Florence Hinckel

Depuis l’accident, j’ai plusieurs bleus sur les bras et sur les cuisses. Je les observe souvent quand je m’ennuie. Je les regarde évoluer chaque jour. S’étendre, changer de nuance, puis diminuer. A mesure qu’ils disparaissent, j’ai le sentiment qu’ils pénètrent en moi. La peau n’est plus bleue, c’est l’âme qui le devient. Je souffre tant que je deviens bleue de l’âme, sans que cela soit visible. Pour cela il faudrait créer le mot clé : #bleu.

L.R

Silas, un jeune homme vivant dans une société où les souvenirs malheureux doivent être effacés.
C'est un récit fantastique.
Ce roman est un récit initiatique : Au début Silas n'est pas d'accord avec la situation. Il ne veut pas oublier ses souvenirs douloureux avec son amoureuse Astrid qui s'est fait renversée par une voiture mais au fil du temps il mûrit et réfléchit beaucoup . Il se demande si finalement ce n'est pas mieux de vivre dans un monde où tout le monde est heureux…
C'est bien évidemment Silas ; le personnage principal de ce livre est mon personnage préféré car il est révolté mais en même temps touchant !
Il y a aussi Astrid qui est l'amoureuse de Silas, Marion l'amie d'Astrid et Benjamin le petit copain de Marion.
J'aime assez comment l'auteur a écrit ce livre, il a utilisé un peu de vocabulaire soutenu mais la plupart du temps c'est du vocabulaire courant. Non il n'y avait pas d'humour mais cela ne m'a pas dérangé !
Le roman se passe dans un récit chronologique, les événements s’enchaînent.
Le narrateur est extérieur, c'est un point de vue externe. Le fait que ce soit un point de vue externe, nous savons ce qui se passe autour de tous les personnages mais on s'identifie moins que si c'était à la première personne …
J'ai trouvé l'histoire très intéressante et captivante ! J'ai était plongé dans cette histoire. Elle m'a fait beaucoup réfléchir et évolué … Au début je pensais qu'un monde sans douleurs, sans souvenirs douloureux, sans souffrances, sans pleurs, sans disputes … nous ferais aller de l'avant et serait plus heureux, mais petit à petit j'ai ouvert les yeux, je me suis dit que finalement ce n'est pas la vraie vie, ce n'est pas la réalité … un monde sans souffrance ce n'est pas un vraie monde !
Je donne 4 étoiles à ce livre car je n'aime pas particulièrement lire mais ce livre a réussi à me captiver !
Je reconseille fortement ce livre même pour ceux qui n'aime pas lire !

Mon cœur se serre à me faire mal. L'image de Stéphane apparaît dans mon esprit comme un flash. Je la repousse tout au fond de moi: elle m'a abandonné et je ne sais même pas si je la reverrai un jour... Pourquoi m'empêcherais-je de vivre quelque chose de beau avec une autre ? (...) Stéphane qui est partie, mais qui ne me quitte plus. Stéphane qui n'est pas là, mais m'empêche de vivre sans elle... (...) Suis-je déçu ? Plutôt soulagé, je crois. Et admiratif. Cette fille étonnante a osé me dire, tout simplement, ce que j'aurai mis des heures et peut-être des jours à lui avouer ! Je souris.

De quoi as-tu peur ? Il ne peut rien nous arriver.
- Il peut tout nous arriver.
- C'est pareil. Tout, ou, rien, c'est pareil de nos jours. Mêmes conséquences.

On veut tous que tu restes en liberté jusqu'à 15 heures. Tu ne le sais peut-être pas, mais 15 heures, c'est l'heure à laquelle tu es censé commettre ton crime.

Si je ne commets pas ce crime alors que je suis en prison, ça ne signifie pas que je l'aurais commis si j'avais été libre ! Si la justice croit le contraire, elle va me condamner et me garder en prison !

Je raconte comme savait raconter ma mère, dont le fantôme me tient la main tout en dodelinant de la tête. Son esprit danse sur mes mots, me les souffles peut être. J'éprouve le même plaisir qu'à la Salpêtrière, avec ma gardienne aux yeux bleus, entraîné dans une sorte de transe verbale qui emporte Jules avec moi. Il a fermé les yeux, et dort déjà, peut-être.
Les mots sont mes alliés, les partager est une force apaisante. Pour moi, et pour les autres.

Les adultes craignent-ils qu'on leur échappe, et qu'à cause de notre nombre on les écrase ? Ont-ils peur de nous ? Je trouve ça absurde ! Ils devraient nous considérer comme la relève de l'humanité, plutôt que comme des ennemis à mater... Même en plein apocalypse, ils n'arrivent donc pas à nous faire confiance ?

Théa ! Tu as de l'or à portée de doigts ! Ne laisse pas filer.

– Maman… Si je voulais, je pourrais ne plus vieillir… Je veux dire, je pourrais garder cette apparence
que j'ai aujourd'hui toute ma vie.

On a peut-être trouvé le remède à la mortalité…

Monsieur Jones se trouvait dans le bureau du proviseur du lycée lorsqu'il entendit hurler : « Je veux que le temps s'arrête !

"C'est cela,être vivante,m'explique-t-elle.Vivre des évènements marquants,quels qu'ils soient.Douloureux ou joyeux.Vivre sa vie.Tout simplement.

Je suis un ballon d'hélium,avec une envie de rire incessante,et d'enlacer les passants dans la rue.

Cela fait un déclic en moi.
Le film de ma vie peut se tourner en noir et blanc.
Mais, si je le veux, il peut aussi être en Technicolor.

- Ecoute, Azahar, une soustraction, c'est une différence entre deux quantités.
Encore une histoire de différence, je me dis. Je me rappelle son petit discours de l'autre fois. Les Noirs, les Blancs...
-Quand tu poses ta soustraction, tu fais la différence entre deux éléments, tu vois?
[...]
-OK, mais c'est lequel l'élément noir?
- Quoi? Comment ça l'élément noir?
-Ben oui, quoi, l'élément noir. Comment je peux savoir lequel je dois mettre en bas, dans ma soustraction, si je sais pas lequel je dois enlever?
Anne-Marie reste un instant la bouche ouverte. Elle me dit doucement :
-Azhar, le monde n'est pas en noir et blanc...

Souvenez-vous de l'âme du monde. Ne la perdez pas.

Je cache aussi combien j'aime laisser mes pensées s'étirer et danser.
C'est pour cela que je surfe peu sur le Réseau, en tout cas beaucoup moins que les autres. (...) Mais comment trouvent-ils le temps de penser, ceux qui sont sans cesse accaparés par la Toile ?

'' - Les sujets peuvent-ils s'ils le souhaitent arrêter le traitement sans danger ?
Je connaissais suffisamment Baptiste pour deviner combien il était embarrassé. Mais cela ne dura qu'une fraction de seconde. Il afficha un grand sourire et répondit :
- Bien entendu, nous avons une souris témoin pour laquelle nous avons stoppé le traitement et...
- Elle en est morte.
J'avais prononcé ces quatre mots très nettement dans le micro.
L'assemblée entière ouvrit les yeux et la bouche de stupeur. ''

- Comment peux-tu être sûre que c'est lui ? demande une petite brune à queue-de-cheval.

- Sa tache sur le dos...

- ... en forme de cœur, je sais. Allez-y, allez-y, Est-ce que ça vous plairait que je révèle vos taches de naissance les plus intimes, vous ? Jérôme, par exemple, en a une très drôle pile sur les...