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Citations de Eric Ambler (54)


"L’homme ressemble à une valise. Pendant son voyage à travers la Vie, il recueille comme elle des étiquettes colorées. Mais c’est l’intérieur qui compte."

(page 82).
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" ...mais si vous avez passé votre temps à nourrir votre âme d'espoirs, la réalité risque fort d'être décevante. "
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A Selampang, le marché noir sévissais dans tous les domaines. Dans les sanatoriums installés par l'Organisation mondiale de la santé, les "mantris" faisaient des piqûres d'eau à leurs malades pour conserver le BCG et le revendre au marché noir.
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Les Néerlandais propriétaires de plantations de caoutchouc se trouvaient dans une situation quasi désespérée. Ils n'étaient pas autorisés à hypothéquer ou à vendre leur exploitation, sauf au gouvernement qui leur versait la somme convenue sur un compte bloqué, rendant impossible toute exportation de capitaux. S'ils continuaient à exploiter la plantation, ils étaient tenus de vendre leur production au gouvernement, au prix fixé par celui-ci. Par ailleurs, on leur imposait de verser aux ouvriers agricoles le salaire minimum garanti ; dans ces conditions, il leur était pratiquement impossible de rester solvables. S'ils voulaient survivre, leur seule chance était de dissimuler une partie de leur production aux inspecteurs gouvernementaux et de la céder, en échange de dollars Hong Kong, à des colporteurs chinois qui faisaient des affaires en or en achetant du caoutchouc au marché noir en Sunda et en le revendant à Singapour.
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La pièce tirait sans discontinuer, tressaillant dans le trou exigu qui lui servait d'abri, soulevant des nuages de poussière jaunâtre et ajoutant au vacarme des rafales de mitrailleuses. Puis un bref silence se fit et je crus entendre le grincement des chenilles d'un char.
Il apparut prudemment au bout de la rue. Une fois là, il parut hésiter, tel un taureau qui cligne bêtement des yeux en débouchant dans la clarté aveuglante de l'arène. Il y avait une tache noire sur ses flancs qui semblait être due à un cocktail Molotov.
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Dans une civilisation mourante, le prestige politique n'appartient pas au profond diagnosticien mais à l'habile charlatan . C'est la distinction accordée à la médiocrité par l'ignorance .
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Le poste ne possédait pas de cellule; on me plaça donc dans les W.-C. sous bonne garde, tandis que le commandant envoyait un rapport sur mon arrestation au quartier général et attendait des instructions. Les toilettes se trouvaient à quelques mètres de son bureau et pendant les vingt minutes qui suivirent le téléphone sonna quatre fois. Le son de sa voix me parvenait. Je notais que le ton se faisait de plus en plus respectueux à mesure que les communications se succédaient.
Je me demandais si je devais m'en réjouir ou non.
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Lui coller l'étiquette de crapule, ça ne me suffisait pas.
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Il me demanda de lui prêter de l'argent. Il devint pressant et jura de me rembourser. La vie est difficile n'est-ce-pas ? Sur le moment, une personne est sincère. Vous savez pourtant que, demain, elle se dira avec une sincérité égale que vous n'avez pas besoin de cet argent et que la magnanimité se paie. Vous perdez à la fois votre argent et un ami.
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Un Français nommé Chamfort , qui aurait dû être mieux inspiré , a dit que le hasard était le surnom de la providence . c'est là un de ces aphorismes confortables , fabriqués pour nier la vérité déplaisante que le hasard joue un rôle important, sinon prédominant , dans les affaires humaines . Il n'est pourtant pas sans escuse . Le hasard agit parfois avec une sorte de cohérence inepte qu'il est facile d'interpréter comme l'oeuvre d'une providence consciente .

Ce sont les premières phrases du "Masque de Dimitrios" .
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J'ai toujours aimé regarder l'intérieur des tiroirs et des placards chez les autres. On y fait quelquefois d'étranges découvertes. Je me souviens qu'un jour, du temps où j'étais à Coram ma tante eut une pleurésie et l'infirmière dit qu'il fallait que je prenne pension ailleurs, un mois. Ce sont des gens qui habitaient une vieille villa du côté de Lewisham High Road qui me recueillirent. La maison était tout entourée de grands massifs de lauriers et d'énormes noyers qui l'assombrissaient beaucoup. Je détestais passer devant les buissons de lauriers le soir, parce qu'à cette époque je croyais (comme seul un enfant peut imaginer) qu'un fou armé d'une baïonnette allemande s'y tenait à l'affût, prêt à bondir sur moi pour me tuer. Mais l'intérieur de la maison me plaisait. Cela sentait le savon désinfectant et la cire à parquet. Les propriétaires avaient eu un fils tué sur la Somme et me donnèrent sa chambre. Je découvris de tout dans la commode. Un album de timbres, par exemple. Je n'avais jamais fait de collection de timbres, mes beaucoup de mes copains de classe en faisaient une, je pris donc un ou deux spécimens et les leur vendis. Après tout, le fils était mort et n'en avait plus besoin.
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-L'idéal de la science et de construire, et non de détruire, répondit sèchement le professeur. La science a été, par le passé, exploitée de façon éhontée; mais depuis, les savants ont appris à protéger leurs découvertes.
Simon Groom hocha la tête.
-Non, professeur, vous vous trompez. Tant que les savants seront des hommes, la science ne pourra pas se protéger. La soif de suprématie qui règne dans le cœur de tout homme ne le permettra pas.
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Quand un homme se raconte, c'est encore une attitude ; on ne peut pas plus connaître un homme que l'on ne peut voir à fois les quatre faces d'un cube.»
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Il était onze heures lorsque Latimer, demi-éveillé depuis un moment, ouvrit les yeux. les trois papiers de M. Peters étaient sur la table de nuit, rappel désagréable qu'il fallait penser et prendre des décisions.
Sans cela et le désordre de la pièce, Latimer aurait chassé les souvenirs de la veille comme un cauchemar, mais M. Peters, ses mystères, ses menaces, ses allusions absurdes à un demi-million de francs, ses sous-entendus, n'étaient pas faciles à oublier.
Le premier papier contenait cette adresse :
Ladislas Grodek
Villa des Acacias
Chambésy
'à 7 km de Genève)
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Je crois, monsieur, que je peux vous être utile. L'écrivain eut une seconde de désarroi : allait-on lui proposer un poste dans le service secret turc ?
_ C'est très aimable à vous.
_ J'aurais aimé écrire moi-même un bon roman policier. Malheureusement, je n'ai pas le temps. Le temps...c'est toujours la question. Mais...
Le colonel fit une pause chargée de sens. Latimer attendit. Il rencontrait sans cesse des gens qui auraient pu écrire des romans policiers s'ils avaient eu le temps.
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Dans une civilisation mourante, le prestige politique n'appartient pas au profond diagnosticien mais à l'habile charlatan. C'est la distinction accordée à la médiocrité par l'ignorance.
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L'expérience de 1914-1918, a-t-il continué, montre que, lors de la prochaine guerre, la mobilité et la puissance de feu des armées modernes, ainsi que les progrès de l'aviation, rendront l'élément de surprise plus important qu'il ne l'a jamais été ; si important qu'une attaque par surprise peut emporter la décision*

* Ecrit au début de 1939. Apparemment, seul l'état-major français n'était pas au courant. (Note du traducteur)
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Les peuples tremblent, l’Amérique s’inquiète, le monde, désorienté, s’effraie. Quelque chose doit craquer, quelque chose va craquer...Si le bloc tient, le reste s’effondre. Les nations dites démocratiques le savent. Elles multiplient leurs efforts, mais les événements les dépassent, et le monde court à la guerre. Les Quatre Cavaliers de l’Apocalypse se préparent pour la charge finale. S’ils déferlent encore une fois sur le globe, vous pouvez dire adieu à tous vos rêves, Marlow. La prochaine guerre sera une catastrophe pour l’humanité.
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Ils eurent bientôt quitté la ville et virent qu'ils allaient dans la direction de Vevi, à l'est de Florina.
Le soir tombait; le vieillard alluma un phare unique. Il conduisait à l'économie, coupant le contact dans les descentes et le remettant de justesse avant que la voiture ne s'arrête. La batterie était à plat et lorsque le moteur ne tournait pas, le phare ne servait plus à rien. Avec la tombée de la nuit, chaque descente devint une terrifiante plongée dans le noir. Par bonheur, aucune autre voiture ne les croisa; mais après un moment particulièrement éprouvant, George n'y tint plus.
_ Miss Kolin, dites-lui de rouler plus doucement dans les descentes ou de ne pas couper le contact. Il va nous tuer s'il ne fait pas attention.
Le chauffeur se tourna complètement pour répondre.
_ Il dit que la lune va bientôt se lever.
_ Dites-lui de regarder où il va, pour l'amour du ciel !
_ Il dit qu'il n'y a pas de danger, qu'il connaît bien la route.
_ D'accord, d'accord. Ne dîtes plus rien. Qu'il regarde devant lui.
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Quand à l'unique costume que je possédais, je le portais sur moi. J'avais commis la sottise de le commander par correspondance à un habilleur de Singapour, et il tombait à peu près aussi bien qu'un rideau de douche.
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