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Critiques de Francis Perrin (42)
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L'enfant terrible de la Révolution

Roman plaisant qui comme l indique le titre se passe sous la révolution

Notre héros très intrépide participe à de nombreux événements

Si vous voulez en savoir plus sur Marat Robespierre la Bastille les Montagnards les Cordeliers etc plonger dans ce roman

Bien que j aurai aimé en apprendre davantage sur tous ces lieux et noms cités
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L'enfant terrible de la Révolution

une heureuse découverte que ce roman

une écriture simple et vraie qui colle bien au thème

une vue originale de la révolution française, de ses suites et de la vie des comédiens à cette époque

un bon moment de lecture
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L'enfant terrible de la Révolution

La découverte d'un auteur

Bien entendu, je connaissais l'acteur et comédien de théâtre, mais pas l'écrivain. Et de l'acteur, principalement les années 1980, l'époque où il jouait des rôles de personnages gaffeurs, naïfs et rêveurs : Le Roi des cons, Tête à claques, Le Joli Coeur, Ça n'arrive qu’à moi… Bref, j'avais une vision totalement partiale et partielle de cet homme, ayant du mal à concevoir qu'on puisse être à la fois acteur et écrivain. Et pourtant, j'ai découvert avec étonnement et beaucoup de plaisir que Francis Perrin est un conteur hors pair et un très bon auteur de romans historiques !



L'histoire vraie d'un personnage oublié

Qui connaît aujourd'hui Charles-Hippolyte de La Bussière, cet homme qui a sauvé des milliers de vie à ses risques et périls sous la Révolution ? Un amuseur public et un comédien certes, mais aussi un homme de coeur qui a fait preuve d'un grand courage, à qui Francis Perrin rend justice !

Dénoncé un beau jour au Comité révolutionnaire pour avoir brisé les bustes de Marat et de Lepeletier sous le coup de la colère, le comédien Charles-Hippolyte de Labussière – il avait éliminé la particule de son nom au moment de la Révolution – échappe de peu à la mort. Cette mésaventure nuit à sa carrière puisque, considéré comme un paria par les gens du théâtre, il ne trouve plus de rôle à jouer. Le hasard le conduit à accepter un poste d'employé au bureau des détenus du Comité de salut public, où il est chargé de classer les dossiers des accusés et d'y insérer les lettres de dénonciation. Écoeuré par ce qu'il découvre alors et refusant de devenir un rouage de la machine à tuer, il décide, avec l'accord du chef central du bureau des détenus, de retarder les jugements en faisant disparaître les pièces compromettantes de certains dossiers. Comment ? Le soir, après avoir détrempé les pièces d'accusation dans l'eau d'un seau, il en fait de petits pâtés de papier placés ensuite dans ses poches et qu'il émiette ensuite en petites boulettes jetées dans la Seine. Hélas, il ne peut pas sauver tout le monde, sinon il serait immédiatement suspecté et guillotiné. Mais, grâce à lui, des milliers de personnes ont échappé à la guillotine. Parmi elles, Joséphine de Beauharnais, La Montansier, les comédiens du Théâtre-Français, Jean-Pierre Florian, le vicomte de Ségur…

Après Thermidor, il est chargé de faire libérer les innocents dont les prisons de Paris sont pleines, ceux qu'on a oubliés au fond de leurs cachots. Mais cet homme bon suscite bien des jalousies et évite la prison à plusieurs reprises. Après une énième blague réalisée aux dépens d'un directeur de théâtre, il redevient persona non grata dans le milieu du théâtre et là commence sa lente déchéance. Malgré l'aide de Talma et de quelques autres comédiens qui jouent une pièce dont les bénéfices lui sont reversés, il sombre dans l'alcool et la misère. Un jour, il s'écroule dans la rue et se retrouve à l'hospice d'aliénés de Charenton, où il meurt en 1808, totalement oublié de tous et même de ceux à qui il avait sauvé la vie.

Un grand merci à Francis Perrin pour avoir redonné vie et rendu justice à Charles-Hippolyte de La Bussière, ce "comédien humanitaire", comme le nomme le marquis de Sade dans ce roman.



Le ton du témoignage et une écriture fluide

C'est La Bussière lui-même qui prend la parole à l'hospice de Charenton où il est enfermé. En effet, le marquis de Sade, également enfermé dans cet hospice, a pour habitude d'y organiser régulièrement des soirées théâtrales animées par des aliénés et qui attirent le Tout-Paris. Fasciné et abasourdi par le récit que lui a livré La Bussière, le marquis de Sade a décidé d'organiser cette soirée pour que La Bussière puisse raconter son extraordinaire histoire au public. Mais averti que ce spectacle risquait de calomnier certains hauts représentants du gouvernement, Fouché, ministre de la Police, fait le déplacement, accompagné de deux agents secrets. Après une brève introduction du marquis de Sade, ce dernier s'efface devant celui qui estime qu'il est mieux là où il est que dehors. Commence alors le récit de sa vie...

L'utilisation du "je" est terriblement efficace : sujet du récit, La Bussière raconte ce qu'il fait, ce qu'il pense, ce qu'il ressent… Le lecteur ne peut que se mettre à la place de ce "je" ; tout en lisant, il ressent immédiatement ses craintes, ses espoirs, ses désillusions, ses peurs…

Francis Perrin ne fait pas de chichis, l'écriture est simple, sans apprêt, donnant au roman un rythme qui colle bien avec le ton du témoignage, de la confession. Il parvient à nous présenter le héros de ce roman et à installer le contexte historique sans nous ennuyer avec des détails interminables. Tout s'imbrique merveilleusement bien au point qu'on est transporté plus de deux cents ans en arrière aux côtés de ce personnage fantasque et attachant. On a ainsi la sensation d'être en permanence aux côtés de La Bussière, de déambuler avec lui dans les rues de la capitale, d'assister avec lui aux divers événements de cette période troublée. Cela donne un côté très vivant, très dynamique et spontané au roman. On sent que l'auteur est très attaché à son personnage et il s'efface pour mieux mettre en avant l'astucieux courage dont La Bussière a fait preuve.



Une bonne retranscription de l'atmosphère de l'époque

Grâce à ce témoignage, on est aux premières loges de la Révolution ! On vit aux côtés de La Bussière sous la Constituante, la Convention, la Terreur, Thermidor, le Directoire et le Consulat. On croise des personnages aussi divers que pittoresques, qu'ils soient réels ou inventés : Camille Desmoulins, Talma, La Montansier, Fouquet-Tinville, Maximilien Robespierre, Charlotte Corday, Marat, Barras, Hébert… Parcourant la ville sous toutes ses coutures aux côtés de La Bussière, on assiste à tous les événements : montée de la colère du peuple, harangues au Palais-Royal, prise de la Bastille, abolition des privilèges et des droits féodaux, journées d'octobre, jour de la fête de la Fédération, assassinat de Lepeletier de Saint-Fargeau, assassinat de Marat… On ressent aussi l'atmosphère poisseuse de la Terreur, période de dénonciations par excellence où tout un chacun pouvait se retrouver du jour au lendemain, sans raison, dans la charrette conduisant à l'échafaud.



Une plongée passionnante dans du milieu du spectacle

Le théâtre sous la Révolution ? Un angle d'approche original pour un sujet rarement abordé dans le cadre du roman historique, donc un sujet passionnant ! Francis Perrin nous fait découvrir ce qu'était le théâtre à cette période, les relations entre les comédiens, entre les théâtres, la vie culturelle d'alors, les pièces plébiscitées, les grands comédiens (Talma, Dugazon, Grandmesnil, Naudet, Champville…)… et c'est assez étonnant !

On découvre l'importance du théâtre à cette période, son rôle culturel mais aussi politique, et la toute-puissance du public qui pouvait, par des interventions assassines, arrêter du jour au lendemain une pièce : c'est impressionnant !

Il existait des rivalités entre les comédiens et entre les théâtres. Au début du roman, on découvre La Bussière souffleur de théâtre, poste d'observation idéal des comportements des comédiens : mesquineries, égocentrisme, jalousies, mépris, scélératesses, les comédiennes et comédiens ne s'épargnent rien ! Mais à ces rivalités professionnelles s'ajoutent bientôt les querelles entre pro et antirévolutionnaires. Il est difficile pour le lecteur contemporain de saisir les sous-entendus et les interprétations contenus dans les pièces de théâtre d'alors, mais ce roman nous permet d'en avoir un aperçu grâce à l'évocation du scandale provoqué en 1790 par la pièce "Charles IX" de Marie-Joseph Chénier, que les nobles estimaient outrageante mais qui ravissaient les hommes d'État libéraux comme Mirabeau. C'est à la suite de la représentation de cette pièce que la troupe de la Comédie-Française (devenu en 1789 le Théâtre de la Nation) se divise entre révolutionnaires et les autres sociétaires qui refusent de jouer avec Talma (qui joue le rôle de Charles IX). Exclu de la Comédie-Française en 1791, Talma s'installe avec d'autres membres de la troupe au Théâtre de la République.

Ainsi, si le Théâtre de la République regroupe les partisans des idées nouvelles, le Théâtre de la Nation est le lieu de rendez-vous des monarchistes. On se livre bataille à chaque création de pièce : à chaque lever de rideau, on s'injurie, on se bouscule, on se menace… Le 3 septembre 1793, le Comité de salut public ordonne la fermeture de la Comédie-Française et l'emprisonnement des comédiens (qui seront sauvés de la guillotine grâce à La Bussière), ainsi que François de Neufchâteau, l'auteur de "Paméla", pièce jugée contre-révolutionnaire.

Autres aspect intéressant concernant le théâtre : il est étonnant de voir le scandale provoqué par Talma en novembre 1790 quand il apparut sur scène en costume romain alors qu'il jouait le rôle du tribun Proculus dans "Brutus" de Voltaire. En effet, tandis que ses compagnons sont en perruque poudrée, bas et habits de soie, Talma entre en scène vêtu en Romain, drapé dans une toge en laine et chaussé de sandales, bras et jambes nus, cheveux courts. En effet, il propose de jouer les personnages vêtus selon leur temps, et non selon la mode contemporaine : c'est une révolution dans le théâtre !
Lien : http://romans-historiques.bl..
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L'enfant terrible de la Révolution

C’est un fieffé plaisantin, que dis-je, un diable d’agitateur que ce Labussière ! Toujours à semer le trouble là où il passe ! Pas étonnant, avec une gouaille aussi séditieuse...



En bon comédien porté sur la calembredaine drolatique, ses frasques inénarrables nous arrachent immanquablement un sourire. Du côté de la narration, le bilan est, hélas, plus contrasté.



Le bouquin oscille assez maladroitement entre le récit historique et le roman d’aventure. Les facéties de notre trublion sont trop souvent « englouties » par l’appétit vorace de l’instrument inventé par le Dr Guillotin. De fait, on ne sait plus très bien qui de la Révolution ou de Labussière doit occuper le devant de la scène.



Si on est tout de joie de croiser Marat, Robespierre, Fouquier-Tinville et autres artisans de la libération (et artisans bouchers à leurs heures, soit dit en passant...), tout cela manque d’un peu de piquant. Un comble pour un pitre patenté.
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Le bouffon des rois

Un livre où la dérision trouve sa place entière à côté d'un homme souvent seul pour décider : le roi.Dans la complicité amusée et burlesque du roi avec son bouffon, il y a toujours la recherche d'une vérité qui dérange.Faire rire est un art, et Francis Perrin a réussi à nouveau dans l'écriture de ce livre à trouver des drôleries par les pensées et les paroles qu'il donne à ses personnages
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Le bouffon des rois

Je quitte avec tristesse le bouffon Triboulet, seul à la fin de sa vie, après avoir fait rire à la cour de Louis XII et de François Premier par sa langue bien déliée.

C'est un voyage à travers le XV ième siècle qui nous est offert via le regard de Triboulet et qui nous amène aussi à rencontrer Léonard de Vinci, Machiavel ou Erasme.

Je m'attendais à un livre léger, j'ai découvert un attachant personnage qui au fil des pages a su forcer mon admiration,c'est pourquoi je veux rendre ici hommage à mon compagnon de voyage historique...Lisez-le!
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Le bouffon des rois

Belle page d'histoire qui nous fait voyager à la cour de LOUIS XII et de FRANCOIS 1ER avec un personnage principal appelé TRIBOULET bouffon du roi.
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Le bouffon des rois

Je ne présente plus Francis Perrin, pensionnaire de la Comédie-Française, comédien de cinéma et de théâtre, scénariste et metteur en scène que j'aime beaucoup.

Avant de prendre ses admirateurs à contre-pied dans des rôles plus graves, Francis Perrin était un acteur de rôle comique, il était un divertisseur. Il l'est toujours.

L'artiste écrit en préambule dans son livre, en faisant parler son personnage « Triboulet » qu'il est beaucoup plus difficile d'amuser que de faire pleurer.





Il était pour moi d'un naturel et d'une logique de ce grand monsieur se soit intéressé au « bouffon », au « fou des rois », à « l'amuseur de galerie » et d'en écrire un excellent livre, très documenté.





Déjà dans la mythologie grecque, Momos représentait la raillerie et le sarcasme dont il était le dieu.

Dans la haute antiquité, certains individus qualifiés de fous ou de bouffons, se donnaient en spectacle et faisaient rire par leurs grimaces et leurs saillies.

Quelques historiens parlent pour la première fois de « fou du roi » avec celui qui était au service d'Attila (v. 395+453), le roi de Huns. Ce fou avait pour but de distraire les convives du roi barbare.



C'est à partir du 10e siècle sous le règne d'Hugues le Grand, qu'apparurent les bouffons attitrés au roi. Saint Louis ou encore de Philippe Auguste se sont aussi mis à en avoir un en titre.

Mais l'âge d'Or des Bouffons, commence avec celui du roi Louis XII (1498+1515). le fou de ce roi nommé « Caillette », ouvre donc la première lignée des bouffons de cour. Son successeur sera le plus célèbre d'entre eux, en la personne de Triboulet.





Les femmes n'ont pas été oubliées, avec l'exemple de Catherine dite « Cathelot ». C'était une naine très redoutable par son franc-parler et désignée la « Folle » de la reine Eléonore (v.1529), qui officia après chez Marguerite de France de Savoie. Il y eu d'autres « folles » par la suite.





Le livre de Francis Perrin est très plaisant à lire, avec beaucoup humour et contenant des proses qui seraient sorties de la bouche du fol Triboulet.

C'est avec beaucoup de fantaisie que l'auteur commence son livre. Il est un artiste en perte de vitesse qui un soir, alors qu'il rentre saoul chez lui, regarde sa collection de marionnettes. Parmi elles, il y a celle de Triboulet, qui va alors s'animer et raconter à l'homme enivré, sa vie de bouffon.





Bien sûr que Francis Perrin a brodé sur la vie de ce personnage hors du commun qu'était Triboulet, puisqu'il fut « le fou » du roi Louis XII pendant 11 ans et celui de son successeur, le roi François 1er pendant 24 ans. Cette longévité est tout à fait exceptionnelle et elle est contestée par certains historiens. Il n'en demeure pas moins que Triboulet est le bouffon le plus connu de l'histoire de France.





Nicolas Ferrial, alias « Triboulet » est né dans les faubourgs de la ville de Blois. Il n'avait pas un physique avantageux et ses déformations faisaient de lui, le bouffon-type. Il avait une bosse dans le dos, un gros nez crochu et deux énormes yeux globuleux. Mais ce personnage avait une grande vivacité d'esprit et beaucoup de répartie. Il avait aussi de grands talents de comédien perturbateur, d'un brouilleur de cartes et qui surjouait la folie. Grâce aux différents précepteurs qu'il a eu, Triboulet a acquis une belle culture générale, ce qui lui permis d'être très à l'aise à la cour de ses deux rois.

Il a surtout reçu une stricte éducation pour la fonction très importante qu'il allait prendre à la cour royale, celle de distraire et de faire rire par le langage mais aussi pas des attitudes, celle de se moquer sans risque, celle d'être constamment dans l'impertinence et l'insolence.

Mais il y avait certains codes de conduite à respecter. le bouffon pouvait se moquer et rire de tout. Tous les sarcasmes étaient permis, tous les quolibets étaient acceptés. Les rois encourageaient souvent leur bouffon à les « désacraliser. »



Le seul interdit était de faire une quelconque allusion aux maitresses et favorites du roi, les conquêtes féminines étant l'apanage des monarques et entre autres de Louis XII et de François 1er, un roi très réputé pour être un séducteur et coureur de jupons.





Le bouffon avait aussi des codes vestimentaires à respecter. Triboulet avait son propre costume lorsqu'il apparaissait à la cour des rois. Il était coiffé d'un bonnet à grelots, vêtu d'une jaquette en bandes jaune et verte et ses chausses étaient en harmonie avec le haut de son habit, une jambe jaune et l'autre verte.



Il est intéressant de s'attarder sur le pourquoi de ces deux couleurs.

Le jaune au Moyen-âge, autre que le signe de la prostitution, était la marque de la félonie, de la fausseté, du mensonge. C'est ainsi que déjà au XIIIe siècle et par ordonnances royales, les Juifs furent contraints au port d'une rouelle jaune pour les différencier des autres hommes.

Le vert quant à lui, toujours au Moyen-âge, était la marque de la flétrissure, était la couleur du diable, des fous, des sorcières et de la maladie.





La vie de « Bouffon du roi » n'avait rien d'enviable. le « fol » pouvait, pour ne plus faire rire le roi, très vite tomber en disgrâce ou pour une petite blague sur une favorite, être châtié. Il était surtout craint pour ses moqueries sur les courtisans, ceux qui faisaient partie de la cour des deux rois.

C'est pour cette raison, que des seigneurs ont attenté plusieurs fois à la vie de Triboulet et que le roi François 1er, lui avait accordé un garde du corps personnel.

Certains courtisans par craintes de railleries, achetaient les faveurs de Triboulet, même parfois son silence. Ce qui permit au Fou de se laisser corrompre et d'amasser un petit pécule.





C'est le roi François 1er qui instaura une « école de bouffon ». Elle marquera ainsi une évolution dans le rôle du « Fou », car non seulement il était utilisé pour divertir le roi et la cour, mais il sera aussi utilisé à des fins politiques, des intrigues et parfois à de l'espionnage.

Après de si longues années à côtoyer François 1er, le fou Triboulet semblait très proche du roi. Il en était même son confident et assistait aussi à tous les Grands Conseils.





Francis Perrin ne s'est pas arrêté à la vie et au parcours de Triboulet, dont on ignore tout de sa vie après avoir été le « le bouffon officiel » et de sa mort.

A mon grand plaisir, l'auteur s'est admirablement bien documenté sur l'Histoire de France pendant le règne des deux rois ; Louis XII et François 1er.

L'auteur nous conte avec ferveur, un pan de la vie des deux rois, de leurs guerres d'Italie, de la capture de François Ier par Charles Quint et des différents traités qu'ils ont signés, de ce qu'était aussi la cour au château de Blois ou d'Amboise.

Francis Perrin parle longuement du roi Louis XII, surnommé le « Père du peuple », de son premier mariage annulé et d'Anne de Bretagne sa deuxième femme. Une reine infortunée qui a fait de nombreuses fausses couches, qui a eu de nombreux enfants décédés en bas âge et qui n'a jamais pu donner un descendant mâle à son mari.

L'auteur raconte aussi le mariage arrangé dès le plus jeune âge, de sa fille Claude de France que son père Louis XII destinait à son successeur et cousin François 1er, à la grande colère d'Anne de Bretagne.



A l'histoire parfois fictive, par manque de document sur Triboulet, Francis Perrin entoura le bouffon de beaucoup de personnages, de seigneurs petits et grands qui ont réellement existé à la cour des deux rois, dont même un certain Léonard de Vinci. Une cour remplie souvent d'intrigues, de conspirations, de trahisons et de jalousies entre les favorites et les multiples maitresses qui n'avaient plus de secret pour ce bouffon et cet homme de compagnie, nommé Triboulet.





Félicitations Francis Perrin pour cette superbe page d'Histoire qui a habilement mélangé l'histoire de ces deux rois et de leur bouffon et qui a su mêler le réel à l'imaginaire.





Oops ! J'ai été très long.

Merci à celles et ceux qui auront le courage de me lire jusqu'au bout.

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Le bouffon des rois

Original, légèrement déroutant. La renaissance nous est contée de l'intérieur en suivant un point de vue très humain, gai, triste, vivant. le tout sous fond de dialogue entre Triboulet bien ancré dans son époque et un contemporain...ça peut être gênant ou au contraire donner un meilleur rendu. J'ai parfois, souvent, été irritée d'être prise pour une "idiote" au fil des explications sur les expressions, la langue française et les personnages, je n'ai rien appris à ces sujets, si bien connus. A recommander toutefois pour les amateurs d'histoire qui débutent leur apprentissage, ou ne sont pas du tout connaisseurs. Léger et à la fois profond.
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Le bouffon des rois

Un réel plaisir, que de découvrir Francis Perrin, que j’aime déjà infiniment comme acteur, dans l’écriture. Ecriture non pas d’une pièce de théâtre, mais d’un vrai roman historique, ma foi fort bien documenté. Découverte d’un personnage ayant réellement existé, Triboulet, effectivement bouffon de deux rois successivement. Personnage fort truculent, Triboulet nous entraîne agréablement au milieu des intrigues des différentes cours, fort agitées en cette époque de troubles et de complots incessants.
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Le bouffon des rois

Un livre qui nous ramène au temps de Louis XII et de François 1er, très intéressant et qui m'a permis d'apprendre beaucoup sur le métier de bouffon.

Il donne à réfléchir sur cette "fonction" si nécessaire et nous interroge sur ce rôle aujourd'hui !

Je connaissais Monsieur Francis Perrin par son talent d'acteur, je suis ravie de le découvrir comme auteur !
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Le bouffon des rois

Francis Perrin ne se contente pas d'être un bon acteur, il écrit aussi très bien.



L'histoire de ce bouffon, qui a connu plusieurs rois ( même si historiquement tout n'est pas juste ), est très intéressante car peu ou pas évoquée par d'autres écrivains. Le fil rouge de la marionnette trouvée dans un grenier crée un abord du sujet original.



L'histoire et la politique de Louis XII et François 1er est vue coté coulisses par un personnage marginal, craint et/ou détesté par les gens de la cour. Celui-ci, particulièrement intelligent et cultivé, a pu approcher et échanger avec les artistes et philosophes du début de la renaissance. Il analyse sans détour ses concitoyens, et nous apporte ainsi une façon différente de voir l'époque.
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Le bouffon des rois

Francis Perrin revient sur la vie de Triboulet, le bouffon royal le plus connu de France qui a accompagné Louis XII puis François Ier.



Alain Triboulet est un humoriste à la dérive qui va de déception personnelle en déception professionnelle et les noie dans l’alcool. Un soir qu’il est particulièrement désabusé et alcoolisé, il trouve la vieille marionnette d’un bouffon et la fait parler…



Nicolas Ferrial, dit Le Févrial, est né difforme et bossu en février 1479, près de Blois. Fuyant la maltraitance familiale quotidienne, il est recueilli dans un monastère. Pour se moquer de lui-même et accepter sa différence, Le Févrial fait le pitre et amuse les moines qui le surnomme alors Triboulet (qui vient du vieux mot français tribulé, triboulé ou tribouillé qui signifie secoué, agité, brouillé, mis sens dessus dessous). Mais il n’a aucune envie d’embrasser la vie monacale, aussi, dès qu’il apprend que le roi Louis XII viendra visiter le monastère, réputé pour sa bibliothèque, Triboulet s’arrange pour le rencontrer et le faire rire.

Débute alors sa carrière de Bouffon du roi qui dura près de 40 ans.

D’abord aux services de Louis XII surnommé le « Père du peuple », il mena une vie de privilégié, logé au cœur de la cour et accompagnant le roi à tout instant (sauf à la guerre qu’il répugne). A la mort de Louis XII, François Ier monte sur le trône et conserve Triboulet dans ses fonctions. Il enchaînera donc deux mandats de bouffon du roi et rencontrera ainsi Léonard de Vinci, Machiavel ou encore Érasme.

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Avis :

Facile à lire, ce roman est un bon divertissement. Les parties historiques sont très intéressantes et amènent dans les moments cruciaux et principaux de ces deux rois : leurs amours, leur politique, leurs amis, leurs combats…

Roman grand public sur un Fou du roi, personnage ayant peu intéressé ses contemporains mais qui ravit les lecteurs d’aujourd’hui !

C’est toujours la petite histoire qui fait la grande Histoire !
Lien : https://delicesdelivres.go.y..
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Le bouffon des rois

Je ne connaissais pas Francis Perrin l'écrivain, c'est donc avec ce livre que je l'ai découvert.

Il nous raconte Triboulet, personnage (bouffon des rois) ayant réellement existé.

Sa vie, ses mœurs, ses royales rencontres. Attachant.

Bien écrit.

Francis Perrin est aussi écrivain, je le confirme.

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Le bouffon des rois

Si l'on connaît Francis Perrin en tant qu'acteur, on le connaît moins en tant qu'écrivain. Pourtant, Le Bouffon des rois est son cinquième livre. Ce roman nous en apprend beaucoup sur le rôle des bouffons, êtres oubliés de l'Histoire, mais également sur la période de Louis XII, roi peu connu pour la plupart d'entre nous. En toute honnêteté, j'avais, au départ, un a priori car, pour avoir lu d'autres livres écrits par des acteurs, j'avais été souvent déçue. Cet a priori s'effaça dès la première page. L'écriture est plaisante, très agréable. Le livre est un roman sur fond historique, bien travaillé, bien documenté. Francis Perrin, sans pédantisme, nous entraîne au coeur du XVI°s. Ce n'est pas un historien qui parle, mais un passionné, d'où la simplicité avec laquelle les idées se dégagent. Et je préfère souvent la passion au verbiage jargonnant de certains historiens se prenant souvent pour ce qu'ils ne sont pas.



Je ne peux que vous conseiller la lecture de ce roman dans lequel vous suivrez la folle vie du Févrial, alias Triboulet, appelant le roi "mon Cousin", estimé par Louis XII, rejeté par Anne de Bretagne. Vous suivrez également les épisodes historiques qui ont marqué des tournants dans l'Histoire tels que la mésentente entre François Ier et Charles Quint, les aventures d'Henri VIII et d'Anne Boleyn etc...



Un grand merci au site Babelio et à son opération Masse critique ainsi qu'aux éditions PLON pour cette belle découverte.
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Le bouffon des rois

Francis Perrin nous conte à travers le bouffon du roi, Triboulet, les secrets de cours et les secrets d'alcôves qui

n'ont pas échappés à sa perspicacité ni à ses "bouffonneries".



L'Histoire pendant le règne de Louis XII et François Ier.



(P. 251) (Triboulet) - J'agitais mes grelots :

"Donner c'est donner et reprendre c'est voler !

Mais prêter c'est prêter et ne pas rendre, c'est voler !".



François Rabelais, ancien moine qui a pratiqué la médecine ; maintenant écrivain qui dit en s'adressant au peuple et aux nobles /

"Voyant le deuil qui nous mine et nous consume, mieux vaut écrire du rire que des larmes".



François Rabelais a surnommé Triboulet, le premier "morosophe" (transcription du grec qui signifie sage-fou).



Puis il l'a affublé de deux cents épithètes, dont en voici quelques unes :

"Fol fatal, de gamme majeure, de nature, de bécarre et de bémol , céleste, jovial, joli et folichon, à pomponnettes, excentrique, héroïque, génial, original, papal, impérial, royal, loyal, seigneurial, total, triomphant, favori, redouté, transcendant, souverain, supercoquelicantieux (supercocorico!), célèbre, précieux, fantastique ...".



C'est moi tout craché ! Je suis pour lui "la fine cresme de desraison.





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Le bouffon des rois

Francis Perrin nous offre ici l'occasion de découvrir (ou de redécouvrir) l'histoire de France du XVème siècle. Car si la vie de François I est omniprésente dans les librairies, on ne peut pas en dire autant de celle de Louis XII. le Bouffon des rois remédie à cela, rendant hommage à ce grand roi, ce "père du peuple" qui aura marqué son temps.

Lire le suite : http://www.bizzetmiel.com/francis-perrin-le-bouffon-des-rois/
Lien : http://www.bizzetmiel.com/fr..
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Le bouffon des rois

Un personnage à découvrir
Lien : http://www.triboulet.eu/page..
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Louis, pas à pas

Un témoignage essentiel sur le manque criant de moyens en France pour aider les enfants autistes à évoluer, en particulier avec la méthode ABA.
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Louis, pas à pas

Ce livre est le récit de l'évolution depuis sa naissance de Louis, autiste . Il relate le combat qu'ont mené ses parents pour amener Louis à envisager une vie autonome. Combat car il a fallu se battre contre les préjugés, l'incompétence de certains "faux savants" et la peur que le terme inspire à l'entourage . Un sacré périple pour cette famille qui a mis parfois, souvent sa vie entre parenthèses pour le meilleur de Louis et sa soeur et son frère. Combat altruiste car les parents connus ont pu mettre leur notoriété en avant pour permettre aux anonymes d'accéder , eux aussi, à des traitements adéquats. Un livre qui nous fait partager les moments de désarroi, de tristesse, d'incompréhension , de colère mais aussi d'espoir de cette famille exemplaire dans l'amour des siens.
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