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Citations de Estelle Valls de Gomis (16)


Je viens toujours à la bonne heure
Nul besoin de moi se languir
De votre bouche avec douceur
Je cueille l'ultime soupir
N'attendez point de moi pitié
Sursis ne veux pas accorder
Je suis exigeante et jalouse
La suprême et dernière épouse.
(Charlotte Bousquet, Derrière les ombres)
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Mais ma déesse est sombre, une déesse de guerre et de meurtre. Elle est noire, et les portes de sa crypte sont closes sur elle. Elle se dresse dans l'ombre et le silence, solitaire, et ses yeux s'ouvrent sur l'obscurité. Voilà qui est la déesse, voilà qui est la Belladona. (J. Niogret, Le jour de la Belladona)
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"L'écriture vampirique part d'une fascination pour l'horreur et la mort présentées comme séduisantes et repoussantes à la fois. Cette attirance est un peu la clef qui ouvre le caveau du vampire, et ce du début à la fin du XIX° siècle, de la Belle Dame Sans Merci à l'archétype décadent de la beauté."
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"Où est donc ce Grand Amour que l'on m'avait promis? Celui des contes de fées, celui des histoires pour enfants, celui des récits de chevalerie? Je sais bien à présent qu'il n'existe point."
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"Cela se passait à Londres, durant l'avancée de la construction du métropolitain. Préparer la naissance du train souterrain était une entreprise titanesque et les chantiers tenaient des forges de Vulcain : on y respirait fort mal et il s'en dégageait une lumière sourde vaguement teintée de feu qui aurait suffi à rendre claustrophobe n'importe quel rat d'égout. Cette nuit-là, Manfred Gladstone et son ami Wolfgang Bloodpint, deux charmants jeunes hommes d'une trentaine d'années, furetaient dans les galeries à peine esquissées à la recherche d'une pensionnaire évadé de l'asile psychiatrique." Page d'ouverture - Chapitre 1
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Quelle journée! Je n'ai pas eu une minute à moi. Ce matin je me suis levé tôt, car je n'avais pratiquement pas dormi à force de penser à ce squelette.
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Wolfgang aimait les livres comme certains aimaient les femmes : passionnément. Tenir dans ses mains des encyclopédies, des grimoires ou des romans le remplissait de joie et faisait battre son coeur comme celui d'un prétendant courant retrouver sa belle.
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Au fil des jours, pourtant, il continua de rétrécir, de devenir transparent, de fondre, en somme, tel un glaçon dans un verre d’eau.
J’étais catastrophé, ne sachant que faire, changeant son eau de plus belle ou ne la changeant plus, afin de voir ce qui lui convenait mieux, achetant des fortifiants pour plantes que je mêlais au bain, rajoutant ou enlevant certaines de celles qui lui servaient de compagnie, laissant entrer plus ou moins de soleil ou d’air : rien n’y fit. Il fondit bel et bien et finit par se dissoudre dans le bain, ne laissant derrière lui qu’une bague d’or blanc ciselé, ornée d’une émeraude au teint glauque, et que je ne lui avais jamais vue.
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La société actuelle, basée sur l'image et la médiatisation, a provoqué une altération certaine du mythe du vampire. Le motif du vampire s'exhibe désormais à des fins commerciales, uniquement lucratives pour certaines productions télévisées, ce personnage ayant le don de capter particulièrement l'attention des foules.
Ainsi, le mythe du vampire s'est retrouvé disséminé dans toutes les sphères de la communication, et cette dilution a eu pour effet de faire pâlir son aura, en même temps qu'elle rendait attractifs le produit ou l'idée véhiculés pour l'occasion par le vampire.
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Non pas qu'il eût jamais des nuits paisibles, mais il rêva d'étranges choses, de créatures doubles, identiques ou dissemblables, mythiques et humaines : "Car les hommes ont deux âmes," lui disait en songe Nathanael Cousins, qui avait été leur guide sur le nouveau monde.
Il s'éveilla troublé, et fut quelque peu contrarié de voir que Manfred n'était pas là car il aurait souhaité évoquer avec le jeune psychiatre ces étranges digressions oniriques qui semblaient des présages.
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Ce que les hommes appelaient pompeusement "l'univers" ne constituait en réalité qu'un fragment de celui-ci. En fait, ils étaient aussi ignorants que l'insecte qui, n'ayant jamais quitté le brin d'herbe auquel il s'agrippe, se figure que le monde n'st qu'une verticale verte se dressant vers du bleu.
[La Pierre du Fou - Armand Cabasson]
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La liberté ce n'est pas se libérer des contraintes et des carcans de la société, de la morale ou de la famille. La liberté c'est être seul, détaché de tout, et ne pas craindre de faire face à son propre néant.
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"On les voyait souvent ensemble et, quoique l’on sût pertinemment qu’il n’y avait rien entre eux, elle baladait fièrement ce preux à son bras dans les dîners. Il va sans dire qu’avoir Lord St Reeve à son côté était du plus bel effet : grand gaillard robuste, il penchait avec bienveillance sa magnifique tête, auréolée de cheveux châtains légèrement bouclés, et son doux regard bleu vers les gens qu’on lui présentait, offrait aux dames son épaule solide, et aux messieurs ses pittoresques anecdotes de voyage. On en faisait bien des compliments à la Duchesse et, ma foi, l’adjonction de ce brave garçon à son cercle d’amis avait pour résultat qu’elle se sentait plus puissante encore. St Reeve s’accommodait fort bien de tout cela. La Duchesse lui faisait – quoique, jalouse, elle eût soin de les lui présenter avec parcimonie – rencontrer certaines figures intéressantes, et lui, de son côté, lui rendait de menus services, la soutenant au cours de ses débats politiques houleux et partageant avec elle le savoir qu’il accumulait lors de ses voyages par le monde. Il ne pouvait s’empêcher d’éprouver des sentiments protecteurs envers celle qu’il voyait alors comme une tendre grand-mère, et lui ramenait constamment de nombreux cadeaux, aussi précieux qu’inutiles, et qui la ravissaient.
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"Dans le statuaire, une scène me séduisait tout particulièrement. Un jeune éphèbe y était représenté,, agenouillé aux pieds de la plus charmante nymphe qui soit, et lui offrant une guirlande de roses tandis qu'elle le dédaignait avec une adorable moue boudeuse."
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Dans un froufroutement d'étoffes métalliques, la petite statuette bondit avec grâce sur son oreiller et déposa un léger baiser sur chacune des paupières du jeune homme. Puis elle remonta sur la table de nuit. Sur ces entrefaites, Mademoiselle Wilhelmine entra doucement dans la chambre. Elle jeta un regard amusé à la carafe d'absinthe encore pleine sur un guéridon, se saisit de la statuette maintenant immobile, la glissa dans un repli de sa robe, remonta tendrement les couvertures sur Wolfgang et ressortit.
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Un jour je demandais ingénument :
_ Mais, si les Déesses sont aussi puissantes que les Dieux, alors pourquoi les femmes sont-elles inférieures aux hommes ?
Je prononçais moi-même la réponse :
_ Parcequ'elle acceptent de croire ce mensonge inventé par les hommes...
(le baiser de la sorcière, Armand Cabasson)
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