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Citations de Farah Anah (168)


Ma dignité écrabouillée par ma propre connerie me dicte de me retirer. De laisser ce torse nu aux soins de cette nymphe parfaitement refaite.
J’enrage malgré moi !
Sans lui répondre, il passe chaque parcelle de mon corps au scanner. Je recule d’un pas.
Quand ses yeux plongent dans les miens, leur intensité secoue quelque chose en moi. Ça pue… Il me propose d’entrer en ouvrant le battant. Je refuse d’un signe du chef.
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Ouvrir la brèche m’a fait du bien, sur le moment. L’attitude qu’il a continué d’adopter m’a fait regretter mes confidences. Pourtant, j’ai aujourd’hui l’impression qu’un fil invisible nous relie. Un fil alimenté par nos vacheries, par notre animosité réciproque, restant néanmoins particulier. Cet homme avait ce matin même la main dans ma culotte. Ce garçon connaît mes faiblesses, malgré son langage inopportun, il parvient à les amoindrir en sa présence.
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Aime-t-il réellement mes courbes, ou n’est-ce qu’un subterfuge pour me mettre en confiance ? Il n’a jamais menti, quitte à s’attirer mes foudres… Mais les nanas qu’il s’envoie n’ont rien en commun avec moi !
Fuck ! Je suis perdue !
— Au fait, toi aussi, tu es très jolie, ce soir.
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Quand ma bouche heurte la sienne, il gémit de surprise. Son arôme me procure d’emblée un sentiment de plénitude, son contact moelleux foudroie la pointe de mes seins. Impossible de me contrôler, je le dévore, fourrage dans ses cheveux mouillés. Ses ardeurs s’éveillent aussitôt, il empoigne ma taille, me palpe, mord mes lèvres, m’arrache des plaintes de plaisir.
Mon cœur bat trop fort.
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Son baiser est bestial, fiévreux. Revanchard. Il me réduit au silence quand il saisit mes fesses pour me transporter jusque dans ma chambre. Une fois qu’il me balance sur le lit, je l’invective.
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La tension sexuelle entre nous est bien trop criante. Chacun de ses regards appuyés, chaque effleurement me grille les neurones. C’est évident, et ce petit vicelard s’en délecte, mais il n’en profite pas. Il faut croire qu’il a plus de décence que je l’imaginais !
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Mon cœur s’accélère, je voudrais m’enfuir, mais la sensualité de ses baisers me fait captive. J’ai la sensation d’être un bâton de dynamite prêt à exploser. La mèche brûle, brûle entre mes jambes, à mesure qu’il descend, encore.
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De ses deux baisers, il a alimenté une soif nouvelle. Son avidité mêlée de douceur me retourne encore, bien que je n’en laisse rien paraître. Plutôt mourir ! Lui non plus n’y a guère fait allusion. Sa semaine étant chargée, nous ne nous sommes plus jamais croisés sur le palier. Et ce n’est pas faute de le guetter ! Je reste parfois des demi-heures entières l’oreille collée à ce fichu battant, espérant l’intercepter, mais rien ! Monsieur s’est transformé en fantôme !
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Il est tellement rayonnant, viril, sexy, tellement… tout, qu’il me muselle. Pff, et mes résolutions de femme forte, dans tout ça ? Alizée, tu ne vaux pas mieux qu’une groupie !
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À mesure qu’il s’extasie, je me ramollis. Une intruse, voilà ma position. Une intruse dans son milieu, dans sa cour. À côté de moi, Pat remplit la place vide. L’un des garçons s’était excusé pour sa lourdeur, raison pour laquelle je l’ignore lorsqu’il tente de capter mon attention. Après la main qu’il m’a collée au cul pendant les courses, on ne m’y reprendra plus !
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Notre baiser date de quelques jours à peine, pourtant j’ai l’impression que cela fait une éternité. Et rien qu’à l’image sexy qu’il me renvoie, je fonds comme de la glace au soleil. Dans sa combinaison rouge et blanc, il semble de bien bonne humeur, à rire avec son ami. De quoi torpiller la mienne ! Nos regards jamais ne se croisent, il retourne sous la tente, et la course débute.
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À l’arrière de la voiture, je me suis sentie comme la cinquième roue du carrosse, intruse dans cette fraîche intimité qu’ils avaient créée. L’alchimie qui les attire est indéniable, dominante, me filerait la nausée si je n’étais pas heureuse pour ma blonde préférée. C’est alors qu’à la moitié du chemin, j’ai réalisé que si elle avait suivi son petit copain, je n’avais aucune raison d’être là.
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L’avidité de ses baisers vrille mon bas-ventre, éveille un monstre rarement sollicité. Bordel, c’est exquis ! Il est féroce, mais sensuel. Mène la danse avec maestria, me provoque sans mesure. À mon tour, je gémis. Une plainte qui lui fait perdre la tête et le conduit sur ma gorge. Il l’embrasse, la mordille d’une façon extrêmement sexy, jusqu’à l’instant où il s’agrippe à mes poignées d’amour.
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La peur affole mes sens, hache ma respiration. Ses doigts se referment dans ma chevelure, m’immobilisent ainsi fermement. Mon cerveau dysfonctionne, c’est le trou noir. Mon menton commence à trembler, alors qu’il embrasse ma mâchoire avec une infinie douceur. Je crois que mes ongles ont pénétré son tee-shirt, je ne sais plus. Quand sa langue glisse sur ma lèvre inférieure, un vertige me fait déconnecter. Lorsqu’elle en dessine le contour, mon estomac se contracte violemment. Quand il amorce son retrait, je fonds sur sa bouche, transcendée par mon désir.
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— Tes grands yeux en amande sont obsédants. J’ai rarement vu d’aussi belles couleurs. Ton petit nez souvent froissé, adorable. Et cette bouche…, termine-t-il dans un murmure.
Dans ma poitrine, ça tambourine. Mon sang pulse jusqu’à l’extrémité de mes membres. Consciente de chacun de ses mouvements, chacun de ses souffles,étouffée par son odeur de lavande entêtante, j’en oublie ses propos.
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Il me considérait comme une princesse, alors que dans les yeux de ma mère, j’ai toujours compris que je n’étais pas « assez ». Pas assez intelligente. Pas aussi jolie que les filles qui travaillent pour elle. Pas à la hauteur. (Le nez de mon interlocuteur se retrousse, comme un tic nerveux.) Après la mort de mon père, je suis devenue une véritable teigne. J’ai perdu trente kilos en un an, je ne vivais qu’à travers mes livres scolaires, j’ai eu mon bac avec mention.
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J’ai toujours admiré les animaux au long cou. Avec des plumes. Et de longues pattes… J’aime également beaucoup leur politique. C’est la raison pour laquelle j’enfouis mon téléphone sous l’oreiller et me recroqueville sur le canapé, dans le noir, éclairée par la seule lumière du téléviseur. Je reste inerte, comme si bouger le moindre ongle d’orteil pouvait m’ouvrir en deux et me donner en pâture à l’autre pervers qui m’imagine en train de le sucer. Ou de sucer Mike. Non, à coup sûr, monsieur Mégalo s’est substitué au héros de mon histoire.
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Penser à cet abruti, mettre des phrases sur ce qu’il m’évoque… Seulement, l’expérience est plus douloureuse que de coutume. Les mots me viennent, mais au moment où je les pose sur papier, ils agissent comme des lames aiguisées qui réduisent mon esprit en charpie. Alors je range mon carnet.
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Mon cerveau entre en ébullition. Ça explose en tous sens, pulvérise mes connexions synaptiques, avant que je ne bondisse hors de sa prise, son contact encore brûlant. Sur le point de l’invectiver, je suis muselée par les yeux pétillants de ma génitrice. Visiblement, il l’intrigue, mon apollon de voisin. Cette idée me déclenche une sournoise satisfaction.
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Au fond, j’aurais été fière de lui rabattre le caquet, lui montrer que je n’ai pas besoin d’être mince, jolie et sexy pour attraper un tel calibre dans mes filets. Enfin, c’est sans compter le comportement puéril dudit calibre. Je l’aurai briefé avant d’ouvrir : sois beau et tais-toi !
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