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Citations de Fiona Kidman (55)


A sa propre surprise, elle ne redoutait pas la mort, et elle se demanda si Bert Hinckler avait connu la peur, s'il savait ce qui l'attendait, s'il avait eu envie de faire demi-tour. Elle se considérait comme vivant sur les fanges de la société, mais ici, en vol au-dessus de l'austère contrée grecque, elle eut le sentiment d'atteindre le centre profond de son être, un lieu solitaire mais qui au moins était libre de toute crainte. C'était cela, peut-être, qui la garderait en sécurité. Avoir peur au cours d'une crise était une chose, mais jamais la peur de la mort ne la trahirait. Il lui vint à l'esprit que c'était la perte qu'elle craignait plus que tout, mais perte de quoi, cela restait un sentiment amorphe, qu'elle ne comprenanit que vaguement.
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Ils ne croiraient jamais qu'elle n'en savait rien, qu'elle s'était lancée dans une saison de plaisir en toute innocence. Comme si le plaisir conférait un savoir.
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La peur est un phénomène étrange. On peut craindre toutes sortes de choses. La colère de Dieu, la façon dont d'autres gens voient le monde, les Maoris et les Dalmates, la distance et la séparation, et oui, certainement, la mort elle-même. Mais tout cela n'est rien, ce sont des peurs surmontables, si on n'a pas peur de soi-même. Si on observe une certaine vérité en s'adressant à sa propre conscience.
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Plus tard, allongée dans l'obscurité, elle posa la main sur la créature qui frémissait en elle comme un oiseau, comptant ses battements de coeur. Le vent sifflait par les fentes du mur de la chambre. Les étés lumineux d'autrefois et les feux bouillonnants avaient desséché le bois de la maison et pendant tout l'hiver il grinçait et craquait, conversait avec elle. Nous faisons un fameux trio, pensa-t-elle, la maison, l'enfant et moi.
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Plusieurs années s'étaient écoulées depuis la première fois où Isabella eut la prémonition que la faim allait les frapper tous. Elle se rappelait les taches vert sombre inusitées sur le feuillage des pommes de terre cette année-là, à quelle vitesse elles avaient tourné au violet noirâtre, le goût infect des tubercules. Elle avait compris aussitôt ces fausses notes, mais à part ses confidences à Kate elle n'osait pas en parler ; si cela se développait ensuite, elle savait qu'on la rendrait responsable. Il faut toujours quelqu'un à blâmer. Cela évite aux gens d'avoir trop peur.
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Dehors la mer grondait et la pluie martelait le pont au-dessus de leur tête. Par les hublots, ils voyaient les lames fouetter le navire qui se soulevait, proue dressée presque à la verticale vers le ciel, puis ils retombaient avec fracas, jusque sous la surface où ils plongeaient entourés d'eau bouillonnante comme dans un chaudron, la mer furieuse tentant de s'introduire dans leur refuge, puis nouvelle remontée, et la lueur fantomatique d'un nouvel éclair illuminait le visage blême de ses compagnons. Il devenait impossible de distinguer si les craquements au-dessus d'eux étaient de gigantesques rafales de tonnerre ou la charpente du navire qui se brisait.
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"Even though human life may be the most precious thing on earth, we always behave as if there were something of higher value than human life”,’ Charlie quoted. ‘That’s from the book."
"Do you believe that?" she asked.
"I suppose I must."
( "Bien que la vie humaine soit la chose la plus précieuse au monde, on se comporte toujours comme s'il y avait quelque chose de plus précieuse que la vie humaine " dit Charlie."C'est une citation du livre".
"Tu y crois ?"demanda-t-elle.
" Je suppose que je dois .")

P.s.le livre mentionné est " Vol de nuit" de St Exupery.
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Si la musique est la nourriture de l'amour, joue encore.
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L'un des procédés favoris du maître pour humilier les femmes de la paroisse consistait à les haranguer le dimanche depuis sa tribune en leur reprochant leur vêture inconvenantes, et tout particulièrement leurs bonnets. Pas une plume, même cueillie par elles sur une haie, pas le moindre petit ruban au bout de dentelle n'était toléré dans leur coiffure. Sinon il les tournait cruellement en ridicule. Ils s'en prenait même à sa femme, une pauvre et tendre créature qui lui avait donné dix enfants en même pas autant d'années et passa le plus clair de ses jours l'esprit apparemment égaré. Cette apparence faiblesse d'esprit et de corps l'avait tenue plus souvent éloignée de l'église que dedans. Mais au point la dispensait-elle de ses diatribes, au point que je me suis demandée si elle n'était pas fort rusée en dépit de ce qui se racontait.
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Il n'y a pas de Dieu, pas de paradis et pas d'enfer, sauf celui que les hommes et les femmes savent créer pour eux-même et pour les autres.
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Pourtant il lui arrivait de se demander en secret si le mariage était une bonne chose pour quiconque, s'il ne recelait pas un trop fort potentiel de désillusion.
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Oh, je me donne l'air d'une grande dame en crinoline, mais je n'étais rien de tel. Ma robe était taillée dans un lainage ordinaire de couleur sombre. Elle était trop droite à mon goût, car ma mère aurait jugé extravagante une jupe plus ample. Il ne doit jamais y avoir trop de quoi que ce soit, juste assez, avait-elle coutume de dire. Sur ce point, je sais qu'elle répétait les principes de McLeod. L'un des procédés favoris du maître pour humilier les femmes de la paroisse consistait à les haranguer le dimanche depuis sa tribune en leur reprochant leur vêture inconvenante, et tout particulièrement leurs bonnets. Pas une plume, même cueillie par elles sur une haie, pas le moindre petit ruban ou bout de dentelle n'était toléré dans leur coiffure. Sinon, il les tournait cruellement en ridicule. Il s'en prenait même à sa femme, une pauvre et tendre créature qui lui avait donné dix enfants en même pas autant d'années et passa le plus clair de ses jours l'esprit apparemment égaré. Cette apparente faiblesse d'esprit et de corps l'avait tenue plus souvent éloignée de l'église que dedans. Mais au moins la dispensait-elle de ses diatribes, au point que je me suis demandé si elle n'était pas fort rusée en dépit de ce qui se racontait.
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Je commençai à voir que les Maori avaient des raisons de se plaindre. Nous tuions beaucoup de baleines. Or les baleines sont rangatira, maîtresses des mers. Elles sont considérées comme des richesses, à condition qu'elles s'échouent volontairement sur les berges de l'océan. Il est vrai que certains Maori sont venus tuer des baleines avant nous ; ils convoitaient nos babioles et nos trésors. Le premier Maori que mon mari rencontra, c'était à bord d'un navire baleinier. A cette époque ils ne récoltaient que la puanteur des animaux morts, les feux et les fumées telles des visions de l'enfer sur terre.
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La partie la plus facile est de tuer la baleine, la plus difficile est de la hisser à terre. L'eau de la baie a quatorze à vingt brasses de fond. Si la baleine nous échappe, elle tombe en profondeur. Toute une histoire pour que nos bateaux la ramènent à la surface. Quand même, on en attrape beaucoup. On arrive à se faire dix tonnes, peut-être treize tonnes f'huile et trois cents kilos d'os d'un coup. Les femmelles sont les meilleures. Elles donnent plus d'huile que les mâles. C'est dommage pour les petits. On attache les petits d'abord afin d'attirer la mère. La mère suivra toujours son petit. Plus jeunes on attrape les petits, mieux c'est parce que la mère perd du poids vers la fin de la saison à force de nourir son baleineau. Ce sont de grosses bêtes.
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"Certains soirs quand elle allait se coucher, Rachel savait qu'on avait retourné son lit. Elle repérait la trace de leurs mains domestiques farineuses sur ses draps, croyait sentir les touffeurs acides de leurs aisselles. Rachel avait horreur du voisinage de ces femmes. Elles suggéraient qu'elle ne faisait pas assez d'efforts. Est-ce qu'elle se soumettait réellement à son mari ou était-elle indocile ? Peut-être était-il temps qu'elle cesse d'aller travailler chez ces païens. Si seulement vous saviez pensait tout bas Rachel."
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