Citations de Florence Herrlemann (136)
Comment était la mer ? Portait-elle sa robe d’automne, étincelant d’éclats vert et gris ? Vous a-t-elle raconté ce qu’elle charriait au plus profond de ses abîmes ? Qu’a-t-elle déposé sur le sable ? À vos pieds ? Vous a-t-elle fait don de ses murmures enchantés qu’elle brasse la nuit au clair de lune ? Comme elle me manque, la mer.
Maman nous demandait gentiment de l'accompagner au cimetière du Père -Lachaise. J'associais toujours des images à ce nom curieux. J'imaginais un vieux grand-père aux sourcils broussailleux et à la longue barbe blanche, assis sur une chaise devant l'entrée du cimetière pour en assurer la garde.
J'ai dans la poitrine comme un lâcher de chevaux au galop qui auraient pris mon coeur pour les steppes de Mongolie.
Je suis l’obscurité, je suis la lumière.
Le jour qui se lève, la nuit qui t’enlève, je suis tout autour.
Le vent dans les arbres, la veine dans le marbre, je suis tout, partout.
Vous me faites faire de drôles de choses, Hectorine. L'interdit suscite l'envie de le transgresser, vous savez.
Avez-vous déjà fait l'exquise expérience de tremper une madeleine dans une tasse de thé aux agrumes ? Avez-vous pu éprouver le moelleux du gâteau gorgé de thé qui fond lentement sur la langue, éveille vos papilles et caresse au passage, par ses saveurs subtiles, votre palais ? Le goût que laisse cette onctueuse bouchée en appelle une autre, et ainsi de suite, cela pourrait être sans fin, la gourmandise.
je me demande comment vous vous y êtes prise pour faire rentrer tout ce barda dans un si petit appartement. J'ai vu beaucoup de petits cartons, c'est le format que l'on réserve au transport des livres.
Ecrire est un acte d’amour. S’il ne l’est pas, il n’est qu’écriture.
Il faut avoir vécu pour se rendre compte que la vie et son éphémère beauté ne sont que ce qu'elles représentent dans l'immédiateté de notre conscience. Si tant est qu'elle soit éveillée notre conscience.
Il m’arrive parfois de croire ou d’envisager l’impossible. Je rêve probablement trop. Tous les rêves ne s’accomplissent pas. Ils nous enchantent le temps de nous traverser l’âme.
L’amour, on y pense vraiment quand il est absent. Quand il manque. C’est comme l’air qu’on respire. Il suffit que nous soyons à bout de souffle, haletants, pour le chercher à tout prix, pour désirer remplir nos poumons d’une longue goulée d’air. De même pour l’amour, c’est quand il manque qu’on se met à le chercher partout. Encore faut-il ouvrir grands les yeux.
La littérature a toujours fait partie de ma vie. Elle m’a permis de croire encore en l’humanité, lorsque ce mot n’était devenu pour moi qu’une idée dénuée de sens, une coque vide. Elle m’a indiquée le chemin, m’a aidée à distinguer ce qui a du prix de ce qui n’en a pas. Elle m’a donné la force de continuer à garder la tête haute, à sourire, à ressentir, à rêver. Elle m’a appris à supporter la douleur, le froid, à contenir ma colère, à adoucir mes peines, à grandir, à aimer et aimer encore. Elle m’a sauvé la vie.
Une nuit blanche vaut deux jours noirs, le saviez-vous ?
La bonté a un arrière-goût tout à fait délicat, reconnaissable à sa petite pointe de sucre qu’il laisse se disperser aux quatre coins de notre cœur.
Dévorez la vie, elle est comme une pomme qui ne demande qu'à être croquée !
Heureux, nous l'étions sûrement, mais nous n'osions pas trop le formuler, de peur que le bonheur ne s'en aille.
Aucune étoile dans le ciel. Pour demain, je peux vous annoncer pluie et vent. Un temps automnal. J'aime assez cette saison. Elle est encore plus appréciable à la campagne, quand elle libère ses couleurs fauves et ses parfums d'humus.
Ma colère s'était dissipée. Je ne supporte pas d'être dans cet état, je ne supporte pas les conflits, les quiproquos, l'injustice, les rancoeurs, les mensonges, les regrets, et toutes ces choses qui nous martyrisent l'âme et nous font perdre un temps précieux.
Dehors tout est d’un blanc immaculé. La neige a caché toute trace, toute empreinte. Tout est neuf à présent. Je n’ai qu’une envie, courir dans le jardin et me rouler dans l’épaisse blancheur jusqu’à l’ivresse.
Ses amis avaient un point commun, un même amour pour la musique, la littérature, la peinture. Nous nous privions de tout, mais nous étions comblés, parce que nous nous délections de belles choses.