Citations de Florent Calvez (31)
Les principes d'une police démocratique sont posés : décentralisation, démocratisation, dénazification, démilitarisation.
La police est l’institution propre à la ville, ce lieu qui réunit des individus… qui n’ont en commun que d’être des inconnus… les uns pour les autres.
(page 180)
(en Chine) La société explose. Au contact des masses, les policiers envoyaient au Parti, depuis longtemps des rapports alarmés sur l’exaspération des citoyens. Oreilles du régime, les policiers sont les sondeurs de la société.
(page 174)
Au Parlement (en France, en 1946), deux forces dominent sans gouverner : les communistes et les gaullistes. Or la tâche majeure des policiers sous Vichy était de combattre… les gaullistes et les communistes.
(page 133)
En 1946, la moitié des 966 officiers dirigeants sont d’anciens adhérents du NSDAP (ancien parti politique allemand d’extrême-droite), dont 4 % d’anciens SS. L’anti-communisme devient un passeport de réintégration des anciens nazis dans les polices de la RFA (République Fédérale d’Allemagne).
(page 133)
La police est fille de la ville, là où peu à peu… la diversité des activités et des mobilités défait les communautés. Sur une petite étendue, la ville rassemble des masses. Les élites et le pouvoir. La police devient alors un acteur politique.
(page 121)
Philippines, Brésil, Turquie… Diverses formes d’appels à l’autodéfense et l’autojustice, sont encouragées par les gouvernements. Corrompue, inefficace ou absente, la police est rejetée par les populations, et les gouvernements néo-libéraux se réjouissent du désengagement de l’État. Dès lors, les polices publiques en uniforme ne sont-elles pas une exception ? un produit exclusif des sociétés occidentales ?
(page 91)
- Peut-être ne suis-je pas assez versé dans votre langue. Mais pourquoi « Bobby » ?
- Eh bien, « Bobby », c’est le diminutif de « Robert », de Robert Peel.
En 1864, l’adoption du casque parachève la silhouette du désormais typique bobby anglais. Par son comportement et son allure, il est l’étendard des règles établies par son inventeur.
(page 32)
- Alors comme ça, vos policiers ne sont pas armés ? Vraiment ?
- Juste un bâton. Nos policiers ne sont pas des soldats. Ils évitent autant que possible l’usage de la force. D’ailleurs nos soldats sont en rouge et nos bobbies en bleu. Ils ont un uniforme, certes, mais semblable aux habits des citoyens. Pour autant, leur haut-de-forme est solide pour éviter qu’on les assomme et le col de leur tunique est renforcé pour qu’on ne les étrangle pas.
(page 32)
Robert Peel :
- Sir, quoi qu’on dise, j’ai su rétablir le calme chez ces cochons d’Irlandais… Nos colonies voient partout nos soldats faire régner l’ordre. Mais chez nous, rien n’est concevable sans le consentement de la population. Et l’armée suscite pour le moins de la méfiance. Je crois beaucoup à cette réforme. Vous verrez qu’on nous enviera dans toute l’Europe…
- Mhhh, je ne suis guère enthousiaste à l’idée d’une police d’État, avec à sa tête un Fouché anglais…
(page 29)
Reste la police : ses patrouilles, ses violences, ses dilemmes, ses silences. Et ces deux questions :
Que voulons-nous de la police ?
Quelle police voulons-nous ?
(page 13)
Aux jeunes recrues de la police et de la gendarmerie, on promet qu’elles vont maintenir l’ordre, lutter contre le crime ou terroriser les terroristes, mais la réalité est plus terne, plus sombre. Alors policiers et policières préfèrent très vite une forme de retrait social, de repli, rester avec leurs pairs, leurs seuls collègues de travail.
(page 13)
Si cette chose n'était pas arrivée, j'aurais passé toute ma vie à parler au coin des rues à des hommes méprisants. J'aurais pu mourir inconnu, ignoré : un raté.
Faites comprendre au monde que rien n’est terminé : on peut tuer nos corps, mais jamais nos idées.
Voilà, monsieur Fuller. Je suis anarchiste, et vous représentez un système que je récuse…
Par ma requête, je ne demande que la justice. Rien d’autre.
Je souhaite ardemment qu’ils s’en sortent, tous les deux… La peine de mort, c’est une forme de barbarie.
Du fait de sa couleur de peau, on le considérait avec le respect que l'on peut avoir face à un "toro" de corrida, ni plus ni moins.
En quelque sorte, on pouvait dire que le noir était bien mort.
C'est tout le Massachussetts qui portera dans l'avenir la honte de ce temps. Qu'une école remplace enfin cette maison, que des rires d'enfants effacent les prisons.
Parfois ça dérape, comme avec Sacco et Vanzetti. Là, tout le monde a vu ce que ces gens-là voulaient, c'était trop voyant, quoi. Alors, les Rockfeller ont profité de ce que chacun a une vie à mener, pour que ce genre d'affaire tombe peu à peu dans l'oubli. Quitte à ce que les jeunes comme toi n'imaginent même pas qu'il y a eu un jour dans ce pays des grèves. Juste de méchants anarchistes poseurs de bombes !
Les contradictions des témoins, et le temps qui avait passé ... Tout ça, balayé ! Certains commençaient à entrevoir des coupables sur l'estrade en face d'eux.