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Marie Hermet (Traducteur)
EAN : 9782382924549
448 pages
Bouquins (04/01/2024)
3.75/5   2 notes
Résumé :
Finaliste du prix Pulitzer pour ce livre, l'auteur est une des voix les plus puissantes de la littérature américaine. Il signe ici son texte le plus personnel, entre autofiction et récit romanesque.
Monkey Boy raconte la quête d'identité, à travers ses racines multiples, juives et catholiques, blanches et noires, d'un écrivain américain de retour à New York et Boston, où il a vécu sa jeunesse avant de mener une vie de grand reporter en Amérique du Sud.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
À l'occasion d'un voyage en train à Boston et pendant les quelques jours qu'il y passe pour voir sa mère dans la maison de retraite où elle réside, Francisco égrène ses souvenirs. À la première personne, il écrit sa propre histoire, vue par lui-même mais aussi par ceux qui ont été témoins de sa vie, de ses difficultés, de ses échecs, de sa vie sentimentale décousue, des réussites de sa vie professionnelle, etc. Il constate avec surprise que, assez souvent, ce que les autres lui racontent ne correspond pas à ses propres souvenirs. On apprend qu'il a été harcelé dès l'enfance. Ses origines multiples et son physique font réagir ses condisciples. La mère de Francisco est Guatémaltèque et catholique, son père Ukrainien et juif, ce qui, aux yeux de beaucoup, suffit à le disqualifier. Les années de secondaire seront particulièrement difficiles : son physique particulier, sa dyslexie, le racisme ambiant et l'agressivité des autres élèves ne lui laissent pas de répit. Il devient le souffre-douleur de l'école, objet de moqueries et de cruelles plaisanteries qui le blessent profondément. On le surnomme Monkey Boy.
***
« Entre autofiction et récit romanesque » dit la quatrième de couverture. Les pages où figure le titre du livre, Monkey Boy, ne portent pas le mot « roman » et l'auteur, Francisco Goldman, nomme son personnage Francisco Goldberg. Soulignons aussi que l'enfance, la situation familiale, le parcours professionnel du personnage, ses engagements politiques et sa carrière de journaliste et de romancier pourraient à peu de choses près se confondre avec ceux de l'auteur. Les relations difficiles avec le père violent tiennent une grande place dans le récit. Bert Goldberg a été refusé à Harvard parce qu'il y avait un quota pour les Juifs… Il arrêtera ses études pendant la Grande Dépression et ne les reprendra qu'après avoir effectué de petits boulots pour survivre. Excellent dans son métier, spolié de ses découvertes, honteusement sous-payé, il en conçoit une grande amertume qui motive sans doute en partie sa colère et sa violence. La mère représente une figure bienveillante, aimée par ses enfants et aimante, mais on découvre petit à petit que sa vie n'a pas été aussi lisse qu'on pourrait le supposer. La famille entière reste traumatisée par la violence du père et ses coups, la soeur peut-être encore plus que Francisco.
***
J'ai été passionnée par les identités multiples de Francisco : Guatémaltèque/Américain, juif/catholique, journaliste/romancier, il découvrira sur le tard un secret de famille qui explique certaines particularités de sa vie et de son physique. le lecteur l'a deviné bien avant lui, je crois. Je me suis beaucoup perdue et ennuyée au début de cette histoire que je trouvais extrêmement confuse. Forcément, les souvenirs reviennent de manière désordonnée, sans chronologie, en sautant d'une époque à l'autre, d'un personnage à l'autre, d'un pays à l'autre. L'absence totale des marques de dialogue vient ajouter à la confusion. Quand il s'agit de répliques, tout est simple, mais quand le dialogue se retrouve dans le corps du texte, c'est moins évident. Cependant, petit à petit, j'ai apprécié de plus en plus cette histoire décousue au rythme lent, emplie de passages magnifiques, et dans laquelle j'ai appris une foule de choses. La vie du personnage/auteur se révèle extraordinaire et ses enquêtes journalistiques confondantes. En plus d'être le portrait d'un pays où le rêve américain reste souvent à l'état de fiction, il est beaucoup question de l'impact des politiques américaines en Amérique centrale, au Guatemala pendant la guerre civile en particulier. On fera aussi quelques incursions au Mexique d'où le journaliste est expulsé pour avoir enquêté sur le meurtre d'un évêque. Je suis vraiment heureuse de ne pas avoir lâché ce récit exigeant qui a su devenir prenant.

Merci à Nicolas de Babelio et aux éditions Bouquins pour ce livre reçu à l'occasion de Masse critique littérature.
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Merci beaucoup à Babelio pour cette masse critique ainsi qu'aux Éditions Bouquins de m'avoir permis de découvrir ce livre.
L'auteur au cours d'un voyage en train et suite à la visite de sa mère va nous raconter sa vie par ses souvenirs et par l'avis des autres, de son enfance à nos jours.
Harcelé depuis son enfance, il va souffrir de ses origines guatémaltèques. Sa mère est native de ce pays. Ses origines, son physique sont les principales caractéristiques qui font qu'il est harcelé.
Au fur et à mesure du récit, on découvre le secret de cette famille.
J'ai trouvé ce livre dense. Un récit qui nous accroche et dont on a envie de tourner les pages. J'ai aimé les souvenirs de l'auteur qui sont différents des autres personnages qui l'on côtoyé lui ou sa mère.
Plusieurs sujets sont abordés tel le racisme, le harcèlement, la violence.
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Tout d'abord, je remercie Babelio et les éditions Bouquins littérature de m'avoir permis d'accéder à la lecture de ce livre, finaliste du prix Pulitzer 2023. C'est cette mention qui m'a donné envie de le lire. En effet, je lis ces livres pour leur engagement et leur qualité. 


Les sujets de racisme, les racines guatémaltèques du narrateur et son travail en tant que journalistes sont intéressants. L'évocation de contextes historiques et politiques auraient pu être enrichissant pour ma culture personnelle.


Malheureusement, je n'arrive pas à rentrer dans le récit. 


Le début du livre commence un peu brutalement, on a l'impression d'arriver au milieu d'une histoire. Puis il nous parle de sa vie, alors qu'aucune accroche nous donne spécialement envie de connaître ce narrateur qui nous est inconnu. On ne veut pas forcément en savoir plus, cela ne nous regarde pas. 


Le récit est décousu, les transitions inexistantes. On passe parfois du coq à l'âne. Les paragraphes sont des pavés, les phrases à rallonge ne me permettent pas de reprendre mon souffle. Les références culturelles sont tellement nombreuses et servent presque de ponctuation à tel point que c'est presque gênant... Il y a par exemple un moment où il parle d'une ex petite amie en la comparant à un Jackson Pollock et à un animal peu flatteur. 


De plus, il parle de plusieurs femmes en même temps, ce qui donne l'impression qu'il joue sur plusieurs tableau ; ce qui n'est pas très agréable à lire en tant que femme. 


Les contextes historiques sont évoqués avec une rapidité fulgurante, dans des phrases d'une longueur étourdissante. J'aurai apprécié qu'il prenne plus de temps pour évoquer des passages de l'histoire ou des enjeux politiques sur lequel le lecteur n'est pas au point. 


Je vais essayer de redonner une chance à ce livre; mais ce sera probablement une lecture que je terminerai en diagonal.

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critiques presse (1)
LeMonde
01 février 2024
Avec ce nouveau roman, l'écrivain américain assume sa filiation proustienne dans un saisissant jeu sur la mémoire
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Nous pouvons laisser derrière nous ce qui nous rendus impossibles à aimer. Nous pouvons grandir, évoluer ou nous battre bravement pour nous en sortir et devenir aimables.
(p. 333)
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Ma mère, comme tant d'autres immigrants, a passé sa vie entre deux cultures et deux pays ; après un certain nombre d'années, elle a peut-être eu l'impression de n'être à sa place ni aux États-Unis, ni au Guatemala. L'une des choses les plus étranges que j'ai faites dans ma vie a été de suivre son chemin, de me désinvestir volontairement pour me couler dans ce moule en deux parties, n'étant chez moi nulle part.
(p. 206)
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