Citations de Florence Herrlemann (136)
Elle me confia, en pleurnichant, que sa vie n'avait été que misère et souffrance et que le mauvais sort ne l'avait pas épargnée. Avec un ton dégoulinant, elle usa de formules toutes faites, creuses et stupides, de celles que l'on trouve dans les romans à l'eau de rose qu'elle lisait avec tant de plaisir certains après-midi.
Dévorez la vie, elle est comme une pomme qui ne demande qu'à être croquée !
Je m'en moque...Je suis ivre. C'est bon - Lacrimosa -, je bois, et j'anesthésie mes émois à grandes gorgées de bordeaux. C'est décidé, je boirai la coupe jusqu'à la lie. J'aimerais vous dire pourquoi j'en suis là, avant de ne plus être cohérente et que mes pensées avinées n'achèvent leurs bacchanales en se vautrant lamentablement dans un coin sombre de ma tête.
Aucune étoile dans le ciel. Pour demain, je peux vous annoncer pluie et vent. Un temps automnal. J'aime assez cette saison. Elle est encore plus appréciable à la campagne, quand elle libère ses couleurs fauves et ses parfums d'humus.
Ses amis avaient un point commun, un même amour pour la musique, la littérature, la peinture. Nous nous privions de tout, mais nous étions comblés, parce que nous nous délections de belles choses.
Heureux, nous l'étions sûrement, mais nous n'osions pas trop le formuler, de peur que le bonheur ne s'en aille.
Je comprends que vous puissiez trouver mes lettres étranges. Certains passages sont des bouquets de sensations et d'émotions cueillis dans une vie aujourd'hui en friche.
Évidemment, j'ai parlé pour deux. J'ai horreur des longs silences qui mettent mal à l'aise, alors j'ai comblé les vides par un tas d'anecdotes sans intérêt.
Avez-vous déjà fait l'exquise expérience de tremper une madeleine dans une tasse de thé aux agrumes ? Avez-vous pu éprouver le moelleux du gâteau gorgé de thé qui fond lentement sur la langue, éveille vos papilles et caresse au passage, par ses saveurs subtiles, votre palais ?
Le goût que laisse cette onctueuse bouchée en appelle une autre, et ainsi de suite, cela pourrait être sans fin, la gourmandise. Vous ne trouvez pas ? Partagez-vous avec moi ce péché mignon ?
L'imagination et le rêve m'ont toujours permis de continuer d'avancer sur ce champ de bataille qu'est le monde.
Ma colère s'était dissipée. Je ne supporte pas d'être dans cet état, je ne supporte pas les conflits, les quiproquos, l'injustice, les rancoeurs, les mensonges, les regrets, et toutes ces choses qui nous martyrisent l'âme et nous font perdre un temps précieux.
Ce roman débute comme un énième feel good. Une centenaire, Hectorine, adresse des lettres à sa voisine, Sarah, nouvellement installée. Je me dis , bon c'est dû déjà vu/lu mais que nenni. La correspondance se transforme en confidences, énigme. L'intrigue est efficace. Hectorine refuse de rencontrer Sarah. On se demande bien pourquoi. La deuxième partie est plus profonde, triste. Un roman dont la tension monte crescendo. Une très belle découverte.
Il faut avoir vécu pour se rendre compte que la vie et son éphémère beauté ne sont que ce qu’elles représentent dans l’immédiateté de notre conscience.
Littérature,musique,chat. Voilà un triptyque essentiel au bon entretien de vos neurones.
Il m’a dit que le véritable secret d’une vie heureuse était de savoir lâcher prise.
En revanche, je crois en notre dualité. Nous sommes incontestablement identiques sur ce point : dotés de deux composantes diamétralement opposées et pourtant complémentaires que l’on nomme le bien et le mal. A nous de faire avec. Le libre-arbitre, c’est de savoir qui tu nourris ; le loup ou l’agneau…
L'errance a quelque chose d'exaltant. Elle permet entre autres d'échapper à toutes ces futilités et tracasseries qui polluent notre quotidien.
La culpabilité est liée à l’impuissance de remédier.
On ne sait jamais à l'avance où peuvent mener les chemins de traverse.
Avant de nous quitter, nous prîmes un café dans un bar à l’angle de la rue d’Amsterdam. Des hommes au verbe haut occupaient toute la longueur du zinc. (Page 180)