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Critiques de France Bequette (9)
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Ma grand-mère cannibale

Je l'ai chercher pendant 8 ans ce livre ! Une histoire celle de la Donner Party, très méconnu en France.

C'est à ce jour un des seuls document sur le sujet en français.

J'ai aimé ce voyage avec ces gens en quête d'une vie meilleure. Il se passe plein de petites choses sur la route qui nous éclaire sur les personnages qui vont devoir payer le prix fort pour accéder à leurs terre promise.
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Ma grand-mère cannibale

« Ce n’est pas encore marche ou crève, mais le rêve a vécu. »



Comme des milliers, ils y croyaient. Ils ont répondu à l’appel de l’ouest, ont tout vendu, se sont regroupés, et ont pris la direction de la Californie. Cela devait être le point de départ d’une nouvelle vie, une promesse de prospérité, et de bonheur….Ils ne savaient pas qu’ils avaient rendez- vous avec la mort, et qu’ils transgresseraient l’un des pires tabou pour l’homme : celui de manger ses semblables.



Récit sans façon, sans esbroufe littéraire, ni verbiage inutile, Ma grand-mère cannibale, se veut avant tout un témoignage à propos du plus funeste convoi de migrant de la conquête de l’ouest. Fort bien documenté, il se dévore, et laisse derrière lui à la fois une impression de malaise et d’admiration pour ces gens qui ont lutté de toutes leurs forces contre les éléments. Mary Ann Graves, féministe avant l’heure, femme au caractère bien trempé, se fera laminer comme les autres, mais tirera de cette épreuve une force invincible sans pour autant pouvoir les partager. Son arrière- petite-fille, après de nombreuses recherches nous livre ici, l’histoire de ces quatre familles, et rend un hommage simple et sincère à ceux qui ont partagé le pain de l’horreur.


Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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Ma grand-mère cannibale

Autant le dire de suite... je ne suis pas très bibliographie ou récit historique "pur et dur". Je suis davantage fiction intégrant des touches de réel...



Mais, flânant dans les rayonnages de ma bibliothèque favorite, j'ai été happé par le titre et la couverture. Intrigué aussi par le bandeau signalant "l'épisode le plus noir de la conquête de l'Ouest"...



De quoi est-il question? D'un récit de famille, somme toute, d'une arrière-petite-fille nous parlant du Donner Party, un convoi mythique dans la mémoire collective américaine. Ces colons à qui l'on a dit "West, Go West" et qui ont tout vendu pour partir en Californie ou l'Oregon.



France Bequette nous parle de Mary Ann Graves, qui suit ses parents vers la Californie. Elle a 18 ans, quelque chose comme cela. C'est l'insouciance, la confiance en Dieu et dans le patriarche de la famille. Mais le convoi se met en route trop tard et les conditions climatiques (entre autres) rattrapent les colons alors qu'ils touchent presque au but.



Les rancoeurs, les égoïsmes se refont jour, et les morts s'accumulent. La faim taraude... on va manger les morts. Sur 89 personnes ayant pris part au convoi, 43 vont mourir et une bonne partie sera mangée par les survivants.



Voilà ce que France Bequette nous raconte en 184 pages, de manière simple et directe, mais fort superficielle aussi. Elle pioche visiblement davantage dans l'abondante littérature anglo-saxonne que dans les souvenirs et documents de famille. Peu de recherche personnelle, juste l'envie de raconter son aïeule. Donc, beaucoup de naïveté dans son chef et pas mal d'information sans intérêt. Pour le coup, une telle histoire méritait un roman, pas un récit.



Quid des survivants? Peu en est dit, quelque lignes sur 2 ou 3 personnes. Quid des responsabilités, quid des poursuites? Car clairement, des gens ont des choses à se reprocher, et je ne parle pas que de cannibalisme. Ce ne sont que quelques interrogations.



La quête de l'Ouest américain a été riche en événements de tous genres. C'est une nation jeune, en quête de symboles, de choses qui vont frapper l'imagination. L'anthropophagie, ce n'est pas rien, je le reconnais. Mais tout ce foin, ce battage autour du Donner Party, cela m'évoque un peu la gloire posthume d'un Jan Bart, renommé Jean Bart, héros populaire créé presque de toutes pièces à la Révolution française, alors qu'il ne s'agit que d'un pirate ne parlant même pas le français... Je m'explique... 89 personnes parten, 46 arrivent à bon port, certains se mangent entre eux. OK, j'admets que c'est important, mais il faut savoir recadrer l'information pour ce qu'elle est. Le massacre d'Indiens, les couvertures imprégnée de variole, etc. cela me parle plus que le Donner Party. Mais, comme je l'ai dit, cette nation jeune doit se chercher (et doit surtout trouver) des symboles, des images qui racontent en peu de mots la conquête d'une terre vierge et inhospitalière. Déjà en 1846, il s'agissait de pointer la lune du doigt en espérant que tout le monde regarderait le doigt plutôt que la lune.
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Ma grand-mère cannibale

Très beau récit de vie que ce livre ! Il s'agit d'un épisode tragique de la conquête de l'ouest. On vibre avec toutes ces familles qui ont eu le courage de tout quitter - maison, famille, amis- pour se lancer sur des chemins périlleux qui devaient les conduire vers une terre promise où la vie serait plus facile. Inimaginable ce qu'elles ont dû affronter !
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Ma grand-mère cannibale

C’est toute une époque qui revit sous nos yeux, celle des pionniers américains qui ont entrepris de « transporter ses pénates vers des cieux plus cléments », dans le Grand Ouest. Parti des rives du Missouri, le convoi Donner pensait gagner la Californie en quatre mois... En fait les survivants mettront presque un an à gagner la « terre promise », à l’issue d’une « épopée dantesque », un vrai calvaire.



On suit tout d’abord la famille Graves dans ses préparatifs enthousiastes, puis le quotidien du convoi de chariots bâchés (qui m’a rappelé les aventures de Lucky Luke, notamment l’album « La caravane » !). L’arrière-grand-mère de l’autrice, Mary Ann Graves, est une jeune institutrice curieuse et soucieuse de son indépendance. Pour elle, l’aventure est riche en rencontres et réflexions (« La colonisation de la Californie et la ruée vers l'or qui va suivre, en brassant les couches sociales, les nationalités et les cultures, vont fournir aux femmes des occasions d'exister par elles-mêmes qui ne se seraient pas présentées si elles étaient restées chez elles. »)



Mais l’euphorie laisse bientôt place à la lassitude et la monotonie. Les longues journées de marche fatiguent les corps. La promiscuité échauffe les esprits. Le manque d’hygiène répand la saleté. Avec le froid, les tâches ménagères deviennent de plus en plus pénibles. Les blessures se soignent mal, on ampute, on meurt dans d’atroces souffrances. Les altercations éclatent, un meurtre a lieu, « premier drame d’une terrible série ». Il ne reste rien des projets qu’ils avaient faits en Illinois ». Finis le confort et l’opulence, « survivre est la seule préoccupation ».



Ce qui semble avoir été déterminant dans l’aventure, c’est la topographie et le climat. Les pionniers ne s’attendaient pas à ce paysage de roches, à ce désert de sel, à ces mètres de neige ! Peu à peu, il faut abandonner les chariots transportant les effets personnels, cacher l’argent sur le trajet dans l’espoir de revenir le chercher plus tard (ou pas), tuer les bêtes pour se nourrir, jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien que la mort à venir… ou bien la transgression du tabou absolu : manger le corps de ceux qui n’ont pas survécu (« Dans un dernier râle, il chuchote : Mangez-moi... »).



Pendant ce temps s’organisent de courageuses expéditions de secours. Sur les 87 émigrants, peu atteindront finalement la Californie… Parmi eux, John Sutter, qui découvrira par la suite la première pépite d’or (« Curieusement, cette trouvaille le conduira à la ruine »), histoire racontée par Blaise Cendrars dans L’Or. Les épreuves ne seront pas terminées pour autant… « Orphelins sur une terre étrangère sans amis ni famille », quelle vie les attend ?
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Ma grand-mère cannibale

Histoire très touchante, qui montre à quel point à cette époque il était difficile pour les gens de survivre. L'horreur est de pire en pire, malgré les secours qui étaient mis en place pour les aider. J'ose pas imaginer comment cela a dut être horrible pour ces personnes de vivres ainsi par la suite.
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Ma grand-mère cannibale

Tout ce livre aurait pu tenir en 10 pages. On sent tout de suite que l'auteur n'en est pas un (elle est journaliste et ancêtre de la famille dont l'histoire nous est contée). L'écriture est donc lourde, les descriptions à n'en plus finir, et sur fond de féminisme poussif et sans intérêt (fin 19ème siècle une femme avait moins de poids que son mari, certes, tout le monde le sait).

Bref, je suis allée au bout par principe, mais quel ennui...

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Ma grand-mère cannibale

Difficile de relâcher ce livre une fois ouvert. La narration est menée de manière épurée, documentaire, mais avec une richesse informationnelle qui nous embarque de plain pied dans ce voyage où courage et amertume se côtoient si étrangement. On en sort à la fois dépaysé, songeur et groggy.
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Ma grand-mère cannibale

Ce récit de la conquête de l'Ouest se lit comme un roman, un film digne des meilleurs westerns.
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