En pleine nature avec Pauline !
Libraire au rayon Loisirs & Voyage, Pauline vous presente 3 ouvrages coups de !
Faites pousser vos boutures ! de Celine - I do it myself aux éditions Rustica
Petite philosophie pour explorateurs polaires et autres aventuriers du quotidien, d'Erling Kagge aux éditions Flammarion
Ma cabane, d'Oliver Garance & Delphine Sababer aux éditions Pocket
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Les langues créées par les hommes reflètent l'idée que la vie est une longue et unique marche. En sanskrit, une langue originaire de l'Inde parmi les plus anciennes du monde, le passé se dit gata, « ce que nous avons marché », et le futur anagata, « ce que nous n'avons pas encore marché ». Le mot gat est, sur le plan linguistique, apparenté à gått, le participe passé de verbe « aller » en norvégien. En sanskrit, le présent est marqué par quelque chose d'aussi naturel que « ce qui existe directement devant nous », pratyutpanna. »
ça fait du bien de s'émerveiller tout seul. Heureusement, il n'existe pas de formule magique.
Pour ma part, j'ai dû beaucoup marcher, mais je sais qu'il est possible de trouver le silence partout.
Il s'agit de larguer les amarres. (p. 128)
Pendant plus de mille ans, les hommes qui ont beaucoup vécu livrés à eux-mêmes- les moines dans les montagnes, les ermites, les marins, les bergers et les explorateurs qui sont rentrés chez eux-ont été convaincus que la réponse aux mystères de la vie se trouvait dans le silence. Voilà l'essentiel. Tu traverses l'océan en voilier et quand tu rentres, tu trouves peut-être en toi-même ce que tu cherchais. (p. 79)
L'arbre apparaissait comme un symbole silencieux de ce que nous avions vu sur notre chemin. Je me suis retenu d'aller vers cet arbre, de passer mes bras autour de son tronc et de le serrer contre moi. (p. 60)
L'Antarctique est l'endroit le plus silencieux qu'il m'ait été donné de traverser. J'ai marché seul jusqu'au pôle Sud, et dans les étendues de ce paysage monotone il n'y avait pas un seul son fabriqué par les hommes, à part celui que je faisais moi-même. seul sur la glace , très loin au coeur de ce néant blanc immense, je pouvais à la fois entendre et sentir le silence. (p. 17)
L'autre plus grand défi ? Etre bien avec soi-même.
Bref, il y a tellement de sons qu'on ne les entend plus vraiment. Ici, tout était radicalement différent. La nature me parlait en se drapant de silence. Plus c'était silencieux, plus j'entendais. (p. 19)
Parfois, c'est une bonne idée de se compliquer la vie. De ne pas sauter par-dessus la barrière à l'endroit où elle est la plus basse. Je souhaitais écrire sur le silence, avais-je expliqué à mes enfants, parce qu'il est plus difficile d'apprécier le silence que le bruit, et parce qu'il est important.
Je pense que le silence est un nouveau luxe. (...)
Le silence est aussi un luxe sous-estimé. dans notre société, il faut toujours mettre la barre plus haut. -Ajouter- un truc en plus. (...)
Alors que dans le silence, au contraire, il s'agit de -soustraire- quelque chose. (p. 65)
Questions et réponses, questions et réponses. La curiosité est le moteur de la vie. Mais mes enfants ont treize, seize et dix-neuf ans et s'étonnent de moins en moins. Et s'ils s'interrogent sur quelque chose, ils sortent leurs téléphones portables pour trouver la réponse. Ils restent curieux, mais les traits de leurs visages sont moins enfantins, plus adultes, et leurs têtes sont plus remplies d'ambitions que de questions. Aucun ne voyait l'intérêt de parler davantage du silence, alors j'ai décidé de raconter une histoire qui était précisément destinée à le faire surgir.