Merci beaucoup à Babelio pour cette masse critique ainsi qu’aux Éditions Bouquins de m’avoir permis de découvrir ce livre.
L’auteur au cours d’un voyage en train et suite à la visite de sa mère va nous raconter sa vie par ses souvenirs et par l’avis des autres, de son enfance à nos jours.
Harcelé depuis son enfance, il va souffrir de ses origines guatémaltèques. Sa mère est native de ce pays. Ses origines, son physique sont les principales caractéristiques qui font qu’il est harcelé.
Au fur et à mesure du récit, on découvre le secret de cette famille.
J’ai trouvé ce livre dense. Un récit qui nous accroche et dont on a envie de tourner les pages. J’ai aimé les souvenirs de l’auteur qui sont différents des autres personnages qui l’on côtoyé lui ou sa mère.
Plusieurs sujets sont abordés tel le racisme, le harcèlement, la violence.
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À l’occasion d’un voyage en train à Boston et pendant les quelques jours qu’il y passe pour voir sa mère dans la maison de retraite où elle réside, Francisco égrène ses souvenirs. À la première personne, il écrit sa propre histoire, vue par lui-même mais aussi par ceux qui ont été témoins de sa vie, de ses difficultés, de ses échecs, de sa vie sentimentale décousue, des réussites de sa vie professionnelle, etc. Il constate avec surprise que, assez souvent, ce que les autres lui racontent ne correspond pas à ses propres souvenirs. On apprend qu’il a été harcelé dès l’enfance. Ses origines multiples et son physique font réagir ses condisciples. La mère de Francisco est Guatémaltèque et catholique, son père Ukrainien et juif, ce qui, aux yeux de beaucoup, suffit à le disqualifier. Les années de secondaire seront particulièrement difficiles : son physique particulier, sa dyslexie, le racisme ambiant et l’agressivité des autres élèves ne lui laissent pas de répit. Il devient le souffre-douleur de l’école, objet de moqueries et de cruelles plaisanteries qui le blessent profondément. On le surnomme Monkey Boy.
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« Entre autofiction et récit romanesque » dit la quatrième de couverture. Les pages où figure le titre du livre, Monkey Boy, ne portent pas le mot « roman » et l’auteur, Francisco Goldman, nomme son personnage Francisco Goldberg. Soulignons aussi que l’enfance, la situation familiale, le parcours professionnel du personnage, ses engagements politiques et sa carrière de journaliste et de romancier pourraient à peu de choses près se confondre avec ceux de l’auteur. Les relations difficiles avec le père violent tiennent une grande place dans le récit. Bert Goldberg a été refusé à Harvard parce qu’il y avait un quota pour les Juifs… Il arrêtera ses études pendant la Grande Dépression et ne les reprendra qu’après avoir effectué de petits boulots pour survivre. Excellent dans son métier, spolié de ses découvertes, honteusement sous-payé, il en conçoit une grande amertume qui motive sans doute en partie sa colère et sa violence. La mère représente une figure bienveillante, aimée par ses enfants et aimante, mais on découvre petit à petit que sa vie n’a pas été aussi lisse qu’on pourrait le supposer. La famille entière reste traumatisée par la violence du père et ses coups, la sœur peut-être encore plus que Francisco.
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J’ai été passionnée par les identités multiples de Francisco : Guatémaltèque/Américain, juif/catholique, journaliste/romancier, il découvrira sur le tard un secret de famille qui explique certaines particularités de sa vie et de son physique. Le lecteur l’a deviné bien avant lui, je crois. Je me suis beaucoup perdue et ennuyée au début de cette histoire que je trouvais extrêmement confuse. Forcément, les souvenirs reviennent de manière désordonnée, sans chronologie, en sautant d’une époque à l’autre, d’un personnage à l’autre, d’un pays à l’autre. L’absence totale des marques de dialogue vient ajouter à la confusion. Quand il s’agit de répliques, tout est simple, mais quand le dialogue se retrouve dans le corps du texte, c’est moins évident. Cependant, petit à petit, j’ai apprécié de plus en plus cette histoire décousue au rythme lent, emplie de passages magnifiques, et dans laquelle j’ai appris une foule de choses. La vie du personnage/auteur se révèle extraordinaire et ses enquêtes journalistiques confondantes. En plus d’être le portrait d’un pays où le rêve américain reste souvent à l’état de fiction, il est beaucoup question de l’impact des politiques américaines en Amérique centrale, au Guatemala pendant la guerre civile en particulier. On fera aussi quelques incursions au Mexique d’où le journaliste est expulsé pour avoir enquêté sur le meurtre d’un évêque. Je suis vraiment heureuse de ne pas avoir lâché ce récit exigeant qui a su devenir prenant.
Merci à Nicolas de Babelio et aux éditions Bouquins pour ce livre reçu à l’occasion de Masse critique littérature.
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« Serrez - la fort, si vous l'avez, serrez - la fort, tel est mon conseil à tous les vivants, . Respirez- la, mettez le nez dans ses cheveux, respirez profondément .
« Dites son nom »
Ce sera toujours son nom.
Même la mort ne peut le voler.
Le même , vivante ou morte.
Aura Estrada »
Extrait de ce récit - confession autobiographique très fort , émouvant à la fois tragique et lumineux, transcendant et rayonnant ....
Difficile à dire tellement ce cri d'amour est inhabituel.
Francisco Goldman est né en 1954 à Boston, écrivain et Journaliste il rencontre Aura , de dix- sept ans sa cadette, ils s'aiment, se découvrent , s'accordent , se marient en 2005,elle meurt le 25 juillet 2007 d'un accident de surf sur une plage de la côte du Pacifique.
La mère : Juanita et l'oncle d'Aura , Léopold, ont accusé Francisco d'être responsable de sa mort . Ils lui intenteront un procès, il ne se parleront plus...
Lui, avait les journaux d'Aura, Juanita ses cendres. ,...
Or « le vent souffle des rides sur une mer calme et ces rides qui donnent prise au vent deviennent des vagues , elles prennent de la hauteur , le vent les pousse, accélérant et augmentant leur taille .
Ce n'est pas l'eau elle même qui voyage , mais l'énergie du vent.
Cette nuit- là , où était la vague d'Aura dans son voyage vers le Mexique? »
Des vagues tellement puissantes qu'elles sont capables de vous briser net, telle une brindille., un fétu de paille.
Francisco passera des journées entières à décrypter les journaux de l'enfance et de l'adolescence de son épouse, copiant des phrases et des paragraphes , un journal à la couleur en plastique bleu layette: la rupture avec Mama Violeta, les premières séances d'analyse, la profondeur des liens qui unissaient Aura à sa mère , un degré d'intimité et de confiance qui lui était inconnu, la quarantaine passée , pourtant .....
Il collecte indéfiniment , reconstitue ses journaux intimes
et même ses écrits ——pointilliste ——il descend dans le souvenir pour ramener Aura un instant à la vie ......la faire revivre encore....
Il porte une attention exacerbée exerce une mise au point des plus fines , sourcilleuse , du regard qui lui permettront d'assembler tout ce qu'il savait entre « Passé et Présent » dans « le rayon » de Vie d'Aura.
Tel est le but désespéré qu'il s'assigne , reconstituer , tisser , tel un canevas , reconstruire tous ces petits rites par et pour la femme aimée. disparue , si présente , par les gants qu'elle lui avait offerts ou autre manifestation de son attachement .( gants qu'il perdra à son grand dépit )
Son récit ——assez difficile à lire——je dois dire, très émouvant sur le deuil, la perte, la souffrance, l'amour, prend aux yeux du lecteur « la forme d'une vague qui va et vient » ,il se reconstruira lentement , en revivant avec la douceur d'avant le drame , et le déferlement d'émotions qui transpercent Francisco.
Il traversera une période difficile , confusionnelle, sorte d'autodestruction: ivresse .....désespoir,pleurs, regrets...
Le portrait d'Aura est lumineux, il la dépeint , désordonnée parfois dans les gestes du quotidien , pleine d'esprit, cultivée, drôle , fine, à l'intelligence vive, pétrie d'enthousiasme et d'énergie , virevoltante, en proie aux cauchemars parfois ..
Brillante universitaire , elle conduisait un doctorat de littérature hispanique à Columbia .
Son rêve secret était d'écrire .
Pétri d'amour , assoiffé et nourri de la braise ardente de la perte ——insurmontable———ce livre puissant de désespoir et d'espoir, paradoxalement, donne la mesure de la perfection des souvenirs, la rencontre de deux êtres entre deux mondes , un voyage littéraire de Brooklyn à Mexico.
Une histoire douloureuse et magnifique de la perte :« Dire et reDire son nom » ....
En l'honneur de son épouse Francisco a crée et dirige le « Laura Estrada Prize » remis tous les deux ans à une femme de moins de trente- cinq ans en écrivant en Espagnol et vivant aux USA ou au Mexique .
Je ne pense pas que Francisco se soit reconstruit ....
Je peux me tromper ...
Ce récit a reçu le Prix Fémina Étranger 2011 .
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Aura, la femme de l’auteur, à peine trente ans, meurt lors d’une séance de surf.
Inconsolable, fou d’amour et de chagrin, il continue à la faire vivre à travers ces pages.
C’est émouvant, c’est triste, c’est beau (malgré quelques longueurs)
Retours sur la famille d’Aura et sur la sienne.
Souvenirs des merveilleux moments de leur courte vie commune, entre le Mexique et les Etats-Unis.
Il retrace l’enfance et la jeunesse d’Aura.
Petit bémol : n’est-il pas un peu impudique vis-à-vis d’elle (même à titre posthume) de retranscrire ses journaux intimes ?
Il semble difficile que Francisco Goldman réussisse à surmonter ce deuil.
« Dire son nom » pour qu’elle continue à vivre.
« Dire son nom » pour continuer à lui dire son amour.
« Dire son nom » encore et encore.
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En 2005 le romancier Francisco Goldman épouse au Mexique Aura Estrada, jeune universitaire très brillante.
Peu avant leur deuxième anniversaire de mariage, Aura se brise la nuque en faisant du bodysurf sur la côte mexicaine.
Très vite, la famille d'Aura tient Francisco comme responsable du décès de leur fille.
Rongé par la culpabilité, Francisco écrit ce roman très intimiste où il fait la chronique de leur amour perdu: leur rencontre, leur installation dans leur vie de couple, les études d'Aura, son passé.
Aura avait un lien très fort avec sa mère mexicaine Juanita, qui l'a élevée seule, le père ayant quitté la famille peu après la naissance d'Aura.
L'auteur nous fait découvrir un couple heureux et fusionnel avant que la tragédie éclate.
Le portrait d'Aura est très attachant, elle est dépeinte comme une jeune femme pleine d'esprit et d'énergie.
Francisco Goldman est né en 1954 à Boston.
Il a écrit plusieurs romans. Sa femme Aura est morte tragiquement en 2007 à l'âge de 30 ans.
C'est elle qui a inspiré ce livre.
C'est en son honneur qu'il a créé et dirige le "Aura Estrada Prize" remis tous les deux ans à une femme de moins de trente-cinq ans écrivant en espagnol et vivant aux Etats-Unis ou au Mexique.
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« Le vent souffle des rides sur une mer calme et ces rides, qui donnent prise au vent, deviennent des vagues, et tandis que les vagues prennent de la hauteur, le vent les pousse avec plus de force, les accélérant, augmentant leur taille. Ce n’est pas l’eau elle-même qui voyage, mais l’énergie du vent. Cette nuit-là, où était la vague d’Aura dans son long voyage vers Mazunte ?»
On ne pense pas toujours à la force phénoménale des vagues venues de l’océan.
Des vagues à la puissance destructrice telle, qu’elles sont capables de vous briser net, aussi sûrement que si vous n’étiez pas plus qu’une brindille ondoyant sur l’eau ou l’un de ces bouts de bois flottés qu’on voit souvent échoués sur la grève.
Aura Estrada était la femme de Francisco Goldman.
Elle est morte le 25 juillet 2007, sur une plage du Mexique, d’un accident de body surf. Elle allait avoir 30 ans.
Elle a « pris une vague », comme on dit…Mais celle-ci ne lui a laissé aucune chance. Elle a littéralement cassé Aura, lui brisant les vertèbres, écrasant sa colonne vertébrale et sectionnant les nerfs qui contrôlent la respiration, le torse et les membres. On peut dire qu’Aura a joué de malchance sur une plage d’ordinaire paisible où nul accident n’avait jamais encore été dénombré.
Comment survivre à la tragédie ? Comment se reconstruire, se relever, ou simplement continuer à vivre quand l’être que vous chérissez le plus au monde depuis quatre ans vous est arraché de façon si brutale ?
A l’aube de la cinquantaine, Francisco Goldman avait rencontré Aura Estrada, jeune femme vive, drôle, intelligente, cultivée…
Ils s’étaient aimés, s’étaient accordés, et s’étaient mariés en 2005.
Aura était une personne extrêmement brillante. Universitaire, elle faisait un doctorat de littérature hispanique à Columbia. Mais son rêve était d’écrire. Le temps lui fit défaut pour entreprendre tout ce qu’elle projetait de faire dans sa vie familiale et professionnelle : avoir un enfant, écrire des livres, devenir un écrivain reconnu…et bien d’autres choses encore auxquelles sa mort précoce a mis un terme dramatiquement, stupidement…absurdement.
La mort d’Aura a anéanti Francisco mais aussi tous les proches et amis qui l’aimaient, particulièrement sa mère Juanita, femme difficile, possessive et alcoolique qui n’a cessé depuis de reprocher à son gendre cet accident, essayant même de lui intenter un procès et le tenant pour responsable de la mort de sa fille.
Le « jeune » veuf traverse alors une période de confusion intense, une phase d’autodestruction qui le fait s’adonner à la boisson quasiment tous les soirs, sans pour autant arriver à apaiser son chagrin.
Une nuit, saoul, il est renversé par une voiture. Cet accident agit sur lui comme un électrochoc, la secousse qu’il lui fallait pour de nouveau affronter la vie.
Mais s’il souhaite recommencer une nouvelle vie, Francisco ne veut pas oublier celle qu’il aime. Il désire que le souvenir d’Aura ne soit plus un fardeau mais plutôt l’étai, le matériau, le soutien grâce auquel il pourra enfin se reconstruire.
Sa vie tendra désormais vers un but unique : rendre hommage à Aura, la faire vivre par-delà la mort, vaincre la peur de l’oubli en parlant d’elle, de ce que c’était qu’être Aura Estrada, de ce que c’était que vivre à ses côtés, garder une trace de ce qu’avait été leur vie de couple et la richesse de leur relation, faire en sorte que sa mort ne soit pas vaine.
Et « Dire son nom » est né.
Si « Dire son nom » est un récit de vie - la vie d’Aura, la vie de Francisco - il va pourtant bien au-delà de la simple narration de leur vie commune à tous deux et dépasse largement le cadre de la biographie.
Parce qu’Aura chérissait la littérature, la forme narrative que revêtait la fiction, la liberté, la vie, la créativité qu’insufflait le genre romanesque, Francisco Goldman a construit « Dire son nom » comme un roman.
Un roman où s’instaure une sorte de dialogue entre l’auteur et l’imaginaire d’Aura. Un voyage au cœur de la femme aimée, son mystère, ses douleurs, ses peurs, son enfance, ses chagrins.
Comme le souligne l’auteur, son livre prend « la forme d’une vague qui va et qui vient » en se construisant lentement, tantôt dans la douceur d’avant le drame, tantôt dans le déferlement des émotions et du chagrin d’après le drame. Une vague qui enfle, bordée d’écume, puis qui se brise et se dissipe en s’échouant sur la rive des phrases et des mots.
Un livre exutoire qui n’est pourtant pas un livre de deuil, qui n’est pas triste même s’il est émouvant car, comme un fantôme dont le temps est venu de passer de l’autre côté et auquel on doit se résoudre à dire au revoir, il est aussi une façon de la laisser partir en en gardant le souvenir près de soi, « avec cette impression qu’Aura est en lui maintenant, au bout de ces trois ans pendant lesquels il a écouté sa voix jour après jour, où il l’a couché sur le papier, où il s’est remémoré tous leurs moments passés, où il l’a entendu rire et parler ».
« Serrez-la fort, si vous l’avez, serrez-la fort, tel est mon conseil à tous les vivants. Respirez-la, mettez le nez dans ses cheveux, respirez profondément. Dites son nom. Ce sera toujours son nom. Même la mort ne peut le voler. Le même, vivante ou morte, toujours. Aura Estrada. »
Prix Fémina du livre étranger 2011.
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Senssibilité extrême. Dire son nom le redire encore car même après la mort c'est la seule chose qui ne changera pas
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Un livre très fort que j'ai lu avec passion.
Ce type qui perd la femme qu'il aime m'a touché.
Il évoque tous ses souvenirs avec sa compagne. Il raconte sa souffrance et sa solitude actuelle. Il entremêle les deux jusqu'au point d'orgue, jusqu'à l'accident, la mort.
C'est bien écrit, c'est fort, c'est juste.
Tout ça m'a pris. J'ai emprunté ce bouquin que j'ai acheté avant d'avoir fini la lecture du prêt.
C'est sans doute ma découverte de l'année. Et là encore merci France Inter
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Vais-je poursuivre la lecture de ce roman ou bien refermer ce livre ? Cela fait plusieurs soirs que je persévère dans une lecture qui ne me passionne pas. C’est dommage, car j’ai de la sympathie pour Francisco Goldman qui m’avait dédicacé son livre ainsi : « Avec amitié, merci ». Au moment de la signature, je lui avais dit l’émotion que m’avait procuré le beau récit, « Dire son nom » en hommage à son épouse aimée.
L’époux divin nous emmène au Guatemala, pays de sa mère, j’ai apprécié les trop rares descriptions de cette région. Deux fillettes sont placées dans un couvent pour éviter un mariage précoce. Malgré les réticences de son père, Paquita souhaite épouser son prétendant, elle sera donc la femme d’El Anticristo, un président antipathique. Devenue veuve, la première dame s’exile aux États-Unis, accompagnée de son amie d’enfance. Maria de las Nieves est la fille d’une belle india et d’un yankee. On s’attarde sur la vie de mortifications qu’elle choisit au couvent, puis sur ses amours avec Marti, et sur les aventures (moins intéressantes) des hommes qui en sont amoureux.
L’écriture est dense, la qualité des phrases est indiscutable, mais la lecture devient laborieuse. On n’arrive pas à s’identifier aux personnages guère sympathiques. Je regrette vraiment de ne pas être captivée par ce roman.
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Un roman d’amour, l’histoire émouvante vécue par l’auteur : Francisco aime Aura, ils vivent quatre années ensemble, entre New York et Mexico. Aura allait avoir trente ans. Elle est morte. Ils étaient sur une place au Mexique, une vague monstrueuse a brisé sa jeune femme qui faisait du body surf.
Francisco est ravagé par cette perte, il raconte son deuil, ses souvenirs, toute son histoire avec Aura.
La narration tourne autour de cette mort comme une spirale, un tourbillon dont le centre est Aura. Il s’agit pour l’auteur d’écrire pour garder en mémoire tout ce qui fut l’existence d’Aura.
Francisco réussit son objectif : nous faire aimer Aura et surtout il nous devient de plus en plus sympathique.
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Ce livre a reçu le prix Femina du roman Etranger en 2011.
Je suis assez partagée. C’est très bien écrit, aucun doute à ce sujet. Par contre comme dire, l’histoire me laisse un drôle de gout.
Un veuf raconte la perte de sa femme. Il dit sa douleur, il raconte sa femme, leur vie commune. Il narre son apprentissage de vivre sans elle. Pour lui, nous raconter sa femme, sa vie c’est sa façon de lui rendre une part de vie, d’existence alors qu’elle n’est plus. Il ne s’épargne pas et ne joue pas toujours le beau rôle mais il est aussi très dur avec la mère de cette femme.
Son écriture est sobre, c’est poétique et imagé.
Je ne saurai vraiment mettre des mots sur mon malaise. Est-ce par ce que l’auteur a une grande différence d’âge avec sa femme et qu’il semble avoir une attirance particulière pour les jeunes femmes en général et que cela m’a toujours interpellée car il y a une condescendance diffuse.
Est-ce parce que cela semble un peu idéalisé, pas de disputes (ou si peu), de mésentente ? Mais après tout c’est un livre sur la mémoire donc garder le beau et le bon est normal. Est-ce parce que sa façon d’aborder la question de l’argent qui me déplait ? Est-ce l'aspect flamboyant des personnages qui me dépasse?
Je ne sais toujours pas vraiment pourquoi mais dans tous les cas le malaise est présent. Et cela m'empêche d'être vraiment enthousiaste sur ce roman.
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Tout d'abord, je remercie Babelio et les éditions Bouquins littérature de m'avoir permis d'accéder à la lecture de ce livre, finaliste du prix Pulitzer 2023. C'est cette mention qui m'a donné envie de le lire. En effet, je lis ces livres pour leur engagement et leur qualité.
Les sujets de racisme, les racines guatémaltèques du narrateur et son travail en tant que journalistes sont intéressants. L'évocation de contextes historiques et politiques auraient pu être enrichissant pour ma culture personnelle.
Malheureusement, je n'arrive pas à rentrer dans le récit.
Le début du livre commence un peu brutalement, on a l'impression d'arriver au milieu d'une histoire. Puis il nous parle de sa vie, alors qu'aucune accroche nous donne spécialement envie de connaître ce narrateur qui nous est inconnu. On ne veut pas forcément en savoir plus, cela ne nous regarde pas.
Le récit est décousu, les transitions inexistantes. On passe parfois du coq à l'âne. Les paragraphes sont des pavés, les phrases à rallonge ne me permettent pas de reprendre mon souffle. Les références culturelles sont tellement nombreuses et servent presque de ponctuation à tel point que c'est presque gênant... Il y a par exemple un moment où il parle d'une ex petite amie en la comparant à un Jackson Pollock et à un animal peu flatteur.
De plus, il parle de plusieurs femmes en même temps, ce qui donne l'impression qu'il joue sur plusieurs tableau ; ce qui n'est pas très agréable à lire en tant que femme.
Les contextes historiques sont évoqués avec une rapidité fulgurante, dans des phrases d'une longueur étourdissante. J'aurai apprécié qu'il prenne plus de temps pour évoquer des passages de l'histoire ou des enjeux politiques sur lequel le lecteur n'est pas au point.
Je vais essayer de redonner une chance à ce livre; mais ce sera probablement une lecture que je terminerai en diagonal.
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