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Citations de Eugénie Bastié (17)


Le féminisme nouveau ne se bat plus pour l'amélioration du quotidien de l'immense majorité des femmes , mais pour la déconstruction planifiée des identités en recourant aux pires artifices de l'ingénierie sociale .
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Les Anciens présupposaient une continuité entre nature et culture . Les Modernes , eux , ont voulu tracer une frontière infranchissable entre la nature et la culture , le donné et l'acquis . Quant aux postmodernes , ils nient l'existence même d'une quelconque nature , tandis que , parmi eux , les transhumants réduisent la culture à la technique
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Contrairement à ce que l’on pourrait croire les Lumières ne sont pas féministes, les modernes reprenant à leur compte la hiérarchisation sexuée du monde. La Révolution française fut une affaire d’hommes. Pendant un siècle et demi, le droit de vote aura été refusé aux femmes par crainte, entre autres, du conservatisme qu’elles manifestèrent à ce moment clé de notre histoire.
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C'est de l’universalisme chrétien qu'est née la première civilisation égalitaire, la première à avoir érigé la femme au rang d'égale ontologique de l'homme, la première à avoir acté un culte féminin et maternel libéré de toute exaltation païenne, à avoir humanisé le mariage au profit de la femme en transformant le marché aux unions en sacrement, à avoir permis aux prostituées de se délivrer de leur servitude et de reprendre une vie sociale. Toutes choses qui ont imprégné le Moyen Âge que l'on moque comme une époque sombre afin de disqualifier, au passage, l'apport unique de l'Occident chrétien en matière d'équité des sexes. Ce qui revient à omettre les avancées du droit sous l'impulsion de l'Église, la sanction du rapt, du viol, l'invention de l'amour courtois ou encore le rôle crucial des femmes dans l'essor de la culture gothique. Il n'y a qu'à lire l'historienne Régine Pernoud et son classique "La femme au temps des cathédrales" pour se convaincre que cette période fut celle d'une amélioration considérable de la condition féminine.
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Demain, écrivait Gilbert Keith Chesterton dans son recueil « Hérétiques », « on allumera des feux pour attester que deux et deux font quatre. On tirera l’épée pour prouver que les feuilles sont vertes en été. [….] Nous combattrons pour des prodiges visibles comme s’ils étaient invisibles ». Sauver la différence des sexes : avec un tel programme, je me fais l’effet de tirer l’épée pour prouver que les feuilles sont vertes en été. Il le faut pourtant. À l’heure de l’émoji « homme enceint », du dégenrage des barbecues et des Legos, et du Trans comme nouvelle figure iconique de la révolution planétaire, il semble qu’il faille en effet tirer sinon l’épée, du moins la plume, pour défendre ce prodige visible comme s’il était invisible qu’est la différence des sexes.
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L’universalisme s’est mué en égalitarisme, le combat contre le patriarcat en haine de l’homme, l’égalité des sexes en abolition de la différence entre l’homme et la femme. Du néoféminisme, le « sextremisme » des Femen cristallise tous les défauts : la poursuite d’une révolution révolue, l’inefficacité en bordure de la contre-productivité, la misandrie entraînant en retour la misogynie, le vide idéologique. Le monde actuel est plein d’idées féministes devenues folles, aimerait-on dire pour parodier Chesterton. Par leur existence même, les Femen agissent comme un révélateur de cette dérive écervelée.
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Le mirage du « vivre ensemble » s’est fracassé sur l’épaisseur du réel cette nuit de la Saint Sylvestre à Cologne. « Köln », la « multikulti », qui se vantait de sa tolérance et de sa diversité, a été le théâtre d’une barbarie d’un autre temps, d’un autre espace. Le silence dont les féministes ont voulu recouvrir le drame de centaines de femmes prouve, une fois de plus, que les progressistes se montrent le plus incapables à défendre le progrès, et qu’il faudra se passer d’eux pour en sauvegarder l’universalité.
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« Le relativisme culturel est le créationnisme des progressistes », écrit à raison le romancier irlandais Robert McLiam Wilson dans une tribune publiée par Libération. La gauche crève, désormais, de cet abandon de l'émancipation collective au profit de morales individuelles à la carte, de ce refus de la loi et de l'histoire au profit d'identités éclatées et choisies.
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la figure de l'homme de lettre offrant un regard surplombant, capable de synthèse, manque aussi pour comprendre le sens et la direction d'une société. "Le monde universitaire s'est tellement spécialisé qu'il ne peut plus jouer de rôle dans la vie des idées", analyse Jérôme Fouquet
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Eugénie Bastié
Ainsi, le féminisme est devenu le syndicat d’un sujet qu’il déconstruit par ailleurs. La femme doit être partout, mais elle n’existe pas. C’est évidemment un mensonge scientifique. Le problème de ce féminisme est qu’il s’est construit sur le modèle du marxisme : la lutte des classes a été appliquée à la rivalité entre hommes et femmes. Mais là où la différence des classes n’existe pas dans la nature, la différences des sexes est bien réelle. On peut renverser un ordre social, par l’ordre naturel.
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Jamais le féminin n'a été aussi en danger. L'idéal d'égalité hommes-femmes, la mixité des sexes à la française sont menacés par le puritanisme de l'idéologie du genre et le paradigme de l'indifférentiation. Le privilège féminin de la maternité est préempté par la technique et le marché. Le ventre des femmes est le cheval de Troie du transhumanisme. Et leur visage, la proie de l'islamisme mondialisé. Or tous ces périls sont ignorés, quand ils ne sont pas promus, par les tenantes de ce qu'il faut appeler un féminisme orwellien. Un néoféminisme qui n'a plus pour seul objectif que d'éradiquer les structures sociales et de préparer l'avènement d'une humanité nouvelle, générique, unique, où les différences ne sont plus reçues et acceptées mais testées et choisies sur catalogue.
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" Dans une société qui ne croit plus dans le grand soir ni dans la révolution, ce qui compte, c'est ici et maintenant, ce que je peux payer mes enfants. L'idée, c'est que si, à 40 ans, tu ne peux pas payer des Nike et du Nutella à tes enfants, tu as raté ta vie". résume Fourquet.
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Le néoféminisme est rousseauiste : il croit que l'homme est naturellement bon et que c'est sa socialisation qui le rend mauvais. C'est tout l'inverse : naturellement plus agressif, c'est la culture qui bride ses instincts. La virilité, si elle n'est plus organisée, polie, civilisée par la culture, ressurgira toujours. C'est la virilité de la pornographie, de la culture des banlieues, des youtubeurs culturistes, du rose et du bleu des supermarchés pour enfants. (p. 26)
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Eugénie Bastié
Le problème d’un certain féminisme est qu’il est rousseauiste : il pense que l’homme sauvage est naturellement bon et que c’est la société qui le corrompt en éduquant les hommes à être des salauds envers les femmes. Or c’est l’inverse : l’homme a naturellement des pulsions sexuelles et agressives, et tout le travail de la civilisation est de mettre à distance ces pulsions, à travers le mariage ou la galanterie.
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Tout cela conduit à (…) l’archipellisation pour reprendre l’expression parlante de Jérôme Fourquet qui parle d’« archipel »pour décrire une société française divisée en îlots qui ont de moins en moins de. On assiste en effet à une « netflixation » de la vie des idées : celle-ci se consomme à la demande (…). Il n’y a plus d’Apostrophes pour réunir des penseurs opposés.
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Ce qui caractérise notre époque est moins la culture du clash que le refus de la confrontation.
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Il ne s'agit pas de faire taire une opinion qu'on considère comme divergente mais de réduire au silence une personnalité jugée blessante.
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