Citations de Fabien Vehlmann (249)
- ... Penses-tu êtres le messie du mal, Dodji ?
- ?! ... ( ... L'un de vous se souviendra bientôt qu'il est l'enfant-minuit... VIENS A MOI DODJI... ) Bien sûr que non.
- ... Si tu le dis, Dodji.
Journal de l’abbé Montsouris. Date inconnue. J’ai décidé de relater notre périple pour laisser un témoignage à qui trouverait ces lignes. Nul ne saurait dire combien de temps Charlie et moi-même pourrons suivre les Sataniens au cœur de cette « forêt retournée », faite de racines géantes. Les notions de jour et de nuit n’ont plus ici aucun sens. Seuls nos brefs moments de sommeil nous permettent-ils de ponctuer notre progression. Quant aux Sataniens, c’est à croire qu’ils ne dorment jamais. Toujours aux aguets, en mouvement, à la manière de requins. Leur respiration elle-même paraît différer de la nôtre, car jamais leur poitrine ne se lève ou s’abaisse. Comme si tout dans ce monde semblait continu, permanent… Ou, pour être plus précis, permanent dans le changement. Car si aucun cycle ne vient rythmer cet univers souterrain, rien ici ne reste pourtant longtemps identique. On croit trouver un havre, et nous voilà déjà contraints de fuir devant des brumes bouillantes. Une racine semble comestible et bien vite, une autre, d’apparence presque identique, s’avère nocive.
p.8.
Dodji : J’vous rejoins tout à l’heure… J’vais voir si j’peux pas trouver encore quelques outils pour le bus.
Leïla : Ben voyons, ce serait pas un vague prétexte pour éviter les joies subtiles de la vie en groupe ?...
Dodji : NOoon… C’est pas mon genre.
Si elle est du bon côté, elle reviendra comme les autres, sinon...
Une "piece of cake", qu'tu disais! Et mon cul, it is poulet?
- Mais pourquoi on aurait pas été touchés, nous?
- Peut-être qu'on est spéciaux, comme Anton qu'est un surdoué. Ou comme Terry, qu'est un sous-doué!
Quand j'étais petite, j'ai cru à quelque chose comme ça. A la fin de l'été, quand on est reparti en voiture, on est passé devant la plage... Et y avait plus la mer!... En fait, c'était la marée basse, mais moi je le savais pas: d'habitude on allait se baigner qu'à marée haute. Alors moi j'ai pensé que des gens avaient rangé la mer, parce que c'était la fin des vacances...
Tu pourrais dire merci: j'ai perdu un vie pour vous ouvrir!
_Alors, tu as des nouvelles de Fantasio ?
_Euuuh...oui, mais...son dernier mail est un peu déconcertant. A ma question sur le titre du prochain numéro, il répond : "Casserole batave bâton coulé coulé coulé"
_GÉNIAL ! Surprendre le lecteur est le propre des grands visionnaires de l'édition. Lance l'impression !
"On parle beaucoup de colères spectaculaires du monde animal, mais celles du technophile en manque sont aussi terrifiantes."
Face à une situation extraordinaire, il ne faut plus se fier à l'instinct mais à l'esprit d'analyse.
Le type d'arme utilisé doit participer pleinement de la dramaturgie de l'assassinat.
De ce jour, le doute commença à nous ronger, plus efficace que n'importe quel poison, nous tuant à petit feu.
c'est telment bien il y a beaucoup d'action
MARRE ! Marre de cette aventure débile, où je me fais récemment rosser, malmener, ridiculiser ! Où me vole ma valise alors que je ne cherche qu'à faire consciencieusement mon travail dans la jungle !!!
— HAA HAHAHA !
— HA HA ! Tu as réussi, Fantasio !
— Hein ?
Je crois que quand tu perds tes lunettes, ton esprit les recrée peu de temps après, parce que d'une certaine façon, elles font partie de toi ! (p.14)
— Choisissons soigneusement quels devront être le mobile, la victime, l'arme, ainsi que l'heure et le lieu du crime, pour que notre chef-d’œuvre soit une parfaite réussite.
-- À bien y réfléchir, je suis catégorique : nous avons réussi notre opération ! Car en définitive, nous pouvions mener ce crime à son terme, mais nous avons choisi de ne pas le faire ! En vérité, nous venons d'accomplir le premier meurtre virtuel de l'histoire de l'humanité.
-- L'autre possibilité, c'est que nous ne soyons que deux pitoyables bouffons.
-- C'est effectivement envisageable...
J'approuve entièrement l'écrivain De Quincey lorsqu'il considère l'assassinat comme un des beaux-arts.
...Mais force est de constater qu'il manque à cet art un véritable chef-d'oeuvre.
Une éternité dans le néant ! C'est le sort qui t'attend si tu continues à mentir ! !(p.29)