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Critiques de Fabrice Causapé (110)
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Mieszko

Un très bon texte, où l’on sent une inspiration autant littéraire (le frôlement des extrémités de l’esprit humain peut évoquer un Maupassant) que cinématographique. Je perçois du Carpenter, je perçois du Kubrick, mais je ne veux pas vous dire où ni quand, pour ne pas spoiler, à vous de chercher. Il y a une sorte de jeu du cadre, de la verticalité intérieure, par opposition à l’horizontalité de l’extérieur, horizontalité qui donne le vertige de part son étendue.

On oppose souvent le blanc et le noir. Que nenni dans ce texte. Le blanc, l’inanimé, le rouge, le pulsionnel, l’organique. On associe souvent le néant au noir, à la mort. Non, le néant, ça peut être la pâleur la plus totale, celle qui dévoile tout, qui donne le relief nécessaire, le relief qui peut faire trébucher, aussi.

Et l’absurdité de la vie, qui revient, toujours, comme autant de gerbes ridicules. La boucle est bouclée, la fin revenant au début, comme pour montrer que le monde continue de tourner, que la roue tourne, qu’on rit aujourd’hui, mais plus demain. On peut fuir le monde et sa vacuité, il reviendra toujours… Vous n’avez pas compris grand-chose à ma critique ? Alors lisez-le, vous ne le regretterez pas et pourrez méditer comme moi.

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La 28e nuit

Livre qui brille par son unicité. Tout comme son précédent ouvrage Fabrice Causapé est un auteur à part et c'est tant mieux.

J'ai beaucoup aimé suivre l'itinéraire de vie décrit dans chaque nouvelle. La réalité n'est pas lissée ou au contraire sur-jouée. J'ai lu ce livre sans m'arrêter en une soirée.
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La 28e nuit

Pour commencer, je dois dire que je suis loin d’être déçue de ma lecture.



En effet, le livre retient entre ses pages diverses petites nouvelles ayant pour point commun l’observation de la lune. J’ai beaucoup apprécié le message qui se cache derrière. Nous, les Hommes, observons cet astre de lumière, la trouvant magnifique, fascinante, mystérieuse, mais elle aussi nous épie. Si vous regardez la lune ce soir, dites-vous que vous ne serez pas le/la seul(e) à le faire, et d’un côté, je trouve ça incroyable.



Ça m’a rappelée qu’au final, il y a tout un monde qui tourne autour de moi, des vies bien différentes de la mienne et pour le coup ma lecture m’a fait réfléchir. J’ai pris conscience qu’un mauvais jour n’était rien dans l’histoire de notre Univers et que je pouvais bien me relever. Que j’étais maître de mon destin et que les cartes étaient entre mes mains.



C’est pour cette raison que j’apprécie le travail de l’auteur, car dans de courtes histoires, il nous offre la possibilité de comprendre, d’apprendre, mais également de réagir. J’ai été largement poussée à la réflexion et j’en remercie Fabrice, car je pense que j’avais besoin de lire un écrit de la sorte en ce moment de ma vie.



La plume de l’auteur est légère, je n’ai pas vu ma lecture passer, pour vous dire, j’ai mis quelques heures à lire l’ouvrage en entier. Un vocabulaire riche accompagne des idées et des récits poignants rendant la lecture fluide et appréciable. Il a su mettre à nu ses personnages, nous montrant une part sombre qui se cache en eux, que ce soit par des souvenirs, des événements ou juste bien de profondes blessures. On ressent leur mal-être et leur désespoir, leur peur, leur désir, cette rage et cette haine qui les habitent.



La mise en forme du livre la 28e nuit m’a énormément plue. Nous commençons notre lecture sur la naissance d’un enfant et au fil des lignes qui s’écoulent, nous la terminons sur la fin de vie d’une dame ayant vécu de belles années. J’adore cette chronologie, ce cycle de la vie qui nous est offert. Mais ce n’est pas tout, si la forme m’a séduite, c’est aussi pour la simple et bonne raison qu’une fois que les récits accompagnés de la lune se passent, nous pouvons savoir le fin mot des histoires en étant accompagné par le soleil levant, un joli contraste qui m’a fait sourire comme le proverbe « après la pluie vient le beau temps ». Dans un sens, malgré les temps durs et ce sentiment de noirceur qui nous emplit, il y aura toujours à un moment, un rayon de soleil qui bousculera les événements. Ou peut-être que l’auteur cherche à nous dire que la vérité ne peut jamais rester cachée et qu’elle finira toujours par éclater.
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La 28e nuit

Un recueil de nouvelles avec un point commun: la lune, pleine, témoin éternelle des tourments humains.

Un voyage à travers les âges, depuis celui des terreurs nocturnes, puis celui de la peur de l'autre, de soi, de la solitude, d'être passé à côté de sa vie, de se voir diminué, par la vieillesse ou la maladie. Chaque nouvelle rentre de plein pied dans la vie d'un personnage,  dans un moment qui peut changer sa vie sous l'œil impavide de la lune.

Le format est difficile, l'auteur en a triomphé,  j'ai trouvé ces nouvelles réussies. Certaines auraient mérité quelques pages de plus,  mais on reconnaît le style de l'auteur, qui déjà cherchait  dans son roman précédent la précision dans les termes choisis. Ici aussi, le vocabulaire est recherché, travaillé, ce qui peu peut-être donner un effet "forcé" au fil des pages. Le ton est assez noir, parfois désabusé, ses personnages pas spécialement plaisants, mais d'autant plus réalistes et humain.

Arrivé au terme du cycle de la vie, il nous livre alors, à rebours, les conclusions de chaque nouvelle, ce que j'ai trouvé très original et inventif. Bravo, Fabrice, et au plaisir de te relire bientôt !
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La 28e nuit

Cet auteur, dont j’apprécie beaucoup la plume, vous propose ici un recueil de nouvelles noires.



Dans ce livre, où tout est brillamment orchestré, l’auteur vous fait partager le destin de différentes personnes dont l’existence bascule, un soir de pleine lune. Qu’elles soient, enfant, adulte ou vieillard, leurs choix sont décortiqués avec beaucoup d’intelligence et d’aisance.

L’auteur a une écriture cinglante, criante de vérité qui lui est propre. Une plume sombre, travaillée, habile. Il sait mettre à nu les blessures profondes de ses personnages. En lisant ces nouvelles j’ai le sentiment qu’il est capable de tout ressentir, de tout analyser. Il a ce talent de retranscrire à la perfection le mal-être.



A l’instar d’un cycle de lune, Fabrice Causapé nous raconte des cycles de vie. La naissance qui commence par une intolérable agonie. Puis viennent les premières terreurs nocturnes, celles qui nous terrifient mais que l'on tait par crainte de potentielles représailles paternelles. C’est ensuite que l’on côtoie les dangers de la vie, comme un besoin d'attention, qui peuvent nous pousser à faire des choix qui auront un impact terrible sur le cours de notre existence, qui parait tellement banale à l'adolescence. Puis, viennent les premiers affrontements avec les parents et ce sentiment d'être incompris, mal aimé. Passage obligé pour s’imposer, se construire, exister ! Et toujours cette rage au fond du bide qui nous pousse à faire des conneries, à jouer avec le feu. Les prémices de rencontres hasardeuses qui virent parfois au cauchemar. La solitude qui s'engouffre dans chaque pore de notre peau et qui crée cet état latent qui nous ronge de l'intérieur et qui nous empêche d'envisager un avenir plus radieux. L'envie de fuir une vie dans laquelle on ne s'épanouit plus, de changer de vie le temps d'une soirée au risque de tout perdre. Puis, la fin s’approche sournoisement et il arrive que l’on oublie ces choix, de façon volontaire ou non. On vit ensuite avec un regard critique sur cette vie passée, avec des remords, des regrets. On sait la fin proche et sa vie derrière soi. Vient alors la lente déchéance de ce corps qui est difficile à accepter, à assumer. Tout comme se sentir diminué, et le voir, parfois, dans les yeux de l'être cher.



La lune est témoin de ces instants, de ces pans de vie. Des tranches de vie sombres, bercées par la lumière de cet astre nocturne. Et puis au bout, peut-être…la lumière
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Fondamentalement Détestable

Alors déjà si vous ne jurez que par le politiquement correct passez votre chemin!

Ensuite posez vous et dites vous que ce que vous allez lire est de la fiction. Parce que c'est dérangeant, violent et malsain.

Vincent Cazaux est un type ordinaire dans une vie banale entre son boulot à l'usine et sa petite amie Mathilde. Et puis un soir il se fait agresser et se réveille après 2 jours de coma.

Dans ce récit à la première personne nous sommes Vincent. Nous sommes cet homme banal qui va changer petit à petit, insidieusement. Son regard sur le monde et sur les autres change. Son regard sur lui change. Sans rentrer dans les détails pour ne rien vous spoiler, il va se sentir investi d'une mission: nettoyer le monde de ses déchets, de ses maillons faibles. Il se délecte de ses meurtres. Tout le monde en prend pour son grade; les communistes, les fascistes, les homos, les héteros, les femmes, les capitalistes, la famille, le mariage, les juifs, les chrétiens, les hommes politiques... Il n'épargne absolument personne et rien ne trouve grâce à ses yeux, même pas les chiens, peut-être les chats (!) C'est irrévérencieux, abominable, détestable, provocateur, abject, le pur produit d'un cerveau malade et mégalo. Le cheminement de la "normalité banale" au tueur détaché et narcissique est intéressant à observer tout au long du livre et de ce récit à la première personne entre témoignage et journal intime/ journal de bord.

L'écriture et le style sont bien au service de ce délire mégalo. Parfois pompeux, parfois froid et glaçant.

Bien entendu plus l'ascension de sa "grandeur" est haute plus dure est la chute. Les derniers chapitres marqués par la folie, le refus d'accepter le verdict sont plus sombres, plus confus.

Jamais vous n'aurez pris autant de plaisir à détester un personnage de fiction! Un coup de maitre!
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Fondamentalement Détestable

Pas facile pour moi d'écrire cette chronique, je n'ai pas aimé cette lecture, je me suis ennuyée et je n'ai pas réussi à être convaincue par l'écriture de l'auteur. Ce n'est bien sûr que mon avis, d'ailleurs, en surfant sur le net, j'ai trouvé de bonnes critiques le concernant. Ce n'était tout simplement pas pour moi.



Suite à une agression suivie de deux jours de coma, Vincent retrouve sa petite vie pépère et Mathilde, celle avec qui il vit. Sauf qu'il se rend compte qu'il n'aime pas cette vie justement! Comment a-t'il pu accepter ce quotidien morose depuis toutes ces années? Comment est-ce possible qu'il ait pu vivre avec Mathilde, cette femme insipide qu'il ne supporte pas? Il décide donc de changer de vie, il quitte Mathilde, il fait en sorte d'avoir un travail bien plus intéressant et décide qu'à présent, il va faire ce qu'il veut et non pas ce que la société veut de lui.



Au fil des jours, son caractère change, il devient insupportable, autant avec son entourage proche qu'avec les gens qu'il croise. Et je vais être honnête, Vincent m'a été carrément détestable, comme l'auteur l'a prévu avec son titre (parfaitement bien trouvé et adapté). Cet homme est infecte avec tout le monde, il change des choses sans en demander la permission à personne, il est désagréable avec tous les gens qu'il côtoie et qui l'aiment. J'ai même failli arrêter ma lecture tellement il m'agaçait!



Néanmoins, petit à petit, j'ai fini par mieux le comprendre et j'ai trouvé qu'il pouvait nous aider, nous lecteurs, à prendre conscience de certaines choses de notre vie : les futilités, la manière de vivre, notre façon de penser... Il se réinvente une nouvelle vie qu'il souhaite plus seine, loin de toute contrainte. J'ai donc trouvé un certains enrichissement dans ce texte.



Petit à petit, cet homme ne va plus avoir de limite et il va descendre dans un enfer dont il sera difficile de remonter... tellement sûr de lui, il ne voit pas que le bout du tunnel n'est pas loin et qu'il ne pourra échapper à la sanction...



Un texte très très noir, très fort mais qui ne m'a pas vraiment convaincue. La fin est néanmoins appréciable, je suis contente d'avoir persévéré car je n'aurais pas connu le dénouement bien écrit de l'auteur.
Lien : http://leslecturesdemaryline..
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Fondamentalement Détestable

La descente aux enfers d’un personnage presque normal… Ce serait pour moi, le plus court résumé de ce roman dans lequel nous allons rencontrer Vincent Cazaux un « pauvre type » qui suite à une agression lui valant d’être plongé dans le coma, se réveillera en devenant un homme aigri face à une vie de tous les jours qu’il ne supporte plus. Mais ce n’est là que le début, car Vincent ira plus loin, c’est en sérial killer qu’il évoluera. Et cette transformation l’aidera dans sa vie professionnelle car enfin en usant de stratagèmes propres à ce type de personnage, il prendra du galon…

A travers l’histoire de Vincent, Fabrice Causapé nous dépeint une société que nous voyons tous les jours, parfois ses travers sont un peu exagérés, caricaturés mais très proches de la vérité. Et c’est un plaisir, un véritable amusement que de les voir ainsi décrits sous nos yeux.

Je suis plutôt satisfait d’avoir été au bout de cet ouvrage car pour être tout à fait honnête, j’ai au début eu du mal à entrer dans ce récit. Le livre est écrit à la première personne un peu comme un livre de bord nous retraçant la mutation de Vincent. Il utilise un style narratif et un vocabulaire très riche n’en facilitant pas la lecture même si la taille des chapitres assez courts, en plus d’apporter du rythme, fluidifie la lecture et au final, on s’habitue assez vite. Etant donné que c’est le premier roman que je lis de cet auteur, je ne sais dire si c’est son style ou si c’est la façon dont il imagine Vincent nous raconter son histoire.

En tout cas, je remercie beaucoup Fabrice Causapé de m’avoir permis la lecture de son histoire et vous invite accompagner Vincent dans ce changement de vie.


Lien : http://imaginoire.fr/2020/03..
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Fondamentalement Détestable

J'ai plongé avec délices dans ce premier roman de Fabrice dont j'ai découvert la plume avec "la 28ème nuit". Quel choc! Ce roman est parfait sous toutes ses coutures. Parfait au niveau du style, de la structure, du message... On y découvre Vincent, un être quelconque, un raté, un Monsieur tout le monde qui après une agression va totalement changer et exécrer le genre humain. L'auteur en profite pour tailler une veste à tous les principes et institutions qui régissent notre société au travers du regard de son personnage principal qu'on adore détester. Le titre est à la hauteur de ce que vous lirez. Un joyaux de la littérature contemporain à lire absolument!
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Minute de décadence

Fabian Cazenave, jeune comptable sans histoire dans une entreprise où il s'ennuie, dans une vie de couple plate décide de profiter de la vie quand sa petite amie le quitte.



D'homme timide, il devient un prédateur insatiable et sa "minute de décadence" aura des conséquences irréversibles sur sa vie...

Tantôt détestable, tantôt attendrissant, Fabian ne laisse néanmoins pas indifférent.



Un roman destiné à un public averti qui m'a beaucoup plu et qui clôture mon année de lecture en beauté.



Un auteur à découvrir et à suivre si vous n'avez pas encore passé le cap.



📣📣 Message important parce qu'au-delà du thème plutôt sombre, ce livre a pour moi un vrai message positif à apporter : 



La vie on n'en a qu'une, alors on la préserve, on en profite MAIS on n'oublie pas pour autant de se protéger parce que c'est important ! (Et aussi ma drogue c'est mal m'voyez)

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La 28e nuit

Je viens en juste de terminer le livre de @fabricecausape La 28e nuit.



C'est un recueil de nouvelles d'une grande puissance qui ne peut laisser personne indifférent. Tu vas entrer, à travers les histoires, dans la tête des gens et surtout tu vas t’identifier à eux. Le fait que les récits soient écrits à la 2e personne du singulier y est pour quelque chose mais l'écriture y est aussi pour beaucoup. Fabrice a l’art de montrer, voire même d’exhiber, d’exacerber, la société et les relations humaines telles qu'elles sont et non telles qu'elles devraient être. Ainsi on a des tranches de vie du commun des mortels à travers des nouvelles qui traitent de sujets importants tels que la maladie, l'alcool, la vieillesse, la déchéance, à mort, la sexualité... L'auteur nous fait ouvrir les yeux sur le monde qui nous entoure ainsi que sur les conclusions irrémédiables liées à une décision volontaire.

Ce livre est aussi extrêmement bien pensé de part sa structure qui s'articule autour d'une nouvelle intitulée ”épilogue”. Mais je n'en dis pas plus sur la composition de ce recueil pour ne pas gâcher l'effet de surprise.

Les jours aux nuits précédent à moins que cela ne soit l’inverse.



J'ai adoré cette écriture poétique et affirmée. Une jolie découverte qui m'a réellement ravie, émue et fait réfléchir. Bravo.

J'ai hâte de découvrir un autre ouvrage de cet auteur. ”Fondamentalement détestable” me fait de l’œil...
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P.P.E.: Priez Pour Eux

Si nous sommes tous au courant de la fin inéluctable qui nous attend, nous ignorons tout du nombre impressionnant d'aventures que nous vivrons encore !



Oui, oui ! 😳



Pour savoir ce qu'il se passe quand tout semble fini, faites comme moi, plongez-vous dans P.P.E de l'ami Fabrice Causapé !



Comme sur la photo d'illustration, les protagonistes du bouquin n'iront pas plus loin, mais leur existence n'en est pas terminée pour autant. Loin de là ! Ces protagonistes d'aujourd'hui ne sont autres que les nous de demain, alors pourquoi ne pas suivre leurs et, de facto, nos ultimes pérégrinations ?



Des tranches de vie de la mort à découvrir sans modération, pour profiter de ces derniers instants que nous ne vivrons jamais. Des histoires de première fraîcheur relatées par un enfant du sérail qu'on ne peut donc qu'approuver. Intéressant autant que bluffant !



Bravo et merci Fabrice pour ce voyage réel dans l’au-delà.
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Minute de décadence

Fabian va mourir. Sur son lit de mort, il demande à revoir son ex petite-amie. Il entreprend alors de lui raconter ce qui lui est arrivé depuis leur rupture.



Ça commence par une longue liste, une liste qui annonce la couleur mais qui n'est qu'un prélude léger de ce qui nous attend.

Petit à petit, on va comprendre la lente descente aux enfers de Fabian. Cet homme coincé dans une vie bien trop routinière.



Lorsque le champ des possibles s'ouvre à lui, c'est tout un monde qu'il découvre. Il va s'y plaire, s'y complaire, s'y vautrer dans toute sa splendeur. Après tout, il veut vivre et profiter de tout ce qui s'offre à lui, il est ouvert à tout.



Décadence. Le langage est cru, incisif. La débauche ne nous est pas épargnée, drogue, alcool, mais surtout luxure quand tu nous tiens... C'est percutant et choquant 🫣 C'est un long passage à vide pour Fabian qui fait ce qu'il veut, certes, mais à quel prix...

La liberté à quel prix ? Pourquoi ? C'est noir, très noir, on assiste à cette spirale infernale et on en connaît l'issue.



Quant à la psychologie des personnages, je dois dire que c'est vraiment bien travaillé. Fabian inspire tour à tour, dégoût, pitié, colère. C'est brut de décoffrage, c'est perturbant, et cette fin... Elle est touchante et émouvante à la fois. Et en même temps, quel épouvantable gâchis ! Une histoire que je vous conseille.
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Les heures errantes

Qui ne préfère pas la Collaboration à la Résistance hein ? '^' Aha... Haha... Alède



C'était une lecture coup de poing sacrément efficace ! Un projet AE que je suis bien contente d'avoir soutenu !



Dès le début, il faut le dire, on est dans un roman psychologique plus qu'historique. L'historique est là et très juste ! Mais on se concentre davantage sur les sentiments et réflexions du... héros ? personnage principal xD ! Passé à la Collaboration plutôt qu'à la Résistance

Fabrice Causapé utilise l'Histoire pour raconter le pire de l'être humain. Et le « je » narrateur tout du long est vraiment terrible ! On le déteste sans pouvoir s'empêcher de le comprendre... Brrrr.



Vous comprenez le coup de poing ? C'était un roman efficace et cruel, basé sur la vie de Pierre Paoli (bienvenue dans le retour à la réalité, ça va ?) qui ne laisse absolument pas indifférent !
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Les heures errantes

📖 Valéry Cazalis fera le choix d'appartenir aux collabos plutôt qu'aux résistants.



📙 Un roman noir, dérangeant, perturbant, déconcertant.

La plume est brute, incisive, percutante. C'est le but de l'auteur, il l'annonce d'emblée "mon écriture a pour ambition d'être un électrochoc, de provoquer des émotions et de réveiller les consciences".

Message personnel à Fabrice Causapé : pari réussi 😉.



📗En tant que lectrice, j'ai assisté à l'escalade de la violence de Valéry Cazalis, le protagoniste principal.

Un roman qui se place du côté du tortionnaire.

La répétition des scènes de tortures et le détachement qui y est apporté dans le discours de Valéry en fait un levier encore plus puissant dans la décadence de cet homme.



📖 La dénomination des chapitres en allemand permet de suivre la chronologie des évènements de l'enfance de Valéry jusqu'à son procès :

* Ich will : "Je veux"

*Du hast : "Tu as"

* Mein teil : "Ma part"



📗 Des éléments de compréhension concernant son enfance et ce qui a pu faire basculer le personnage dans ces choix notamment le manque d'intérêt de son père, le harcèlement scolaire, les injustices, les humiliations.

Sa haine va augmenter et ce coktail va devenir explosif, se transformer en haine.

Au sein de la grande famille allemande il pensera enfin être reconnu à sa juste valeur.

Ce statut de dominateur va lui donner l'occasion d'exister, d'être craint.

Ce pouvoir jouissif qui en découlera lui procureront un sentiment d'invincibilité.



Toute la question est de savoir si Valéry aurait fait ces choix en ayant eut une enfance différente ??


Lien : https://tapageautourdespages..
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Minute de décadence

☆ J'ai lu ! ☆



Bonjour !



Aujourd'hui je vous présente ma dernière lecture !



Minute de décadence par le talentueux @fabricecausape



Alors, tout d'abord je tiens à remercier Fabrice pour l'envoi de son roman et la belle dédicace 🤨🥰



À travers ce roman, on découvre principalement la vie de Fabian et ce qui l'a mené sur le lit où il vit ses derniers instants.



Après sa rupture avec la douce Eva, Fabian se remet en question et décide de profiter de sa vie de célibataire.

Il s'engage rapidement sur le chemin de la débauche. Ses aventures, d'abord simples, deviennent de plus en plus "dark". 🥵

Entre ses folies, on rencontre aussi d'autres personnages auxquels on s'attache 🥹 - ou pas ! 😒

Outre les moments de débauche, on a aussi droit a des scènes troublantes et déchirantes.

On m'avait prévenu que j'allais verser une larme. Ça a mis mon orgueil au défi, et il a perdu 😢 On ne peut rester insensible à cette situation ni à cette fin 💔



Ce roman n'est pas qu'une histoire de débauche et de sexe. On devient témoins de la vie d'un homme détruite par une simple minute de décadence.



Que dire... ce roman est un rappel que la vie est courte et fragile. 🕊



Bravo Fabrice ! 👏



🖤 Le roman est sorti un 1er décembre, soit la journée mondiale de la lutte contre le Sida, une maladie dont personne n'est à l'abri. Prenez soin de vous ! 🖤



Un roman à découvrir ! 🩶

(Pour un public averti ! 🔞)



Et un grand bravo à @mel_acrylink pour cette magnifique couverture 😍👏



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Fondamentalement Détestable

De tous les services presses que j'attendais de recevoir, il fait partie de ceux que je me languissais de voir dans ma boîte aux lettres.

J'ai découvert l'auteur, Fabrice Causapé, par hasard sur TikTok via un post où il faisait la présentation rapide de ses ouvrages. Il m'a gentiment envoyé l'un d'entre eux que j'ai soigneusement choisi même si les autres me tentaient également.



Après cette introduction que le personnage principal de "Fondamentalement détestable", Vincent Cazaux, trouverait niaise et ridicule (pas nous !), il est temps de vous donner mon avis sur le roman dont la lecture ne peut pas plaire à tout le monde d'après les avis des autres lecteurs. Ça passe ou ça casse ! C'est aussi ce que l'auteur a évoqué en amont en prévenant les lecteurs que la lecture du roman sera un électrochoc, ce qui ne peut pas plaire à tout le monde. Tout n'est pas toujours tout beau tout rose !



À première vue, en regardant la couverture et sans lire le résumé de la quatrième de couverture, on remarque un personnage malicieux, sombre et recouvert de plusieurs stigmates de plus en plus nombreux.

Le récit conforte cette description de Vincent. Celui-ci est structuré du début à la fin avec un fil conducteur nous permettant de suivre Vincent dans sa descente aux enfers de plus en plus profonde et douloureuse.



L'histoire retrace effectivement l'histoire de Vincent Cazaux sombrant pas à pas à la suite d'une violente agression. Elle va déclencher chez lui un processus d'auto-destruction avec une vision négative et permanente de tout ce qui nous entoure et de la vie en général, vie de couple incluse.

Ce processus d'auto-destruction va nécessiter chez Vincent une rupture brutale avec le passé. Il ne ressent plus rien et ne regrette strictement pas ses décisions même si des personnes collatérales peuvent en souffrir. Vincent devient instantanément un genre de loup solitaire avec une volonté de faire du mal aux autres de la même manière, similairement ou plus violemment à ce qu'il a subi auparavant.



Vincent se venge de ceux qui osent le défier dans sa vision négative sur la société et ses traditions en commettant souvent l'irréparable telle une satisfaction ou un repas consommé en attente du suivant, âmes sensibles s'abstenir !

Étrangement, parfois, je me surprenais à être d'accord avec lui, notamment concernant noël.

Pour en revenir à sa soif de vengeance, Vincent a un désir de "pouvoir sur les autres" en faisant un rappel des déboires de son enfance au lecteur. Il a en lui une rancœur incarnée qui peine à s'évacuer. Elle est enfermée dans son corps à tout jamais.

Cette rancœur le met dans de mauvaises situations qui pourraient être évitées avec de très rares moments de culpabilités. Son bonheur fait le malheur des autres.

Vincent nous donne l'impression d'en vouloir à la société, y compris ses proches, de ne pas avoir su le protéger lors de son agression qui aurait pu lui coûter la vie auparavant dont les auteurs courent toujours dans la nature sans être inquiétés par les autorités et avoir été jugés pour ce qu'ils lui ont fait.

De plus, beaucoup lui ont tendu la main suite à son agression mais face à sa réaction, une question se pose : considérait-il qu'il était désormais trop tard pour l'aider ?



Aussi, j'ai été heureuse de retrouver mon passé d'étudiante en droit pénal à travers des passages sur la justice pénale, le procès pénal plus exactement.



Enfin, le roman rédigé à la première personne du singulier comporte des chapitres se lisent aisément et rapidement avec des titres en latin (?) que je ne comprends pas même après des recherches internet (ça parle de plantes ???). La lecture est facile à comprendre et à suivre.



Si vous voulez broyer du noir avec Vincent, alors cette lecture est faite pour vous.



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La loi de Murphy

Vous connaissez la loi de Murphy? Quand les évènements dérapent et si Murphy est dans le coin on peut s'attendre à une avalanche de problèmes. C'est ce qui arrive à notre australienne Jacqueline en vacance à Paris. On peut dire que l'auteur nous fait une description de notre capitale pas très reluisante.

L'écriture m'a un peu déroutée au départ car le narrateur s'adresse à Jacqueline à la deuxième personne: Ce matin, tu empruntes le métro, tu … A part cela, ça se lit vite, mais il faut dire que le roman fait une petite soixantaine de page.

La description des déboires de Jacqueline est factuelle et sans fioriture. On la suit pendant cette journée de malheurs, une journée où la loi de Murphy s'applique implacablement.

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Minute de décadence

Fabian sait qu'il va mourir et que son temps est compté. Il demande à sa mère de contacter son ex petite amie Eva pour lui dire au revoir mais pas que.



Eva acceptera de venir et apprendra lors d' une longue nuit, pourquoi et comment Fabian en est arrivé là. Et ce dernier lui dévoilera un lourd secret...



J'ai ressenti 2 ambiances à la lecture de ce roman.

La 1ère partie n'est que décadence, drogue, alcool. Le mot d'ordre est "Foutre et s'en foutre". Fabian, beau gosse, est imbu de sa personne et rien ni personne ne peut l'empêcher de vivre sa vie à l'extrême.

Dans la 2nde partie, quand Fabian réalise que sa vie part en sucette, le personnage devient plus attachant, sincère... On comprend sa volonté de dévoiler son lourd secret à celle qui aura au final compter dans sa vie.



C'est un roman fort, puissant qui parle d'amour, de maladie, de mort. Un roman qui fait réfléchir sur notre propre vie et notre mort...



J'ai retrouvé avec plaisir la plume parfois acerbe, parfois poétique de Fabrice.



Je ne peux que vous conseiller ce roman !
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La loi de Murphy

Connaissez-vous la loi de Murphy appelée aussi "loi de l'emmerdement maximum" ou "loi de la tartine beurrée"?



Son principe : tout ce qui est susceptible d'aller mal ira mal !



C'est ce qui arrive à l'héroïne de la nouvelle de Fabrice Causapé que je remercie ici pour l'envoi de son livre découvert sur Simplement Pro.



Jacqueline est une touriste australienne qui séjourné à Paris avant de s'envoler vers d'autres contrées. Nous sommes le 31 décembre, on lui vole son portable et c'est le début d'une série d'ennuis...



Un roman très court (60 pages) un nouvelle qui m'a un peu déconcerté par l'emploi de la 2e pers. du sg. dans le récit. Ce n'est pas très habituel dans les romans et j'aurais vraiment préféré l'emploi de la 3e pers. voire la 1ère.



J'ai aussi été dérangé par l'utilisation de mots en anglais qui ont haché ma lecture devant, à chaque fois, en lire la traduction en bas de page. Evidemment les lecteurs qui connaissent l'anglais n'auront pas ce problème...
Lien : http://phildes.canalblog.com..
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Thème : Les Rougon-Macquart, tome 11 : Au bonheur des dames de Émile ZolaCréer un quiz sur cet auteur

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