Une agréable découverte, mais pas assez « punchy » pour pouvoir me pousser à lire la suite. Les idées sont géniales, il y a de très bons ingrédients, la plume est très agréable à lire et les personnages sont plutôt intéressants. Ce qui pêche, c'est l'absence de punch, j'avais souvent l'impression qu'il ne se passait pas grand-chose alors qu'en analysant bien, il s'en déroule des événements en moins de 300 pages.
L'univers est fascinant. Disons qu'il part d'une question intelligente et qui appelle tellement de réponses possibles. Qui n'a pas rêvé d'un monde en dessous de la surface ? Et ce monde, quels en seraient ses moeurs, sa forme, son mode de vie ? Ici, le monde sous terrain présente de très bonnes bases de steampunk – un genre rare en jeunesse – avec une pointe d'anticipation. Ce roman a des côtés
Jules Verne en soi, de l'aventure, des machines, un monde inexploré... J'ai beaucoup apprécié l'intervention du métro et toutes ces explications absolument passionnantes autour du métro parisien et des dérivés. Sincèrement, j'ai bien aimé cette ambiance développée au cours du roman, on est réellement pris dans un autre monde, c'est prenant.
L'histoire en elle-même est très sympathique à lire, mais elle sonne trop premier tome. Il y a quelques premiers tomes qui parviennent à être très haletants et d'autres qui apparaissent comme une introduction. La révolte de Hutan va dans la deuxième catégorie. Même si l'univers est doté de bons éléments, l'intrigue est souvent « plate » et très longue à se mettre en place. Il y a pourtant du mystère, de la tension et de l'action, mais ces phases retombent automatiquement lorsque nous abordons les explications et les descriptions. La plume est certes fluide et agréable, malheureusement, il me manquait du rythme pour rester accroché au roman. J'ai beaucoup aimé cette révolte de Hutan, le double jeu de Bartoli et encore bien d'autres rebondissements, notamment la fin – magistrale et belle.
Le style d'
Eric Senabre est très beau à lire. C'est une plume soignée, qui sait de quoi elle parle lorsqu'elle évoque ces vieux métros ou son histoire. Les mots sont également bien choisis pour décrire cet univers de Sublutetia, ses coutumes ou sa science, ce fut très captivant à découvrir. le style est fluide, propre, recherché et agréable à lire. D'emblée, les lieux sont imaginés, les émotions des personnages nous parlent, on se sent bercée par l'enchaînement des mots.
Les personnages sont très sympathiques à suivre est loin d'être manichéen. Nos deux héros sont deux jeunes enfants attachants, Nathan est féru de métros et semble être à la recherche de son père disparu – peut-être – à Sublutetia. Il est très intelligent et courageux, prudent et sage, c'est un de mes protagonistes préférés. Keren est une jeune fille très intrépide et volontaire, j'ai adoré sa personnalité, mais je l'ai trouvée parfois effacée. Fulgence et Bartoli sont deux adultes très différents l'un de l'autre, toutefois, je les ai trouvé très intéressants, parce qu'ils ne sont ni bons ni mauvais, même Bartoli qui cherche le pouvoir de manière peu reluisante. Fulgence a aussi des défauts, notamment sa facilité à s'emporter le rendant quelque peu effrayant. Ils apportent tous quelque chose au récit et c'est pour cela que j'ai pensé qu'ils sont l'atout majeur du roman.
En conclusion, ce n'est pas un coup de coeur, le récit fut trop en dent de scie pour réellement m'emporter. Néanmoins, il est à découvrir, parce qu'il peut créer une très belle surprise. le genre qu'il aborde est peu vu en jeunesse, le steampunk est d'ailleurs bien abordé. Les protagonistes sont captivants et la plume est très jolie ; j'ai beaucoup aimé certaines trouvailles dans l'univers ou dans les rebondissements présentés, mais le rythme a cassé mon engouement. C'est dommage, parce qu'il mérite d'être lu. Je verrais plus tard pour la suite.
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