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Critiques de Fiona Capp (11)
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Portrait de l'artiste en hors-la-loi

Je viens d'achever ce magnifique récit d'une auteure australienne. Comme chaque fois qu'un texte est passionnant, captivant, je me sens quelque peu triste qu'il soit achevé. Je ne reviendrai pas trop sur l'intrigue, qui est très clairement décrite dans le quatrième de couverture, intégré dans la base Babelio... mais aussi dans les deux excellentes critiques de canel et Apikrus…

L’Australie XIXe… Une jeune femme passionnée par la peinture, perd l’homme de sa jeune vie : son père « libre penseur » qui l’a encouragée, à être elle-même…

« Jemma pouvait se targuer d’une certaine indifférence à ce que les gens considèrent « convenable » et « approprié », elle le devait à son père, qui lui avait appris l’importance de ne pas trahir ses sentiments et ses idées. » (p.50)



Nous suivrons la destinée passionnée, non conventionnelle de cette femme-peintre indépendante et courageuse, mal acceptée ,incomprise , le plus souvent…

Quatre personnages : Jemma, le personnage central, fier et libre.. . en contrepoint de son chagrin intense de la perte de son père…une autre présence morale, artistique l’accompagne : Ruskin

« il a été le premier et le meilleur professeur que Jemma ait jamais eu et à travers son ouvrage-Eléments pour le dessin-, il lui semble plus proche et plus sensé que tous les tuteurs qui ont eu par la suite le privilège de la suivre dans son travail . A chaque fois qu’elle ouvre son Ruskin, la voix du maître s’élève des pages du livre, grave et puissante, et lui parle directement, comme s’il se trouvait dans la pièce« (p.19)





Ce roman fait exister le destin entrecroisé de quatre personnages dont on va suivre avec anxiété, fascination les parcours, les émotions, les amours, les engagements…les drames successifs, leurs bagarres pour continuer à vivre et à construire leur chemin…malgré des périodes d’intense désespoir…

Il est beaucoup question d’art, de l’évolution, des doutes d’une artiste femme, dans une période conservatrice… où ce statut d’artiste n’est pas pris en considération …

Jemma rencontrera un homme épatant, autodidacte, entreprenant…un émigré italien, Gotardo, avec qui elle se mariera, aura une petite fille, Lucy… vivra des années heureuse… toutefois elle sera troublée par un autre homme, Nathaniel, géologue de son état et passionné, lui aussi, par sa profession et ses recherches… des drames surviendront, qui auraient pu détruire, anéantir ces trois personnages, aussi attachants et authentiques, les uns que les autres…pris dans leurs détresses et qui relèveront la tête, poursuivront, de la manière la plus conforme à leurs convictions…leur existence…



Ce roman est très dense, très riche… fourmillant d’informations sur l’art, Monet, Ruskin, maître à penser et à vivre, l’Europe et la création artistique, la géologie, l’évolution de ce nouveau pays, l’Australie, les flux d’émigrés entreprenants et imaginatifs…dans ce XIXe siècle…sans omettre les questionnements universels, sur le sens d’une vie, la mort, la perte des êtres chers, le décès intolérable d’un enfant…le couple, l’amour qui se construit et se transforme, au fil des épreuves vécues en commun…la morale, les conventions, le courage d’être soi, etc.



Dernières précisions que je trouve très précieuses… découvertes dans les remerciements de Fiona Capp, en fin de volume. L’auteure explique l’origine de ce roman, qui lui a pris dix années de sa vie…L’idée de cette fiction est née de l’histoire de son arrière-arrière-grand-père ; Gotardo Foletta, qui avait quitté son village du Tessin, en Suisse, pour rejoindre une colonie de Suisses-italiens installée dans l’Etat australien du Victoria…



Selon moi, on vit la force et la qualité d’un texte au temps qui suit sa lecture… où les lieux, les personnages continuent à nous poursuivre, à être présents…à imposer une atmosphère, des images… C’est mon ressenti immédiat après la lecture de ce « portrait de l’artiste en hors-la-loi », qui m’a emportée au loin…et qui va m’accompagner, encore un moment !

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Portrait de l'artiste en hors-la-loi

Australie, fin du XIXe siècle. Jemma vient de perdre son père qui l'a élevée seul en "libre penseur agnostique". Préceptrice, elle consacre son temps libre à la peinture et rêve de Paris et de ses artistes... Le policier O'Brien, ancien élève de son père, est épris de Jemma, mais elle sympathise avec un jeune agriculteur tout juste arrivé de Suisse, à qui elle enseigne l'anglais. Le charme du géologue Nathaniel Byrne ne la laisse pas indifférente non plus. Lequel de ces trois prétendants cette jeune femme sensuelle et libre va-t-elle choisir ?



Un roman délicieux, magnifique et triste.

De belles et sombres histoires d'amour, conjugales et parentales, pas neuneus grâce à la forte personnalité de Jemma et aux événements qui jalonnent sa vie.

Un somptueux décor : l'Australie, dont j'ai beaucoup à apprendre. Quelques leçons d'Histoire (le peuplement progressif de ce vaste pays), de géologie et de géographie bien agréables...

Dégâts de la rumeur d'un microcosme conformiste, beaucoup d'amour, de passion, de haine, mais strictement rien d'une Harle-cul-nade ni de Dallas...
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Surfer la nuit

Lorsque l'on parle du surf, on imagine à chaque fois, les chemises hawaïennes, les filles en bikini, les mecs le teint halé et les cheveux au vent, le soleil qui luit sur la peau, les Beach-Boys, le bruit des vagues et la Californie. On pense à quelque chose qui a l'air cool.



Surfer la nuit nous entraîne en Australie où l'on retrouve des personnages perdus avec eux-mêmes dans une destinée qui les ennuient Un décors de station balnéaire qui même sous le soleil laisse l'humain dans son mortel ennui. L'évolution qui stagne, le passé qui flotte, le futur qui est définitivement incertain.



J'ai aimé les fortes notions de tête-à-tête que cela soit la relation de couple, les liens d'amitié, d'amour, mais aussi le tête-à-tête avec les vagues (la passion sous toutes ses formes). Tous ces liens avaient un coté dévorant, quelque chose qui prend pour soi, mais qui ne recrachent pas sauf les vagues qui rejettent ce qu'elles ont engouffré. le personnage de Jake m'a fait penser à celui du grand bleu. Perdu dans son monde à lui et ayant des difficultés relationnelles finit par se perdre dans le grand bleu. L'eau et les émotions sont souvent à mal. Chacun qui moi la tasse, malgré le leash qui sert de sécurité.



Le surf est omniprésent, mais n'est pas idyllique. La houle, les lames de fond, les fonds marins, les rochers et les accidents. Loin du surf cool et des sourires dents blanches brillantes. On y apprend des termes techniques et la réalité du terrain. HANG TEN BABY.



Nous sommes bien loin du surf californien et c'est tant mieux. Parfois, il est préférable de revenir sur terre ferme. De toute manière, une vague plus grosse que les autres finira bien par tout engouffrer et il ne restera rien. Rien, sauf un arrière gout de houle et de sel marin en bouche.
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Portrait de l'artiste en hors-la-loi

Véritable coup de coeur que cette lecture pour l'histoire d'une femme artiste-peintre qui a la conviction que mener sa vie comme on l'entend, notamment pour une femme de cette époque (1871), est important et ne saurait résister aux commérages, voire à l'obsession d'un homme. Voilà une héroïne forte et dont l'histoire me rappelle le très beau roman de Tracy Chevalier "Prodigieuses créatures", c'est pour moi dans la même veine où l'on conte les destins de femmes déterminées à vivre leurs vies, leurs amours et leurs passions.
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Portrait de l'artiste en hors-la-loi

Dans la seconde moitié du XIXème siècle, Jemma Musk est une jeune australienne passionnée par la peinture, qui rêve d'aller en Europe et d'y connaître un succès pour ses toiles. De son côté, Gotardo, jeune italien, décide de quittter son pays et sa famille pour s'installer en Australie, comme ses frères l'ont fait avant lui. Les destins de Jemma et de Gotardo vont se croiser, pour le meilleur et pour le pire.



Jemma est en outre courtisée par deux autres hommes, que son statut de jeune mariée ne fait pas renoncer.



La vie de Jemma, notamment sentimentale, devient vite très compliquée, d'autant plus qu'elle revendique une indépendance d'esprit guère admise de la part d'une femme à l'époque.



Ce livre est très agréable à lire, pas seulement en raison de son style : les portraits psychologiques des personnages y sont crédibles, sans caricatures, et la trame de l'histoire est vivante, avec quelques digressions intéressantes sur l'art de peindre et sur l'histoire de l'Australie.



Par son côté "saga familiale" et par le contexte de naissance d'une jeune nation, ce roman m'a rappelé l'excellente 'Saga des émigrants' du Suédois Vilhelm Moberg, qui traite du peuplement d'un autre pays, celui des Etats Unis d'Amérique au XIXème siècle.

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Le crépuscule de la raison

Une heureuse surprise que ce livre pris au hasard sur une étagère de la bibliothèque. Voilà un roman superbe de finesse et d'analyse qui fascine peu à peu, sans qu'on y prenne garde au début. Fiona Capp appose par petites touches des impressions, des sentiments tout en pudeur et suggestions.



L'écriture est lumineuse, subtile, délicate. Comme souvent chez Actes Sud.
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Ce sentiment océanique : Mon retour au surf

C'est le livre pour comprendre ce que les surfeurs ressentent, l'auteure à travers sa propre expérience fait le tour de la question de façon complète: des origines historiques à nos jours, avec une touche de philosophie. Un seul regret, c'est que le traducteur n'est aucune notion de l'environnement marin et des termes correct lié à cette activité, ça n'enlève rien à la puissance du texte mais quand vous êtes proche de cette culture c'est juste agaçant.

Ocean beach traduit par plage océanique (alors que certains noms de lieux ne sont pas traduit -exemple le Ripp-, brasser au lieu de ramer, déchirure au lieu de baïne... la liste est longue, on ne traduit pas un livre sur le surf quand on est jamais allé sur une plage!
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Surfer la nuit

Australie, de nos jours. Hannah a lâché ses études à Melbourne pour apprendre à surfer. Jake est un surfeur. Ruben et Marie tiennent sont propriétaires du café où ils se sont rencontré. Marcus, père de Jake, nettoie les plages. Dans un chassé-croisé, Fiona Capp nous fait suivre les parcours de ces personnages le temps d’un été dans un agréable roman qui décrit notamment l’univers des surfeurs, leurs disputes avec les sauveteurs qui surveillent les plages… Ses personnages un peu perdus nous emmènent dans un univers dépaysant, au goût de vagues, de sables et de sel. Une lecture d’été, qui vous transporte sur le littoral australien.
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Surfer la nuit

Dans ce roman, on partage une saison d'été avec Hannah, étudiante à Melbourne, venue dans un bled côtier pour surfer et faire un petit job dans le café de Ruben et Marie. Elle rencontrera Jake, pour une histoire amoureuse complexe, entre moments de complicité et incompréhension. Tout respire la mélancolie et la difficulté de vivre dans ce roman. La communication entre les êtres et difficile, les malentendus sont omiprésents. le malaise existentiel, l'insatisfaction et les rêves déçus colorent la vision que les personnages ont d'eux-mêmes. Les barrières sont aussi sociales et géographiques : Hannah est perçue par les locaux comme une fille de la ville, et ne parvient pas à s'intégrer auprès de l'environnement de Jake. Marie quant à elle étouffe dans cette atmosphère de petite ville, aspire à une autre vie - et est mal vue pour cette ambition citadine qui la fait passer pour snob.

L'océan est bien sûr omniprésent, comme un climat, un environnement, et le surf et les émotions qu'il procure font partie de l'univers partagé de Jake et Hannah. Il y a aussi la tentation de l'extrême, du risque, qui imprègne ce rapport à l'élément océanique et s'enfle au fil du roman jusqu'au dénouement.

Les cent premières pages sont excellentes : on découvre les personnages, leur douleurs et leurs espoirs, leur tentatives pour remédier à une solitude existentielle, et le décor spectaculaire de l'océan. L'intérêt fléchit un peu aux 2/3 du roman, quand à peu près tout rate pour tout le monde... mais le dénouement plutôt réussi et haletant laisse une impression durable.

J'ai donc plutôt apprécié ce roman dans son ensemble. Néanmoins, pour ajouter un fort bémol à cette critique, il faut noter la très mauvaise traduction qui altère significativement l'expérience de cette lecture. Un travail bâclé de Marc de Gouvenain, manifestement pas relu avec attention par l'éditeur (dont les orientations politiques connues nous donnent une idée sur la priorité donnée à la rentabilité sur tout le reste). Certaines traductions littérales sont tout simplement inacceptables : « boissons légères », où l'on devine qu'il s'agit de « soft drinks » c'est à dire des boissons sans alcool. de la même façon les options de traduire ou de ne pas traduire des termes du vocabulaire du surf sont systématiquement mal choisies - Quel surfer parlerait de « coins » pour surfer ? le traducteur aurait indiscutablement du choisir l'anglicisme de « spot » . A l'inverse, le traducteur choisit de parler tout au long du livre de Rip, avec une majuscule… Terme bien énigmatique pour le lecteur ! En l'occurence, soit dans ce cas on reste scientifique et on parle de « courant d'arrachement », soit on reste au plus près du vocabulaire surf et on parle de baïne... Mais garder le terme Rip n'a aucun sens. Toute la traduction est à l'avenant, il faut donc s'armer de patience pour lire cette très mauvaise version française (et ne pas hésiter à vérifier au besoin certains termes pour comprendre de quoi on parle).


Lien : http://www.williamjoshbeck.c..
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Surfer la nuit

Une lecture inattendue mais très plaisante.



Hannah a quitté ses études à l’université et se fait embaucher dans le café tenu par le mari d’une camarade de promo. Ce roman est l’occasion de découvrir toute la vie générée autour de ce bar de bord de mer. Les habitués, les touristes, les surfeurs, toutes ces vies qui se croisent et s’entrechoquent parfois.



Je parlais d’une lecture inattendue, car malgré mon immense pile à lire, j’ai acheté ce livre et l’ai dévoré dans la journée. Que c’était bien. J’ai aimé la profondeur et la complexité des personnages créés par l’auteure. Le personnage d’Hannah m’a beaucoup touché, sa difficulté à trouver sa place, son impression de tromper son monde, son besoin d’amour… Je l’ai adorée. De la même manière, le personnage de Jack me paraît très juste, tangible, j’aurais pu connaître ce garçon. Tous les personnages m’ont marqués, du père de Jack, à Ruben et Marie, tous étaient beaux à leur manière.



Le roman se déroule en bord d’océan, dans un endroit propice au surf et à la pêche. Là encore, ayant toujours vécu en bord de mer, j’ai reconnu les hommes et femmes rustres, les personnalités taiseuses mais aimantes qui peuvent vivre sur nos côtes. L’envie de faire au mieux, de faire ses preuves, la crainte de ne pas être à la hauteur en côtoyant des gens des villes, tout était juste. La société qui se modernise parfois trop vite pour les locaux enfermés dans leur routine qui date de la nuit des temps.



J’ai du mal à mettre des mots sur ce roman, car il a beaucoup résonné en moi et j’ai l’impression d’extrapoler trop ou de mal le raconter. Pourtant, c’est véritablement un bon roman et je souhaite qu’il tombe entre vos mains. Lisez-le et racontez-le mieux que moi.
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Le crépuscule de la raison

pris par hasard , ce livre m' a emmené très loin dans les souffrances et les espérances de chacun.
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