Citations de Florence Médina (116)
Comme il fait beau et que toutes les tables en terrasse sont occupées, on décide de prendre à emporter et on va se poser sur le terre-plein en face du centre Pompidou, avec ses artistes de rue et ses touristes. Passé le choc des pavés froids sous les fesses, c'est pas si mal, les rayons du soleil sont vraiment chauds. C'est exactement comme ça que je le conçois, l'hiver, et je préfère ne pas penser que c'est un signe de réchauffement climatique qui annonce la fin de l'humanité, même si j'y pense. La preuve.
Tous les couples sont mixtes. Une Noire et un Blanc, un musulman et une catholique, un Espagnol et une Américaine, c'est des couples mixtes. Un homme et une femme, deux femmes, deux hommes, c'est des couples mixtes. Chaque personne est particulière. Dès qu'on est deux, c'est mixte.
Les gens qui pleurnichent, qui tweetent et re-tweetent sur le dernier sacrilège, likent les victimes et s'endorment sur leurs deux oreilles après avoir gigoté du pouce sur leur écran tactile plutôt que de bouger leur cul, ça la fait monter dans les tours en trois secondes et , après, elle est inarrêtable.
Aussitôt la rue vacille. L'atmosphère devient poisseuse, la vision de Charles se trouble, ses oreilles bourdonnent. On a l'habitude de les voir débarquer n'importe où n'importe quand et pourtant, on ne s'habitue pas. Soudain, la trajectoire toute droite des policiers allemands et les mouvements de la foule qui se disperse rappellent à Charles un jeu de billes. On dirait qu'un gros berlon noir vient de taper dans un tas d'agates. Ça explose, ça se diffracte.
Jeanne est la Mulan des chantiers. Fa Mulan, dans la légende chinoise, se déguise en homme pour rejoindre l’armée, quitte à risquer la peine de mort. Jeanne devient Jeannot pour participer en ouvrier à la construction de la tour Eiffel (1887-1889) – une bataille technique et culturelle à sa manière. Quitte à risquer la prison pour mineurs. (Raphaël Spina, historien)
Que tu culpabilises parce que tu as des oreilles en état de marche, c'est nul et ça sert à rien. C'est pas parce qu'on appartient à la majorité bien portante et pas trop mal lotie qu'on est forcément coupable de quoi que ce soit. Le racisme, c'est con quel que soit le bord. Et il y a aussi des cons dans les minorités : chez les pauvres, chez les handicapés, chez les Papous, je suis sûre...
(Tim, à propos des filles) : Je les trouve mignonnes, sympas, parfois futées, rigolotes, mais une fois qu'elles veulent bien être avec moi, je sais plus quoi en faire.
En fait je l'aime bien ce cours. C'est surréaliste pour moi de pouvoir dire ou même penser que j'aime un cours. Si en plus j'ajoute que j'adore ma prof, alors là on touche au surnaturel. C'est pourtant vrai...
En fait je sais ce qui se passe : elle se contente pas de nous enseigner une discipline au programme, elle nous emmène ailleurs, elle nous fait vivre quelque chose avec elle...
Elle repousse les murs du monde existant, elle nous agrandit l'univers.
Tous les couples sont mixtes. Une Noire et un Blanc, un musulman et une catholique, un Espagnol et une Américaine, c'est des couples mixtes. Un homme et une femme, deux femmes, deux hommes, c'est des couples mixtes. Chaque personne est particulière. Dès qu'on est deux, c'est mixte.
- Mais il a fait quoi, au juste?
- Il a forcé des filles, sous prétexte que...que les choses étaient trop avancées et que... qu'elles pouvaient pas le laisser comme ça... Il les a obligées à le "finir". C'est comme ça qu'il le dit. Et pour lui, c'est pas du viol.
Moi, je ne hais personne, jamais, sauf peut-être un prof de temps à autre... Je tue des tas de choses, aliens, zombies, monstres en tout genre, quand j'ai une manette à la main, mais je ne fais pas de mal à une mouche, dans la vraie vie. Et même dans les jeux vidéo, éthique maternelle oblige, je ne shoote pas d'humain. Dans mon genre, je suis pacifiste.
En gros, je sais juste ce que je ne veux pas : un costume trois-pièces, un bleu de travail ou quelque uniforme que ce soit, un bureau sans lumière du jour, voire un bureau tout court, encore moins un coin dans un open space, vendre des choses, vendre des choses à crédit, piquer du pognon aux uns pour le filer aux autres, donner des ordres, recevoir des ordres... Donc, pas banquier, pas notaire, pas téléconseiller, pas garagiste, pas publicitaire même si j'adore dire des conneries, pas designer, pas sénateur, pas maçon... Ça devrait laisser quand même une petite marge de manoeuvre.
Certains profs de matières scientifiques peuvent pas saquer les classes littéraires. On dirait que c'est un affront personnel qu'on leur fait en n'étant pas branché fractions, particules élémentaires et bec Bunsen. Quant à être affectés à une première ou une terminale L, ils le vivent comme une disgrâce.
L'Oberst est comme son chef, ce Hitler, qui n'en finit pas d'annexer les territoires et les pays. Il lui faut tout pour lui tout seul.
J'aimerais voir, une fois, un film où la femme change d'avis et où le mec s'arrête. Et sans pousser un rugissement, sans défoncer une cloison à mains nues, sans faire la gueule, s'il vous plaît. Une fois. C'est trop demander ? À partir de là, on pourra peut-être essayer d'éduquer les garçons.
En fait, je l'aime bien, ce cours. C'est surréaliste pour moi de pouvoir dire ou même penser que j'aime un cours. Si en plus j'ajoute que j'adore ma prof, alors là on touche au surnaturel. C'est pourtant vrai.
- T'as jamais entendu dire que l'amour et la haine sont les fruits du même arbre ?
Embrouiller les parents, c'est quand même la discipline olympique où tout le monde est médaille d'or, mais voilà : je sais pas faire.
J'ai l'impression d'être passé de juin à septembre en un dixième de seconde. Les vacances, ce bug spatio-temporel !
Quelques mots de Marie-Aimée Benoit, conseillère conjugale et familiale
Il n'est pas toujours facile de dire ce que l'on pense, qui l'on est et ce que l'on vit. Dire, c'est prendre le risque d'être entendu. Dire, c'est exister. Les maux qui nous habitent trouvent alors un écho dans l'oreille de l'autre. Les mots qui sont prononcés dans ces moments d'insécurité sont lourds de sens, ils éclaboussent le cœur au bord des yeux et nous reconnectent à notre humanité la plus intense. Alors, on essaie de brouiller les pistes, de fuir notre intérieur.
Mon métier est d'accompagner, soutenir, informer, panser là où l'on se sent le plus seul.