Citations de Fabrice Colin (647)
La réalité , c'est ce qui reste quand le brouillard se lève .
Être heureux, ça s’apprend sans réfléchir.
Les femmes me terrifiaient. J'avais entendu dire qu'elles avaient le don de poser des questions auxquelles il était impossible de répondre.
Tout le monde est ordinaire, jusqu'à preuve du contraire. Ce sont les circonstances qui nous modèlent. Les rencontres.
Celui qui a inventé le bateau a aussi inventé le naufrage .
- Mon père, il a dit que la guerre ne durerait pas si longtemps.
- Tu en connais, toi, des guerres qui n'ont pas duré longtemps ?
"Il existe deux sortes de livres, déclarait Elaine. Ceux qui entendent vous rassurer, et ceux qui creusent votre peur en vous montrant la vie telle qu'elle est."
Le poète entendait montrer aux gens que la vie vaut la peine d’être vécue. C’était un rêveur, un idéaliste. Les rêveurs et les idéalistes finissent leurs jours dans la solitude et l’affliction: c’est là une triste vérité. Leurs histoires, néanmoins, leur survivent et sont libres.
L’incroyable n’est incroyable que si d’autres personnes autour de vous n’y croient pas.
On est sur Terre pour combien de temps? Toujours moins qu'on ne le croit. Alors s'emmerder, on n'a pas le droit.
Qui définit la morale ? Clamera-t-il avec colère. Le monde, et lui seul : pour se protéger de ce qu’il est.
Les gens sont beaucoup plus raisonnables qu’on le croit quand ils se sentent heureux.
Les histoires inventées nous réconfortent et nous séduisent parce qu'en exhibant sans cesse leur géniale fausseté, elles nous rappellent à voix très basse que l'endroit le plus prodigieux qui soit est celui où nous vivons. Nos existences ne valent-elles pas tous les romans du monde?
Je suis arrivé à cet instant où je ne désire plus rien et où personne, surtout, ne peut plus rien me donner.
Nous aussi, et le monde qui peine, nous passons :
Mais là, parmi les âmes qui tournoient
Avant de s’effacer comme les eaux promptes
De l’hiver incolore, là, parmi les étoiles qui passent, cette autre écume,
Un visage survit, une solitude.
(W.B.YEATS, La rose du monde)
Pleurer, c'est rendre au monde un peu de la beauté qu'il nous a donnée, ce qui n’est pas anodin. On peut pleurer de joie ou de tristesse mais les larmes, toujours, sont l’extrême sourire.
– Ses parents ?
– "Parents", tu sais ? Ces gens qui baisent sans capote.
Les toits de New York, sur les bords de l’Hudson, dessinaient sous la brume un patchwork éblouissant. Partout, des géants d’acier et de verre se frayaient un chemin vertical entre des lacis de ponts aériens. Des faisceaux argentés fouaillaient le ciel.
La tour Seth-Smith se dressait là-bas, sur les bords d’un Central Park constellé de lacs obscurs, rayé de routes lumineuses. Un jeu de construction titanesque, voilà ce qu’était devenu New York, et sur ce plateau minéral, un homme – mon père – avait tracé des lignes, jeté des passerelles, déroulé des toits plus larges que le monde. Dans un silence ombré, l’auguste dirigeable aux flancs nacrés de lune glissait sur le labyrinthe des buildings, par-delà les noires et souveraines contorsions du fleuve.
Y a pas tant de belles choses qui passent à notre portée dans la vie pour qu'on puisse se retenir de les voir.
La vie est un songe mais (….) les rêves survivent à ceux qui se réveillent.