Abdul Hakim Murad a toujours rêvé d'être un pilote de ligne. Il y a travaillé dur, dans différentes écoles. À sa sortie de l'Émirate Flying School de Dubai, il s'est rendu aux États-Unis pour parfaire ses connaissances à l'Alpha Tango Flying School de Boerne Stage au Texas, à la Richmor Flying School de Schenectady de New York, en passant par la Coastal Aviation Academy de New Bern en Caroline du Nord ou la California Aeronautical Institute de Red Bluff en Californie. Après un tel périple, la licence de pilote de l'aviation commerciale pouvait difficilement lui échapper. La fréquentation des mosquées américaines l'a amené à se radicaliser et à rencontrer d'autres militants islamiques passionnés d'aviation au point de vouloir en faire leur métier. De cette double expérience est née l'idée de détourner les avions de lignes à des fins terroristes et de les transformer en missiles au lieu de les faire sauter avec des bombes. Les élèves pilotes à qui Abdul Hakim Murad a fait part de ses réflexions ont été enthousiasmés. Ramzi Yousef et son oncle KSM aussi.
Les suspects proviennent tous de pays différents. "Je me suis demandé ce qu'ils avaient en commun. Quelle était l'organisation qui les ressemblait." Il s'adresse à ses correspondants au sein du FBI et de la CIA, tous font état de leur ignorance. Pour eux, il n'y a pas d'organisation.
La CIA et le FBI cachent leur jeu. L'Agence et le Bureau sont au courant de la présence aux États-Unis du Cheikh aveugle. La première pour avoir facilité son entrée, le second pour l'avoir laissé opérer sans intervenir. Le FBI, qui n'a que son incompétence à se reprocher, admet vite, mais du bout des lèvres:" Peut-être quel 'organisation du Cheikh aveugle est derrière l'attentat contre le World Trace Center." Nous sommes au début du mois de mars 1993, l'infiltré du FBI Emad Salem vient de reprendre contact avec l'organisation. En revanche, l'Agence brouille les cartes. "Quand j'ai demandé à la CIA pourquoi le Cheikh aveugle était aux États-Unis, si elle l'avait aidé à entrer et si elle lui avait favorisé l'obtention d'un visa, je n'ai jamais pu avoir de réponse, raconte Richard Clarke. Je ne comprenais pas comment il avait pu obtenir un visa, nous sommes des amis des Égyptiens qui le considèrent comme un terroriste. Alors j'ai demandé si on ne pouvait pas le renvoyez dans son pays. Le département d'État m'a répondu: "Si vous le renvoyez en Égypte, il sera torturé. Nous ne pouvons pas renvoyez des gens chez eux sachant qu'ils vont être torturé.
En fouillant dans la vie de John Fitzgerald Kennedy, Richard Nixon, Ronald Reagan ou encore Bill Clinton on trouve des liens avec la mafia, un proche ou une maîtresse, mais aucun n’a été en affaires avec le crime organisé comme l’a été Donald Trump.
Aucun registre n'a été conservé, aucun impôt n'a été versé et le montant des salaires (4 dollars de l'heure) n'était pas conforme aux conventions sociales. Le versement de ses salaires est souvent tardif. La paye, en cash, est distribuée par un contremaître qui prélève 50 dollars par enveloppe. Il arrive que les ouvriers soient réglés en vodka.
Durant deux cents ans, deux universalismes se sont affrontés: l'impérialisme jacobin et napoléonien, rationaliste et laïque de la France et l'impérialisme pragmatique et messianique de l'américain way of life. En même temps, était loué une indéfectible amitié issue des champs de bataille de la guerre de l'indépendance américaine.
Mark Rossini a continué à se poser des questions en constatant qu'avant même son implication dans la course présidentielle,la sécurité personnelle de Donald était organisée,contrairement aux usages,par des agents du FBI à la retraite alors que les anciens flics à son service étaient cantonnés à des fonctions subalternes.
Il croit savoir pourquoi Donald bénéficie d'un traitement de faveur : il serait l'informateur d'un haut responsable du NYFO.
Par le biais d'une stratégie en trois étapes, Roy Cohn enseigne les principes de son amoralité au futur 45è Président :
" 1. Ne jamais négocier, ne jamais se rendre.
2. Contre-attaquer, répondre immédiatement aux poursuites par d'autres poursuites.
3. Peu importe ce qui se passe, peu importe la profondeur de la boue dans laquelle vous êtes, toujours proclamer la victoire et ne jamais admettre la défaite. "
Les liquides toxiques récupérés sur les chantiers étaient stockés dans des camions-citernes destinés à l'essence immobilisés dans l'attente de la pluie, explique Ron Fino. Dès les premières gouttes, on ouvrait les robinets sous les citernes et les convois se mettaient en route. Direction l'autoroute la plus proche, sur laquelle étaient répandus les fluides dangereux.
Dès lors que les fonctions électives ne se limitent pas à la représentation politique mais concernent également à l'appareil judiciaire - les procureurs - et policier - les shérifs -, la recherche de financements pour des campagnes à répétition pèse sur les mœurs politiques.
De toute éternité, les entrepreneurs s'y sont engouffrés et, au premier rang, les promoteurs immobiliers.
Plus que d'autres, ils sont dépendants de l'entrelacs de normes qui régissent la construction.
Plus que pour d'autres, un coup de pouce des bureaucraties locales peut changer la face d'un dossier.
Une zone grise où la Cosa Nostra a pu se développer et faire prospérer le trafic d'influence.
Trump n'est pas le premier Président américain à être accusé d'avoir eu des liens avec la Cosa Nostra.
Il a d'illustres prédécesseurs.
Sam Giancana, le boss de Chicago, a aidé John F. Kennedy à remporter les primaires de 1960, Richard Nixon était ami avec James Crosby, un homme d'affaires proche du Milieu, et avec Charles "Bebe" Rebozzo, banquier de la mafia, enfin le Président Ronald Reagan connaissait bien une légende du crime organisé, le tout puissant avocat Sidney Korshak.
Toutefois, Donald Trump est le premier Président à être accusé d'avoir bâti un empire immobilier en travaillant avec la mafia.