Une très belle découverte pour ce roman qui aborde des sujets forts et dérangeants.
La narratrice, Jo, raconte son histoire, et des anecdotes de son enfance. Simple, direz-vous. Sauf que dans ces yeux d’adulte qui ne pleurent plus, on ressent que son histoire n’a pas toujours été tranquille. Plus on avance dans la lecture, qu’on découvre que les petites failles qu’on percevait sont en réalité des crevasses, de celles qui ne se referment vraiment jamais.
Des secrets de familles tus : que représente aujourd’hui une souffrance d’enfant susceptible de briser l’image d’une famille unie ? pas grand-chose au final. Trop d’adultes se retranchent derrière ces mots « bah, ça lui passera, elle oubliera, puis la famille reste la famille ! »
Ce roman aborde avec beaucoup de froideur des sujets encore tabous de notre époque, et notamment, celui des droits de l’enfant.
Le regard de Jo adulte est pétrifiant, tellement la petite flamme qui l’animait enfant s’est éteinte, bien trop tôt.
On ressent le malaise, l’injustice, une envie de révolte, et de frustration face à notre impuissance à aider Jo.
Fabienne Perineau pointe du doigt ce qu’on cherche à dissimuler : l’apparente simplicité de l’écriture contraste avec la violence du contenu, ce qui le rend d’autant plus percutant. C’est poignant, révoltant, émouvant à la fois.
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Arielle ne se remet pas de la mort de son frère jumeau, Daniel, survenu quelques mois auparavant.
Arielle est mariée à Mathieu, obstétricien renommé, qui, au nom de l'amour qu'il porte à sa femme, en a fait sa "chose", la séparant de ses amis, la poussant à quitter un métier qu'elle aimait: restaurer des tableaux anciens.
Arielle n'a plus goût à rien, Mathieu soigne sa dépression à coup de comprimés qu'il la conjure d'avaler.
Mais lors d'un embarquement pour Tokyo raté en raison de l'éruption de l'Eyjafjöll, Arielle rencontre Jack.
Voilà ce que je retiens de cette lecture. J'ai trouvé le roman agréable à lire, mais les personnages un peu caricaturés: le vilain mari macho, la petite femme fragile et dépressive, le bel anglais séducteur...
Cependant j'aimerais découvrir les autres ouvrages de cette auteure.
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Une histoire douloureuse, un peu prévisible. Il est intéressant de voir comment la jeune femme arrive enfin à mettre des mots sur sa souffrance pour s'en libérer. Heureusement que le livre se termine sur une touche positive.
Georgia, que tout le monde appelle Jo, revient à l'hôtel du Bord des vagues, celui où tout est arrivé trente ans auparavant. Elle y rejoint sa famille qui ne sait rien de ce qui s'est passé et craint qu'ils refusent de l'écouter.
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🖋 Résumé : Georgia aurait dû rester, pleurer. Cette mère dont elle a attendu, espéré, pendant plus de trente ans, un geste, un mot. Elle rejoint sa famille qui ne sait rien. Mais voudra-t-elle vraiment savoir?
J’ai trouvé ce livre bouleversant, poignant et déchirant.
Le décès de sa mère va libérer la parole de Giorgia qui s’est tue depuis ces vacances d’été qui ont bouleversées sa vie lorsqu’elle avait huit ans.
En effet, Giorgia a grandi avec ce lourd secret qui lui a volé son innocence et qui a affecté de manière considérable sa construction en tant que femme.
Cette agression dont son oncle est à l’origine, un homme respecté, aimé et décrit comme « bon ».
Un homme qui est donc à l’abri de ton soupçon et dont l’ensemble de la famille refuse d’admettre qu’il puisse avoir commis un tel acte.
L’auteur met d’ailleurs en avant ce point : si cela avait été commis par une personne extérieure à la famille, tout le monde aurait été choqué, outré, indigné mais c’est pourtant le silence qui va régner au sein de cette famille qui refuse de perdre son équilibre.
Un roman qui met en colère, qui écœure : comment cela peut-il être possible ? Pourquoi personne ne soutient Giorgia lorsqu’elle se libère enfin de ce lourd secret alors qu’elle a dû faire preuve de tellement de courage ? Pourquoi cet oncle ne semble pas ressentir le moindre regret ni même avoir pris conscience des conséquences de son acte ?
Un sujet très poignant et un livre tellement bien écrit.
L’auteure a su mettre des mots de façon brillante sur tous ces non-dits.
Le lecteur suit tout au long du livre de chemin de délivrance de Giorgia qui se libère peu à peu de ce poids qui l’engloutit depuis son enfance.
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J'ai eu le plaisir d'accueillir "Je ne veux pas être jolie" de Fabienne Périneau dans ma bibliothèque !
Ce roman a reçu le prix de l'été. C'est un livre qui ne peut pas laisser indifférent...
Tout d'abord, la couverture, le titre, donne tout de suite le ton. On sait que l'irréparable sera commis. Ce titre a également intrigué ma petite puce de 8 ans et m'a permis de lui rappeler que son corps appartient à elle seule et que personne ne peut y toucher sans son accord. Car en tant que maman, ne devons-nous pas écouter et protéger nos enfants ?
Hélas, ce n'est pas le cas de la maman de "Jo" qui choisi le silence pour protéger toute la famille, qui fera de sa jolie petite fille une enfant vitrine avec toujours de beaux habits fait sur mesure qui les éloignera l'une de l'autre.
Mais si on souffre avec l'héroïne du comportement de sa mère, on se souci de sa cousine, on se désespère des réactions d'incompréhension de sa famille et de tous ces silences volontaires.
Un livre poignant !
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Une histoire au début poignant mais les mélanges entre le présent et le passé se font tellement souvent pour moi que je n'ai pas eu la volonté de finir ce livre.
Cependant, le style d'écriture est très agréable à lire et pour ceux qui adorent les histoires de secrets de famille, il y trouveront sûrement leur bonheur.
Je me pencherai sûrement une prochaine fois sur l'autre roman de cette auteure!
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J’ai pour ce livre un attachement tout particulier, j’ai eu la chance de rencontrer son autrice lors d’un salon du livre ou elle figurait. J’ai toujours fonctionné au visuel pour les livres je ne lis que très rarement les résumé et me laisse emporté par l’esthétique et celui n’a pas fait exception .Mais en plus de l’esthétique cette fois ci je me suis laissé influencer par la bienveillance qui émanait de cette femme et j’avoue ne pas avoir été déçue livre est un petit bonbon de l’automne il s’accordent parfaitement avec la rentrée et le bruissement des feuilles qui sonnent la venue de l’automne et nous contraint à dire au revoir à l’été pour mieux le retrouver l’année prochaine. L’auteur m’avait prévenu ce livre m’accompagnerait dans une petite partie de l’automne et el n’avait pas tort, ce livre m’a permis de m’accorder des petits moments hors du temps loin du stress qu’engendre cette période de rentrée .Il sériât peut être temps que je revienne à l’objet e cette écrit qui est mon humble avais sur ce livre .Je pense que vous l’avez compris au travers de ce qui pourrait s’apparentais a une introduction j’ai adoré ce livre .Ce n’est pas un livre léger c’est un livre que qualifierait de lourd je m’explique c’est un livre qui fait réfléchir qui ne passe pas inaperçu dans les esprits qui marque. C’est un livre qui amène à réfléchir à s’émouvoir bref il constitue tout ce que j’aime dans la littérature. Ce livre débute quand Georgia apprend le décès de sa mère .On pourrait s’attendre qu’elle soit dévasté mais pourtant aucune larme ne coule elle ne ressent rien à part de la passivité ; Cette réaction nous lecteur nous laisse tout d’abord perplexe puis au fil du livre les nœuds se délient et tout devient plus compréhensible. Ce livre aborde des sujets actuelles qui ont besoin de voir le jour et d’être on ne peut plus présent sur la scène médiatique .C’est avec brio que l’auteur traite de ces sujets son écriture est poétique et sa manière de décrire la nature et de mettre en valeur les arbres est majestueuse.
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"Je ne veux pas être jolie". Que dire ? Par où commencer ?
C'est un roman qui me laisse des impressions assez mitigées.
Dans ce très court roman (224 pages), Fabienne Périneau écrit sur la mémoire traumatique, le refoulement et l'oubli suite à un drame, sur la façon dont on enterre un drame. Et puis, un jour, il suffit d'un mot pour faire exploser les chappes du secret et du temps. Là, on se rend compte à quel point cela a influé sur les relations humaines. Il y a aussi la difficulté à libérer la parole, à se faire entendre aussi longtemps après.
Le style désarçonne. On passe très vite d'un passage familier à un autre très juste et sensible. Pour cela, je suis ravie que ce roman soit aussi court. En plus, le récit est trop centré sur la protagoniste. L'autrice a choisi de rester très en surface, écrit les choses à demi-mot... Jusqu'à LA scène. Très cru. /!\
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Sujet difficile que le viol d'un enfant par un membre de sa famille, la réaction de l'entourage et le poids porté par la victime. L'histoire se déroule principalement à deux époques de la vie de la victime : l'année du drame et au moment du décès de sa mère, électrochoc faisant remonter le souvenir du viol.
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Un livre extrêmement bien écrit et très bien construit.
Un livre tout en retenu et bouleversant de justesse.
Un livre tout en sensibilité qui raconte le poids du drame silencieux.
Un livre percutant qui dit toute la meurtrissure d’une enfant blessée au plus profond d’elle même.
Un livre tout en poésie qui fait de nous le témoin de ce secret.
Un livre lumineusement sombre.
Un livre d’une beauté brûlante.
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Un roman court d'un auteur que je ne connais pas, mais un prénom Georgia, qui lui me parle tout de suite à cause de la chanson "Georgia on my mind" et de son interprétation unique par Ray Charles (même si en l'occurrence la chanson parle de l'état de Georgie aux Etats Unis).
C'est l'histoire d'une jeune femme, mère de famille de deux enfants, Anaïs et Pablo. Elle a chassé son conjoint, Romain, du domicile familial, récemment et a rencontré Raphaël avec lequel elle vit une douce histoire d'amour, une bulle d'oxygène dans une vie de mère de famille qui court. Les relations avec Romain, stewart, sont complexes : il a tout du gendre idéal, mais s'est révélé un individu méprisable dans la réalité. Georgia dite Jo par tous les membres de sa fille, apprend le décès de sa mère, Elisabeth et ne ressent rien. Sa mère est morte d'une longue maladie, mais les liens entre Georgia et celle qui lui a donné la vie sont mort alors que Georgia avait 8 ans. La mort de sa mère fait ressurgir le hideux passé de Georgia, comme on soulève le couvercle d'une cocotte dont l'eau bout.
Ce n'est bien sûr pas un livre gai, mais il est plein de vie : celle de Georgia, celle de ses enfants, celle des arbres dont elle soigne les maladies. Les arbres sont la victoire de Georgia sur l'horreur de l'acte qu'elle a subi, sur le silence familial soigneusement entretenu (maternel d'abord, fraternel ensuite). Georgia ou la grâce de l'enfance abîmée par un monstre contre lequel elle n'avait pas de défense, une enfance qui se répète de mère en fille, un silence assourdissant, qui se brise quand on casse le lien avec ce qui est toxique : conjoint, famille, amis ...
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C'est une lecture un tout petit peu en demi-teinte pour moi... elle s'est faite sans déplaisir, mais sans y croire tout à fait non plus.
J'ai bien aimé l'écriture qui dédouble les dialogues des pensées de Georgia. J'ai aimé parcourir ses pensées, nous ramenant à son ressenti mais aussi à des flashbacks qui éclairent le présent.
Je n'ai par contre pas été touchée au-delà de la forme (quand bien même celle-ci m'est apparue un peu incohérente par moment).
Peut être que, étant une habituée des témoignages, je ne peux trouver la fiction qu'assez terne émotionnellement pour des sujets comme ceux-là.
Le livre aborde (même s'il ne la creuse pas vraiment) une notion importante des abus sexuels, c'est-à-dire la mémoire traumatique. Autrement dit, le refoulement du trauma, sachant que celui-ci marque une empreinte sur la personne mais de manière détournée (somatisations, comportements compulsifs souvent auto-destructeurs,...) et ressurgit par bribes ou éclate à la conscience comme une bombe. L'actualité nous en abreuve malheureusement régulièrement d'exemples.
C'est un livre plaisant, mais il m'a manqué plus de profondeur et l'histoire d'amour m'a donné un goût de chamallow dans la bouche assez inutile... Mais tout dépend ce que l'on recherche. Soit une vérité nue et crue qui bouleverse ou une histoire édulcorée plus confortable...
Si vous préférez comme moi plus d'authenticité, je vous conseille alors la lecture de "La petite fille sur la banquise" de Adélaïde Bon.
Quoi qu'il en soit Je ne veux pas être jolie, reste un roman agréable à lire et très "soft" sur le sujet.
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Le récit sensible et poignant d’un drame intime aggravé par le poids du silence.
« ...ne le dis à personne. C’est un secret ». Quand Georgia entend ces paroles chuchotées dans l’obscurité elle a huit ans et en quelques minutes vieillit d’une dizaine d’années. Aujourd’hui adulte ces choses tues ont laissé en suspens une souffrance non résolue chez « Jo » ce surnom réducteur qu’elle déteste. C’est au décès de sa mère que va ressurgir ce « sale secret », ce traumatisme enfoui ouvrant enfin une voie à la libération de parole. L’annonce de sa mort la laisse sans larmes entre réminiscences, préparatifs de l’enterrement et retour à l’hôtel du bord des vagues de son enfance chez son oncle et sa tante elle lutte pour chasser le spectre de sa mère omniprésent « ...je ne veux ni d’elle ni de sa mort ». Sa mort physique est moins douloureuse que la mort affective qu’elle lui a infligée de son vivant. A travers la narratrice-victime l’écrivaine révèle les dégâts causés par les non-dits intrafamiliaux qui pèsent sur plusieurs générations et condamnent à la perpétuation du mal si la parole ne vient pas briser la fatalité. Le choix maternel du déni alimente la souffrance de sa fille car elle choisit un autre camp que celui de son enfant. Sans le soutien parental le silence prend le pouvoir et devient pilote de la destinée de Giorgia, sa toxicité poursuivant son œuvre dans le temps. Questions évitées, réprimandes, rejet sont le quotidien de cette petite depuis le secret et la séparation de ses parents qui a mis à mal sa mère, peu attentive à elle depuis. Ne pointant que ses insuffisances, sa beauté est la seule qualité qu’elle lui consent. Malgré les signaux de souffrances allant de l’énurésie nocturne aux claquements de portes personne ne cherche à comprendre Giorgia. Un « chut, surtout tais-toi » flotte tacitement. Même après ses révélations chocs sa famille esquive car il faut garder la face et puis « La famille perdrait l’équilibre si ... La famille ne doit pas disparaître. » Le déni du clan familial trace sa route. Ici la prise de parole est moins réparatrice que libératrice. Elle se reconstruit auprès de ses deux enfants, des arbres qu’elle soigne et de son nouvel amour, non sans difficultés.
Dans une écriture percutante l’écrivaine retranscrit avec véracité le ressenti de cette enfant meurtrie mais combative tiraillée entre la peur et un conflit de loyauté paralysant. Au fil des pages une petite fille silencieuse et courageuse vous prend par la main pour vous montrer ce qu’elle ne pouvait dire faisant du lecteur un témoin et, souhaitons-le, un transmetteur.
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L'histoire d'une femme révoltée, tapie dans le silence par un secret immonde et tellement d'actualité. On s'y attends pas du tout de la tournure des événements, même si on sent au fil des pages qui défilent à toute vitesse, que quelque chose de terrible va immerger. Écriture fluide, on se mets tout de suite dans la peau du personnage,Jo, et on a envie de la protéger. Une belle découverte pour ma part, même si ça fait mal au cœur et ça bouleverse. Bravo Fabienne Périneau et merci !
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Giorgia est une jeune femme aimante mais révoltée, à vif.
Elle aime tendrement ses deux enfants, passionnément son amoureux, énormément son travail.
Mais en elle, une grande colère est tapie.
Contre qui ?
Sa mère vient de mourir et remontent en elle les souvenirs de l’été de ses huit ans.
Que s’est-il passé ?
Elle en veut terriblement à sa mère, à sa famille.
Mais de quoi ?
J’ai beaucoup aimé Georgia, sa souffrance, sa force de vie.
Elle mène son combat seule, envers et contre tout.
C’est bien écrit
C’est bien construit.
C’est émouvant, poignant.
Les réponses à nos questions ne viennent qu’en fin de livre.
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Sa mère est morte. "Jo, reste, ta mère est morte." Non merci. Non, elle ne restera pas, et non, elle ne pleurera pas non plus. Parce qu'en partant, la mère lui a tout renvoyé. Ses souvenirs de petite fille, ses huit ans, sa vie, avant. Avant qu'elle ne meure un peu, beaucoup. Avant qu'un été à la mer, sans la mère, ne la fasse vieillir au-delà du dicible. Sa mère est morte et ce qui sort ce ne sont pas les larmes, c'est le passé qui remonte, c'est le sable qui s'envole et qui laisse au jour ce qu'elle avait enfoui, profond, loin, au cœur.
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Un mois d'été chez l'oncle et la tante. Un mois, si long. Un mois qui fait prendre des années. Et puis la mère revient, et on repart, presque, pas vraiment. On y a laissé quelque chose là-bas, quelque chose qui ne se récupère pas.
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Les mots tus, cachés, pendant si longtemps, se réveillent. Tant d'années sans pouvoir dire, mais aujourd'hui encore, on ne veut pas entendre, on n'a rien vu. Les trois singes pour protéger celui-qui et tant pis pour celle-qui. Parce que ça cache le soleil les petites filles parfois, et puis ça se noie. Alors ça gêne, ça gâche. Un été, une famille, des vies, une seule. Chut, on te dit... Dis merci, sois polie, tais-toi. Tais-toi. Terre ça. Maintenant, demain, toujours. Il y a des maux qu'on ne dit pas. Les mots, c'est comme les petites filles, il y en a qui gênent, qui cassent, qui noient. Alors oui, tant pis pour celle-qui. Oui, tais-toi. Toujours. Ne dis pas le mari. Ne dis pas tes 8 ans. Ne dis pas certaines nuits. Ne dis rien sauf merci. Sois polie.
.
Tout est toujours question de silence n'est-ce pas ? On nous l'apprend depuis toujours, il vaut cher. Peu importe ce qu'il coûte, on veut ses lingots. Mais aujourd'hui, alors qu'on enterre la mère, la parole veut s'exhumer. Sa parole à elle. Non, pas de merci cette fois-ci. Pour panser il faut parler. Oui, la parole a des elles. Elles ont la parole. On a la parole. Peu importe quand, peu importe qui, peu importe à quel prix. Peu importe ceux qu'on perdra et le mal que ça fera.
.
Vous dire que ce livre m'a bouleversée serait bien réducteur. Il a pris mon cœur, l'a serré entre ses points, tordu entre ses lignes, gonflé de ses mots. Il y a des thèmes plus difficiles que d'autres, mais plus forts aussi. Et le talent d'un.e auteur.e se révèle souvent dans ceux-là, quand il/elle arrive à nous prendre au creux de sa main, contre sa plume, et que nous n'y sommes pas protégés, mais capturés. Fabienne Périneau a réussi ça. Elle m'a emmenée dans le cœur et la tête de cette femme à petits pas. Sans savoir, je savais déjà. Et à tâtons, au fil de la parole qui naît, j'ai écouté, révoltée comme si c'était vrai. Parce que oui, ça l'est, quelque part, un jour, trop souvent. Et que ce soit à travers une histoire ou un témoignage, c'est important de le lire, de le dire. Merci Mme Périneau, pour tout ça. Et merci Valmyvoyou_lit, parce que c'est ton retour qui m'a fait découvrir ce livre.
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