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Citations de Esmé Planchon (60)


Je m'asseyais à la table des gens seuls-et-silencieux, car oui, il est possible d'être ensemble, mais encore plus seul, j'ai testé.
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Maria Zumaï, c'était comme un pont entre Max et moi. Un pont construit avec des mots sur lequel on se retrouvait ensemble.
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Ah oui. Encore une erreur que j’avais faite. Est-ce que c’était ma myopie qui me faisait voir Léo et ses amis comme une masse floue intitulée « Les Gens Normaux » ? Maintenant je le savais : les gens normaux n’existent pas. Ce sont des conneries qu’on s’invente quand on a la flemme de faire attention aux détails.
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Alors j’ai remonté le sentier en pleurant sur notre enfance, sur nos jeux, sur ce carton que mes parents avaient jeté depuis des années.

En pleurant sur tous les baisers qu’on lui avait volés, sur tout ce qu’il ne verrait pas, sur tout ce que je ferais et qu’il ne saurait pas.


Il y a des gens qui disent : «  Quand quelqu’un meurt, la vie continue. »
Mais il y a des moments où il faut la mettre en pause. Pas d’autre choix. Parce que les morts sont plus présents que les vivants. Parce que c’est avec eux qu’on veut passer du temps. Parce qu’on ne veut pas que la vie continue sans eux.


Y a des soirs comme ça. Je suis habitué.
Et ce soir-là, c’était un soir comme ça.
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- Oui, non, je sais que ça existe, mais non c’est pas ça, j’ai dit. Mon problème, c’est pas ça, en fait. Je veux bien être un garçon, mais juste je sais pas comment faire. Enfin je veux dire comment faire pour que ce soit cool. Ça n’a jamais l’air vraiment cool. C’est plein de trucs qui me dépriment et que je ne comprends pas.
- Oui, enfin être une meuf aussi hein…
- Mais comment on fait pour échapper aux clichés sans en créer de nouveaux ? Pour pas juste s’enfermer dans un nouveau cliché ? J’ai demandé.
- On tente des trucs, je crois, a dit Xena. On laisse des portes ouvertes, on plaque pas des définitions toutes faites… Je crois ? 
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Chacune, chacun nous avons un turboréacteur. Quelque chose qui nous permet de décoller, de nous envoler. Certains le trouvent rapidement, d’autres le cherchent toute leur vie. Nous, à notre petite échelle, modestement, nous cherchons des poèmes turboréacteurs. Des poèmes qui permettent de s’envoler.
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Il avait l’air différent de ce que j’imaginais. Plus fragile et moins sûr de lui ou sûr de quoi que ce soit d’ailleurs. Il avait l’air de douter.
Et moi qui doute de tout, moi qui vois tout flou, ça me semble dingue les gens qui ne doutent de rien. Qui semblent si sûrs du sol sous leurs pas. Pour moi, le sol n’était pas si solide que ça, et souvent je pensais à ce qu’il y avait en-dessous (selon les lieux : nécropoles, caves, villes antiques, métro, lave en fusion, souterrains de pirates, taupes,calcaire, mines de diamant, dragons, rayer la mention inutile).
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Alors j’ai dit la vérité :
- Désolé mais je ne vais pas du tout réussir à en parler.
- OK, je comprends, fais-moi signe si jamais, a-t-il dit en se replongeant dans son manuel d’échecs et en allumant la veilleuse en forme d’étoile.

Cette veilleuse était code pour signifier le silence dans la chambre.
Dès que l’un de nous deux branchait la veilleuse cela voulait dire que c’était un moment de calme où chacun est dans ses pensées et n’a pas le droit de parler à l’autre. C’était une des règles qu’on avait instaurées entre nous dès qu’on a eu compris que l’autre comprenait très (trop) bien ce genre de choses. Pour mettre fin au silence, il fallait que celui qui avait branché la veilleuse la débranche et demande « ok pour toi ? ». 
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Donc j’en étais là.
À écrire des fanfictions bleu nuit, à rêver au bord des lacs, à vouloir être Zora plutôt que Lucien, à préférer Internet à la vraie vie.
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- Il ne s'agit bien entendu pas d'un projet qui risque de détruire la forêt. Il s'agit tout simplement de l'aménager différemment. Nous savons que vous tenez à vos arbres, bien entendu. C'est pourquoi nous avons prévu d'aménager un parc dédié à la promenade, avec un joli sentier balisé, des poubelles et des panneaux explicatifs sur la faune et la flore.
Dorothy se penche vers moi pour me chuchoter à l'oreille :
- La version parc d'attractions de la forêt, quoi. S'ils pouvaient faire ça en plastique, ils feraient ça en plastique.
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- Mais ils n'ont pas le droit de raser la forêt, je balbutie.
- Ma chérie, laisse-moi te dire une chose que j'ai comprise dans la vie : les gens qui ont l'argent, ils ont tous les droits.
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- Vous êtes complètement tarées. Je suis vraiment contente de vous avoir rencontrées.
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- Mais vous êtes complètement tarées ! Vous avez pété tous les câbles Internet de France et de Navarre ou ça se passe comment ? Vous êtes complètement sinistrées ! Depuis quand on terrifie les gens dans la forêt en leur hurlant dessus en alexandrins ?
Sylvia sourit.
- Dit la fille qui se promène dans la forêt en citant du Racine.
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Pas une seule seconde n'est laissée au hasard. Pourtant, moi, j'ai envie de laisser beaucoup de secondes au hasard. Même, j'ai envie de donner toutes mes heures au hasard : "Bonjour, monsieur Hasard, comment allez-vous ? Tenez, voici mes heures, faites-en ce que vous voulez." Et M.Hasard, il lancera ses dés pour décider de mes désirs et de mes journées. Il tirera au sort ce qui est important, comme la couleur du ciel du matin, comme le vent dans les sapins. Pourquoi pas. C'est un bon programme.
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Maman me fait des oreilles de lapin à travers la vitre. Je fais les mêmes oreilles, et je dessine un cœur sur la buée. Elle fait le lapin content qui sautille. Je ris. Elle fait au revoir avec la main. Je fais le lapin triste. Elle fait le lapin qui danse. Je fais le lapin content. Le train démarre. Je ris en pensant à la tête des gens sur le quai qui ont vu ma maman faire son numéro de lapin.
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Les poèmes, ça marche mieux comme ça, en marche dans les jardins. Connaître un poème par cœur, ça me donne l'impression de m'habiller avec, enroulant les mots autour de mon cou, ajustant les virgules autour de mes hanches. C'est bien, c'est doux. Je n'avais jamais pensé qu'un poème pouvait faire un si bon pull.
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Après mon train qui allait tout doucement, je vais m'offrir une après-midi qui va tout doucement. C'est-à-dire que je m'allonge sur le lit et que je regarde les nuages passer par le Velux.
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Moi, par contre, j'ai identifié l'apparition : c'est Gabriel, le petit frère d'Armand, avec qui il passe toutes ses récrées. Impossible de le rater, étant donné ses extravagances vestimentaires et ses cheveux orange fluo.
Il s'avance en sautillant vers le saladier.
- Pour tenir ce siège, une petite cuillère de cette salade serait... Bah, c'est qui elle ? s'interrompt-il en m'apercevant devant mon assiette comme un chaton devant une pelote de laine, un sourire bête sur le visage.
- Salut, moi, c'est Solange, je suis dans la classe d'Armand.
Apparemment j'ai décidé de m'abonner aux répliques aussi fades qu'un yaourt nature.
- Tu parles aux gens de ta classe maintenant ?
Je croyais qu'il ressemblaient tous à... à quoi déjà ? Ah oui, des yaourts nature sans confiture ni miel !
Je rougis, un peu troublée par notre goût commun des comparaisons.
Mais puisque yaourt nature il y a, soyons yaourt nature jusqu'au bout.
- Qu'est-ce que tu fais là, Gabriel ? C'est une fête des terminales pourtant !
Les deux frères échangent un regard dont je suis exclue.
- Entrons dans la fiction, déclarent-ils d'une même voix.
- Quoi ?
- C'est un jeu qu'ont a inventé, ,me lance Gabriel avec hauteur. Mais tu ne peux pas comprendre.
Il faut savoir qu'à l'âge de onze ans, ma vie de petite fille à subit un véritable choc. Avant, dès qu'une copine ou un copain arriver chez moi, on lançait une partie d' "On-dirait-que".
On-dirait-qu'on serait sur un bateau pour finir une inondation et qu'on devrait s'organiser.
On-dirait-qu'on serait des magiciennes et qu'on préparerait des potions magiques.
On-dirait-qu'on serait sur une planète inconnue et qu'on rencontrerait des extraterrestres.
Mais un jour, sans prévenir, tout ça c'est terminé.[...]
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Attends, il faut juste trouver les bons objets. Le paquet de sucre sur l'oreiller ou le classeur de litté dans le frigo. La bouteille de gin dans les toilettes et le PQ au milieu des pommes de terre. Le vernis à ongles avec les tasses à café, et les sachets de thé entre deux livres de la bibliothèque, me coupe Gabriel.
Un chapeau sur la télé et des fleurs sous la table, renchérit Armand. Une brosse à dents dans une plante verte ! Une fourchette derrière cette ridicule affiche de Rimbaud dans l'entrée ! Des chaussettes accrochées aux rideaux !
Jason
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ENTRONS DANS LA FICTION
Un jeu pour tous ceux qui aiment les histoires.
Le terrain de jeu, c'est le lycée.
Le but du jeu, c'est que la fiction surgisse dans la vie quotidienne.
On joue tout le temps, on ne s'arrête jamais, et tous les prétextes sont bons.
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