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Critiques de Ernst Nolte (7)
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Fascisme et totalitarisme

Ernst Nolte était un professeur allemand de philosophie et d'histoire, qui vient juste de décéder à l'âge de 93 ans.

Il doit sa célébrité à une thèse qu'il a développée dans ses ouvrages, notamment  « le fascisme dans son  époque » (1963) et « la guerre civile européenne » (2011).

Pour Nolte, il existe un lien étroit entre le nazisme et le communisme, la violence de l'un induisant la violence de l'autre.

Dans l'Europe de 1980, où les communistes se sentaient déjà le dos au mur – la fin du communisme commencera en 1989 en Allemagne -, cette liaison étroite a été perçue comme insupportable. Il en est résulté une « querelle des historiens », (Historikerstreit) qui a pris un tour venimeux.

Certains ont clairement reproché a Nolte de minimiser la responsabilité des Nazis, voire de favoriser le révisionnisme. Les liens intellectuels entre Nolte et le vieux Heidegger, dont les sympathies nazies ne sont plus guère contestées, ont achevé de susciter des soupçons contre Nolte (qui a été physiquement menacé).

Je me garderai de prendre parti, sauf à souligner que, plutôt que le choc des idées, il vaudrait mieux examiner les réalités historiques.

De quoi est-il question ?

- de l'histoire européenne du XXème siècle

- du totalitarisme, qui asservit tout à la politique,

- de la contrainte terrorisante (prison, camps d'internement, famines sciemment organisées),

- enfin des assassinats massifs, pour des raisons raciales, religieuses ou sociales.

L'Allemagne  et ses territoires occupés, de 1933 à 1945, l'URSS de 1918 à 1991, les démocraties populaires de 1947 à 1991, ont connu ces crimes.

Plutôt que de lire Nolte, qui écrit comme un philosophe universitaire, il vaut mieux revoir le terrible film Shoah de Claude Lanzmann sur les crimes nazis, et, sur le communisme, le gros ouvrage de Robert Conquest, la Grande terreur, sur les camps soviétiques (Collection Bouquins).

Le foisonnement des faits est beaucoup plus pertinent que la réflexion pure, aussi approfondie soit-elle.

Il montre que les atrocités des uns ne sont pas la reproduction de celles des autres, mais le fruit de circonstances locales : pour les Russes, l'existence de déserts glacés et le besoin de rétablir l'ordre dans une population difficile, pour les Allemands, des aptitudes industrielles malheureusement adaptées au massacre de masse.
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La guerre civile européenne, 1917-1945

Ce livre avait suscité, à sa sortie, une querelle, dont il semble, depuis, sorti vainqueur. Que veut montrer Nolte? Non seulement qu'il existe un lien structurel entre le communisme et le nazisme, ce que l'on avait bien vu à travers la notion de totalitarisme, mais surtout que ce lien structurel s'explique par une histoire commune, par des interactions, par la fascination que les deux systèmes ont exercée l'un sur l'autre, par une répulsion qui ne peut s'empêcher de prendre l'autre pour modèle. Or c'est bien le communisme soviétique qui est arrivé le premier au pouvoir et qui le premier a procédé à la mise en place d'une société de la terreur basée sur l'élimination des indésirables et sur l'endoctrinement des masses. Hitler ne fut-il donc qu'un opposant et/ou un imitateur de Staline? Le livre montre que c'est plus subtil que cela. Certes, l'antibolchévisme est l'un des moteurs les plus puissants d'Hitler, avec l'antisémitisme, qu'il amalgame souvent avec lui, mais cela ne l'empêche pas de prendre pour modèle et parfois de dépasser la terreur de Staline, qui lui-même, à d'autres moments, s'inspire d'Hitler. La confrontation entre deux visions révolutionnaires du monde, l'une sociale, l'autre nationale, se fait dans la complexité, selon un processus historique que ce livre retrace petit à petit, sans prendre parti. Ce que finalement on peut en retenir? Que l'histoire est toujours plus intriquée, plus entremêlée, plus compliquée qu'elle n'en a l'air, et que chercher qui de Hitler ou de Staline fut le pire, c'est oublier que l'un sans l'autre, ils n'auraient rien été.
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Fascisme et totalitarisme

Ce livre, sous forme d’échanges de correspondances entre François Furet et Ernst Nolte, présente une analyse très approfondie de la comparaison entre les deux plus grands totalitarismes du 20ème siècle : le Communisme et le Nazisme/Fascisme.



En effet, ces deux célèbres historiens confrontent leurs avis, souvent convergents, parfois divergents ; mais toujours dans le cadre d’un profond respect mutuel, d’une très profonde réflexion, finesse d’analyse, et densité intellectuelle, sur des thèmes spécifiques relatifs à ces horribles systèmes totalitaires :

– Origines, chronologies, similitudes, complicités belligérantes (exemple du Pacte germano-soviétique), interdépendances et différences entre les deux totalitarismes ;

– Le rôle fondamental de quelques hommes conduisant à des évènements monstrueux ;

– Le danger de l’idéologie comme « vérité absolue » ;

– La fameuse théorie, à caractère très polémique, du « nexus causal » de Ernst Nolte…



Mais quelques soient leurs recherches et analyses respectives, passionnantes, ces deux éminents historiens, se rejoignent sur l’essentiel, à savoir : le caractère ignoble, destructeur et inhumain de ces régimes totalitaires.



Confer également d’autres ouvrages aussi passionnants sur le même thème de :

– François Furet Le passé d’une illusion ;

– Ernst Nolte La guerre civile européenne : National-socialisme et bolchevisme 1917-1945.
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La guerre civile européenne. National-sociali..

Ce livre publié en 1987, ainsi que d'autres textes de l'historien Allemand Ernst Nolte ont engendré entre 1986 et 1988, la célèbre « querelle des historiens » en Allemagne. Cette querelle fut réactivée, en France en 1997, suite à la publication du « Livre noir du Communisme » sous la Direction d'un historien spécialiste du Communisme et Directeur de recherches au C.N.R.S. : Stéphane Courtois.



Globalement, cette « querelle des historiens » portait sur la comparaison des trois systèmes Totalitaires du 20ème siècle : le Bolchevisme (ou Communisme) fondé par Lénine, Trotski, Staline…, en Russie en 1917, suivi du Fascisme de Mussolini en Italie en 1922, et enfin du National-Socialisme (ou Nazisme) de Hitler en Allemagne en 1933.

En effet, pour Ernst Nolte comme pour un grand nombre d'historiens de nos jours, la comparaison entre Bolchevisme et Fascismo-Nazisme est non seulement intéressante, utile, mais également nécessaire pour analyser leurs nombreuses similitudes ainsi que leurs différences, et comprendre la notion même, de Totalitarisme.

Les principaux fondements des Totalitarismes, sont notamment :

– L'Etat-Parti unique ;

– L'Idéologie comme pseudo-Vérité Absolue et obligatoire ;

– La Terreur de masse ;

– Les camps de concentration et leurs avatars : les camps de travail, de rééducation… ;

– Les fusillades de masse ;

– Mais également, les purges exterminatrices au sein même des Partis, comme « La nuit des longs couteaux » en 1934 dans le Parti Nazi, le NSDAP ; et surtout comme la « Grande Terreur » ou « Grande Purge » Stalinienne de 1937-1938, commençant par la « liquidation » de l'ancienne garde du Parti Communiste d'Union Soviétique et débordant très largement sur la population « civile » d'U.R.S.S., avec au total : 750 000 innocents exécutés en seulement 16 mois, soit une moyenne de 1 500 exécutions par jour ! Idem dans la Chine de Mao Zedong, au Cambodge de Pol Pot, etc..

Le hasard fit que cette « Grande Terreur » Stalinienne eut pour origine la même année que la « Purge » de « La nuit des longs couteaux » Nazie, c'est-à-dire en 1934 avec l'affaire Kirov, servant de prétexte aux faux procès de Moscou de 1936, conduisant donc à cette « Grande Terreur » exterminatrice monumentale ;

– La volonté hégémonique d'étendre à une dimension de tout un pays, puis de l'Europe voire du monde entier, l'Idéologie appliquée par la Terreur et génératrice d'une Guerre Civile totale.

Et la liste des similitudes dans le fonctionnement des systèmes Totalitaires, est encore très longue…

Bref, dans ces régimes Totalitaires les gens en masse, sont déportés en camps de concentration ou exterminés, pas pour ce qu'ils FONT, mais pour ce qu'ils SONT. Ce qui a conduit le Communisme à des Génocides de « Classe » et le Nazisme à un Génocide de « Race ».



Il existe aussi des différences entre ces Totalitarismes :

– La première différence de taille, est que Lénine, Trotski, Staline…, ont pris le Pouvoir par la force, lors du coup d'État militaire Bolchevique du 7 novembre 1917 à Petrograd. le chef, Lénine, fut donc le maître d'oeuvre du système Totalitaire Communiste réel, non seulement en Russie, mais également par l'intermédiaire de la création de l'Internationale Communiste (Komintern), le « Père »-fondateur du Totalitarisme Communiste mondial.

Lénine a appliqué réellement stricto sensu, la théorie de Marx dans son livre le « Manifeste du Parti Communiste », à savoir « l'abolition de la bourgeoisie » prônée par Marx et matérialisée sous Lénine, dans le cadre de la Terreur rouge Bolchevique, par l'extermination des soi-disant bourgeois, puis des : intellectuels, « Koulaks », paysans, prêtres, instituteurs et professeurs, ouvriers grévistes, médecins, officiers Cosaques du Don et du Kouban…, bref tout le monde en Russie était transformé en « ennemi du Peuple » Potentiel.

D'ailleurs, voici ce que déclarait Grigori Zinoviev, cadre du Parti Bolchevique, le 17 septembre 1918 dans une réunion du Parti à Petrograd, soit seulement quelques jours après la décret de Lénine sur la Terreur rouge Bolchevique du 5 septembre 1918, page 113 :



« Des quelques cent millions d'hommes que compte la population de la Russie soviétique il nous faut en gagner quatre-vingt-dix à notre cause. Nous n'avons pas à parler avec les autres, nous devons les exterminer. »



Toujours en 1918, une autre citation de Latsis, un responsable de la terrifiante Tcheka, la Police Politique fondée par Lénine dès décembre 1917, et dirigée par le sadique Felix Dzerjinski, page 514 et 515 :



« Nous sommes en train d'exterminer la bourgeoisie en tant que classe. Vous n'avez pas besoin de prouver qu'un tel ou un tel a agi, de la voix ou du geste, à l'encontre des intérêts du pouvoir soviétique. La première chose que vous ayez à demander à un prisonnier est de savoir à quelle classe il appartient, quelles sont ses origines, quelle éducation il a reçue et quelle profession il exerce. Ce sont ces questions qui décideront du sort de l'accusé. Telle est la quintessence de la Terreur rouge. »



A contrario, Hitler, lui, a été démocratiquement élu le 30 janvier 1933, sur un programme clairement antisémite, ce qu'explique Ernst Nolte, page 80 :



« Il n'était vraisemblablement nul besoin pour cela qu'il y eût des faits avérés, car c'était la première fois dans l'histoire mondiale qu'arrivait au pouvoir, dans un grand Etat, un parti s'étant expressément déclaré antisémite dans son programme. »



– Une autre différence consiste évidemment dans le fait, que l'Idéologie Totalitaire n'est pas la même : Idéologie de « Classe » pour les Bolcheviques et Idéologie de « Race » chez les Nazis ;

– Également, chaque système Totalitaire possède ses propres méthodes d'application de la Terreur de masse : le moyen d'extermination le plus massif dans le régime Nazi du III Reich, fut les camps mixtes de concentration et d'extermination ainsi que les centres exclusivement dédiés à l'extermination (chambres à gaz et fours crématoires). Et dans les régimes Communistes, l'Arme qui tua massivement par millions d'innocents fut celle : de la Faim, entre autres, en U.R.S.S., en Chine, au Cambodge, etc., faisant au total des dizaines de millions de morts.



Communisme et Nazisme sont donc à la fois différents dans l'Idéologie, mais semblables dans la définition du Totalitarisme et l'application de l'Idéologie par la Terreur de masse ; Idéologie, élevée au rang d'une doctrine quasi « religieuse ». de plus, on retrouve dans les deux systèmes Totalitaires : les « incontournables » camps de concentration de l' »Archipel du Goulag » pour reprendre le terme d'Alexandre Soljénitsyne, chez les Soviétiques, et de l' »Univers concentrationnaire » pour reprendre celui de David Rousset, chez les Nazis, destinés tous deux à enfermer des populations entières, considérées comme « ennemies » de « Classe » ou de « Race ».



Plus spécifiquement, cette « querelle des historiens » portait essentiellement sur la théorie des articulations entre ces Totalitarismes, que Ernst Nolte nomme : le « nexus causal » ou « noeud causal ».

En effet, dans la préface du livre de Ernst Nolte, Stéphane Courtois résume cette thèse sous la forme d'une simple question, par lequel l'ouvrage de Ernst Nolte répond, à travers l'extrême complexité de l'Histoire Totalitaire du 20ème siècle, page 9 :



« Quel rapport existe-t-il entre les « deux » types de dictature totalitaire, le plus éloigné et le plus récent dans le temps, qui sont ce que le XXe siècle a d'inédit ? En termes plus incisifs encore : sans la prise du pouvoir par les bolcheviks en 1917, les fascistes italiens auraient-ils pris le pouvoir en octobre 1922 et les nationaux-socialistes allemands en janvier 1933 ?

(…) Il est parti de ce constat que la prise du pouvoir par les bolcheviks a créé en 1917 une situation totalement inédite : pour la première fois dans l'histoire moderne, un parti très minoritaire mais animé par une puissante idéologie, prenait seul le pouvoir dans un grand pays ; en outre, il prêchait et mettait en pratique une guerre civile à l'échelle nationale et internationale, et exprimait l'intention crédible de bouleverser radicalement le monde entier. Nolte émet l'hypothèse que l'émergence de ce phénomène inédit a provoqué une réaction en chaîne dont est, en partie, sorti le nazisme. »



Dans le cadre de cette « querelle des historiens », certains d'entre eux ont reproché à Ernst Nolte avec sa thèse du « nexus causal », d'amoindrir les crimes du Nazisme. Attaque, que réfute totalement Ernst Nolte, puisqu'il explique qu'il se propose juste d'étudier L Histoire chronologiquement, avec les interactions de ces Totalitarismes entre eux. Constat qui lui a permis d'en déduire sa thèse du « noeud causal ».



Ernst Nolte détaille la montée en puissance des deux Partis anti-démocratiques extrémistes en Allemagne, et donc foncièrement opposés dans la décennie 1920, qu'étaient : le Parti Communiste Allemand le KPD et le Parti Nazi le NSDAP.

D'ailleurs, contrairement aux dirigeants du Parti Communiste Français, des Communistes Allemands, comme Rosa Luxemburg et Karl Kautsky, ont été, très critiques et très clairvoyants sur le Terreur rouge Bolchevique de Lénine.

L'un des premiers survivants « exilés » de la Terreur rouge Bolchevique Soviétique fut Sergueï Melgounov, qui put faire publier son effroyable mais incomparable ouvrage-témoignage La terreur rouge en Russie : (1918-1924), dès 1924 à Berlin.



Ernst Nolte nous démontre également que l'Allemagne fut historiquement plus sensibilisée par la peur du Bolchevisme, que d'autres pays Européens. Car en effet, dès la formation de l'Internationale Communiste par Lénine, la section Allemande Communiste le KDP, poussée par Lénine, Trotski et Zinoviev, fut amenée à tenter des insurrections voire des Révolutions en Allemagne.

Voici comment Lénine tenta de galvaniser les mouvements Révolutionnaires Communistes en Allemagne, dans le but de déclencher une Guerre Civile, pages 141 et 142 :



« Lénine, pourtant, adressa le 27 avril un salut à la République des conseils bavaroise dans lequel, sous forme d'un questionnaire, il donnait des directives d'une portée nullement négligeable : « (…) quelles mesures (avez)-vous prises pour lutter contre les bourreaux bourgeois que sont Scheidemann et Cie ? (…) Avez-vous armé les ouvriers, désarmé la bourgeoisie, (…), tassé la bourgeoisie à Munich pour installer immédiatement les ouvriers dans les appartements riches (…) (et) choisi des otages parmi la bourgeoisie ? ». »



Les premiers soulèvements eurent donc lieu en Allemagne, dès janvier 1919. Et même deux grandes figures du Communisme Allemand : Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht trouvèrent que ces premiers soulèvements, dans lesquels ils trouvèrent la mort, étaient trop précoces.

Il y eut plusieurs tentatives de Guerres Civiles par les Communistes Allemands en Allemagne, entre 1919 et 1923. Ce qui engendra auprès de la population Allemande un traumatisme et une peur parfaitement légitime, face au risque d'émancipation internationale du Totalitarisme Communiste.



A travers sa thèse du « nexus causal », Ernst Nolte pense qu'il existe donc une interaction entre Communisme et Nazisme, suite à la mise en place du système Totalitaire après le coup d'État militaire Bolchevique de 1917. Pour l'auteur, le Fascisme et le National-Socialisme sont des REACTIONS voire des contre-attaques au Communisme.

Malgré tout, Ernst Nolte estime également que chaque système Totalitaire possède ses propres origines et racines.



Le « noeud causal » de Ernst Nolte consiste dans la transformation de la théorie Idéologique, en la mise en pratique des crimes de masse : comme l'arme massive de la Famine pour les Bolcheviques, les fusillades de masse de Juifs et les camps (ou centres) d'extermination spécifiques au régime Nazi ; les camps de concentration étant, eux, communs aux deux Totalitarismes.

En effet, dès 1918, Lénine a ouvert les premiers camps de concentration et Hitler a fait de même, rapidement après sa prise du Pouvoir le 30 janvier 1933, puisque seulement 3 mois après, il « inaugurait » le camp de Dachau puis dans la foulée, une foultitude d'autres camps de concentration.



Après son putsch manqué du 9 novembre 1923, Hitler fut emprisonné puis libéré à Noël 1924. le 18 juillet 1925, il publia le premier tome de « Mein Kampf ». Voici une parfaite synthèse de sa haine contre l' »ennemi Judéo Bolchevique », lorsque Hitler écrit, pages 224 et 225 :



« La planète recommencera à parcourir l'éther comme elle l'a fait il y a des millions d'années : il n'y aura plus d'hommes à sa surface si le Juif, à l'aide de sa profession de foi marxiste, remporte la victoire sur les peuples de ce monde. »



Hitler écrivit le tome 2 de « Mein Kampf » entre 1925 et 1926 et parut en décembre 1926. Dans le tome 1, Hitler exposait principalement : « la peur de son propre anéantissement », cela s'est transformé dans le tome 2 en une « volonté d'anéantissement des autres États » et principalement, celui de la Russie. Il insiste également sur sa doctrine de domination « raciale ».



En Allemagne, donc, de 1918 à la prise de Pouvoir par Hitler en 1933, la lutte fut quasiment ininterrompue et complètement haineuse entre l'extrême gauche Bolchevique et l'extrême droite Nazie.



Après l'élection démocratique de Hitler en tant que Chancelier le 30 janvier 1933, la structure du système Totalitaire Nazi se mit promptement en place dès le 14 juillet 1933, notamment à travers « la loi contre la formation de nouveaux partis ». Cela signifiait que le Parti Nazi devenait l'unique Etat-Parti Nazi autorisé en Allemagne.

Ernst Nolte fait le parallèle quant à la genèse des deux systèmes Totalitaires, en comparant la « Loi sur les pleins pouvoirs » du 23 mars 1933 en Allemagne, avec la dissolution par la force de l'Assemblée Constituante par Lénine le 18 janvier 1918 en Russie, suite à la perte des élections pour les Communistes.

Malgré le boycottage des commerces Juifs le 1er avril 1933, et la mise en place de toute la superstructure Totalitaire Nazie, il n'y eut pas de Guerre Civile en Allemagne, contrairement à ce qui se produisit dans la Russie de Lénine en 1918.



Le point culminant de la théorie du « nexus causal » de Ernst Nolte, se caractérise par l'alliance entre les deux grandes forces du MAL (Totalitaire) du 20ème siècle, avec le double Pacte Germano-Soviétique. D'abord, le Pacte de non-agression du 23 août 1939 entre Ribbentrop le signataire pour Hitler et Molotov le signataire pour Staline. Ce Pacte infâme consistait principalement dans le fait, pour ces deux régimes Totalitaires, de se partager la Pologne. Ce qu'ils firent à compter de septembre 1939 ; acte d'agression, qui déclencha la Seconde Guerre Mondiale.

Le second Pacte Germano-Soviétique (moins connu lui), dit « de délimitation et d'amitié » fut signé le 28 septembre 1939. Son objectif exposait clairement l'étroite collaboration entre la Police Politique Nazie (la Gestapo) et le NKVD, la Police Politique Soviétique, dans leur immonde projet d'anéantissement systématique de toute résistance Polonaise.



Pour Ernst Nolte, il existe donc bien un « rapport fait d'opposition contradictoire » entre Bolchevisme et Nazisme, mais également un parallélisme et finalement : « un noeud causal entre original et copie déformée ».

C'est sur ce point du « nexus causal » que le grand historien Français de la Révolution Française, François Furet, divergeait partiellement d'avec Ernst Nolte, notamment à travers ses deux formidables ouvrages : le passé d'une illusion et Fascisme et Communisme.



La deuxième grande théorie de Ernst Nolte, concerne ce qu'il nomme le : « noyau rationnel ». Pour l'auteur, le Parti Nazi s'est donc d'abord imposé comme un Parti anti-Bolchevique, anti-Marxiste, voulant lutter contre la prolifération de la Guerre Civile Communiste Internationale.

Selon Ernst Nolte, Hitler a cherché à amalgamer le danger réel du Bolchevisme avec le fait qu'il existait, entre autres, au sein du Parti Communiste d'Union Soviétique, de nombreux cadres Juifs. Ce hasard de l'histoire a permis à Hitler de développer sa tristement célèbre théorie du complot mondial « Judéo-Bolchevique ».

Il n'y avait désormais plus un seul « ennemi », les Bolcheviques, mais deux : les Communistes et les Juifs.



P.S. : Vous pouvez consulter ce commentaire, dans son intégralité, sur mon blog :
Lien : https://communismetotalitari..
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La guerre civile européenne. National-sociali..

Assurément une problématique pertinente... Qu'on le conteste laisse pantois.
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Les mouvements fascistes. L'Europe de 1919 ..

Un peu trop éclaté mais une analyse réfléchie, argumentée et somme toute intelligente.
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La guerre civile européenne, 1917-1945

L'analyse de la période 1917-1945 par l'historien allemand Ernst Nolte. La parution de l'ouvrage avait provoqué une vive polémique.


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