AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Fiona Mozley (113)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Elmet

C’est l’histoire d’un père et de ses deux enfants – John, Cathy et Daniel – qui fuient la ville pour vivre en pleine nature, dans une cabane au fond des bois. Celle-ci, pas plus que le terrain ne leur appartiennent. C’est, en effet, la propriété de Mr Price – le riche propriétaire terrien qui, comme ses congénères, règne en maître sur les lieux, les maisons (en récoltant des loyers faramineux) et les travailleurs (payés au minimum). Tout doucement, les travailleurs fomentent une résistance afin d’obtenir de meilleures conditions de vie mais, bien vite, se heurtent à leur patron. Intervient alors le meurtre de son fils et c’est la vie de John, Cathy et Daniel qui se trouve complètement chamboulée.

Conte moderne aux nombreux faits dramatiques ou comment un événement horrible enclenche inévitablement une réaction en chaîne, un réel effet papillon de violence alors que le cadre bucolique aspirait à plus de quiétude.
Lien : https://letempslibredenath.w..
Commenter  J’apprécie          40
Elmet

Petit coup coeur pour ce premier roman de Fiona Mozley.



J'ai beaucoup aimé ce côté poétique, les descriptions de la nature liées à des faits de violence. Oui, car c'est un roman noir où la violence est bien présente. Pas d'évènements glauques mais des faits difficiles. La mère n'est pas présente (on ne sait pas trop pourquoi, on peut le deviner cela dit), le père gagne sa vie en faisant des combats illégaux ou use de la violence pour rétablir une certaine "justice".



C'est ambigu et c'est dans cette ambiance que vivent ses enfants Daniel et Cathy. Toutefois, malgré le fait que cela soit une famille dysfonctionnelle, un grand amour les lie tous les 3 et le père n'est absolument pas violent vis-à-vis de ses enfants.



Le roman n'est pas très long et je ne vais pas trop en dire parce que sinon, cela risque de spolier mais je vous conseille vraiment cette lecture. :)



J'ai lu ici que cela ressemblait bcp à a "My absolute darling". Je ne l'ai pas lu, il est dans ma PAL donc, je ne sais pas si c'est le cas. ;)
Commenter  J’apprécie          48
Elmet

Quelle histoire étrange que celle de ses deux enfants et de leur père qui construisent leur maison sur un terrain ayant appartenu à la mère des enfants, disparu depuis.



Les enfants ne vont pas à l’école et tous les 3 vivent en marge de la société, très près de la nature.



Le père gagnait sa vie en combattant à mains nus dans des lieux interdits.



C’est le garçon, Daniel, qui raconte leur histoire.



Les passages en pleine nature sont d’un lyrisme ensorcelant.



Mais je dois avouer que je n’ai pas tout compris sur cette famille : la mère est morte d’overdose ? la soeur Cathy se faisait violer par les fils du propriétaire ? La voisine Vivien est-elle dépressive ?



En fermant le roman, il reste quelques zones d’ombres.



L’image que je retiendrai :



Celle de la grande table de cuisine faite par Daniel et son père.
Lien : https://alexmotamots.fr/elme..
Commenter  J’apprécie          40
Elmet

Grand merci à Babelio ainsi que les Editions Joëlle Losfeld pour m’avoir fait découvrir Fiona Mozley lors d’une rencontre dans les locaux de Gallimard.



L’auteure, nous entraîne avec son premier roman, dans l’univers de John, Cathy et Danny.



Récit inimaginable entre conte sinistre et drame social, nature et barbarie.



Cette famille marginale vit retirée dans un bois du Yorkshire, dans un monde violent ou seul la force brute tient lieu de credo.



John le père, véritable colosse, élève seul ses deux enfants, Cathy et Danny.



Nous suivons les protagonistes, le narrateur Danny le jeune frère, (Danny qui se cherche qui est-il ?) Cathy la sœur qui semble hériter de son père John la force et le caractère



De la mère disparue on ne sait rien, mystère, qui était -elle ? Où est-elle ?



Au fil des pages, nous plongeons dans un monde de sauvagerie, d’une brutalité inimaginable.



J’imaginerais bien une suite... où est Cathy ?

Commenter  J’apprécie          40
Elmet

La lecture de ce récit aurait pu m'enthousiasmer. Le retour à la "vie sauvage", la communion avec la nature qui est exprimée avec poésie.



Mais dès les premières pages j'ai ressenti un malaise. La violence omniprésente, pas celle des thrillers dont je suis friande, mais une violence quotidienne, latente.



Et même si j'ai un gout prononcé pour la solitude, s'il est parfois indispensable de s'isoler pour se protéger de la cruauté du monde, je ne conçois pas l'isolement des enfants comme un mode éducatif. Choisir la solitude peut se concevoir, l'imposer est cruel.



Le trio que forme le père, Daniel et Cathy, est en fait un 2 + 1, quelle est la place de Daniel ? Cathy a la violence de son père, elle aime l'affrontement et la solitude alors que Daniel apprécie le confort douillet, les livres et le contact.



Un grand regret : ne pas avoir pu me rendre à la rencontre (cause de grève des transports), j'aurais apprécié entendre l'auteure et les babéliotes.



Lisez, faites-vous votre opinion et écrivez.
Commenter  J’apprécie          40
Elmet

Somptueuse tragédie au contact de la nature, du flottement, de la violence aussi mais surtout d'un sens de la communauté jamais aussi possible que dans la recréation et la résistance. Par son récit de la fuite de sa famille, par le très joli point de vue incertain de son narrateur Daniel, par la précision de ses notations psychologiques, sensuelles, Elmet  perpétue l'invention d'une terre de lutte et d'écart. Dans une prose délicate et précise, limpide, Fiona Mozley signe un conte pour chanter la beauté de nos failles.
Lien : https://viduite.wordpress.co..
Commenter  J’apprécie          40
Elmet

L'histoire se passe de nos jours, mais elle est en fait intemporelle car elle s'inscrit dans une problématique qui dépasse les époques. Celle d'un petit groupe qui refuse d'être ostracisé , qui n'a que faire des règles en vigueur et entend bien vivre où il veut, dans le respect de la nature, sans trop s'occuper des autres. Mais "...le géant barbu qui vivait dans les bois avec son jeune fils et sa fille belliqueuse" vont devoir se rendre à l'évidence : même dans les bois du Yorkshire, les hobereaux, et à leur tête la figure emblématique de Mr Price, font leur loi et la police n'a pas à se mêler de leurs affaires.

 En effet, ce père refuse que son corps, dont il usait pour gagner sa vie lors de combats illégaux, soit soumis à Mr Price, conscient que celui-ci entend juste contrôler pour se sentir exister. Il est en effet beaucoup question du corps dans ce roman et en particulier de celui de la jeune fille, Cathy, qui rejetant l'idée de devenir une victime, déclenchera la tragédie qui était en route. Celui du plus jeune fils, Daniel, narrateur à la recherche de sa sœur, est également au cœur d'une problématique différente.

Il est enfin question de la force d'une communauté qui tente de s'unir pour faire face à l'injustice, le tout dans une région marquée par le chômage, mais aussi par la poésie. Un roman au final impressionnant, tout à la fois baigné de tendresse et de violence au sein d'une nature sauvage. Une prose magique à découvrir.
Commenter  J’apprécie          40
Dernière nuit à Soho

(Lu dans le cadre d'une opération Masse critique, mille mercis à l'éditeur et à Babelio pour cette lecture)



Les trajectoires de différents personnages vivant ou travaillant dans le quartier de Soho, en pleine gentrification. On croise dans ce roman des prostituées, des SDF, des amoureux et des séparés, un acteur, une propriétaire d’immeubles et encore d’autres gens plus ou moins fréquentables. Un peu trop de gens en fait : au fil des (courts) chapitres, on saute d’un personnage à un autre au long d’une année qui marquera le quartier.



C’est donc un peu la chronique de ce quartier londonien, plus qu’une véritable histoire telle que je m’attends à en lire dans un roman (c’est-à-dire centrée sur un personnage et/ou un évènement, avec un début, une évolution et une fin, du classique quoi). Ce type de narration ne m’enthousiasme pas trop en règle générale. Avec ses nombreux personnages pas assez développés et dont les trajectoires ne se croisent pas tant qu’annoncé dans la quatrième de couverture, j’avais l’impression d’un manque d’unité et de récit ne sachant pas sur quoi ou qui se concentrer. Le livre aurait clairement gagné à se passer de deux ou trois personnages… ou à prendre le temps de développer leurs histoires personnelles et leurs interactions.



Cela étant dit, cette mosaïque de vies est aussi prenante que touchante, faisant alterner les sourires et les drames, et la plume de l’auteure est vraiment agréable, qui me donne envie de la lire à nouveau. Les aspects sociologiques sont par ailleurs intéressants, bien que là encore cet aspect aurait pu être approfondi.

Commenter  J’apprécie          30
Dernière nuit à Soho

Néons dans la nuit blafarde, frénésie et amplitude « Dernière nuit à Soho » de Fiona Mozlay est un roman d'ombre et de lumière. L'idiosyncrasie d'un quartier londonien en proie aux turpitudes. On ressent les sociologies fébriles, en bataille et prêtes à l'action. Des êtres en survie, les entrelacs des oppressions et des inégalités.

Le choléra se nichait dans l'eau, rampait dans les tuyaux, jaillissait par les pompes et s'introduisait dans les gorges humaines. »

« Soho s'est empli de matériel de son et de prises de vues. »

Agatha est nantie. Dévoreuse de vie, dans cette rapacité où elle détruit les locataires les plus pauvres, habitacles de meurtrissures. Riche propriétaire d'immeubles, elle est de mépris et d'arrogance. Elle côtoie les protagonistes de ce livre palpitant et frénétique, douloureux et empreint de sens, à coup de griffes et d'hostilité. Détruire sans relâche les immeubles coûte que coûte. Construire du luxe et du superficiel, abolir le moindre recoin où survit l'humanité des exclus et des pauvres à jamais. Univers malsain, sombre et sournois où cohabite le trafic sexuel et ses dérives. Le paroxysme de la prostitution. Precious symbole des des résistances, et porte-voix de ses semblables, affronte à bras le corps le titanesque de l'insupportable et de l'irrévocable.

Ce roman urbain, moderne, contemporain, dévoile les signaux des diktats qui forgent une mini-société habituée aux petites combines, aux survivances .

Ici, s'élève une deuxième lecture résolument sociétale et engagée. La trame est un papillon de nuit qui se brûle les ailes contre la lumière des adversités.

Ce roman réaliste dévoile un pan londonien tout en mouvement, cruauté et âpreté. La douleur des évènements qui se déploient tels un tsunami et ses vagues intestines.

Ce livre clairvoyant, dont la traduction brillante et aérienne de Laëtitia Devaux, fait la part belle aux femmes, aux combats, aux défenses, et à la force des courages et convictions. Soho est un symbole. Entre le bien et le mal, les manichéens croisements dans un quartier où le grotesque est un clown triste. Une mise en abîme judicieuse et féministe envers et contre tout. Subtil et nuancé, profondément humaniste, dévorant et implacable, « Dernière nuit à Soho » est une belle découverte dans cette rentrée littéraire d'automne. Un roman grave et insistant qui interpelle et ne laisse pas indemne, tant sa lecture est une urgence. Un livre remarquable qui sera vite un livre à ne pas manquer. Publié par les majeures Joëlle Losfeld éditions.

Commenter  J’apprécie          30
Dernière nuit à Soho

Chroniques de la vie ordinaire dans un quartier insolite

À Soho, quartier emblématique de Londres, la mixité n’est pas un concept mais une réalité.

Les gens s’y rencontrent, se côtoient, s’apprécient ou pas, une faune pullule plus ou moins sympathique.

Mais ce quartier pittoresque, qui a vu autrefois des figures telles que Karl Marx et sa femme, est l’objet de manœuvres pour que ceux qui y résident, finissent par en partir. Car s’il est pittoresque il n’est absolument pas rentable.

Agatha qui possède la quasi-totalité des immeubles, commence par effectuer une grosse augmentation des loyers en attendant de pouvoir remplacer ces misérables de tout poil par des gens plus aisés et plus présentables.

Mais la résistance s’organise et certains vont se révéler.

C’est l’occasion pour l’auteur de dresser des portraits hauts en couleurs et de faire vivre ce quartier par des dialogues savoureux.

En chapitres courts, de l’été au printemps, le lecteur va vivre au rythme de cette rébellion.

Ce sera en première ligne la confrontation entre deux femmes, Agatha et Précious. Deux beaux portraits.

« C’est étonnant que Precious soit à ce point attachée à cet endroit. Soho est sale, pollué, et il s’y passe plein de trucs pas beaux à voir...

Mais elle y voit aussi une certaine tolérance, des gens différents qui se mélangent...

Elle ne sait pas vraiment ce qu’est un foyer, mais elle suppose que ça a quelque chose à voir avec des amis, de la famille, et le fait de vivre dans un endroit qui vous marque pour le meilleur ou pour le pire, un endroit où vous imprimez votre marque pour le meilleur ou pour le pire. Un endroit qui conserve votre empreinte comme une chaise moelleuse dans laquelle vous vous êtes si souvent assis. »

Fiona Mozley nous montre les manipulations honteuses, les complicités coupables dont Agatha va pouvoir bénéficier.

Cette galerie de portraits, tisse l’étoffe particulière de ce quartier et montre qu’au-delà des différences il peut y avoir des affinités, des connivences.

Les chapitres courts donnent une impulsion, des images qui affluent, un décor qui s’affine.

Les dialogues sont réussis et sont le sel de l’histoire.

Le printemps sera-t-il celui du renouveau ?

Vous le saurez en lisant ce roman foisonnant entre misère et burlesque.

Merci aux éditions Joëlle Losfeld et à Masse Critique Babelio pour cette lecture en avant-première.

Chez votre libraire dès le 1er septembre.

©Chantal Lafon




Lien : https://jai2motsavousdire.wo..
Commenter  J’apprécie          30
Elmet

Je suis dans ma période "littérature américaine", "Southern gothic", les grands écrivains du genre "Nature writing" dont Fiona Mozley, jeune auteure anglaise fait partie! Je parle bien entendu des genres, car même si l'histoire se déroule en Angleterre, on retrouve cette même ambiance, la même écriture expressive que dans un bon bouquin de Ron Rash! Sans oublier une capacité qui me touche toujours chez ces écrivains à évoquer, à dessiner avec une poésie que j'admire l'atmosphère, le décor et bien entendu, la nature! Centré sur une famille éclatée du Yorkshire qui vit en marge de la société, le livre se déroule à l'époque moderne, mais les thèmes de la propriété foncière, de la justice et de la vengeance sont traités dans un monde plus ancien. Le père est un géant, un combattant qui se bat à mains nues, mais dont la gentillesse à la maison transparaît dans le point de vue du plus jeune fils, Danny, le narrateur du livre. "Papa" construit une maison à partir de rien dans un taillis de frênes près de la ligne principale de la côte est, "assez loin pour ne pas être vu, assez près pour bien connaître les trains".



Une épigraphe tirée de "Remains of Elmet" de Ted Hughes indique que l'endroit était "le dernier royaume celte indépendant d'Angleterre". C'est une communauté de gens pour la plupart pauvres, dirigée par une petite élite de propriétaires terriens. Les hommes font la queue pour des travaux subalternes sous-payés au club local des travailleurs. Ils dilapident leurs maigres revenus en jouant ou en buvant. Ils se battent entre eux "quand ils ont le sang chaud". Un autre aspect est ce paysage dur, presque médiéval, où l'éthique est de tuer ou d'être tué.

Il y a aussi tout au long du récit cette petite famille que l'on envie à certains moments, vivant loin de "la norme", "la société des gens bien pensant", l'amour de ce père pour ses enfants qui le lui rendent bien, cette vie étrange, dans cette maison construite par le "Pater Familias" (dans le contexte de ce récit, l'utilisation de ce terme que j'ai choisi est adéquat et positif) adoré par ses enfants, leur relation, affinités avec la nature. Cette famille a fait un choix et l'assume, personne ne prend une décision sans concerter les autres membres/ A trois, ils ont trouvé au milieu de cette nature située au nord de l'Angleterre un équilibre, un mode de vie qui malheureusement ne plait pas à tout le monde. Je n'en dirai pas plus afin de ne pas dévoiler la fin de l'histoire, mais je vous invite vraiment à découvrir ce premier roman de Fiona Mozley lu il y a un an et que j'ai déjà envie de le relire!

Commenter  J’apprécie          30
Elmet

Non loin de l'Ecosse, un père et ses deux enfants décident de construire leur maison un peu à l'écart du monde. Cathy et son frère (le narrateur) sont élevés dans une nature sauvage, loin des hommes que leur père combat pour de l'argent. Mais le propriétaire terrien ne l'entend pas de cette oreille...



🍃🌳🌿



Magnifique et insolite 1er roman. On découvre à la fois un jeune narrateur qui vit en osmose avec la nature, mais semble toujours en décalage avec la réalité des autres, même avec son père et sa soeur qu'il adore et admire.

La fin est assez incroyable, mais je ne sais pas si c'est moi, il me manque encore un chapitre pour conclure.

En tout cas l'écriture est magnifique, poétique et très portée sur la nature.🍃



Une petite pépite à découvrir !✨
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          30
Elmet

Une vraie « claque » ce livre, je suis restée scotchée à cette histoire jusqu’à la fin en forme d’apothéose apocalyptique. Je n’en dirai pas plus sur les dernières pages.

Ce livre est percutant, prenant avec une tension très forte : une histoire que je n’oublierai pas de sitôt.

Un homme taiseux se réfugie dans un endroit reculé avec ses deux enfants. Il construit de ses propres mains une maison pour eux trois. En pleine nature, ils survivent et braconnent pour manger. La vie n’est pas de tout repos pour cette famille : les enfants aident leur père à aménager la maison et étudient peu. Ils sont très unis et heureux malgré un contexte difficile. L’amour inconditionnel du père pour ses enfants fait de cette vie en autarcie une réussite. Des jaloux viendront tout bousculer.

J’ai été happée très vite par cette histoire et j’avais beaucoup de difficultés à poser le livre entre chaque lecture.

Les personnages de Cathy et Daniel resteront longtemps dans ma mémoire.

À la fois brut et bouleversant, lyrique aussi avec un fond social très présent évoquant la lutte des ouvriers face à des patrons esclavagistes, on ne peut rester insensible à ce type de lecture.

Un livre touchant que j’ai refermé les larmes aux yeux.

Précipitez-vous sur ce bijou.
Lien : https://www.despagesetdesile..
Commenter  J’apprécie          30
Elmet

John Smythe, grand costaud et boxeur clandestin, vit avec ses enfants Cathy et Daniel sur les terres de leur mère, partie depuis longtemps, dans le Yorkshire rural. John a construit lui-même sa maison, et mène une vie en marge avec ses enfants, auxquels il transmet son savoir sur la vie dans la nature. Pour ce qui est de l’instruction, elle est dispensée aux enfants par Vivien, une amie de leur père, elle aussi solitaire. Daniel est beaucoup plus réceptif que sa sœur aux enseignements de Vivien : il apprécie de passer du temps en sa compagnie, le nez dans les livres, dans le confort douillet de son cottage. Cathy, elle, préfère passer son temps à courir les bois. Mais leur équilibre est perturbé lorsque Price, riche propriétaire terrien aux pratiques au-dessus des lois, vient menacer la famille d’expulsions si John ne se plie pas à ses conditions…

Elmet, « sanctuaire pour ceux qui souhaitaient échapper à la loi », c’est ce Yorkshire hors du temps où les fermiers vivent encore sous le joug des gros propriétaires terriens, qui les exploitent comme main d’œuvre mal payée au noir, et les logent dans des conditions parfois insalubres.

Elmet, «étroite vallée avec ses rebords et ses landes glaciaires », est aussi ce lieu initiatique où grandissent Cathy et Daniel, une nature magnifiée par l’écriture poétique de Fiona Mozley.

Elmet est un roman magnifique, qui nous happe sans nous lâcher, car l’on sent que l’équilibre fragile trouvé par John et ses enfants est menacé : on sait d’ailleurs dès le court chapitre inaugural qu’un drame a eu lieu, renvoyant l’essentiel du roman au récit d’un passé proche. Le rythme s’accélère progressivement au fil du roman, nous laissant tendus jusqu’à la scène finale, d’une très grande force.

Un très beau roman, dans lequel la nature sauvage et l’âme humaine se répondent.

Commenter  J’apprécie          30
Elmet

Cathy et Daniel vivent dans les bois avec leur père John qui a construit sa maison dans une petite clairière d'un bois appartenant à sa femme, partie depuis longtemps.



Ensemble, ils ont construit le mobilier, poli les planches du sol et des murs, récupéré une cuisinière et attrapé du gibier ou ramassé des baies pour se nourrir.



Les enfants ne vont plus à l'école, une voisine Vivien leur distille son savoir, et les incite à la lecture 



Une vie profondément traditionnelle et bucolique dans un environnement où seules retentissent les sirènes des express Londres-Edimbourg qui sillonnent la région ...



John est parfois employé par Mr Pryce, un gros propriétaire local qui monte des combats de boxe clandestin ou utilise les muscles de John pour récupérer des créances ...  jusqu'au jour où Mr Pryce veut les expulser ... 



Daniel nous raconte cette histoire, calmement, posément en narrant les faits qui se sont déroulés depuis le décès de leur grand-mère et leur emménagement avec leur père.



Dès qu'il débute son récit, on sait que l'histoire a mal fini, puisque dans ces pages en italiques insérées entre chaque chapitre, Daniel recherche Cathy et erre, affamé, le long des routes de la région.



Et effectivement la tension monte peu à peu, inexorablement, jusqu'à la terrible scène finale ... 



Et cette question en suspens : que deviendra Daniel 



Un roman poignant, dans une Angleterre des exclus rarement si bien décrite. 



Le premier roman d'une auteur à suivre 



Merci à Babelio et aux Editions Joëlle Losfeld de m'avoir permis de recevoir cet ouvrage dans le cadre de l'opération Masse critique de janvier 2020




Lien : http://les.lectures.de.bill...
Commenter  J’apprécie          30
Elmet

L'ambiance de ce livre n'est pas celle des hauts de Hurlevent !

pourtant , les lieux sont semblables et les personnages sont intriqués dans cette nature sauvage et rude.

Ici , vit un père avec ses 2 enfants . En osmose avec la nature , ils auraient pu

vivre sans problème très longtemps ...

Jusqu'au jour où tout se déchaine...

Alors , comme dans un conte ,il y a les gentils, les méchants , le géant, les monstres...

On pense à un conte mais aussi à l'univers de Ron Rash !

J'ai bien aimé cet univers proche de la nature , j'ai crains la fin du livre;

Finalement, j'en garde un bon souvenirs.

Commenter  J’apprécie          30
Dernière nuit à Soho

Au vu de la 4ème de couverture je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre et en général dans ce cas je suis souvent déçue. Et cela a bien été le cas.

Tout le long de ce roman je me suis demandé quel était le but ou l'histoire ... bref je n'ai pas réussi à comprendre où l'auteur voulait nous mener.

Pourtant la lecture est agréable mais je n'ai pas accroché à l'histoire et/ou aux personnages. C'est à la fois réel et irréel et leurs vies ne sont pas intéressantes.

Peut être aurait il fallut que ce soit un endroit qui me soit plus familier pour que l'histoire me touche davantage. C'est vrai que je ne connais pas le quartier de Soho et que si cela c'était passé dans un quartier de Paris j'aurai peut être été plus intéressée. Attention ce n'est pas du chauvinisme mais plutôt que comme le personnage central c'est l'immeuble et le quartier, le fait que cela se déroule à Londres m'a désintéressé.
Commenter  J’apprécie          20
Dernière nuit à Soho

Le quartier populaire de Soho à Londres, réputé pour sa vie nocturne et ses bordels, est la scène choisie par Fiona Mozley pour dérouler l'intrigue de son deuxième roman: « Dernière nuit à Soho ». Oscillant entre le feuilleton social et la fable rocambolesque, il s’agit avant tout de la chronique d’un quartier avec sa galerie de personnages flamboyants, ce qui n’est pas sans rappeler les « Chroniques de San Francisco » d’Armistead Maupin.



À Soho, se côtoient les prostituées, les piliers de bar, les clochards mais aussi les jeunes cadres qui ont envie de s'encanailler. Tout ce petit monde interagit et Fiona Mozley nous présente une galerie de personnages pour illustrer l’évolution sociale à l'oeuvre dans la cité londonienne.



Cette galerie de personnages s’articule autour d’un bras de fer financier et juridique entre deux personnages principaux féminins: Precious, la prostituée au grand coeur et la propriétaire de la garçonnière qu’elle loue, à savoir Agatha, la riche héritière qui tire son argent des agissements délictueux de son défunt père et cherche donc à rentabiliser sa mise et profiter au maximum de la gentrification du quartier.



Le roman articule de courts chapitres comme autant de récits centrés sur les différents locataires de l’immeuble et quelques habitants ou lieux emblématiques du quartier. Fiona Mozley multiplie les points de vue et les strates de l’histoire de ce coin de Soho. On y croise Brenda, Jacky Rose, Robert, Precious qui travaille dans un bordel et sa compagne Tabitha (qui fait clandestinement pousser fleurs, piments et herbes aromatiques sur le toit de l’immeuble), Lorenzo qui rêve de gloire au cinéma, Cheryl et Kevin, un couple de SDF qui a trouvé refuge dans des sous-sols qui rappellent une hugolienne cour des miracles.



À travers leurs (més)aventures rocambolesques, Fiona Mozley met en lumière les travers de la gentrification d'un quartier bigarré et populaire qui risque de perdre son âme à force d'être « nettoyé », rénové, policé.



La mosaïque de personnages devient au fil des pages une fresque puisque chaque trajectoire croise toutes les autres, que des liens se tissent ou se font jour à travers cet immeuble au centre de la vie de beaucoup, désormais l’objet d’une bataille juridique et financière.



Peu à peu sa chronique feuilletonesque se meut en fable fantasque, avec comme points d'orgue une « dernière nuit » apocalyptique et ses quelques échappées quasi fantastiques (le voyage dans les égouts de Debbie McGee, le manoir d'Agatha…). C’est déroutant, et pas franchement convaincant.



Malgré une plume soignée et un postulat narratif intéressant, on peine à s’intéresser réellement aux personages. Leurs histoires respectives sont trop lapidaires pour interpeller le lecteur et la crédibilité fait parfois défaut : on a - par exemple - du mal à croire qu'une clocharde

puisse survivre six mois dans les sous sols de la ville et en ressortir fraîche comme une rose et désintoxiquée.



Un roman singulier, fresque sociale qui flirte avec le fantastique et la fable. Au fil d'une intrigue en forme puzzle, les personnages s'avèrent peu ou prou tous liés entre eux, mais sans qu’on s’attache réellement à eux ni même qu’on se passionne pour le récit.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          20
Dernière nuit à Soho

J'ai reçu ce roman pour la masse critique d'octobre 🍂



Je suis de nature très curieuse par la vie en Angleterre et particulièrement la vie Londonienne. Ce roman était alors une opportunité d'ouvrir une fenêtre en plein coeur du quartier de Soho.

Je suis un peu perturbée par ce roman : à la fois j'adore la narration (description, la manière d'emmener les évènements) et d'un autre côté, l'intrigue ne m'emballe pas plus que ça...

Après avoir lu la 4eme de couverture lors de mon choix, je pensais que l'intrigue serait centrer sur la gentrification et le mélange des classes ainsi que l'évolution du quartier de Soho, mais enfaite pas tant que ça. L'histoire est surtout centrer sur les travailleuses du sexe, le trafic sexuel et etc ...

Ce n'est pas inintéressant mais tout simplement pas ce que je recherchais aux premiers abord.



Ça reste une découverte inattendu que je n'aurais jamais choisi spontanément donc je suis quand même contente de l'avoir lu!



attention spoiler ensuite :



A mon gout, la fin ne conclue pas le peu d'intrigue qu'il y a....
Commenter  J’apprécie          20
Dernière nuit à Soho

Soho. Un pays, une ville, un quartier, une ferveur et des troubles. La vie serait en effet parfaite si l’un de ces immeubles n’était pas occupé par des professionnelles que la propriétaire voudrait bien expulser. Les prostituées, car il faut bien mettre un nom sur celles qu’Agatha Howard veut voir disparaitre de son immeuble, sont, de leur côté, prêtes à tout pour rester dans cet endroit qui n’est certes pas de première jeunesse, mais qui est leur cadre de vie en plus d’être leur lieu de travail. En tête de ces travailleuses du sexe, Precious, la quarantaine assumée et affirmée qui vit dans les combles avec Tabitha, ex prostituée qui aide Precious dans sa vie quotidienne. Precious va devenir l’un des symboles de la lutte contre la propriétaire. Mais il n’y a pas qu’elle dans SoHo. On suit aussi Lorenzo et ses envies d’acteur ; Robert, l’ancien homme de main du père d’Agatha qui est l’un des clients fidèles du bordel ; les deux SDF Debbie McGee (Cheryl) et Paul Daniels (Kevin) magicien ; l'assistante de ce dernier qui tente également de survivre dans les sous-sols de l’immeuble ; Dorian, un jeune homme, fils de l’avocat d’Agatha, qui se pose de multiple questions sur sa vie et son avenir, notamment auprès de sa petite amie Rebecca. Bref, SoHo c’est tout cela, un melting pot de vies, d’origines et de désirs différents. Pourquoi tout ce petit monde n’arriverait-il pas à vivre ensemble ? Une tranche de vie plus qu’un livre, voici ce que nous offre l’auteure Fiona Mozley. On alterne habituellement entre les personnages, les histoires, toutes intéressantes et troubles et on voit la vie du quartier évoluer avec eux. La ligne directrice reste les tentatives d’expulsion de l’immeuble par Agatha Howard, mais les histoires annexes sont tout aussi savoureuses. Deux femmes fortes sont au centre de cette histoire qui nous transporte dans un quartier vivant et bouillonnant. Une lecture très agréable parue aux éditions Joëlle Losfeld.
Lien : https://cafenoiretpolarsgour..
Commenter  J’apprécie          20




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Fiona Mozley (274)Voir plus

Quiz Voir plus

Harry Potter à l'école des sorciers (très difficile)

Quel était le coffre où se trouvait la pierre philosophale ?

913
813
713
613

10 questions
3769 lecteurs ont répondu
Thème : Harry Potter, tome 1 : Harry Potter à l'école des sorciers de J. K. RowlingCréer un quiz sur cet auteur

{* *}