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Critiques de Félicité Herzog (90)
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Un héros

Depuis « Vipère au poing » je ne me souviens pas avoir lu un réquisitoire aussi féroce que celui que Félicité Herzog (épouse du financier Serge Weinberg) prononce contre ses parents.



Filleule de Geneviève de Gaulle, fille de la philosophe Marie-Pierre de Cossé Brissac, Félicité est le petite fille de Pierre, polytechnicien et XII duc de Brissac et de Marie Zélie Antoinette Eugénie, dite May Schneider héritière du groupe éponyme.



May, sa grand-mère serait une fille naturelle du célèbre dandy Boni de Castellane. Sa proximité avec la fille de Pierre Laval et la famille Jardin durant l'occupation lui valut ainsi qu'à son mari une brève incarcération à la Libération avant que la justice reconnaisse l'absence de charges et les disculpe. Cet épisode constitue la trame du roman « le Rubis » publié par Marie-Pierre de Cossé Brissac en 2005. Le Duc, descendant d'une longue lignée comprennent Marie Stuart, la Veuve Clicquot, la Duchesse d'Uzés (égérie du Général Boulanger) présida de longes années le Jockey Club, refuge de la tradition.



La mère de Félicité, la Folcoche de cet ouvrage, née en 1925, épouse sous la 4° république le résistant Simon Nora et se remarie sous la 5° république avec Maurice Herzog, ministre des sports du Général de Gaulle et héros national suite à sa conquête de l'Annapurna.



Le moins que l'on puisse dire, à la lecture de cet ouvrage, c'est que le père et la mère avaient une vie sociale particulièrement active qui les accaparait beaucoup plus que l'éducation de leurs deux enfants Laurent et Félicité. Abandonnés et livrés à eux mêmes, les adolescents ne croisaient leurs parents infidèles que lorsque les photographes étaient là pour immortaliser cette famille et faire rêver les lecteurs de la presse People. La romancière écrit des pages féroces sur les aventures extra conjugales de ses géniteurs qu'elle voue aux gémonies allant jusqu'à émettre un doute sur la réalité de l'exploit alpestre de son héros de père ...



Laurent meurt d'une crise d'anévrisme à 34 ans après plusieurs internement psychiatriques. Félicité entre chez Lazard à New York puis chez JP Morgan à Londres, épisodes féroces qu'elle peint d'une plume assassine.



Un dicton affirme que "ce qui est excessif est insignifiant" … cet ouvrage plus proche du pamphlet que du roman en est la triste illustration. Un livre affligeant à oublier ... en souhaitant à son auteur de trouver le bonheur loin de cet héritage qui la mine.
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Un héros

Passionnée de montagne, grande lectrice de romans d'alpinisme, je ne pouvais qu'être intriguée par ce livre. Mais j'étais méfiante : n'allais-je pas assister à un énième déballage de linge sale familial, exercice que je n'apprécie pas ?

Bon, le livre n'est pas très épais, je ne risque pas grand-chose, je me lance.

Félicité Herzog déboulonne la statue de son héros de père, et elle n'y va pas de main morte. Maurice est présenté comme un père défaillant ne se souciant pas de ses enfants, un intrigant prêt à tout pour réussir, et surtout un obsédé sexuel de première catégorie, sautant sur tout ce qui bouge. De l'alpiniste, elle ne dit rien ou presque. À peine murmure-t-elle du bout des lèvres cette interrogation-accusation déjà formulée par tant d'autres : et si la conquête de l'Annapurna n'avait été qu'un mensonge ? Et si son père n'avait pas atteint le sommet ? Accusation ridicule, car si l'on peut reprocher beaucoup de choses à Maurice Herzog, toutes les personnes sérieuses s'intéressant un tant soit peu à l'alpinisme ne mettent pas en doute son ascension victorieuse. Entres autres arguments imparables : la description qu'il a faite du sommet est très précise et correspond en tout point à ce qu'ont vu ceux qui y sont allés après lui, il n'aurait pas pu inventer cela sans y avoir été.

Non contente de démolir son père, Félicité Herzog s'en prend à toute sa famille. Sa mère est présentée sous un jour peu reluisant. L'auteur lui reproche entre autre ses nombreux amants, qu'elle s'amuse à appeler Numéro 1, Numéro 2, ... Quelle élégance !

Mais ce n'est pas tout. La demoiselle remonte loin : elle égratigne ses grands-parents, et même ses arrière-grands-parents, dans des pages entières que j'ai trouvées totalement sans intérêt.

Et ce n'est pas fini ! Félicité Herzog nous raconte un peu son expérience professionnelle aux États-Unis, et devinez quoi ? Ses collègues et supérieurs en prennent pour leur grade : une "psychopathe", un "imposant bellâtre brun"... les portraits étant suffisamment détaillés pour que les intéressés se reconnaissent. Stop ! Trop, c'est trop !

La première chose que je retiens de ce livre, c'est qu'il m'a profondément ennuyée. La seconde, c'est que l'ensemble est confus, on tape sur l'un et sur l'autre dans le désordre.

Si cracher par écrit sur toute sa famille et plus a pu faire du bien à son auteur, cette lecture n'a aucun intérêt pour le lecteur. Mademoiselle Herzog est loin d'être la seule à avoir eu une enfance difficile. Elle aurait pu régler ses problèmes entre les quatre murs d'un cabinet d'un psy au lieu de nous offrir tout ce déballage indécent et inutile.

Les seuls moments où j'ai éprouvé de la compassion pour elle, c'est quand elle parle de son frère schizophrène. Mais cela ne constitue qu'une toute petite partie du livre ; dommage, c'est la plus intéressante.

Ce livre n'a rien de palpitant, passez votre chemin. Et si voulez découvrir Maurice Herzog l'alpiniste, lisez "Annapurna premier 8000", et l'excellent complément "Annapurna, une affaire de cordée" de David Roberts. Après, libre à vous de vous faire votre opinion sur ce "héros".
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Un héros

Et bien déception pour moi aussi , je l'ai terminé mais j'ai passé des pages .

Que penser de l'écriture ? Mais je me suis demandée ( et bien étonnée d'être la seule à poser la question ) si ce livre n'avait pas éte rédigé par un nègre , pour ma part j'en suis presque sûre , on dirait un style d'une autre époque , enfin moi l'écriture ne m'a pas plu du tout .

Le fond maintenant , déjà relevée par certains , qu'est-ce que c'est que cette appelation ' roman ' , ce n'est pas un roman , sans doute a-t-elle écrit roman pour moins choquer son père ;

Le début du livre me plaisait un peu , j'aime beaucoup les histoires de famille mais je n'ai pas toujours bien compris la généalogie ou pas eu trop envie de faire l'effort mais après 100 pages , je renacle l'histoire part dans tous les sens .

Heureusement , il y a quelques moments de grâce comme le dit aussi un autre menbre de Babélio qui ont fait que je me suis accrochée à ma lecture , les passages qui m'ont plu sont le passage sur l'ascension de l' Annapurna avec ce qu'elle suppose être un acte manqué de son père , perdre ses gants et ceux où elle évoque la psychose de son frère , là on ressent un peu d'émotions .

Bien sûr avoir un père comme Maurice Herzog n'a pas dû être facile , c'est le moins qu'on puisse dire mais pouvait-il envisager une autre attitude que celle qu'il a eue au retour de son exploit , je ne le pense pas , il avait quand même perdu ses doigts et puis voir les exploits des années 50 à l'éclairage des années 2010 ne me paraissent pas réalistes .

Le portrait de sa mère et de celui de toute sa famille maternelle est hallucinant , Félicité H. a vraiment vécu sur une autre planète .¨et ce côté est intéressant , surtout les anecdotes chez ses grands -parents Pieer et May .

Pour une note finale , je vais essayer de ne pas être trop sévère , je dois m'en prendre à moi-même car je savais qu'en lisant ce livre cela m'apporterait pas grand chose à ma vie de lectrice . Ce n'est pas un livre que je recommande pour ses qualités littéraires ni pour sa profondeur mais il fallait que je le lise , les critiques m'en avaient donné envie .
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Un héros

Un livre très difficile à lire, non pas par son style, mais uniquement par le fait qu'il est plutôt déprimant. Félicitée Herzog évoque sa famille, c'est à dire un père assez mythomane et ayant des penchants incestueux; une mère distante accordant plus d'importance à sa carrière qu'à ses enfants; des grands-parents anciennement collabos et surtout un frère violent, écorché vif, sombrant dans la folie et mourant brutalement. Ceci n'est guère réjouissant, et j'ai mis 10 jours pour lire moins de 250 pages de ce qui est plus un récit autobiographique qu'un roman. Si je comprends bien l'auteur lorsqu'elle a voulu régler les comptes avec sa famille et surtout ce "héros" de père qui n'en était pas vraiment un, je pense par contre que les chapitres 23 et 24, racontant la vie de l'auteur dans l'univers de la grande finance à New York, n'apporte rien au récit et auraient pu être largement raccourcis.

Un ouvrage que je suis quand même heureuse d'avoir lu jusqu'à son point final.

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Une brève libération

Ce coup de foudre qui se produit peu avant la fin de la Seconde guerre mondiale, constitue l'acmé de cette biographie quelque peu romancée . Si cette histoire d'amour peut paraître banale, elle n'en est pas moins captivante par les personnages mis en scène : d'un côté une vielle famille catholique, aristocratique par le père Cossé-Brissac, la mère, issue d'une puissante dynastie de maître des forges , les Schneider, la jeune fille Marie-Pierre, qui se distingue par son caractère frondeur et son envie de liberté, de l'autre côté, une famille juive aisée , dont le père est un grand médecin parisien, et l'un des fils Simon (frère de l' historien français, membre de l'Académie française, Pierre Nora) qui s'engagea dans la Résistance.

Tout au long du récit on rencontre des collaborateurs de haut vol, des résistants... C'est l'un des intérêts de cette œuvre et cette lecture a été parachevée par de nombreuses recherches sur internet pour mieux connaître les multiples personnages qui évoluent dans ce roman.
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Gratis

Ca vous dirait de changer de vie?

La société New Birth vous propose un enterrement fictif de première classe et un statut de transitionné pour vivre des jours meilleurs, laissant derrière vous, échecs, aigreurs et souvenirs amers. Tout cela "clés en mains" et en parfaite légalité.



Félicité Herzog nous a concocté une objet non identifié: thriller économique, petit roman d'anticipation complètement délirant mais assez bien imaginé. Sur les traces d'un financier philanthrope et d'un grand patron de société visionnaire, voici une mutation globale de la société, dont l'auteure a soigné la conception jusque dans les détails les plus improbables.



Si comme moi, vous êtes hermétique à tout ce qui a trait au monde de la finance et à ses rouages, ainsi qu'au concept d'économie de marché, ce livre a de quoi rebuter. Mais c'est assez simple à suivre, en dépit d'un excès de langage technique et de jargon économique. Et malheureusement l'ennui est souvent au détour des pages. Les personnages n'apparaissent qu'à travers une narration décrite et racontée, extrêmement explicative. C'est un peu lassant et il faut apprécier le genre "dystopie", se laisser entrainer dans un monde possible assez effrayant.



Impression mitigée donc, tout en appréciant de découvrir la plume élégante de Félicité Herzog.
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Un héros

Félicité HERZOG. Un héros.



En une petite journée, j’ai lu le roman autobiographique que Félicité hERZOG consacre à son père, Maurice HERZOG, héros et grand vainqueur de l’Annapurna en 1950. Suite à cette victoire, ce dernier sera le premier ministre de la Jeunesse et des Sports sous le mandat du Général de GAULLE, Président de la République. Elle nous dépeint son géniteur et brise la carapace de ce héros. Il y a à peine un mois, j’ai lu le récit consacré à sa mère, Marie-Pierre COSSE-DE- BRISSAC, alliée aux SCHNEIDER, les sidérurgistes, « Une brève libération ».



Maurice HERZOG n’est pas le père parfait. c’est un homme volontaire, fortement imbu de lui-même, et qui présente plusieurs facettes. Un bel homme, cavaleur et qui dès le lendemain de ses noces, entame une double vie. Plusieurs femmes partageront sa couche, ayant même des enfants et il divorcera peu après la naissance de son fils, Laurent, le frère de Félicité. Cet homme, élevé sur un piédestal, suite à son ascension d’un haut sommet de l’Himalaya connaîtra les ors de la république.. Par contre, au cours de l’enfance, de l’adolescence de ses enfants, il brillera par son absence, laissant la garde, l’éducation de ses enfants à son ex-épouse.



Laurent, enfant surdoué, élevé de façon militaire afin de succéder à son père, ne peut y parvenir. C’est un être sensible, très perturbé par son éducation, qui traîne une volonté de fer afin de réussir pour donner toutes satisfactions à ce père héros, fantasque, hypocrite… Ce jeune homme va être victime de crises de paranoïa à répétitions, de bouffées délirantes. Interné, il se jettera d’un pont pour mettre fin à ses jours, ayant entendu une voix lui ordonner cette action... Sa chute sur un camion lui sauvera la vie. Il sera enfermé en asile psychiatrique puis rendu à sa famille et décédera dans la propriété des grands-parents à l’âge de 25 ans d’une mauvaise chute dans un escalier…



Pour Félicité, ce père n’a pas une conduite exemplaire. Comment un père peut-il dire à sa fille : « Tu verras, ma petite, comme toutes les femmes, c’est cela que tu aimeras, un sexe dur qui te fera bien jouir. ». Ce père qui photographie sa fille, comme Hamilton, un peu incestueux ne prend que rarement des nouvelles de ses enfants. Comment se conduit-il dans la nouvelle famille qu’il a composé ? De conquêtes en conquêtes, c’est un père inexistant. Aussi Félicité déclare : «  S’il y avait alors eu un marché d’occasion des pères, je l’aurais cédé pour un franc symbolique » ( page 185).



Porté aux nues grâce à un évènement sportif de haut niveau, cet homme n’est pas vertueux. Je comprends le raisonnement et l’attitude de Félicité et de Laurent, face à ce véritable despote. C’est un père absent et démissionnaire. Les enfants sont livrés à leur libre arbitre. Leur mère s’implique fortement dans son travail au ministère. Félicité est horrifié par les relations qui unissent son père à Jean-Marie Le PEN. Cette jeune femme renverse le héros et nous offre un portrait pathétique de celui qui fut un grand héros ; elle émet même de fortes présomptions sur son rôle lors de son escalade. Elle doute de son honnêteté face à ses compagnons de cordée, dont Louis LACHENAL, Gaston REBUFFAT, etc....



Merci Félicité pour ce récit plus ou moins autobiographique ; au travers de ce livre, vous rendez un bel hommage à votre frère trop tôt disparu. Vous dissipez des brumes enveloppant l’aura de votre père et accompagnez d’amour votre mère. Je n’ai donc pas lu dans l’ordre vos deux œuvres mais je n’ai aucun regret et cela importe peu. Bien au contraire, je connaissais déjà votre maman grâce à « Une brève libération ». Je recommande la lecture de ces deux histoires, toutes les deux, basées sur des faits réels.

( 06/11/2022).
Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Gratis

Je n'avais pas encore lu Félicité Herzog. Et je viens de refermer son livre.

J'ai trouvé que l'auteure a eu beaucoup d'imagination, même si sa vision du monde de demain est assez terrifiante et apocalyptique.

Et je n'ai pas ressenti, contrairement à ce que j'avais pu le lire dans un commentaire odieux, qu'elle avait eu la prétention de se prendre pour Orwell.



« Gratis » est une dystopie où certaines situations narrées, pourraient devenir réelles dans un futur proche.

*



Que dire sur ce roman d'anticipation ?

Un livre qui est tout de même surprenant par son originalité.

L'univers de Félicité m'a paru bien glacial. Ce n'est pas Dallas, mais il est comme cette ville ; impitoyable ! Il est d'autant plus vrai qu'il n'y a rien de poétique à voir des milliers de chiffres, ceux qui mènent le monde, qui s'alignent et défilent sur les écrans.



C'est la grande époque où le profit et l'argent sont les maîtres tous puissants. Comme des dictateurs qui soufflent un froid sidéral sur la planète, balayant les grandes valeurs humaines. Seuls les chiffres et l'argent comptent.

C'est aussi une période où des pays sont en faillite. L'Angleterre est devenue « l'Eldorado » des temps modernes. Toutes les nouvelles sociétés viennent s'installer, espérant tirer un maximum de richesse et devenir les meilleures sur le marché mondial économique.



C'est ainsi que Ali Taric avec sa nouvelle start-up, arrive lui aussi pour conquérir la planète.

*



La société telle que la décrit Félicité Herzog, n'a rien d'écologique non plus, car nous sommes à l'ère de la pleine informatique, de l'ordinateur, des milliards de données virtuelles qu'il faudra stocker et sauvegarder. Qui dit stockage, dit encore plus de « data-center » pour entreposer toutes ces données. Des centres de données qui sont implantés dans des gigantesques sites physiques. Ceux-ci, parsemés dans le monde entier, regroupent des installations informatiques chargées de stocker et de redistribuer les données.

Des sites avec ses systèmes de climatisation consommant beaucoup d'électricité, mais nécessaire pour refroidir tous les processeurs, les serveurs, les routeurs indispensables à la bonne marche du réseau Internet mondial.





A méditer. Comment paralyser tout un état ?

En lui coupant simplement l'électricité et même si les plusieurs groupes électrogènes du pays prendront le relai à des endroits stratégiques.

*



Il y a peu de place pour l'amour et la tendresse dans ce roman, où les humains sont souvent à la recherche de leur réussite professionnelle et de la reconnaissance par leur hiérarchie, par leurs gourous.

Il y a ce très bon passage et une belle analyse de l'auteure, lorsqu'elle traite du sujet de la mode futuriste à travers le personnage de Léa, mannequin de profession.

L'auteure fut finalement très proche de la réalité, celle que je constate aujourd'hui dans les magazines et sur les réseaux sociaux.

Les maisons de mode cherchant à effacer de plus en plus les corps, le genre et les personnalités de leurs modèles, pour mettre seuls leurs vêtements de marque en valeur.



Effrayant de réalisme. Une inquiétude qui m'interroge de pouvoir citer des célèbres top modèles charismatiques des années 80, comme en exemple ; Claudia Schiffer, Cindy Crawford, Ines de la Fressange, Linda Evangelista. Et être incapable de donner un seul nom de modèles des années 2020.

*



« Gratis » est un récit construit en deux parties. La première où j'ai eu quelques difficultés à entrer dans le monde futuriste décrit par Félicité. Et une deuxième partie qui me fut plus accessible et plus attractive.





Attention lectrices et lecteurs. Si vous êtes un peu fermés et récalcitrants ou non formés, au monde de l'économie et du marché mondial, la première partie risque d'être ardue à lire.

Félicité Herzog, qui connait parfaitement ce milieu et tous ses rouages, utilise un langage parfois très technique pour nous plonger et nous immerger dans le monde de la banque, des finances, des cabinets conseils, des sociétés de l'information et de la communication.



Et même si l'auteure s'est appliquée à donner des explications très claires sur ce monde futuriste, j'ai dû parfois rechercher sur le dico « google », pour connaitre le sens de certains mots du dialecte économique.



Malgré cette petite contrainte, le style est agréable et élégant. le roman est bien structuré et il bien écrit. Même trop bien écrit ! Il est évident que Félicité a un beau talent littéraire.

*



Dans la deuxième partie, Félicité Herzog nous embarque avec Ali Taric, un de ses personnages principaux et fantasques, dans son histoire délirante. J'ai eu la sensation de glisser vers un thriller psychologique.

L'homme qui s'était fait oublier pendant quelques années, revient en force pour créer sa propre entreprise et concept révolutionnaire ; « NewBirth », qu'il a conçu entièrement.

Ali Taric en savant en peu fou, a inventé « La transition » qui propose à toutes personnes de changer de vie du jour au lendemain.

Ce concept permet à tout humain, blasé ou insatisfait par sa présente vie de disparaitre.

Il aura la possibilité de renaitre en choisissant, à la carte, une autre identité, un autre ailleurs, une autre vie. Il pourra ainsi passer le restant de ses jours dans "le paradis" qu'il aura choisi.



Mais un tout petit grain de sable fera bientôt gripper cette belle machine. Et les ennuis commenceront...

*



Cette deuxième partie me fut reçue encore plus imaginative. Pour moi, elle aurait mérité d'être beaucoup plus développée. J'aurais aimé que l'auteure donne encore plus d'épaisseur à ses personnages et pour certains qu'elle étoffe leur chemin de vie.





Mais l'ensemble du roman et de ce monde futuriste a une excellente trame.

L'auteure « très carrée » dans sa tête, s'est aussi évertuée à faire une savante narration. Elle fut précise, circoncise, où rien ne fut laissé au hasard, pour expliquer la complexité du fonctionnement de NewBirth.

Félicité se paie même le luxe de décrire les points forts de cette entreprise révolutionnaire et « idéale » en façade. Mais aussi l'auteure nous en explique scrupuleusement, ses zones d'ombre et ses failles.



Et comme une lanceuse d'alerte, Félicité Herzog, nous place devant des questions d'éthique que soulève une telle entreprise.

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Une brève libération

Pendant l'Occupation, une histoire de famille où la jeune fille se sent en décalage avec les comportements de celle-ci ! Vieille noblesse collaboratrice par conviction, Félicité Herzog raconte la vie de sa mère et comment elle a influé sur son destin tracé d'héritière !



Comme toutes les relations familiales elles ne sont pas simples mais les choses vont plus loin car la famille est proche de Laval, Morand, Drieu La Rochelle et interdisent à Marie-Pierre le droit d'être une adolescente comme les autres.



En opposition il y a l'histoire d'un chirurgien juif qui, après avoir mis sa famille à l'abri, va continuer à exercer dans son hôpital. Son fils ainé, Simon, sera résistant dans le Vercors et rencontrera Marie-Pierre après la libération.



C'était intéressant de suivre ces deux histoires, tant elles sont aux antipodes et démontrent bien le gouffre qui s'était creusé entre les deux mondes, avec l'impossibilité de se rejoindre un jour et que quoiqu'il arrive la vieille France restera toujours sur son quant-à-soi avec un fort sentiment d'impunité !



J'ai eu plus de difficultés à lire le dernier tiers, l'écriture est devenue quasiment télégraphique, comme si une urgence s'était installée dans les mots ! Connaissant la finalité de l'histoire, j'ai un peu survolé, car mon intérêt n'était plus le même.



Lecture intéressante pour le témoignage sur la collaboration des nantis qui est plus souvent abordée de l'extérieur et non comme ici du coeur de la famille.



#Unebrèvelibération #NetGalleyFrance #rentreelitteraire2022



Challenge ABC 2022/2023
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Une brève libération

Félicité HERZOG. Une brève libération.



S’agit-il d’un roman autobiographique, d’un nouveau règlement de compte envers sa famille que Félicité nous livre pour cette rentrée littéraire 2022. En effet, elle nous plonge dans l’univers familial, côté maternel. Oui elle nous fait pénétré dans toute l’intimité de ses ancêtres, les bourgeois, bien nantis, qui possèdent non seulement un nom à rallonge mais des biens disséminés dans la campagne française ; ceux qui ne se marient qu’entre eux afin de ne pas faire de mauvaises alliances, ceux qui fraient avec tout le gratin de la politique, de la finance, de l’économie. Et au sein de cette famille, la mère de l’auteure va rompre la chaîne sacrée, s’éprenant d’un jeune juif, résistant. Nous traversons la quasi totalité de la deuxième guerre mondiale. Nous sommes tantôt au côté de Simon Nora, le fils d’un médecin juif, et nous participons au maquis du Vercors, tantôt, nous suivons la jeune Marie-Pierre de Cossé-Brissac, évoluons dans la cour des grands, dansons, insouciants du sort de la patrie. Cette union ne plaît pas aux grands-parents, des pro-nazis, anti-juif. Ils tenterons d’interdire ce mariage. Mais la jeune fille est une rebelle et elle s’est émancipée, partageant même les amants de sa mère, a fait de brillantes études…



Cette fresque romanesque nous déroule une page d’histoire de la France, vue des deux côtés, ceux qui soutiennent et pactisent avec l’ennemi et ceux qui résistent et dont beaucoup périront. Nous rencontrons de nombreuses personnalités de la politique, de la finance, de l’industrie, de la mode, du théâtre, etc.… Josée Laval, fille de Pierre LAVAL, Paul MORAND, Armand SALACROU, Coco CHANEL, Jean-Michel JEANNENEY, Edmond MICHELET, Paul CLAUDEL, ARLETTY, le Général DELESTRAINT, Jean PREVOST, et tant d’autres que nous rencontrons au fil des pages. Certains portent l’honneur de la France et résistent, d’autres entachent cet honneur et s’associe à l’ennemi, en particulier pour organiser les rafles des juifs et fournir le quota demandé par HITLER. Chacun a choisi son camp. Les collabos, les attentistes, les résistants, ceux de la première heure, ceux qui nous délivreront du joug, tous évoluent sous nos yeux incrédules. Un petit roman, agréable à lire et qui nous permet de nous remettre en mémoire des heures plus ou moins glorieuses de notre patrie, auquel se mêle une belle histoire d’amour.

( 18/10/2022).
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Un héros

Un début étonnant de qualité, aussi bien humaine que littéraire, puis un ventre mou hésitant entre nombrilisme et dispersion, avant une fin expédiée qui cherche à justifier l'entreprise par la maladie du frère : Félicité Herzog me semble plus à l'aise en interview que dans l'écriture sur la durée. Je l'ai vue chez Busnel expliquer de façon lumineuse l'objet de son livre mieux que ne le fait le livre lui-même.

Est-ce vraiment, comme l'auteure l'affirme, un roman en forme de quête sur ce qui rend fou ? Je ne sais toujours pas. En revanche, je garde de cette lecture parfois pénible quelque éclairs de beauté, des phrases et des interrogation d'une rare richesse, et l'impression d'avoir pu toucher, brièvement, la peur d'un encore plus grand malheur.
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Un héros

Abandon. C'est la mort dans l'âme que j'ai fini par abandonner ce livre, pourtant s’il y a bien une chose que je déteste, c'est d'abandonner un livre. Par respect pour l'auteur d'abord, parce que derrière un roman il y a beaucoup de travail, et parce que parfois l'auteur met ses tripes sur la table pour proposer cet objet littéraire qu'est le livre ; et puis parce que pour moi ne pas finir un livre, c'est aussi renoncer. Renoncer à entrer dans un univers, à (peut-être) découvrir quelque chose de l'auteur et souvent aussi de moi-même. J'ai vraiment eu envie d'aimer ce livre, il n'est pas arrivé dans mes mains par hasard. J'ai eu l'occasion d'entendre Félicité Herzog parler de son roman à plusieurs reprises et sa façon d'évoquer ses doutes quant à l'ascension du sommet de l'Annapurna par son père, ainsi que sa difficulté à être la fille de ce héros national et la soeur d'un frère qui sombre dans la folie m'avait beaucoup touchée. Malheureusement entre le discours et l'écrit, il y a parfois un véritable grand écart. Et c'est le cas ici, j'attendais un roman sensible évoquant de manière simple et pudique les difficultés de cette famille et de ses enfants sacrifiés sur l'hôtel de la ... La suite sur mon blog www.meellylit.com
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Une brève libération

1940 : alors que la France entre dans l'ombre de l'occupation, certains souhaitent poursuivre leur vie fastueuse d'avant comme si de rien n'était. C'est presque un impératif, pour tenir son rang et perpétuer un ordre immuable. Il fallait pour y réussir avoir la volonté de fermer les yeux et être prêt à bien des compromissions. Ce fut le cas du couple brillant de May et Pierre de Cossé-Brissac qui accueillirent chez eux le tout Paris de la collaboration. Félicité Herzog nous raconte une page de l'histoire de leur fille ainée , qui est également la mère de l'auteure.

Prenant ses distances avec le milieu familial, Marie-Pierre allait rencontrer Simon Nora, ancien du maquis du Vercors et fils d'un médecin juif réputé, qui allait devenir l'un de ces grands commis de l'état comme la guerre en a fabriqué pour toute la seconde moitié du XXème siècle.



Félicité Herzog nous conte avec talent le contraste puis la rencontre entre ces deux mondes aisés (grande aristocratie et bourgeoisie parisienne) et ces deux manières de vivre la guerre. La plume est alerte, souvent belle. C'est la partie consacrée à la famille de Cossé-Brissac qui demeure la plus fascinante et la plus originale. On peine à imaginer l'aveuglement -pour ne pas dire plus- de ces gens là. C'est aussi l'apprentissage de la liberté fait par une jeune fille de l'époque de Simone de Beauvoir, liberté qui paradoxalement était sans doute plus facile à conquérir dans cette famille que dans bien d'autres.



Le livre est clairement présenté comme un roman, ce qui donne toute liberté à l'auteur. Il présente cependant des êtres bien réels, connus, dont certains comme Marie-Pierre sont encore vivants. Difficile pour le lecteur de ne le pas le lire comme un témoignage, dans lequel Félicité Herzog raconte sa famille d'un certain point de vue, le sien, d'autant qu'elle appartient elle-même à ce même milieu de la grande bourgeoisie parisienne qui s'est désormais largement mêlée à la haute aristocratie (elle en est la preuve vivante). J'ai donc ressenti un certain malaise : qu'est ce qui est de l'ordre de l'histoire? Et qu'est ce qui est de l'ordre du roman, de ce qu'on enjolive, voir des comptes que l'on règle? Mais c'est aussi sa parfaite connaissance de ce monde qui lui permet d'en dresser un portrait si subtil.



Le "roman" s'achève avec le mariage de Marie-Pierre et Simon. On ne sait donc pas ce qui n'a pas marché dans ce mariage (divorce 7 ans plus tard), ce qui a réconcilié Marie-Pierre avec sa famille... Un peu comme s'il fallait cacher qu'au final, c'était l'ordre immuable d'une aristocratie plus résiliente qu'il n'y parait qui l'avait tout de même emporté. Ou pas.



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Un héros

OUF ! Terminé... Quelle déception !! C'est ma faute aussi, je l'ai tellement attendu celui-là. Depuis que j'avais entendu l'auteure PARLER de son livre, il me tardait juste qu'il sorte en poche (ben oui...) pour l'avaler, le dévorer; je savais que j'allais me régaler, elle m'avait tellement mis l'eau à la bouche Mademoiselle Herzog.. Et puis voilà... Il y a un tel écart entre elle qui parle, elle qui en parle, et ce qui est écrit... Un gouffre. Je ne sais toujours rien sur le mécanisme qui fait devenir fou. Prétexte à un livre où l'auteure ne parle finalement que d'elle. Mais pourquoi pas, après tout ?

Sauf qu'il y a trop de tout, dans ce livre là, et que finalement on ne sait rien.

J'ai eu souvent envie de m'arrêter, tant pis, j'arriverai pas au bout. Mais non eh oh!! T'en avais tant envie, accroche toi!!

Alors j'ai juste décroché un peu, sauté des pages, oui, lu en travers ces longues descriptions pompeuses, ces dispersions, toutes ces phrases au style alambiqué et enfin, j'ai lu la fin.

Mauvais choix de ma part: ce livre est difficilement accessible au lecteur lambda que je suis. Sûrement s'adresse t-il plutôt à une élite.

Y'a pas.. Même quand on veut s'envoler, l'éducation, ça vous colle à la peau, et aussi à la plume !
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Un héros

Quelle déception

Il faut attendre la 200ème page pour que soit abordé une facette approfondie du père. On s'attend à ce que soit exposé l'après "Anapurna" et connaître davantage ce héros. Il n'en est rien. En quelques pages la fille a brossé le portrait du père.

en fait l'auteur règle ses comptes avec l'ensemble de sa famille.

On en retient



des portraits sans complaisance

la folie du frère (ce serait plutôt lui le héros du livre)

une enfance et une adolescence chaotique



Bref, ce livre n'émeut pas et n'est pas à la hauteur des critiques élogieuses lues dans la presse.



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Une brève libération

Nous découvrons, au cours de l'Occupation, les destins croisés de Marie-Pierre de Cossé-Brissac et du résistant juif Simon Nora.



Les parents de Marie-Pierre, le duc et la duchesse de Cossé-Brissac reçoivent le tout-Paris collaborationniste.



Simon Nora, fils du chirurgien Gaston Nora, combat dans un maquis du Vercors.



Ces deux jeunes gens se rencontrent et s'aiment follement.



Les parents de Marie-Pierre ne peuvent admettre que leur fille puisse aimer un Juif.

Ceux de Simon son sceptiques vis-à-vis d'une famille de collabos.



Les deux amants affronteront les obstacles de cette tragique époque.



Une belle et véridique histoire d'amour.



L'auteure n'est autre que la fille de Marie-Pierre de Cossé-Brissac.
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Une brève libération

Félicité Herzog, dont c’est le quatrième roman, convoque l'Histoire pour retracer la rencontre de sa mère, Marie-Pierre Brissac avec son premier mari, Simon Nora.



Tout les oppose.

Marie-Pierre est issue d’une famille de la grande noblesse française, catholique et antisémite, chez qui l’on croise tout ce que le Paris occupé a compté de lâchetés et de compromissions, de Morand à Drieu La Rochelle, de Josée Laval à Coco Chanel.

Simon est juif ashkénaze, intellectuel engagé, résistant de la première heure, héros du maquis du Vercors.



Leur amour devra se jouer des préjugés de classe, de l’antisémitisme tenace et de l’autorité parentale dans cette France d’après-guerre où les femmes ont gagné le droit de vote, mais doivent encore demander l’autorisation de se marier.



C’est un roman lucide et téméraire sur les divisions de la société française, vite oubliées pour permettre la reconstruction du pays, à l’image de cette allocution du Maréchal Pétain acclamé au balcon de l’Hôtel de Ville de Paris le 26 avril 1944, soit à peine six petites semaines avant le débarquement. Ce courage de mémoire s’oppose aussi à celui de la devise de la maison de Cossé-Brissac, Virtute Tempore (Du courage et du Temps), qui offrit après-guerre une excuse toute trouvée pour s’être accommodée du gouvernement de Vichy qualifié rétrospectivement d'accident de régime” et ne pouvant remettre en cause six siècles au cours desquels cette famille s’est mise au service de la France.



J’ai aimé ce roman à l’écriture fluide, simple, sans chiqué et qui ne s’embarrasse pas de thèmes qui ne servent pas le propos, comme c’est parfois le cas dans la littérature contemporaine. A travers l’émancipation de Marie-Pierre de son carcan familial, affleure toutefois un féminisme éclairé, dans lequel j’ai aussi lu un manifeste pour l’éducation et la culture, hommage à la France des Lumières.



La libération à laquelle fait référence le titre est celle qui a permis, après la guerre, la rencontre entre les deux amants ; c’est aussi celle de l’auteure qui règle ses comptes avec son passif familial et se réjouit autant de l’union de Marie-Pierre et Simon que de la défaite de ses grands-parents à l’annonce du mariage. “Pierre était anéanti. Elle aussi”.

Il aurait pu s’appeler Un Bien fou, titre déjà pris par Eric Neuhoff qui se délecte dans son roman du tour joué à l’amant de sa femme.

Mais il y a peut-être autre chose…Cette libération est-elle seulement brève car on ne se débarrasse pas d’un trait de plume d’un sentiment de culpabilité transmis par un inconscient collectif familial? Ou faut-il lire dans cet adjectif l’ombre de drames familiaux plus profonds?



Tolstoi écrit en incipit de Anna Karenine : les familles heureuses se ressemblent toutes ; les familles malheureuses sont malheureuses chacune à leur façon.

Rien n'est plus vrai.



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Un héros

Lorsque Maurice Herzog oublie volontairement son fils Laurent, Félicité Herzog se doit de réhabiliter la mémoire de son frère et d'expliquer les raisons de la folie qui l'a conduit vers la mort.



Pour cela, elle remonte assez loin dans l'histoire de la famille et n'hésite pas à casser l'image de héros national que représente toujours son père.



Ce qui m'a gênée dans ce récit est que l'auteur en avait beaucoup à dire et que, malheureusement le destin du frère se retrouve un peu noyé dans cette avalanche d'informations.



Pour expliquer l'ambiance familiale, le désintérêt des parents pour Laurent et Félicité, elle évoque le passé de collaboration lors de la seconde guerre mondiale et l'antisémitisme des grand-parents maternels qui appartiennent à la noblesse ( duc et duchesse de Brissac, enfants de riches industriels, hôtes de la Reine d'Angleterre...), l'anti-conformisme de Marie-Pierre, la mère, la frivolité et l'égoïsme de Maurice, le père.



Félicité fait part des doutes concernant la réalité du record de l'alpiniste, regrette son intérêt pour les idées de Jean-Marie Le Pen, déplore que son amour se porte davantage sur ses maîtresses que sur ses enfants.



Le seul point d'ancrage des enfants semble être les vacances dans les châteaux d'hiver et d'été des grand-parents, même si les décorations de têtes de cerf et autres trophées de chasse sont assez lugubres.



Derrière ce résumé foisonnant, l'auteur donne une réelle ambiance du climat dans lequel elle fut élevée avec Laurent. Laurent se réfugie dans la violence, la peur, les croyances pour sombrer ensuite dans la folie sous le plus grand reniement des parents.



Le style très classique et littéraire de l'auteur peut rebuter mais c'est surtout le nombre de sujets, la dissolution du thème principal qui perdent le lecteur. Pourtant, lorsqu'elle évoque son frère, il y a une belle sensibilité mais elle se noie dans la rancœur surtout ciblée contre son père, alpiniste, ancien ministre, héros national mais piètre parent.
Lien : http://surlaroutedejostein.o..
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Gratis

" On avait perdu conscience de la difficulté d'arbitrer. La liberté des transitionnés, c'était ça : ne plus jamais avoir à faire de choix. "



Lois impénétrables des finances, enjeux boursiers et ambitions individuelles font le ciment de ce captivant récit de Félicité Herzog dans lequel s'entremêlent vérités et sarcasme.



Véritable thriller psychologique : l'instinct d'entreprenariat et celui de survie mènent un homme, qui n'a plus rien à perdre, à devenir le gourou, en promouvant le droit pour chacun à une renaissance, d'un système défiant les lois étatiques. Une dystopie qui pourrait bien devenir non fictive, si elle ne l'est pas déjà...



Vraiment bien écrit, aucun temps mort, beaucoup de réflexions. Un bon moment de lecture ! Ai adoré !



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Gratis

Ali Tarac est une star avec sa start up Gratis mais il va être déchu et rejeté de la société suite à un incident personnel. Lorsqu'il fait à nouveau parler de lui c'est sur l'île de Jersey où il a monté un nouveau concept: procurer aux personnes voulant changer de vie, une nouvelle identité en organisant leur mort et leur succession sans possibilité de retour.

Plusieurs personnes vont jouer un rôle important dans son parcours. Celsius riche homme d'affaire blasé, Jiao l'ambitieuse Directrice et Léna sa femme.

Félicité Herzog a tenté de faire avec "Gratis" un roman d'anticipation. Mais il ne suffit pas d'avoir un nom connu pour avoir le talent de Georges Orwell.

Un roman décevant avec un sujet pourtant intéressant mais pas assez poussé.

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