John Smythe et ses enfants vivent libres et heureux dans le bois d'Elmet dans le Yorkshire. or, ces bois ne lui appartiennent pas et leur riche propriétaire est aussi celui qui emploie John à des fins très subversives: il le paie pour utiliser sa force colossale et ses poings contre ses locataires mauvais payeurs.
Mais John, véritable force de la nature, est un gentil, un père élevant seul sa fille et son fils, loin de la société et de ses violences.
En se rebellant, en fomentant une rébellion envers cet homme et ses comparses, cette violence finira par entrer dans son foyer.
Fiona Mozley nous fait pénétrer dans un conte un peu bucolique, au côté "nature writing" suranné et en 237 pages nous jette dans une violence destructrice terrible.
J'ai été emporté par son récit et je remercie Babelio et les éditions Joëlle Losfeld pour cette belle découverte. Je continuerai à lire cette jeune autrice, dont Elmet était le premier roman, avec plaisir.
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Une famille marginale - un père souvent absent et 2 ados soeur et frère - vit en forêt sur un terrain qui avait appartenu à la mère qui avait disparu du jour au lendemain. Une vie somme toute heureuse pour ces adolescents malgré les absences fréquentes du père qui gagne modestement sa vie dans des combats un peu louches après avoir mis ses gros bras au service d'un riche propriétaire voulant récupérer leur lopin de terrain. Vient l'heure de la rébellion des pauvres contre les riches qui se termine dans des actes d'extrême violence. Un passage brutal du monde de l'enfance naïve et insouciante au monde cruel d'adultes .
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Ce livre m'est arrivé "par hasard" et j'aimerais le faire s'envoler pour qu'il puisse atterrir dans d autres mains.
C'est une histoire merveilleuse quand demande de ne s attendre à rien pour accueillir le tout.
Ce père grand et fort qui tente sans cesse de tenir ses enfants à l écart du monde et de tout ce qui pourrait altérer leur véritable nature. Malgré toute sa pudeur, on ressent l amour profond qu'il a pour eux.
Cette jeune fille rebelle et entière qui a hérité de la force de son père mais aussi de son côté protecteur.
En particulier envers son petit frère qui est une boule de sensibilité mêlée d une douce curiosité.
Vous l aurez compris j'ai été séduite par ces personnages mais aussi par le décors planté : on est baigne de grands espaces qui nous donne l envie de respirer à pleins poumons, on voit la maisonnette au milieu des bois et on peut entendre le bois craqueler dans la cheminée.
Mais ne vous méprenez pas, si tout semble nous faire plonger dans un conte, il est loin de ressembler à un conte de fée..
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Texte lu car l'auteure aurait dû venir lors du festival 2020 des Lettres du Monde, en espérant que ce soit que partie remise.
John Smythe, un père, colosse, qui fait des matches de boxe, quelques boulots manuels, physiques, s'installe dans une forêt avec ses deux enfants : Daniel, un jeune garçon, le narrateur, aide son père à construire leur future maison, jardine, cuisine. Cathy, sa grande sœur, costaude, aime cette vie sauvage, loin de la ville et de l'école, où ils ne vont plus d'ailleurs. Tous les matins, ils vont chez Vivien, amie de leur père, qui tentent de les éduquer un peu.
Un texte à l'image des films de Ken Loach : des régions minières, où depuis la fermeture des mines, en déperdition, beaucoup de chômeurs, devenus journaliers, miséreux, payés à la tâches par des fermiers qui font leur loi.
Le père va devenir une sorte de Robin des Bois et les "petites gens" vont essayer de s'unir face à Mr Price, l'un de ses gros propriétaire terriens.
L'organisation d'un match de boxe clandestin devrait être l'objet d'une négociation : augmentation des salaires des journaliers, gel des loyers et laisser tranquille cette famille qui veut rester vivre isolés dans la forêt deviennent l'enjeu de ce combat. Mais l'assassinat d'un des fils de Mr Price va entraîner un regain de violence.
Un texte terrible sur les conditions de vie dans ces zones, où les mines ont fermées, où les ouvriers survivent avec les aides sociales, isolés, mais aussi un poétique avec la description de la nature et de la survie de ce père et enfants, dans la forêt et qui vivent grâce à la terre, à la chasse.
Un conte social, politique, poétique avec une belle écriture, très bien traduit.
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Un magnifique livre d'amour inconditionnel entre un père et ses enfants et entre un frère et un sœur sur fond de violence sociale.
Belle écriture qui porte un récit puissant et sans fioriture.
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Mêlant la beauté de la nature sauvage du Yorkshire et le monde âpre et violent des hommes, ce roman sombre et poétique nous emmène au côté d'un père qui rêve d'offrir une vie au contact de la nature, en marge de la société à ses deux enfants. C'est sans compter sur le riche propriétaire qui fait la loi dans la région. Un roman âpre qui évoque les rapports de force entre des idéaux opposés sur la notion de terre.
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Livre tres prenant avec une intrigue tout le long de l'ouvrage.
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Ce conte moderne raconte l'histoire d'un père vivant avec ses deux enfants dans une cabane au milieu des bois dans le Yorkshire. Ils mènent une vie sans avenir, marginale et misérable mais cependant heureuse, en harmonie avec la nature.
Très bon roman d'atmosphère sur fond de lutte sociale, de liberté à tout prix.
Un livre réaliste, sombre mais puissant.
La fin est tragique.
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Un western, un conte... Elmet, ce roman aux mille facettes, peut être qualifié de bien des façons. Le lyrisme y côtoie la brutalité ; les splendides descriptions de la nature du Yorkshire laissent place à des scènes de violence humaine.
John et ses deux enfants, Cathy et Daniel, vivent isolés dans les bois, dans une maison que John a construite de ses mains.
Les adolescents grandissent libres de toute contrainte sociale ; tout au plus vont-ils prendre des cours chez Vivien, une amie de leur père, cours qui consistent pour Cathy à errer dans les bois pendant que Daniel et Vivien discutent de leurs lectures.
Mais cette belle harmonie ne va pas durer... Attention d'ailleurs à ne pas lire la quatrième de couverture qui dévoile les trois-quarts de l'intrigue.
Ces derniers mois, j'ai rencontré de beaux et forts personnages et Cathy a sa place au côté de Tracy (Sauvage), de Turtle (My absolute darling) ou même de Harley (Mon territoire). Dès les premières pages, elle semble crever le papier et nous saute aux yeux, tout comme à ceux qui la croisent. Cathy existe pour elle, et pour sa famille. Le reste du monde lui importe peu.
Daniel, le narrateur, est plus observateur, plus posé. Cette inversion des rôles attendus est très intéressante car Elmet est, selon les mots-mêmes de Fiona Mozley, un roman sur la physicalité, sur la façon dont le monde nous perçoit selon notre corps.
C'est également un roman sur la violence et l'exploitation des corps ; les corps des femmes bien entendu, mais également l'exploitation de la force des hommes, emplois sous-payés, hommes de main...
Fiona Mozley aborde de multiples thèmes mais ne s'y perd pas. C'est un premier roman maîtrisé et foisonnant et je serai au rendez-vous pour son second roman, qui est presque achevé.
Merci à Babelio pour ce roman et la très intéressante rencontre avec Fiona Mozley.
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La violence serait elle une façon de vivre, un moyen d'exister et un moyen pour exister ? Elle monte petit à petit au cours des 240 pages de ce court roman ; les descriptions sont precises, le paysage montré avec perfectionnisme, et on devine les raisons de cette violence même si l'auteur nous laisse deviner. Je reste mitigé devant cette haine, même si le récit est parfait.
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Dans ce conte brutal, deux enfants courageux et un père absent évoluent dans une nature enveloppante.
Sur fond de guerre de territoire, nous découvrons l'histoire de cette famille intrigante.
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