Citations de Fabrice Colin (647)
- Qui parmi vous est Jason Palomino ?
Il parlait un anglais parfait, dépourvu d'accent. Les militaires et les agents de la CIA, couvert de poussière, se sont dévisagés avec effarement.
- C'est moi, ai-je dit.
- Bon, a fait la créature en se caressant le menton. Âge terrestre : quatorze ans, huit mois, quatre jours, onze heures, seize minutes, quarante-trois secondes, soixante-quatorze centièmes de secondes, six cent dix-huit...
- Oui, c'est moi, ai-je confirmé en tentant un petit sourire amical.
C'est là l'effroyable paradoxe : L'Inquisition est persuadée de l'innocence de ceux qu'elle envoie sur le bûcher. Elle les nomme sorciers ou sorcières parce qu'elle a besoin de boucs émissaires. En définitive, son objectif est double : faire régner la terreur, car celui qui est craint est aussi respecté ; et décourager les "honnêtes gens" de s'intéresser à la connaissance véritable.
(Rip à Mary)
- Pourquoi imaginer des histoires ? Le monde en est plein.
(Rik Van Wilke à Mary)
- La religion est forte lorsqu'elle ne s'attache qu'à Dieu. Quand elle devient un outil de pouvoir et de domination, je la rejette sans remords. (Thomas Goodwill)
L’idée même d’un dimanche soir n’est pas censée vous faire sangloter lorsque vous logez en compagnie de deux mille Occidentaux oublieux et décadents dans un hôtel équipé d’un spa à eau minéralisée, et pourtant : Laurens s’est retranché au Bleau Bar et il en est à son troisième mouchoir.
Est-ce que la vie des humains se résume à la peur de mourir ? Et que reste-t-il quand cette peur s'en va ?
Et cela avait été tout. Aucune fleur, aucun adieu. Un jour, votre père vous embrasse, vous porte à bout de bras, et son rire joyeux emplit toute la maison. Le lendemain, il est mort, et on vous demande de continuer à vivre.
Voyons, docteur, ça me paraît évident ! Nous dormons le jour parce que nous ne supportons pas la lumière du soleil. Nous sommes incapables d’avaler quelque aliment que ce soit à part du sang d’animal, et nous tordons des barres de fer comme s’il s’agissait de bâtons de guimauve. Qu’est-ce qui vous fait penser que nous avons un problème ?
Le projet oXatan a été initié par un certain Gettleheim, un scientifique très brillant, mais un peu cinglé. Son idée, pour résumer, était de créer des sortes d'androïdes, des enfants artificiels. Des enfants qui n'aurait pas à subir le poids de leurs géniteurs. Des êtres parfaits, de son point de vue, et dont les pouvoirs psi pourraient se développer à loisir.
Mes souvenirs revenaient, hésitants : on aurait dit des enfants perdus, couverts de cendres et de poussière.
Comme une houle affamée, la nuit avait rampé sur la ville.
Mes pas suivaient les siens sans hésitation, et j’avais l’impression que nos pieds quittaient le sol. La musique était une parure sucrée, tissée de cordes et de chœurs. Nous ne valsions plus. Nous étions la valse.
Votre robe est superbe, mais l’écrin n’est rien sans la finesse du joyau.
Cependant, dans mon âme, un regard chimèrique
vient montrer ton fantôme à mes aveugles yeux
Je comprends soudain (une pensée qui me semblera aberrante au réveil, et dont je peinerai en vain à retrouver le sens profond) que pour devenir le plus fort, pour faire peur aux gens, pour que les gens vous respectent & vous craignent & vous vénèrent & vous fuient, il faut avoir beaucoup souffert, être parti sur les chemins brûlants –être revenu.
Ne rien demander, Johanne, souviens-toi : questionner, c'est blesser. Mettre en doute, c'est détruire.
Il y a quelque chose, dans le regard de ceux qui sont revenus. Quelque chose que les autres ne peuvent comprendre.
…la façon dont tu vis les choses, personne ne peut te la dicter.
Il faut bien croire à quelque chose.
Un accident, ça arrive. On commet tous des erreurs. la différence entre Eugène et moi, c'est qu'Eugène avait eu un accident, et qu'il avait commis une erreur. Moi, au contraire, j'étais un accident. J'étais une erreur.