tenons pour technologie avancée n'est que déchet inutilisable pour Noria et Sania. La planète à donc été saignée à blanc et vider de sa substance par l'humain qui peine à survivre sous le joug de l'armée qui contrôle tout et favorise la délation.



Emmi Itäranta écrit dans un style fluide et descriptif dont seul la langue finnoise à le secret. C'est une langue riche en vocabulaire sur la nature , les sons, C'est un peuple qui se salue en demandant non pas comment vas tu? Mais comment tu entends , révélant ainsi l'importance de l'ouïe pour ce peuple de chasseurs et de pécheurs.



Le style d'Emmi est donc tout en en descriptions et en nuances . Chaque mot , chaque geste à sa place et son importance. Le roman narre la vie d'après la catastrophe, les sentiments développés par Noria , par son amie et enfin, les nons dit qui pèsent autant que mille mots ..



La Finlande ayant été envahie par un pays asiatique faisant que les deux cultures se mélangent avec leurs rituels donnent dans ce roman un excellent résultat



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Fille de l'eau

Noria doit succéder à son père en tant que maître de thé. Il lui a appris la cérémonie de thé dans les moindres détails et la valeur de l'eau. C'est un héritage particulier, lourd, surtout quand l'eau potable se fait rare. Surtout quand l'utilisation de l'eau est surveillée, rationnée par les autorités. Et plus encore, quand son père lui dévoile l'existence d'une source secrète.



Nous voilà plongés dans une époque future où l'utilisation de l'eau est surveillée et où les crimes d'eau sont malheureusement fréquents et punis sévèrement. A coté de cette pénurie d'eau, on découvre Noria, jeune fille et future maître de thé, à qui on confie la protection d'une source secrète d'eau pure. On a vite conscience que c'est un petit coin magique qui mérite d'être protégé. Mais Noria détient tout de même un secret énorme. C'est une grosse responsabilité et c'est risqué, surtout quand l'armée commence à fouiner. Elle a le contrôle sur quelque chose que beaucoup convoite et selon ses choix, ça peut faire toute la différence. D'ailleurs, on ne sait pas trop ce que ça va donner, ni comment on réagirait dans la même situation.



A cause de ça, on sent aussi l'écart qu'il y a entre sa vie, en tant que fille de maître de thé, et celle des villageois ou celle de son amie Sanja, dont la petite soeur est malade à cause de l'eau sale qu'on leur distribue. Ca fait d'abord un peu mal au coeur de voir cette source d'eau pure juste là, sans qu'elle puisse être partagée, puis on comprend tout ce que ça implique si elle décidait d'en faire profiter.



Ce que j'ai le plus apprécié, c'est tout ce que dégage l'apprentissage du maître de thé. La cérémonie de thé est décrite comme un art, comme quelque chose de sacré et j'ai trouvé ça très beau. Malgré la rareté de l'eau potable, les gens acceptent et apprécient cette cérémonie. C'est une coutume respectée et elle a une valeur que je n'aurais jamais soupçonnée si je ne l'avais pas lu. Cela m'a vraiment impressionné!



Noria est aussi fascinée par le monde d'antan, alors quand Sanja et elle trouvent des enregistrements dans la Fosse, un espèce de dépotoir où de vieux objets sont entassés, elle voit là un moyen d'en apprendre un peu plus. Et leur contenu est plein d'espoir pour Noria. Ce sont des récits du monde d'antan, des morceaux de vérité. Y aurait-il d'autres sources secrètes, en terres interdites?



C'est pour moi une lecture unique en son genre. A la base, je m'attendais à de la science fiction, animée en terme d'action. Et j'étais bien loin de l'ambiance du livre. Il se trouve que c'est le genre de livre qui n'a pas besoin d'action pour être lu. Le déroulement de l'histoire reste pourtant captivant. Le rythme est en effet lent mais ça correspond parfaitement au décor qui ressort du livre. C'est calme et soigné, même si le sujet effraie quelque peu. L'écriture est douce, poétique, c'est vraiment très agréable.



C'est une histoire qui marque par son sujet et qui fait sérieusement réfléchir aux traces qu'on laisse derrière nous. Voilà une belle découverte et je ne dirais pas non à une suite, rien que pour retrouver cette ambiance toute douce.
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Fille de l'eau

Il faut croire que beaucoup de mes nouvelles lectures de 2015 me laissent mitigée, et c’est le cas également pour Fille de l’eau. Mais dans le bon sens cette fois.



Nous sommes dans un futur où une dictature rationne l’utilisation de l’eau. Le jour où Noria succède à son père, ce dernier lui dévoile le secret bien gardé depuis des générations par les maîtres à thés successifs de leur dynastie : une source d’eau cachée. Mais dans un monde post-apocalyptique où la montée des eaux a supprimé la plupart des sources d’eau douce et a entrainé une régression technologique, cacher une source d’eau à l’armée est un crime punissable de mort.



Fille de l’eau, c’est l’histoire d’une jeune fille qui peut faire la différence. Mais c’est aussi, et surtout, l’histoire marquante de l’Humanité qui a détruit son monde. C’est donc un roman très actuel écologiquement parlant et qui nous montre un futur possible si l’Humanité continue le gaspillage de son eau. Mais le ton du livre est peut être un peu trop moralisateur à ce sujet et offre une vision trop politique sur le réchauffement climatique. On sent clairement que l’auteur essaie de faire prendre conscience à son lectorat de ce problème écologique, quitte à bien trop insister sur le sujet par moment.



L’ambiance par contre est merveilleuse : relaxante, mélancolique, tranquille. La prose est très poétique et lyrique, tel un véritable cours d’eau qui s’écoule. Les descriptions d’Emmi Itäranta sont magnifiques, marquantes et indélébiles. Mais j’ai constamment attendu LE moment où l’histoire s’emballe, ce qui ne s’est jamais produit, et c’est ce côté là qui m’a un peu déçue.



On voit Noria vaquer à ses affaires tout en observant impuissante ses concitoyens accusés et condamnés pour des crimes d’eau. Noria veut aider son village, mais elle ne sait pas comment. Car leur révéler ce qu’elle sait, son secret, pourrait être utilisé comme une arme contre elle. Alors certes Noria lutte, mais elle reste surtout assez contemplative. Du coup j’ai été constamment dans l’attente d’un quelque chose, d’une action qui met trop de temps à venir quand elle vient.



J’ai pourtant été enchantée par son amitié avec Sanja, son amie d’enfance, qui est une des plus belles que j’ai pu lire dans un livre. Elles partent toutes deux en quête de vérité sur les catastrophes qui ont conduit leur monde à être ce qu’il est aujourd’hui – un monde dont au final on ne saura pas grand chose. On sent bien qu’elles découvrent quelque chose, ce que le final nous laisse penser. Un quelque chose de bien plus grand encore que cette histoire d’eau. Mais le lecteur, lui, n’en saura pas grand chose.



C’est un beau mais triste roman, avec une bonne dose d’espoir. Le côté philosophique et moralisateur du livre est parfois dérangeant. Mais cette lecture reste tout de même une expérience très agréable, et malgré le manque d’action, je ne me suis pas ennuyée. La plume d’Emmi Itäranta est sublimement magnifique, une véritable merveille, pure poésie, et juste pour cela ce livre vaut la peine d’être lu. Il m’aura juste manqué un peu plus de rythme pour pleinement l’apprécier.
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Fille de l'eau

Un roman très curieux et difficile à classer. Mêlant du post-apocalyptique, des éléments de dystopie, de l’anticipation, je l’ai vu classé en littérature jeunesse, alors que pour moi, ce serait plutôt de la littérature adulte. Bon, parfois, c'est vraiment une question de sensibilité...



On se retrouve dans un futur sans date précise, dans lequel des guerres incessantes ont drastiquement réduit l’accès à l’eau potable pour les populations. L’eau est désormais contrôlée par l’armée, et quiconque tenterait d’en obtenir illégalement est passible de mort. C’est dans cet univers sombre qu’a été élevée Noria, 17 ans, dont le père est Maître de thé. Il dirige des cérémonies du thé, dans lesquelles l’eau a une importance centrale, mais dévoile rapidement à sa fille l’existence d’une source d’eau secrète dont ses fonctions lui ont également donné la charge.



Le livre est court (à peine 300 pages), c’est un one-shot (c’est rare, et ça fait du bien de lire autre chose que des sagas). L’écriture, précise et ciselée, n’est pas adressée à un public très jeune (pour moi en tout cas), et dénonce l’attitude dévastatrice des hommes vis-à-vis de leur environnement. C’est un roman dans lequel l’action est peu présente, c’est très descriptif, plein de poésie, limite contemplatif. Il ne se passe finalement pas grand-chose, mais ça n’empêche pas le lecteur d’être accroché et de vouloir savoir où nous emmène l’auteur.



J’aurais aimé savoir ce qui se passe après la fin du livre, mais le fait que ce soit une fin ouverte nous permet finalement d’imaginer ce qu’on veut et ce n’est peut-être pas plus mal. Noria m’a bien plu, c’est une héroïne courageuse qui sait ce qu’elle veut et campe sur ses positions, quoi qu’il puisse arriver.



En bref, c’est un roman un peu à part à l’univers intéressant, creusé juste ce qu’il faut, avec des zones d’ombres laissées à l’appréciation du lecteur. Pas un coup de cœur, mais une jolie découverte tout de même :)
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Fille de l'eau

Je dois avouer que si je me suis lancée dans la lecture de ce livre, c’est parce que la couverture m’avait plutôt intriguée et la quatrième de couverture laissait deviner une belle histoire. Mais je dois avouer que j’ai plutôt été déçue dans l’ensemble de ma lecture. Le résumé avait l’air de promettre une histoire plus rythmée avec plus de suspense, plus d’intérêt. Ce qui n’a pas été le cas pour moi. De plus je trouve que le résumé de l’histoire résume un peu trop bien le livre, car il dévoile déjà pas mal de choses. Revenons-en à l’histoire elle-même.



Dans ce livre, nous découvrons Noria une adolescente, qui vit avec ses parents. La particularité ? Son père est maître de thé, chose de plus en plus rare. Car suite à des guerres, l’eau est devenue très rare dans leur monde. Donc tout le monde n’a pas forcément les moyens ni ne voit l’intérêt de « gâcher » de l’eau pour avoir un peu de thé. De plus, Noria ne se rend pas compte que sa famille n’a jamais de problème en alimentation en eau, à l’inverse de la famille de sa meilleure amie Sanja. Elle ne s’est donc jamais demandée d’où venait toute l’eau qu’ils ont à disposition. Elle ne va le découvrir qu’une fois que son père lui aura dévoilé le secret familial.



Ce n’est qu’à partir de là qu’elle va prendre conscience de l’importance de son rôle à jouer, elle va avoir pas mal de responsabilité et va devoir faire des choix. A part ça, il ne se passe pas grand chose, et je trouve ça dommage. L’histoire de fond sur le passé de leur monde, comment il en est arrivé là, sans eau, est vraiment intéressante. Dommage que ça n’ait pas une place plus importante dans l’histoire, car je dois l’avouer, c’est mes passages préférés dans ce livre. Je ne veux pas dire par-là que le reste de l’histoire n’est pas intéressant, c’est juste que c’est plutôt mou à mon goût et j’ai donc ressenti des longueurs.



Sinon, aux niveaux des personnages, ils sont plutôt sympathiques, j’aurais aimé découvrir plus de choses sur eux, car on se concentre surtout sur ce que ressent Noria et par exemple on ne fait que survoler ses parents et son amie. De plus, à cause du résumé je m’attendais un peu à ce que l’héroïne soit assez combative, mais au final elle ne l’est pas vraiment. Certes elle fait ce qu’elle pense être juste sans vraiment aller au bout des choses. La chose que j’ai trouvé intéressante, c’est son apprentissage de maître du thé, une vocation très traditionnelle dans un monde complètement chamboulé



De plus, la fin est assez étrange, car tout est loin d’être réglé. Il reste pas mal de questions en suspens, comme si l’auteur avait laissé la porte ouverte pour une éventuelle suite. Cette fin me laisse une étrange impression.



Donc au final, ce fut pour moi une lecture plutôt moyenne. Même si la base de l’histoire est assez intéressante, j’ai trouvé l’histoire assez molle, je m’attendais à un peu plus d’actions. Et surtout je trouve que le résumé de la quatrième de couverture dévoile beaucoup trop de choses, il nous informe de tout ce qu’il va se passer, à quelques détails près et la fin, heureusement ^^ Je dois donc avouer que j’ai été un peu déçue de ma lecture au final, ce n’est pas ce à quoi je m’attendais et j’ai eu du mal à accrocher à l’histoire jusqu’à la fin.
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Fille de l'eau

Pas emballée par le sujet car l'écriture est plutôt plaisante....
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Fille de l'eau

J'étais très impatiente de le commencer, j'aime les dystopies mais malheureusement ce n'était pas du tout ce à quoi je m'attendais...

L'histoire se passe uniquement dans un petit village reculé de la Nouvelle Qian, je m'attendais à voyager, découvrir ce paysage désolé, secs et au final on ne "visite" que 2 ou 3 endroits de la ville. Je suis déçue de ne pas en savoir plus sur ce qu'il s'est passé exactement, mais l'auteur joue justement sur cet inconnu, est-ce l'homme qui a asséché la planète ou une catastrophe climatique?



Il y a très peu d'action, j'ai trouvé que l'histoire n'évoluait pas beaucoup, rien inattendu: on sait déjà tout dans le synopsis. Tout le long de l'histoire l'héroïne est surtout dans ses pensées, parle des cérémonies de thé, de l'eau, de la vie...



Ce roman est écrit par moment comme une poésie avec de très belle phrases sur la vie, l'eau, un peu comme des dictons japonais. C'est très joli à lire mais pas particulièrement captivant dans un roman de 300 pages, j'ai mis pas mal de temps à le lire vu que j'étais pas plus captivée que ça... et pour ne rien arranger, j'ai trouvé tous les personnages sans intérêt, creux.
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Fille de l'eau

Fille de l'eau d'Emmi Itaranta est un très beau livre qui se lit avec une grande facilité. L'autrice nous emmène dans le futur dans une période post-apocalyptique (quelqu'un pourrait peut-être estimer une durée à partir de l'espérance de vie des objets anciens trouvés par les personnages). La catastrophe a bouleversé le climat, la géographie et les ressources. Je ne peux m'empêcher de penser qu'il pourrait s'agir du prolongement dramatique des bouleversements apportés actuellement par l'humanité à notre planète. Dans ce monde, la question de l'eau est devenue essentielle et un pouvoir militaire confisque les réserves d'eau douce. L'héroïne, Noria (joli nom compte tenu du sujet, est-ce que ça veut dire la même chose en finnois ?) est l'héritière d'un maître de thé. L'atmosphère, le ton et le rythme du roman sont très extrême-orientaux, je trouve, ce qui résonne avec les noms à consonnance chinoise, en premier lieu de la puissance occupant la Scandinavie, la Nouvelle-Qian.

L'autrice laisse beaucoup de place à l'imagination du lecteur et j'avoue que j'aurais aimé avoir un peu plus de détails sur ce qui avait pu se passer après la catastrophe et comment la société s'organisait. Emmi Itaranta, au-delà de l'histoire, nous invite à nous concentrer sur la façon dont son héroïne Noria vit ce qui lui arrive. De ce point de vue, la narration est parfaitement réussie et j'ai ressentie beaucoup d'empathie avec cette très jeune femme. L'histoire finit par se boucler de façon très cohérente mais j'en suis ressortie un brin frustrée de trop de mystères. Si toutes ces interrogations ne participaient pas pleinement à l'ambiance de l'histoire, j'aurais tendance à penser qu'il s'agit presque d'une facilité pour ne pas risquer de tomber dans une histoire trop compliquée où le parcours de l'héroïne serait diluée.

En résumé, un ouvrage finalement très original et plaisant à recommander chaudement.
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Fille de l'eau

Je tiens tout d'abord à remercier les éditions Presses de la Cité qui m'ont envoyé ce livre, gagné lors de la Masse Critique Babelio. Fille de l'eau n'est pas le genre de livre vers lequel je me serais penchée puisque la couverture ne me tentait vraiment pas mais, en lisant son résumé, je me suis dit que je tenais là quelque chose de sûrement plus intéressant que je ne l'avais pensé au départ.



En effet, c'est l'histoire de Noria, une adolescente qui vit dans un monde en manque d'eau, à cause d'une guerre qui a épuisé les réserves d'eau potable. Les habitants ont des rations d'eau, et ce n'est pas suffisant, si bien qu'ils doivent y faire très attention, car l'eau est précieuse. Le père de Noria est maître de thé, l'un des rares qui reste étant donné la situation que vivent les villages et les villes avec l'eau. Cependant, la famille de Noria cache une source d'eau potable, et ils risquent de gros ennuis si jamais les militaires de la Nouvelle Qian s'en rendent compte.



Lorsque Noria va apprendre l'existence de cette source, elle va devoir se taire pour protéger sa famille, puis prendre des décisions lorsqu'elle se retrouvera seule. C'est une adolescente plutôt réfléchie et intelligente, qui ne sait cependant pas très bien quel comportement adopter face à ce secret.



Globalement, j'ai été assez déçue parce que je m'attendais à un livre beaucoup plus rythmé, avec plus de suspens, et, au final, je me suis ennuyée à pas mal de passages - où, par exemple, on nous conte le quotidien de Noria. J'ai trouvé l'apprentissage de maître de thé de Noria assez intéressante, et j'ai aussi beaucoup aimé le fait de savoir que, si l'eau manquait, c'était à cause des guerres et des Hommes. J'ai supposé que l'auteure voulait mettre l'accent sur les catastrophes que cela pourrait entraîner, et j'ai trouvé ça intéressant. Mais je reste tout de même plutôt mitigée sur cette lecture, qui ne m'a pas emballée autant que je pensais.
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Fille de l'eau

On continue le Challenge de A à Z de Marine avec la lettre I (qui n’a pas été facile à trouver) et Emmi Itäranta !



Autant le dire dès le début, j’ai été déçue par ce livre. Le pitch est sympa et prometteur, mais la réalisation bancale et ennuyeuse.



Noria est une jeune adolescente un peu particulière. Son père est maître du thé, ce qui lui confère un prestige incontestable et, surtout, de l’eau. Car l’eau est rationnée depuis des années. Et lorsqu’elle découvre que son père a accès à une source d’eau pure cachée dans une grotte, elle comprend très vite le danger qui la menace…



J’ai aimé ce contexte de pénurie d’eau, de marché noir de l’eau, car on oublie trop souvent que c’est une ressource extrêmement importante. En revanche, je n’ai accroché ni avec les personnages, ni avec les situations, j’ai trouvé que c’était assez fouillis, c’est bien dommage. On a de temps en temps une impression de tourner en rond, et on aurait aimé qu’elle développe davantage certaines situations (comme les cercles bleus sur les portes) et qu’elle en laisse d’autres de côté.



Espérons que la prochaine lecture sera meilleure !
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Fille de l'eau

La fille de l’eau d’Emmi Itaranta est un One-Shot dystopique publié par les Editions Presse de la Cité. A destiné plutôt adulte, ce livre fait 300 pages et n’est plus commercialisé à ce jour.



Cette chronique sera très rapide : je ne suis pas du tout rentrée dans l’histoire. Je n’ai pas accrochée à l’héroïne tout d’abord. Et si l’univers m’a plutôt convaincue, le rythme de l’histoire n’a pas su me saisir. Rapidement, j’ai commencé à tourner les pages pour avancer un peu plus vite, lisant de travers. Le style d’écriture ne m’a pas non plus convaincu.



Bref, une lecture à côté de laquelle je suis passée.


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Fille de l'eau

Cette SF est criante de vérité et ça ne m'étonnerai pas que ça devienne comme ça dans quelques années. La fin du livre est tout bonnement incroyable, jusqu'au bout j'y est cru. C'est à la fois effrayant et instructif.
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Fille de l'eau

Ce livre a été pour moi une déception et je n'ai pas pris de plaisir à le lire. J'ai même du abandonné ma lecture.



A la lecture du résumé, je me suis dit que ce serait une dystopie bien sympa et que je devrais passer un bon moment lecture. Malheureusement ce ne fut pas le cas et je me suis arrêtée à la page 162 sur 300 soit au chapitre 11.



L'auteur décide de survoler tous les thèmes qu'il aborde. J'ai effleuré l'histoire sans jamais pouvoir rentré dedans. L'action est très lente et l'intrigue manque énormément de profondeur. Impossible de s'accrocher à quelque chose, car on ne fait que de les survoler. Je ne comprends pas en faite où l'auteur a voulu m'emmener et je n'ai pas eu envie de le suivre plus ...



Noria est une jeune fille sage qui ne se pose pas trop de questions et quand elle le fait, je ne la sens pas plus intrigué que ça. Encore une fois, c'est trop lisse et le personnage principal m'a paru détacher de tous les événements. Ce qui arrive doit arriver et cela n'a pas vraiment d'emprise sur elle. Je n'ai pas pu m'attacher à elle non plus ...



En bref: Un livre qui ne m'a pas convaincue et je dois avouer que je n'ai aucun regret à ne pas le terminer. Je ne suis ni curieuse de la suite ni de la fin, je n'ai absolument pas adhéré au style de l'auteur.
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Fille de l'eau

Quand j’ai aperçu ce roman dans le catalogue des publications des Presses de la Cité, j’ai de suite été attirée par la couverture. Je la trouve jolie, vraiment. Mais ce qui m’a fait choisir ce titre, c’est avant tout le synopsis. En effet, j’étais curieuse de voir comment l’auteure allait traiter ce mélange de tradition et d’anticipation.



Je ne regrette absolument pas ma lecture, j’ai beaucoup aimé.



Nous faisons la connaissance de Noria, une jeune fille qui vit avec ses parents dans une maison, dans un petit village. Son père est maître du thé. Sa mère est une scientifique. Noria n’a jamais manqué de rien dans sa famille, elle est chanceuse et elle le sait.



Nous sommes dans un monde futuriste, nous ne savons pas vraiment à quelle époque, mais il y a eu la fonte des glaces éternelles, les pôles ne sont plus. Le climat s’est réchauffé plus vite que prévu, faisant monter le niveau des océans. Les glaces disparues ont mis à nu des nappes de pétrole jusque là inaccessible entraînant des guerres et des catastrophes sans précédant. Depuis des territoires sont devenus inhabitables et interdits. C’était il y a déjà longtemps.



Aujourd’hui, l’eau est devenue une denrée très rare, et contrôlée. Elle appartient à l’armée. Le monde ou vit Noria est en train de s’écrouler. Son amie de toujours, Sanja vit très pauvrement. Elle répare les gourdes servant aux transports de l’eau avec des chutes de plastiques trouvées ou ramassées dans une grande fosse à ciel ouvert.



Un jour, le père de Noria l’emmène à l’endroit qui n’existe pas. Il faut grimper la colline, et rentrer dans une grotte. Et là bien cachée se trouve une source d’eau pure. Son père en est le gardien. Noria est appelée à devenir la suivante puisqu’elle souhaite devenir Maître du thé à son tour. Mais l’étau se resserre sur sa famille quand un nouveau commandant de l’armée arrive au village. Le crime d’eau est puni de la peine de mort.



Noria va devoir choisir, protéger sa famille, partager son secret ou protéger la source ? Une autre intrigue vient en plus se greffer à la principale. Dans la fosse « Plastique », Noria et Sanja découvre un ancien appareil, dont elles ne savent rien, (nous comprenons très vite qu’il s’agit d’un radio-cassette). Sanja, la bricoleuse, va vite le refaire fonctionner. En regardant l’appareil de plus près, elle va comprendre que les « rectangles » et « Disques » trouvés précédemment doivent avoir quelque chose à voir avec cet appareil. Après plusieurs essais, elles découvrent un enregistrement mystérieux qui parle d’une expédition illégale dans les territoires interdits. D’après cet enregistrement, il y aurait de l’eau potable là-bas.



Le rythme de ce roman d’anticipation est assez lent, mais pourtant je ne m’y suis pas ennuyée un seul instant. Je trouve qu’il se lit assez rapidement. Le rythme va de pair avec la tradition des Maisons du thé. Ce rituel est très bien décrit dans le roman il donne un petit air asiatique à l’histoire.



Je trouve également que c’est un roman qui pousse à la réflexion. En effet l’eau est une denrée vitale, et qui manque déjà sur certains continents. De plus, l’écologie et les catastrophes pétrolières sont également un sujet d’actualité.



Voilà donc un roman que je vous recommande, pour son mélange éclectique, de tradition et d’anticipation, mais surtout pour la réflexion qu’il amène.



Je remercie chaleureusement les Editions Presses de la Cité.



Ce roman est disponible chez votre libraire depuis le 8 janvier 2015.
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Fille de l'eau

Noria est la fille d'un maître de thé. D'aussi loin qu'elle s'en souvienne, il a toujours semble naturel qu'elle prenne la relève de ce métier qui relève d'une véritable tradition familiale.



Mais l'eau manque, beaucoup. Pas pour la famille de Noria qui connaît un secret transmis de génération en génération: une source cachée dans les montagnes. Alors que son père estime que c'est de leur devoir de la cacher, Noria voudrait partager avec les gens de son village qui sont désespérés par la soif. Noria veut plus, elle veut changer les choses et la façon de penser des gens. Un combat difficile pour une toute jeune fille..





J'étais vraiment curieuse en lisant le résumé de ce livre, je ne savais absolument pas à quoi m'attendre.. Si j'ai été séduite par l'univers de l'auteur j'avoue que j'ai eu un peu plus de mal avec l'écriture que j'ai trouvé un peu trop longue et un peu trop lourde. J'avais le sentiment de lire un roman jeunesse trop compliqué, même un peu prétentieux. C'est magnifique, c'est poétique, c'est très beau à lire mais j'avais souvent l'impression que ça ne collait pas avec le récit, un ressenti qui est très personnel bien entendu. Comme je me concentrais plus sur les mots j'ai eu une impression de langueur alors que j'attends de ce genre d'histoire de l'action, de l'action qui n'est malheureusement pas assez présente à mon goût, je me suis presque ennuyée par moment. Heureusement, à côté de ces petits défauts subjectifs, l'univers est très intéressant et même un poil éducatif. Le manque d'eau est un thème que j'ai déjà eu l'occasion de croiser quelques fois et c'est important à mes yeux de sensibiliser les gens à ce problème, passer par la lecture est un excellent moyen pour ça!



Noria apporte beaucoup aussi au récit, c'est un personnage très touchant. Elle se bat contre les préjugés, contre la société même. Elle veut changer les choses et aider les gens, c'est une douce idéaliste. Elle m'a touchée par sa bonne volonté et par sa gentillesse, il se dégageait d'elle une douceur assez incroyable, c'est une chouette héroïne qu'on prend plaisir à suivre dans l'évolution de sa façon de penser. La fin m'a laissée un peu plus perplexe, je sais que beaucoup l'ont appréciée mais moi.. un peu moins. (Je ne dirais pas pourquoi parce que sinon c'est trop facile de deviner.)



Et voilà, une jolie petite découverte, un peu trop lente à mon goût mais jolie tout de même.
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Fille de l'eau

Noria est une toute jeune fille lorsque son père décède après qu’elle ait été sacrée Maître de thé. Il lui avait auparavant montré le secret de la famille, une source d’eau cachée. Source d’eau qui prend tout sens alors que l’eau est contrôlée par les autorités et que ceux qui tentent d’en avoir plus sont tués.



Noria est amie avec Sanja, une jeune fille futée qui s’occupe de tout réparer.



J’aurais voulu le commencer plus tôt pour donner ma chronique tôt également. Mais cela a été sans compter un déménagement et des heures de lecture qui n’ont pas eu lieu.



Toutefois, si j’ai dû attendre, je ne le regrette absolument pas car ce roman est absolument magnifique, plein de poésie, de sens, d’inquiétudes, surtout que le pays est en guerre, que les soulèvements sont légion, que les actes sont sévèrement réprimés, que l’armée et les délateurs sont partout.



L’eau, l’eau, l’eau. Sans elle, on ne peut rien faire. Et lorsque les autorités la rationnent, qu’elle est payante, que peuvent faire les habitants ? Noria a sa petite idée à ce sujet. Aider son amie Sanja et après tous les habitants de son village, quitte à ce qu’elle soit dénoncée et bien pire encore. D’ailleurs, le lecteur apprend au fil des pages ce qui arrive à ceux qui ont leur maison avec un rond bleu. Noria a une autre idée. Partir à la conquête des terres interdites suite à l’écoute d’enregistrements. Mais est-ce que cela sera possible alors que tout le monde est surveillé et pas libre de mouvements ? Elle doit prendre soin de sa source, qu’elle ne faiblisse pas.



La mort, la mort, la mort. L’auteur nous démontre que l’eau et la mort sont étroitement liées et en tout. A chaque partie, elle commence par l’une et l’autre pour le corps, le mouvement,…



Dans quel pays vivent-ils ? Ils doivent se protéger des insectes. Il ne reste pratiquement plus rien. Tout a été englouti par l’eau (encore !), ils ont des vestiges de notre monde (ustensiles, livres…). Noria s’interroge beaucoup sur notre monde actuel, elle tente de l’imaginer avec ses personnes, ses saisons, ses pays. Elle semble nostalgique de ce monde-là, de ce qu’elle ne connaît pas. Pour ces habitants, c’est le monde d’antan. Mais ces habitants agissent avec des révérences face aux autorités. Ils semblent renfermés sur eux-mêmes.



Si le lecteur pouvait penser que la famille de Noria est soudée, au fil des pages, il va se rendre compte que non. La mère part, laissant son mari et sa fille. Sa fille va tenter, à la mort de son père, d’avoir des nouvelles de sa mère, mais tout est coupé. D’ailleurs Noria en veut à ses parents de l’avoir laissée seule. Elle doit faire face à un monde où tous sont fichés, surveillés et où il lui est difficile de prendre des décisions. Noria a son amie, même si elles semblent toutes les deux moins proches et que Noria s’interroge.



J’ai vraiment apprécié la cérémonie de thé avec les coutumes – comme asperger la pelouse, se laver les mains, le tintement de la cloche -, la maison de thé, les invités qui doivent se conformer aux coutumes. Tout cela démontre l’égalité de tous face à l’eau, qui est choisie selon le thé. Le thé est suprême, divin. Ils ont toutefois des efforts à faire en matière d’égalité homme-femme car Noria est sacrée mais vraiment parce qu’elle habite un village et qu’il n’y a personne d’autre car il semblerait que ce métier soit dévolu aux hommes. Le maître de thé doit consigner dans des carnets tout ce qu’il fait. L’héritage de Noria est donc conséquent puisque cela se transmet de père à enfant.



En nous décrivant ces paysages qui ont changé, l’auteur semble mobilisé pour l’environnement et les dégâts causés par les être humains. Sécheresse dans ce pays. Avec une eau rationnée et aussi trafiquée, la population est malade.
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Fille de l'eau

Imaginez un monde où le cycle des saisons a disparu, où le froid et la neige ne sont plus qu'un lointain souvenir, où l'eau est devenue une denrée rare tandis que la liberté est rabrouée de manière violente. Vous êtes alors dans l'univers de Fille de l'Eau.

Emmi Itaranta a pensé une dystopie originale et bouleversante, où les mots sont d'une force peu commune.

Comme le titre le laisse facilement présager, l'eau est au centre du roman. Ce n'est peut-être pas l'élément avec lequel j'ai le plus d'affinité, selon le jargon ésotérique, j'aurais plutôt tendance à m'ancrer à la Terre, mais cette histoire amène des réflexions profondes et poignantes sur l'importance de l'eau et son aspect vital.



Je remercie mille fois Babelio et les Presses de la cité pour leur confiance et cette merveilleuse découverte. Fille de l'Eau n'était pas mon premier choix et je n'aurais très certainement pas jeté mon dévolu dessus en librairie, malgré le résumé attractif et une couverture vraiment magnifique. Et pourtant, sans cette Masse critique dédiée à l'imaginaire, je serais vraiment passée à côté de quelque chose. Je ressors de cette lecture envoûtée et totalement charmée par la délicatesse de l'histoire et de la plume.



Ce roman mêle traditions ancestrales asiatiques, à un univers emprunté plutôt aux pays scandinaves. Cela donne un mélange très original où les personnages évoluent tant bien que mal dans une société en proie à la guerre, aux restrictions alimentaires et vivent dans la peur quasi constante de l'armée. Au milieu de tous ces tourments, une famille, celle de notre jeune héroïne, Noria, parvient à trouver un soupçon de quiétude grâce au maintien de l'ancestrale tradition de la cérémonie du thé. Noria apprend les gestes de son père, l'un des derniers maîtres du thé exerçant encore. Tout le côté apprentissage est très détaillé ici, et nous plonge dans un aspect contemplatif où le lecteur devient presque à son tour invité de la cérémonie.

J'ai beaucoup apprécié cette fusion plus qu'inattendue, entre culture asiatique et nordique. Certains lieux semblent inventés de toute pièce tandis que certains noms de ville existent pour de bon. J'ai également découvert toute l'élégance et le raffinement de la cérémonie du thé. N'y ayant jamais assisté, j'ignore si les rituels décrits ici sont typiques, mais je dois avouer que ce livre m'a donné envie d'en savoir un peu plus sur la question. C'est un moment, qui, en outre la dégustation en soi, semble s'apparenter surtout à un moment de paix, à la limite de la méditation, et cela m'intrigue beaucoup. D'ailleurs, le roman garde du début à la fin cette perspective très conventionnelle, très ritualisée. Chaque geste renvoie à un protocole précis et étudié et il se dégage de l'histoire un relatif sentiment d'harmonie et ce malgré la dureté de certains passages.



Desservi par une plume magnifique, ce livre révèle l'admirable travail du traducteur. Traduit du finnois, le style est très poétique et il est rare de voir du subjonctif imparfait dans les romans actuels. Derrière cette maîtrise grammaticale, le vocabulaire imagé donne lui aussi beaucoup de profondeur au récit, et les mots ne sont plus seulement de l'encre sur du papier, mais donnent vie à des images intenses et saisissantes. Concrètement, il ne se passe pas grand chose de soudain ou de sensationnel, mais ce qui fait toute la beauté de cette histoire, est de suivre la jeune Noria, comme si nous étions à ses côtés, nous l'assistons dans chaque geste du quotidien et dans les scènes marquantes de son existence. Elle nous confie son ressenti et ses réflexions les plus personnelles sur la vie, la mort, la trace laissée par les civilisations, et nous renvoie toujours au cycle de l'eau et à son caractère changeant.



La relation particulière entre Noria et sa meilleure amie Sanja est sûrement l'un des points les plus surprenants du récit. Jusqu'au bout on se demande si les intentions de Sanja étaient sincères et je ne m'attendais pas du tout à cette fin ouverte. Finalement, même si le récit garde un rythme assez constant tout le long, et que les rebondissements sont rares, on retient notre souffle jusqu'au dénouement. J'ai bien aimé le talent développé par le personnage de Sanja, qui recycle les objets d'antan avec ferveur et précision. Cela m'a beaucoup fait penser au personnage d'une autre dystopie, Cinder de Marissa Meyer.



Avec des thèmes universels, qui font écho à notre quotidien et à la réalité actuelle, Emmi Itaranta nous transporte dans un monde sombre, mais non dénué d'espoir. Elle réussit de manière poétique et touchante à nous offrir une dystopie très différente et originale des romans jeunesse actuel. Ce n'est peut-être pas le page-turner de l'année, mais plutôt un roman avec beaucoup de maturité et empreint de réflexions, qui laisse derrière lui un sentiment mitigé entre la révolte et l'apaisement. Je suivrai de très près les prochaines publications d'Emmi Itaranta car son talent et sa générosité se ressentent dans ses lignes. C'est une histoire qui mérite largement d'être connue et que je classe sans hésiter parmi les perles littéraires.









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Fille de l'eau

Un roman original, atypique.

Une dystopie qui s'appuie sur les risques de pollution, de changement climatique et l'enjeu que représente l'eau potable.

Mais ici, pas vraiment de lutte contre le système, d'action d'éclat, de suspense insupportable.

Le rythme est très lent voire hypnotique; le style est fluide (comme une source d'eau vive) et poétique mais le ton est mélancolique voire méditatif et philosophique.

C'est calme, beau, comme l'est une cérémonie de thé et cela m'a reposé de certains romans dont l'intrigue se déroule à 100 à l'heure.



Il n'y a pas de romance, contrairement à la tendance actuelle d'en mettre partout, même s'il y a des sentiments très forts, même s'ils restent dans l'implicite et le non-dit.



Etonnamment, j'ai beaucoup aimé le personnage de Noria (perdue dans ce monde et qui tente de se raccrocher au passé et aux traditions) alors qu'elle est bien loin des héroïnes actives et volontaires que j'affectionne.

Sa force s'apparente à celle de l'eau dormante qui agit en silence mais inexorablement.



En bref, une dystopie, à part, qui montre la richesse du genre et qui permet de découvrir une écriture différente.



A partir de 15 ans
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