A l'occasion du festival Etonnants Voyageurs, Eric Senabre vous présente son ouvrage "Katsuro le titan" aux éditions Didier jeunesse.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2605529/eric-senabre-katsuro-le-titan
Note de musique : © mollat
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- Sais-tu, Megumi, que tu as des racines dans ce pays ?
Megumi ouvrit de grands yeux ronds.
- Des racines ? Tu veux dire des ancêtres ? En Irlande ?
Mme Fujita acquiesça d’un petit mouvement de tête.
- Eh oui ! accroche-toi bien : mon arrière-arrière-grand-père... c’est-à-dire ton arrière-arrière-arrière-grand-père était irlandais.
- Héééé ! mais comment c’est possible ?
- C’était un écrivain, passionné par le Japon.
Il s’y est installé, s’est marié à une Japonaise, et y a passé toute la fin de sa vie.
Megumi n’en revenait pas.
Elle
attrapa avec empressement la liasse de billets queDaisuke lui
tendait. Elle compta deux fois, trois fois. Déçue,
elle
déclara : ce n’est pas tout ce que tu me dois mais ça ira
pour cette fois. Je te préviens
essaie encore de m’entourlouper, et je t’étrangle. Elle
laissa Daisuke se relever, un peu radoucie, demanda : «au
fait, ce sont qui
eux ?
tu n’as quand même pas des enfants cachés ? C’est Hiroki,
le fils de Takumi, fit Daisuke en se frottant la tête. Les yeux
d’Akumi s’embuèrent et elle caressa les cheveux du garçon. « oh
j’aimais beaucoup ta maman tu sais ! j’espère que tout va
bien pour toi mon garçon. C’est une amie à toi ? Hiroki et
Emiko hochèrent la tête de concert.
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Citation choisie par Génie
Ulrich prit sur lui : Allons : il ne pouvait pas être en train de rêver, et la chose qui se trouvait devant lui devait être humaine. Les démons n’existaient pas. Cette voix qui s’était adressée à lui avait dû sortir d’un gosier humain, quand bien même chaque flexion, chaque syllabe, sonnait comme la note d’une partition infernale, jouée par un orchestre de morts. D’ailleurs, c’est le lieu tout entier, avec son odeur de brûlé encore fraiche, qui semblait être une antichambre de l’enfer.
- Je n’ai pas peur de vous ! se ragaillardit Ulrich en braquant son couteau.
- Non ? fit le démon. Tant mieux. Tu te débattras moins quand je vais ouvrir ta tête en deux, alors. Voilà ce que nous allons faire : tu vas t’asseoir sur le siège que tu vois derrière toi et te tenir calme. Quant à moi …
Ulrich déglutit. La chose tenait un objet dans ses mains. Une hache ? Oui, c’en était une ! Et elle était maculée de sang encore frais. Cette fois, la situation était sérieuse. Avec son couteau, il ne faisait pas le poids, même si ce démon n’avait pas l’air bien grand.
- N’avancez pas ! commanda-t-il. Je suis armé !
- J’ai vu ton couteau, ricana le démon. Ganz lustif, herr Puttkamer !
- Tu vas voir si ‘est drôle, toi !
Et Ulrich Puttkamer se rua sur la chose qui lui faisait face, confiant dans le fait d’éviter le coup de hache qui risquait de s’abattre sur lui. Pourtant, il n’y eut pas d’attaque. Le démon – ou quoi que ce fut – fit un pas dans les ténèbres et disparut, manquant de le faire tomber par son propre élan. Il tenta d’ajuster son regard à l’obscurité. Etait-ce lui, un peu plus loin ? Il fit un pas, un deuxième et, tout à coup, une douleur atroce à l’arrière du crâne le cueillit en plein vol. Il tâcha de garder son équilibre, tituba, et s’écroula sur le parquet couvert de suie.
p. 226-227
Citation choisie par Ramsès II
" Les livres-jeunesse ont toujours la force de bousculer les médiocres ; pas parce qu’ils essaient de choquer – quoi de plus bête que de choquer ? – mais parce qu’ils véhiculent une vision du monde lumineuse, fraîche, honnête, que certains n’ont pas le courage de regarder en face. "
[ voir son blog à l'adresse ci-dessous :
http://www.sublutetia.com/ericsenabre/ ]
"[...] il est rassurant, pour un enseignant, de penser que ce qu'il s'époumone à dire à longueur de journée peut avoir un peu de retentissement dans la vie de ses élèves. Même si ce n'est pas vrai."
La lame avait beau être passablement émoussée par les ans, elle mordit la chair avec appétit, comme si après des siècles d'inactivité, elle réclamait à nouveau son tribut de sang.
Elle se frotta les yeux : était-elle en train de rêver toute cette scène ? Elle avança d'un pas et à cet instant, il se forma devant ses yeux un tourbillon de poussière et de particules en suspension, qui finirent par dessiner une silhouette humaine. A l'intérieur de celle-ci brillait une lumière orangée, intense et pure, qui vacillait à la manière d'une flamme de bougie.
La vie nous torture parfois avec de telles évidences et la plupart du temps, on les ressasse sans rien y faire. Il y a là quelque chose de cruel et désespérant.
La pièce était une sorte de bibliothèque, dont les rayonnages, plutôt qu'en rangées parallèles, consistaient en des spirales enchevêtrées. Comme si les livres, à la manière de plantes grimpantes, s'étaient enroulés autour de larges piliers. Au-delà de cette disposition, qui formait une véritable jungle de reliures, le plus étonnant était que ces entrelacs de volumes semblaient dotés de vie. À chaque seconde qui s'écoulait, la tranche d'un livre changeait de couleur, comme une feuille qui aurait connu les quatre saisons dans la même expiration. Oswald s'approcha de l'une des colonnes de livres et nota que ce n'était pas seulement une affaire de couleurs : les mots sur les tranches se modifiaient aussi. En fait, cette bibliothèque était à l'image d'un système organique, où chaque livre aurait joué le rôle d'une cellule.
[...] le temps donne l'apparence du rêve aux souvenirs qu'on aurait cru les plus vifs.