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Critiques de Fernanda Melchor (57)
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Paradaïze

"Paradaïze", prononcée à l'américaine, est un lotissement privé pour les riches quelque part à Boca del Río. On y trouve 2 ados en déroute, si différents et pourtant proches.



D'un côté Polo, le pauvre, dont l'échec scolaire l'oblige à travailler comme jardinier et homme à tout faire dans le lotissement. De l'autre côté Franco, gosse de riches, renvoyé du collège, solitaire et complexé par son apparence physique. En échange d'alcool et des cigarettes, Polo écoute les bavardages de Franco, obsédé par sa voisine. Cette obsession malsaine va l'amener à commettre le pire, tandis que Polo va le seconder pour échapper à la misère.



Paradaize est un roman qui ne laisse pas indifférent. Je ne peux pas dire que j'ai aimé, je n'ai pas détesté non plus, mais je l'oublierai difficilement. Un roman poignant tout simplement. On voit les pires côtés du Mexique : la méga richesse et la méga misère.



On voit aussi la pauvreté affective aussi, laquelle conduit inexorablement à la perte de la morale. Ajoutons à cela la toute puissance de l'argent et des pourritures (côté riches et pauvres), du machisme animal avec des propos très, très crus. Enfin, comment la criminalité s'avère une voie de garage, pas toujours choisie.



Le style est dense, cru. Un peu redondant par moments. Il reflète l'état d'esprit des protagonistes. La première partie, consacrée à l'obsession de Franco m'a semblée indigeste. Puis celle de Polo contient le morceau le plus intéressant du bouquin avec le récit de Milton, le cousin. Enfin, la troisième et dernière partie aborde le pasage à l'acte. Tellement rapide qu'on a l'impression de se réveiller d'une sacrée cuite.



Vous l'aurez compris, Paradaïze est un roman qui sort des sentiers battus. Violent par ses propos, plutôt que par ses scènes. À lire si vous êtes curieux par la découverte des nouvelles plumes mexicaines.
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Paradaïze

Attirée par ce roman, il me tardait de lire ce que la « jeune » génération d’écrivains mexicains livrait actuellement à ses lecteurs. J’en ressors relativement déçue; non pas par l’histoire – même si elle est glauque tout en présentant les rapports qui existent entre des populations tellement disparate au Mexique; d’un côté les richissimes habitants d’un complexe résidentiel et, de l’autre, la vie insipide et désœuvrée des ouvriers destinés à les servir, vivant dans des conditions déplorables, dans des logements à la limite de l’insalubrité – mais bien par l’écriture. En effet, ce ne sont ni les situations, ni les mots qui m’ont dérangée, loin de là, mais le fait que, même si l’on comprend bien que le thème central soit l’oisiveté, le désœuvrement, la mise en scène fantasmée avant un potentiel passage à l’acte, j’ai trouvé ce roman bien trop lent, trop répétitif pour en tirer un vrai plaisir de lecture. Dommage…


Lien : https://letempslibredenath.w..
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Paradaïze

Deux pieds nickelés font équipe pour assouvir leurs besoins primaires respectifs en échafaudant un plan digne d’un enfant de 8 ans.



Résultat, une ultra violence risiblement triste voir absurde. Les personnages malgré une description succincte arrive à susciter le dégoût par leur conduite abjecte. Nihilisme ou no future, la fin ne pouvait être que glauque.



Un roman qui détonne par ses longues phrases et sa ponctuation.



Moyennement emballé.
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La saison des ouragans

Un roman noir qui nous plonge dans la misère (matérielle, mais aussi morale) d'un village du Mexique où celle qu'on appelait la Sorcière a été assassinée. A travers le récit de ce crime, Fernanda Melchor met en évidence les maux qui frappent son pays, et en particulier ce machisme, solidement ancré et vecteur de misogynie, mais aussi d'homophobie. Un drame plein de violence sur les Oubliés d'aujourd'hui.
Lien : https://appuyezsurlatouchele..
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La saison des ouragans

Roman intense, vertigineux, touffu, asphyxiant presque, rythmé au son du reggaeton obscène de Daddy Yankee, des boléros sirupeux de Luis Miguel, et où défilent la jeune Yesenia et son cousin Luismi (qui vit avec Norma, une adolescente de treize ans sexuellement précoce), Munra...




Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..
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La saison des ouragans

La Saison des ouragans de Fernanda Melchor est un roman puissant te plonge dans un monde sombre et violent, où la misère et la folie semblent régner en maître. L’auteure parvient à aborder des thèmes profonds et troublants, tels que la sorcellerie, la violence domestique, la drogue, la pauvreté et la folie, tout en dressant un portrait saisissant du Mexique contemporain.



L’intrigue du roman est complexe et captivante, avec plusieurs personnages principaux dont les histoires se croisent et s’entremêlent autour du meurtre de la Sorcière. Chacun des protagonistes est confronté à ses propres démons et motivations, ce qui rend le récit encore plus sombre et dérangeant, je n'avais jamais rien lu de tel jusqu'à présent. Les descriptions des paysages ruraux du Mexique, de la chaleur étouffante, des tempêtes imminentes et de la violence latente ajoutent une dimension supplémentaire à l’atmosphère déjà très oppressante du roman.



Fernanda Melchor possède un style d’écriture incisif et percutant, qui sait retranscrire la brutalité et la violence de manière profonde et évocatrice. Sa langue crue et musicale m'a captivé dès les premières pages et m'a plongé au cœur d’un univers en proie à la folie et à la destruction.



Au-delà de l’intrigue policière, La Saison des ouragans explore également des thèmes plus profonds, tels que le féminisme et la figure de la sorcière, souvent persécutée et mal comprise. L’auteure parvient à dresser un portrait poignant de cette figure féminine, en laissant entendre que la véritable sorcière n’est pas celle que l’on croit.



La Saison des ouragans de Fernanda Melchor est un roman saisissant et percutant, qui explore avec talent les démons qui hantent la société mexicaine contemporaine. À travers une intrigue complexe et des personnages sombres et tourmentés, l’auteure parvient à te captiver et à te plonger au cœur d’un univers où la violence et la folie semblent régner en maître.
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Paradaïze

Ce très court roman m'a dérangé, non par son sujet qui est intéressant et très peu souvent abordé, mais par son écriture que j'ai trouvée fatigante. Des phrases beaucoup trop longues pour pouvoir suivre le fil, au bout de 60 pages, j'ai décidé de lire en diagonale, sautant les passages répétitifs pour suivre les aventures de ces deux jeunes complètement "décrocheurs" et essayer de comprendre comment ils en sont arrivés à de telles extrémités.

Ce livre ne m'a pas convaincu, je n'ai pas été dérangé par le langage cru, ni par la violence dégagée par ces jeunes, mais j'ai du mal à penser que celui qui joue le rôle de "narrateur" ait pu se laisser entraîner dans le délire de l'autre ado, qui, lui, a un véritable problème obsessionnel. L'écriture à la 3ème personne m'a surpris, j'aurais été plus à l'aise peut-être avec un texte à la 1ère personne, mais surtout avec un style plus fluide.

Je sors très déçu de cette lecture, car j'avais lu une très bonne critique de ce roman coup de poing dans mon journal préféré, et le commentaire accrocheur de Virginie DESPENTES ( dont j'apprécie beaucoup les romans au style plus incisif et plus fluide) en couverture m'avait définitivement convaincu de le lire.
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Paradaïze

Départ vers le Mexique, à Progreso. Dans cette ville se côtoient cabanes au toit de tôle et quartiers résidentiels, comme celui de Paradaïze où se dénoue le drame qui se construit tout au long de notre lecture.



Polo, dont les pensées à cent à l’heure nous servent de narration, vit dans un quartier défavorisé avec sa mère et sa cousine enceinte, et dort sur une paillasse à même le sol depuis que la future maman s’est installée chez eux. Il a arrêté l’école un peu tôt, et a été engagé comme jardinier et homme à tout faire dans le quartier résidentiel huppé de Paradise. Y vivent entre autres Franco Andreade, un adolescent boutonneux et obèse, gâté par ses grands-parents, et Madame Marian, mère de famille et objet des fantasmes de Franco.



Quelle violence dans cette histoire qui entre directement dans le vif du sujet et s’écoule à toute allure, racontée par un Polo continuellement au bord de la nausée, au sens propre comme au sens figuré, à cause de l’alcool comme à cause de sa misérable vie ! Violence due à la précarité, violence des cartels que le cousin de Polo a intégré un peu contre son gré, violence gratuite et terrifiante, également, d’une jeunesse aisée et désoeuvrée, en quête de sensations, l’alcool aidant.



Ai-je apprécié ce roman ? Je dirais oui et non… J’ai été choquée par ma lecture, par le caractère malsain de certains protagonistes, par cette tension perpétuelle, par cette misère profonde dont il est si difficile de sortir… Et en même temps, l’écriture de Fernanda Melchor rend si bien ce que Polo ressent qu’on a le sentiment d’être avec lui, et c’est ce qui donne toute sa force à l’histoire. Une fois de plus, cela me permet de mesurer le privilège immense de vivre là où je vis, et de m’interroger sur tout ce qu’implique de naître quelque part.



En résumé, une lecture qui ne laisse pas indifférent !



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Paradaïze

Aujourd’hui je vais évoquer Paradaïze second roman de Fernanda Melchor jeune auteure mexicaine. L’histoire est assez terrifiante et glaçante ; une description hyperréaliste d’une jeunesse sans repère ni limite, menée par son désir pulsionnel et prête à tout y compris au pire pour l’accomplir. La morale est la grande absente de cette fiction qui dépeint des personnages machistes et obnubilés par le sexe.

Paradaïze est le nom d’un regroupement résidentiel protégé et luxueux situé quelque part au Mexique, vers la ville de Progreso. C’est l’histoire de deux jeunes qui sombrent dans la violence extrême pour assouvir les fantasmes du plus jeune et permettre au second des larcins pour se venger des riches. Les protagonistes se rencontrent, sympathisent, s’entrainent dans cette folie meurtrière épouvantable. Franco l’adolescent tout juste pubère est là avec ses grands-parents dans l’attente d’intégrer un pensionnat militaire à Puebla. Il est gros, moche, boutonneux, obsédé, libidineux, gros consommateur d’alcool et de porno et puceau. Il est attiré par la voisine, une mère de famille de deux enfants sur laquelle il fantasme sans discontinuer. Il est obsédé par l’idée de faire l’amour avec elle et ainsi perdre sa virginité. Pour arriver à ses fins il met au point un plan machiavélique. Dans le condominium Polo travaille comme jardinier. Il est en conflit avec sa mère qui héberge sa cousine enceinte. Il a du mal à suivre les règles de la société, il est inadapté et rebelle. Il rêve d’être intégré par son cousin dans un gang, il voudrait planter son patron et s’émanciper. Un soir, il discute avec Franco, ils boivent ensemble, sympathisent et élaborent le projet de tout renverser pour assouvir le désir de Polo. Franco est assez indifférent au sexe, il n’éprouve pas le même désir irrépressible que son acolyte. Il ne croit pas que son benjamin passera à l’action, tout n’est qu’affabulation. Mais il l’accompagne et l’écoute. Le gamin a observé ses voisins et leur bonne, il connait tout en détail, il s’immisce dans la maison pour subtiliser des culottes sur lesquelles il se branle. Ce n’est qu’une étape, l’objectif reste de perdre son pucelage dans les bras de cette femme, quel qu’en soit le prix. Il entraine avec lui son complice et un soir ils réalisent l’impensable. L’écriture de Paradaïze est assez oppressante ; il n’y a pas de chapitres, très peu de paragraphes, les phrases sont longues, sans respiration, à peine quelques ponctuations. Le lecteur est guidé dans les méandres des esprits torturés des deux jeunes, il est accaparé par ces descriptions interminables, ces scènes de sexe d’abord fantasmées avant la réalisation pathétique finale.

Paradaïze est un bref roman rythmé qui fait froid dans le dos. Les personnages principaux semblent emblématiques d’une jeunesse à la dérive, nourrie de porno et avide de réussite et d’argent, cupide à outrance. Ce portrait de la société mexicaine contemporaine où le crime est un moyen de s’accomplir n’est guère réjouissant.

Voilà, je vous ai donc parlé de Paradaïze de Fernanda Melchor paru aux éditions Grasset.


Lien : http://culture-tout-azimut.o..
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Paradaïze

J'hésite : formidable conte moderne mettant en scène la déshérence de deux ados débiles, maltraités et alcooliques jusqu'au point de rupture entrevu dès la première page (ça, c'est malin).

Ou : montée un peu attendue, redondante et complaisante qui mène... là où l'on sait.

Un livre qui, finalement, ne dit pas grand chose.

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La saison des ouragans

Une sorcière, deux sorcières, le Mexique et une province paumée ... Un cadavre surgi des égouts et toute la violence de ce pays entre prostitution, drogue, illettrisme, magie et au milieu le diable qui danse ... Un roman puissant, comme un Garcia Marquez sous acide : superbe
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La saison des ouragans

La saison des ouragans de Fernanda Melchor, inspiré d'un fait divers, est un roman noir original, brut et mystérieux.



L'auteure mexicaine, avec une plume rythmée et très crue, livre une intrigue policière à rebours, qui commence par la découverte du corps sans vie de la sorcière du village. Les chapitres et points de vue s'enchaînent ensuite pour raconter les origines du crime.

Il y a beaucoup de personnages dans l'histoire, ce qui a failli me perdre à plusieurs reprises. Cependant, les différents protagonistes sont bien approfondis, chacun présentant une identité forte et marquante.

Le personnage de la sorcière est central, l'auteure décrit son importance dans la communauté, notamment auprès des femmes, mais aussi la suspicion et la haine qu'elle génère depuis toujours.



L'intrigue, à la façon d'un conte sordide, dénonce l'état du Mexique. Il y est question des ravages de la drogue, de précarité, de prostitution, d'incestes et de superstitions. Une avalanche de macabre qui donne la nausée et instaure une atmosphère unique.
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La saison des ouragans

Mon avis :

Comme une épreuve sportive, La saison des ouragans est un roman qu’on n’aborde pas sans échauffement, sous peine de n’en pas voir le bout. Et pour rester dans le thème de comparaison, sa lecture se rapproche plus de la course de fond que du sprint.

Chaque chapitre se présente comme un long paragraphe durant lequel les phrases se suivent à un rythme soutenu, aussi serrées que le peloton d’un marathon pendant les premiers kilomètres. Au début, on se demande quand on va pouvoir reprendre son souffle, puis, comme toujours dans ce genre d’épreuve, on trouve son pas, sa cadence, et on avance en accord avec le paysage littéraire qui défile. Et quel paysage !

Avec une écriture nerveuse, presque à l’arraché, Fernanda Melchor nous projette dans un Mexique bien loin des plages de Cancún ou d’Acapulco. En effet, si le Mexique fait partie des vingt premières puissances mondiales, il est aussi parmi ceux où la disparité économique est la plus forte. Et les provinces les plus pauvres souffrent aussi d’un taux de criminalité extrêmement élevé, largement entretenu par le trafic de drogue, la prostitution et la corruption que tout cela engendre.

Dans ce Mexique où la misère et le crime organisé sont le quotidien d’une partie de la population, où les jeunes les plus défavorisés n’ont pour rêver que la drogue et l’alcool, cette chronique d’une mort annoncée se déroule dans une espèce d’urgence, de logorrhée presque névrotique. C’est âpre et brûlant, comme un bol de tequila le matin à jeun. Très vite, on attrape le tournis, certaines images deviennent mouvantes, nous tournent autour de manière lancinante ; l’environnement apparaît soudain comme déformé dans un miroir de foire et les proportions semblent obéir à une échelle qui n’est pas la nôtre. Sans doute parce que les préoccupations des personnages sont d’une importance capitale : survivre… et trouver le moyen d’oublier un peu un présent trop oppressant. Fernanda Melchor nous place au plus près des protagonistes, de leur vie, de leur intimité ; elle en fait un récit sans concession ni jugement, et c’est ce qui fait la force de ce magnifique roman dont le New York Time a dit, à sa sortie, qu’il était « le plus grand roman mexicain de l’année. »
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La saison des ouragans

Un roman à la manière d’un conte cruel et diabolique. Un récit asphyxiant mais lassant.

Crus et brutal, on suffoque d’un trop pleins de violences. La traduction est agréable, les phrases longues, la violence structurelle est écœurante et rageante.

Les hommes sont des prédateurs et de tout temps des boucs émissaires sont désignés, maltraités et chosifiés jusqu’à plus soif. C’est triste et navrant et le sujet mérite d’être abordé, les victimes défendues, mais je n’ai pas réussi à surmonter l’abondance d’âpreté verbale.

Autour de cette lecture :

Viva la vida : Los sueños de Ciudad Juarez, BD d’Edmond Baudouin et Jean-Marc Troubet qui traite le sujet des disparitions de femmes dans un Mexique corrompus et sauvage, tout en finesse.

Sorcières de Mona Chollet, cette cible qu’est la figure de la sorcière, que l’on voudrait protéger et libérer.

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La saison des ouragans

Le roman noir, La saison des ouragans, relate crûment ce qu’il arrive lorsque les systèmes et les vies sont laissés à elles-mêmes et gouvernés par la pauvreté et sa violence, le machisme et sa misogynie, la superstition et ses préjugés, notamment l’homophobie à son paroxysme.

Sans oublier les narcos qui sont omniprésents.





Les croyances qui soutiennent les personnages de l’oeuvre, sont probablement tirées de la région natale de l’autrice mexicaine, Veracruz. Cette région est fortement empreint, d’une part, par « le Vaudou - la Santeria » provenant d’Afrique subsaharienne mais aussi, d’autre part, des croyances et rites provenant des premières nations totonaques (Totonaco) de cette partie du Mexique.



Premier livre traduit en français, et non le moindre. Je vous le recommande violemment.
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La saison des ouragans

Je ne sais pas pourquoi j'ai finalement aimé ce livre. Au début presque illisible, il me faisait penser à "des fleurs pour Algernon" quand Algernon était encore attardé. Des phrases longues, des pages interminables, irrespirables sans un alinéa ni paragraphe. Et au fur et à mesure, on finit par se faire a ce style et aux horreurs qu'il raconte pour vraiment savoir ce qu'il s'est passé dans la maison de cette sorcière. Qui l'a tué et pourquoi ?

Dans ce monde laid fait de haine où l'alcool, la drogue et le sexe sale font légion.



Difficile a commencer, difficile a ne pas abandonner dès les premières pages mais quelle satisfaction de le terminer.
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La saison des ouragans

Multipliant les points de vue, saturant son flot de phrases de mots orduriers, Fernanda Melchor déchaîne une tornade de sexe sale, d’humeurs et de crasse. D’une envoûtante noirceur.
Lien : https://www.nouvelobs.com/bi..
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La saison des ouragans

Âmes prudes ou sensibles s'abstenir !!!

Un des romans les plus noirs que j'ai lu !!!



J'avais beaucoup apprécié PARADIZE de la même autrice; je me suis alors précipité sur ce premier roman, adoubé par la critique nord-américaine.



J'ai d'abord été surprise de retrouver le même style et les mêmes procédés : des phrases faites de dizaines de lignes, des changements de points de vue et de narrateurs, des ruptures de chronologie. J'avoue avoir été un peu déçue, me disant que Melchor allait toujours écrire de cette manière, interchangeant personnages et intrigues.



Ensuite, j'ai eu du mal à rentrer dans le récit, plutôt nébuleux, dont il n'était pas facile d'en comprendre les bases, à savoir :de qui, de quoi cela parait-il et où tout cela se déroulait.

À moins d'être bon lecteur, vous décrochez.



Moyennement motivée, donc, je me suis accrochée aux paragraphes, j'ai persévéré ! Pourtant la lecture doit rester plaisir, non ??

J'ai continué, donc, la lecture poussive.

Et j'ai bien fait : un dimanche après midi m'aura permis de ne plus lâcher le roman, sans effort, avec intérêt et curiosité.

Finalement, tout s'est éclairé et a fait sens.



Quelle noirceur.. . Quelle luxure... Quelle misère...Quels bas-fonds...



L'histoire se base sur un fait divers.

Flippant.



C'est ça le Mexique contemporain !?... J'étais habituée aux histoires sordides de narcos. Ils n'apparaissent ici qu'en toile de fond.



J'ai été abasourdie par le traitement réservé aux femmes, aux filles, aux jeunes. Sans avenir. Se noyant dans un bain de précarité, de drogues, de sécheresse, de croyances traditionnelles qui persistent, d'horreur...



La sorcière de ce no man's land est assassinée. Le pauvre "LÉZARD" la découvre dans un cours d'eau qui peine à courir.



Grosse claque.
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Paradaïze

Mon premier roman Mexicain. Mexicain ET punk !!

Autant du point de vue du fond que de la forme.

Texte constitué que d'un seul paragraphe.

Des phrases qui font jusqu'à une page et demi.

Récit fait d'un discours indirect narrativisé : nous sommes dans la vie, la tête, la dureté, la solitude de Polo.

Polo a 16 ans.

Il vit avec sa mère et sa cousine enceinte (de qui ?), dans la précarité.

Sans avenir scolaire, la mère (la mégère ?) le fait payer. Sens propre et figuré.

Polo doit travailler. Pour pas un rond finalement.

Il est le jardinier et factotum du lotissement de luxe. Paradaïze devient son enfer, l'enferme plus encore dans une vie sans avenir.

Alors il boit.

Et tombe sur un sale compère : Franco, le fils de riche raté, hideux, dégueulasse.

Et Franco va l'embarquer dans un très sale plan...

Et Fernanda Melchor nous embarque avec eux.

Quel talent !

L'angoisse monte au fil des soliloques de Polo.

Ça craint.

Tout craint.

Il perd pied.

Il se noie et nous sommes en apnée.

C'est fort. C'est dur. C'est punk et j'ai adoré basculer dans cet univers qui ne fait pas rêver.
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La saison des ouragans

une horreur

vulgaire, malsain : un tissu de grossièreté

comment peux t"on éditer une tel tissu s'insanités et trouver du talent à cette auteure

une nullité sans nom à fuir et à éviter

c'est la première fois que j'écris une critique sur babelio mais il me fallait dénoncer ce genre de livre malsain, abject et écris sans aucun talent.





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