Citations de Farah Anah (168)
- Alors... fais moi l'amour comme si on avait toujours été ensemble. À s'embraser à chaque croisement de regard, à chaque effleurement. Ceux pour lesquels s'envolent les papillons dans mon ventre. Sans qu'on se retienne, sans qu'on se cache. Prends-moi comme si tu en rêvais chaque heure de la nuit et du jour, comme si tu avais la conviction d'être mon âme-sœur. Comme si ce truc entre nous allait au-delà d'une grande amitié. Que personne d'autre ne comptait et ne comptera jamais.
Au milieu de ces inconnus, de ces célébrités, de nos copains, je retrouve mon havre dans ces perles obscures, dans ce sourire carmin, dans notre gestuelle synchronisée. Il suffit de ça pour rétablir notre connexion.
Une âme sœur, que cela signifie t-il, au juste ?
Doit-on se voir, se toucher ?
Ou suffit-il de « savoir » ? Savoir qu'elle existe. Savoir qu'elle est salvatrice, à la fois délétère.
Ils ne font aucun commentaire, pas même quand nous arrivons avec une demi-heure de retard dans la salle d'un restaurant de la station qu'ils ont réservée pour le Nouvel An.
- Pardon, m'excusé-je, je ne trouvais plus mes bottes.
- Mais bien sûr... se marre Craig qui, lui, ne rate pas une opportunité pour se foutre de moi.
- C'est pas grave, mon chéri, me rassure ma mère. On est encore à l'apéro.
La paume de Maggie s'accroche plus fort à mon bras, elle se colle à moi, gênée. Tandis que je la conduis vers nos places, J'entends Kathryn se plaindre à son mari : «Pourquoi on trouve toujours nos bottes, nous ? ».
Ewen, c'est une plongée insupportable dans les abysses de mes sentiments.
Parce qu'il me suffit de t'aimer pour vibrer, de près, de loin, en tant qu'amie, en tant qu'amante, ou comme un simple souvenir. Qu'importe. Notre amour ne doit pas devenir une prison.
Les images me reviennent. D’abord excitantes. Puis, brutales. Blessantes. Je n’avais pas réalisé ce que cette relation, aussi courte eut-elle été, allait provoquer en moi. Je le voulais en moi désespérément, comme j’en ai laissé des dizaines me pénétrer. Seulement, je ne m’étais pas imaginé que ce qu’il afficherait à ce moment sur son visage me refroidirait, et que son rejet me briserait. Je refuse de le subir à nouveau. Je veux oublier. Tout effacer.
Il a volé ma conscience, ma raison, mes sentiments, mon âme et mon corps, le soir de notre première fois. Nous n’avions que dix-huit ans, et pourtant, j’avais déjà compris sa singularité. J’avais la certitude que, quoi qu’il advienne, il conserverait cette place particulière dans ma vie. Il s’est immiscé dans mes vaisseaux sanguins, dans mes cellules, il a conquis mes terres, y a assis son territoire. Et je sais qu’il m’aime en retour. Son tatouage en atteste,
Moi, je n'ai plus de cœur, je l'ai essoré dans mes écrits, dans les histoires que je couche sur papier.
« Toi, petite poupée, rêve de vide et de chaos. Et notre amour sera mon tombeau. Petite poupée de porcelaine, tu m’enveloppes de ta ruine. Tout est noir, tout est décrépi. À ta seule exception. Tu m’as mangé, petit poupon. Tu nous as engloutis. »
— Tu peux être irrité par la compassion de tes coéquipiers, par les questions auxquelles tu seras bientôt confronté, mais, Ewen, sache que dans mon cœur, il n’y a pas de pitié. Il est brisé. Comme si on m’avait coupé les jambes et que c’était irréversible. Je le sais, même lorsque tu guériras, c’est ce que tu ressentiras. Je n’en suis pas désolée, j’en suis anéantie.
Comme à l'habitude, je suis seule.
Nous sommes devenus semblables, des âmes sœurs façonnées dans le marasme de cette civilisation
Ça fait cinq putains d’années qu’on est ensemble, cinq putains d’années que je me demande ce que je fous avec toi, si, vraiment, c’est de l’amour ce que tu ressens pour moi. Parce que, qu’on se le dise, tu as un coeur de Pierre, Esme.
Sa main tendue, son regard chargé d’une promesse d’un avenir meilleur... étaient un poison.
« Les directives tournaient, tournaient, tournaient dans ma tête.
Les ordres me régissaient, me façonnaient, m’assujettissaient. Ils l’avaient toujours fait.
Les braver menait à la catastrophe, menait au drame, menait au choc.
Ils tenaient le rôle de soupape.
...
...
...
J’avais envie d’exploser. »
La faute aux fantasmes ! Je n’aurais jamais dû me taper des films pornos dans mon bain !
Et comme je suis une femme courageuse, je vais affronter mon bourreau émotionnel dans trois… deux… une seconde…
Son doigt joue avec le point névralgique de mon désir, quand il le presse avec plus d’ardeur, je fonds. Mon visage se retrouve face à celui du beau brun. Je lui cède mes lèvres, dont il s’empare avec passion. Sa langue n’attend pas. Elle valse avec la mienne, comme lui valse avec mes émotions. Entre mes jambes, il y va en douceur, avec une expertise qui me propulse dans les affres du plaisir. Ses deux doigts tournent lentement, me tourmentent expressément.
J’en veux tellement plus. C’est si bon. Mes mains s’accrochent à son avant-bras qui me stabilise. En l’instant, il pourrait faire ce qu’il voudrait de moi, tant que le plaisir est à la clé. Il n’y a plus de cuisine, plus d’appartement. Il n’y a plus de confrontation entre nous, rien que cette attirance inexplicable qui nous enflamme en un tournemain.
Tu es intelligente, jolie, quoi que tu puisses en dire, et tu ne te laisses pas faire. Ça doit lui changer de toutes les filles superficielle qu’il fréquente. Les hommes aiment se lancer des défis, lorsqu’il s’agit de filles. Une fois gagnés…