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Citations de Ernst Gombrich (59)


Nous avons une certaine tendance à n’admettre comme vraies que des formes et des couleurs parfaitement conventionnelles.
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Disons nettement, tout d’abord, qu’à la vérité l’ « Art » n’a pas d’existence propre. Il n’y a que des artistes.
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La notion de beauté a ceci d’inquiétant que le goût et les canons du beau varient à l’infini.
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Il est vrai que cette histoire se poursuit désormais au-delà de l’endroit où je l’avais laissée dans la première édition ; mais même ces épisodes ajoutés ne peuvent être pleinement compris qu’à la lumière de ce qui s’est passé auparavant. J’espère avoir encore des lecteurs qui aimeraient qu’on leur raconte depuis le début comment tout cela est arrivé.
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N’est-ce pas, à la vérité, celui qui galvaude le langage « scientifique », non pour éclairer, mais pour en imposer, qui sous-estime son lecteur.
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Il se trouve que j'ai eu moi-même l'occasion, au cours de la dernière guerre, d'étudier cet aspect de la perception dans des conditions assez éprouvantes. J'ai servi pendant six années dans les services d'écoute de la B.B.C., où la tâche confiée à notre consistait à écouter constamment les émissions des postes radios alliés ou ennemis. C'est dans ces circonstances que j'en vins à me rendre compte de l'importance que revêt la projection dirigée pour la compréhension des formes symboliques. Certaines émissions, qui présentaient pour nous le plus grand intérêt, étaient souvent à peine audibles ; ainsi ce fut bientôt tout un art, voire une compétition sportive, que d'interpréter ces quelques bouffées de vocables sonores qui constituaient en fait tout ce que nous avions pu capter sur les disques enregistreurs. C'est alors que nous avons pu comprendre à quel point ce que nous pouvons entendre se trouve influencé par nos connaissances et par ce que attendons. Pour entendre ce qui se disait il nous fallait savoir ce qui pouvait se dire. Plus précisément, nous choisissions, d'après ce que nous pouvions savoir des possibilités éventuelles, certaines combinaisons verbales que nous nous efforcions de projeter sur la trame des bruits entendus. Le problème comportait deux éléments distincts : il fallait envisager les possibilités existantes et faire montre d'esprit critique. Celui qui était incapable de maîtriser son imagination, qui pouvait entendre, comme disait Léonard de Vinci, "n'importe quel vocable dans la sonorité des cloches", ne pouvait pas jouer ce jeu de façon correcte. Il fallait utiliser toutes ses facultés de projection, envisager sans cesse des alternatives nouvelles, tout en étant prêt à reconnaître l'échec. Une fois que l'attente s'était précisée et que la conviction s'était fermement établie, la conscience de l'activité d'écoute disparaissait, les bruits semblaient d'eux-mêmes découvrir leur emplacement pour former les mots attendus, et c'était là une expérience singulièrement frappante. La puissance de cette effet de suggestion nous paraissait telle que nous avions pris pour règle de ne jamais faire part de notre interprétation au collègue auquel nous demandions de bien vouloir la vérifier. L'attendu est toujours créateur d'illusion.
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L'histoire de l'art n'a de véritable sens que [...] si elle nous montre pourquoi et comment peintres et sculpteurs ont répondu de manière différente à de situations et à des croyances également différentes..
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Ce livre est destiné à tous ceux qui éprouvent le besoin d'avoir une première vue d'ensemble sur un domaine particulièrement divers et attirant. Son but est de faire ressortir les grandes lignes sans troubler le débutant par une excessive accumulation de détails.
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Et portant ces peintures sont beaucoup moins réalistes qu'elles ne le paraissent à première vue. Nous ne savons pas à quelle distance de la maison se trouve le temple et si le pont en est proche ou éloigné. Nous serions incapables de dessiner un relevé topographique de l'endroit. En effet, les artistes hellénistiques ignoraient ce que nous appelons les lois de la perspective. Ils ne savaient pas faire fuir vers l'horizon une colonnade ou une allée d'arbres, comme on le fait aujourd'hui, au lycée, en classe de dessin. Les artistes dessinaient les sujets lointains plus petits, les objets proches ou importants plus grands, mais la loi de la diminution progressive, à mesure que grandit la distance, l'armature géographique où nous installons nos tableaux étaient choses inconnues de l'antiquité classique.
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Il vaut beaucoup mieux tout ignorer de l'art que de posséder cette sorte de demi-savoir qui fait le faux connaisseur et le snob.
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C'est une vérité toute simple que nos sentiments influencent la manière dont nous voyons les choses et plus encore le souvenir que nous en gardons. C'est une banalité que de noter combien le même site nous semble différent suivant que nous sommes heureux ou malheureux.
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la caricature tend toujours à l'expressionnisme car le dessinateur y déforme les traits de sa victime pour parvenir à exprimer l'idée qu'il s'en fait. Tant que cette déformation de la nature se présentait sous le prétexte de l'humour, personne n'y a trouvé à redire. C'était un domaine à part où toutes les libertés étaient permises, le public réservant ses préjugés pour ce qu'il considérait comme l'art véritable. Mais l'idée d'une caricature grave, d'un art qui délibérément changerait l'apparence des choses, non par dérision, mais dans un sentiment tout autre - admiration, amour ou crainte -, cette idée - que Van Gogh avait bien prévue - allait être une sérieuse pierre d'achoppement. Elle est pourtant parfaitement cohérente. C'est une vérité toute simple que nos sentiments influencent la manière dont nous voyons les choses et plus encore le souvenir que nous en gardons. C'est une banalité que de noter combien le même site nous semble différent suivant que nous sommes heureux ou malheureux.
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céder passivement à ce que l'on nomme les impressions de nos sens est une simple absurdité.
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Nous avons mieux compris depuis lors qu'il est très difficile de bien différencier ce que nous connaissons et ce que nous voyons. Un aveugle-né qui accède à la vue doit commencer par apprendre à voir.
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Beaucoup de ceux qui ne veulent rien savoir de "tous ces machins ultramodernes" seraient bien surpris s'ils savait combien, en fait, leur vie journalière en est déjà imprégnée, combien leur goût et leur préférences en ont été modifiés. Des formes et des accords de couleurs, qui, il y a quelque quarante ans, étaient le propre des plus "fous" parmi les révoltés de la peinture sont devenus le lieu commun de l'art industriel ; quand nous les retrouvons dans des tissus, des couvertures de revues ou des panneaux publicitaires, ces formes, ces couleurs nous semblent parfaitement naturelles. On pourrait même dire qu'une des fonctions de l'art moderne est de servir de terrain d'expérimentation à des combinaisons nouvelles de formes et de motifs.
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Depuis que les artistes avaient pris conscience de la notion de "style", ils avaient perdu la foi dans l'efficacité des traditions et dans la valeur de la pure virtuosité. Ils aspiraient à un art qui ne dépendît point de recettes transmissibles, à une manière qui dépassât la simple notion de style, à quelque chose de vigoureux et de puissant comme les passion humaines.
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Pour la première fois depuis Brunelleschi, on proposait aux architecte européens un style entièrement nouveau. Rien d'étonnant à ce qu'on ait qualifié ces inventions d' "Art nouveau".
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Il est certes possible de mentionner et de critiquer les dernières modes, les personnalités qui occupent le devant de la scène à l'époque où l'on écrit.
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Je connais un vieux sage bouddhiste, un moine, qui dit un jour à ses compatriotes : j'aimerais bien savoir pourquoi tous les gens trouvent ridicule, voire attristant, celui qui dit de lui-même : "Je suis l'homme le plus intelligent, le plus fort, le plus courageux et le plus doué du monde." Si, en revanche, cette même personne remplace "je" par "nous" et déclare : "Nous sommes les hommes les plus intelligents, les plus forts, les plus courageux et les plus doués du monde", sa patrie l'acclame avec enthousiasme et dit de lui qu'il est un "patriote". Or, cela n'a rien à voir avec le patriotisme. On peut être attaché à sa patrie sans devoir affirmer que le reste de la planète est habité par des moins que rien. Mais plus les gens prêtant une oreille complaisante à ce genre d'inepties étaient nombreux, plus la paix était menacée.
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... l’ensemble de l’histoire de l’art n’est pas le récit d’une marche vers le progrès technique, mais l’histoire d’un enchaînement de variations dans les idées et dans les exigences.
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