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Critiques de Fernando Bàez (5)
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Histoire universelle de la destruction des ..

Qu'y a-t-il de plus terrible pour un amoureux des livres que de les voir servir de combustible pour des occasions diverses et variées. L'auteur de ce livre ne nous épargne rien en nous détaillant toutes les destructions de bibliothèques, d'ouvrages rares, de l'antiquité à nos jours.



Ces destructions peuvent avoir plusieurs causes. La première qui vient à l'esprit sont les tenants d'une nouvelle Vérité (religieuse, politique, culturelle) qui, dans un élan d'altruisme, décident d'éliminer tous les mensonges pour faciliter la vie de leurs contemporains. Si c'est la plus insupportable, ce n'est cependant pas la seule. Les catastrophes naturelles (incendies, inondations, tremblements de terre) et les pillages de guerre jouent un grand rôle dans la perte de livres, ainsi que le désintérêt. C'est une des explications pour la perte du second tome de la Poétique d'Aristote, qui traite de la comédie. Le sujet étant jugé trop frivole pour un aussi grand philosophe, le traité n'est plus copié, et la dégradation naturelle et les accidents ont fait disparaître les derniers exemplaires en circulation.



Si la suppression d'idées est devenue presque impossible avec Internet, les autres problèmes restent entiers : tous les jours, des ouvrages anciens deviennent la proie des flammes ou sont réduits en miettes dans des bombardements. La numérisation ne rend pas la pérennisation des contenus plus facile, les supports n'ayant pas une durée de vie très longues. Et enfin, quantités de livres invendus sont mis au pilon régulièrement.



Le travail de recherche de l'auteur est impressionnant, et nous montre qu'aucune époque, aucun coin du monde n'a échappé à cette destruction culturelle, volontaire ou non. Toutefois, à la longue, cette compilation de faits divers finit par lasser, les dates et les chiffres de livres brûlés commencent à se mélanger. Un ouvrage à picorer de temps en temps plutôt qu'à lire en bloc.
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Histoire universelle de la destruction des ..

Je viens de découvrir le mot "bibliocauste" : nom donné à la destruction de millions de livres dans l'Histoire.

Ce livre est unique par le thème qu'il aborde, et heureusement qu'il existe ! Un grand merci à son auteur qui a consacré 12 ans à sa conception. Il nous dévoile l'existence de toutes ces bibliothèques et autres lieux divers rassemblant la mémoire et l'histoire de peuples qu'on a voulu effacer. Ce livre les fait revivre d'une certaine manière.

Je conseille de lire ce livre un chapitre à la fois, de manière à digérer lentement la quantité d'informations précieuses.
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Histoire universelle de la destruction des ..

BAEZ, Fernando. Histoire universelle de la destruction des livres. Editions fayard, 2008. 527 p.



Douze années de travail ont été nécessaire à Fernando Baez pour réaliser ce livre; essayiste et poète vénézuélien, il est maintenant conseiller de divers gouvernements pour tout ce qui concerne la destruction des biens culturels. L'auteur est véritablement passionné par son sujet et sa passion est communicative.



suite sur http://livresetlibre.canalblog.com/

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Histoire universelle de la destruction des ..

Il s'agit là d'une étude encyclopédique menée sans doute au cours de nombreuses années, qui possède le style compilatoire ainsi que l'imposant appareil bibliographique et de notes typique de ce qu'étaient les anciennes thèses d'Etat (qui n'ont pas grand chose à voir avec les thèses de doctorat de nouveau régime). L'ambition est universaliste, dotée pourtant d'une étrange boucle géographique, puisqu'il s'ouvre sur la destruction des tablettes sumériennes de Mésopotamie et il se clôt sur un long chapitre consacré aux ravages des bibliothèques, archives et sites archéologiques irakiens provoqués par la Seconde guerre du Golfe. Elle est inspirée par la thèse que l'anéantissement du livre correspond souvent à la volonté du mémoricide, c'est-à-dire de l'effacement de la mémoire et donc de l'identité (d'un groupe ou d'un peuple).

Mais ces deux principes d'inspiration (universalité et intentionnalité mémoricide) s'avèrent être très souvent contradictoires, et l'intérêt de la lecture s'en ressent considérablement. En effet, au-delà de la puissance évocatrice et de la répétition constante des autodafés et autres flammes autoritaires ou totalitaires, il faut bien admettre que tous les supports des textes ont été extrêmement fragiles tout au long de l'Histoire, et donc que leurs destructions non-délibérées ont sans doute été majoritaires. En fait, l'impression que l'on retire surtout des chapitres sur l'Antiquité est celle du miracle de la conservation des rares et fragmentaires écrits des époques éloignées, et il relève de l'illusion ou de la fiction de se leurrer sur la survie de ce qu'il y a eu de meilleur ou sur l'anéantissement de ce qu'il y a eu de plus subversif.

Et même dans le domaine le plus intéressant des destructions volontaires des livres et des bibliothèques (dans l'indignation et l'horreur qu'elles nous provoquent), leurs causes s'avèrent être tout aussi variées que celles des décès des êtres humains - y compris celles des suicides...



On retirera de cette lecture en proportion directe de ce que l'on possède déjà. Ne pouvant être spécialiste des oeuvres de toutes les périodes, de tous les pays, ni de toutes les circonstances de destruction évoquées, il est probable que chaque lecteur sera interpellé par certains épisodes et intéressé par certains chapitres ou par certains ouvrages ou par certains auteurs plus que par les autres. Il est difficile de maintenir un niveau de concentration égal tout au long du traité, car tant de détails pointus (et un mince fil conducteur) sont là pour vous noyer. Mais, de même qu'étant écolier l'on retient des années de cours d'Histoire le sentiment que le parcours de l'humanité, avec toute sa série de guerres, de catastrophes, de folies incompréhensibles et ses quelques personnages extraordinaires est un parcours du "malgré tout", de même l'on retiendra un sentiment identique au sujet de la production intellectuelle humaine à la lecture de ce grand livre sur sa destruction.



En exergue :

"Là où l'on brûle les livres, on finit par brûler les hommes..." Heinrich Heine, 1821.



En excipit :

"Le lecteur curieux de cette chronique de désastres pouvait-il imaginer que le XXIe siècle s'ouvrirait sur la mise à sac et la destruction du berceau de la civilisation ?"
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Histoire universelle de la destruction des ..

Quelle horreur, un autodafé ? Voilà bien une des atrocités imaginées par l'Homme et le plus souvent cachée du Grand public, alors bravo à cet auteur qui nous explique pourquoi et comment ces destructions de livres ont marqué l'histoire de l'humanité ...

Venez partager votre avis sur ces autodafés et autres destructions de livres ...
Lien : http://avantage-de-age.fr/au..
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