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Critiques de François Bellec (12)
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Arsenaux de marine en France

Qui n'a jamais passé la porte d'un arsenal maritime,

n'a jamais risqué de se faire agrafer, pour mille raisons, par un des gendarmes qui en gardait l'entrée,

n'a jamais tenté de sortir en douce des clopes détaxées achetées à bord,

n'a jamais eu à rentrer de piste avec un gramme dans chaque poche et à retrouver son bâtiment sans tomber à l'eau,

n'a jamais eu affaire aux fourriers tatillons du centre administratif,

n'a jamais eu à aller, avant l'appareillage, retirer du matériel en urgence dans une section des H.C.C ou des A.F,

n'est jamais allé au foyer sous la pluie,

ne s'est jamais fait sortir de sa banette par des ouvriers venus faire des travaux à bord,

Celui-là, alors, ne connaît pas vraiment le monde mystérieux, fascinant des arsenaux maritimes !

Et ce beau livre est l'occasion rêvée de le découvrir...

C'est en 2001, à l'aube du vingt et unième siècle, que la direction des constructions navales, est devenue une entreprise privée dont l'état, il est vrai, détient l'essentiel du capital.

Une page alors s'est tournée.

L'arsenal maritime a définitivement changé de visage...

Ce magnifique ouvrage est un indispensable album de souvenirs dont certains, il est vrai, datent de plusieurs siècles.

Car, s'appuyant sur une connaissance remarquable, l'auteur, François Bellec de l'Académie de Marine, peint, en véritable historien, une fresque historique érudite, passionnante et accessible à tous.

Peut-être a-t-il été conseillé par un major fourrier qui, dans les années 80, prétendait avoir tellement d'annuités de retraite qu'on l'a longtemps soupçonné d'avoir assisté, à la fin du 18ème siècle, au début des travaux de la rade de Cherbourg...mais je crois que c'était un peu exagéré !

Ce livre est enrichi par de nombreuses photos, reproductions de peintures, dessins et cartes.

Car il ne se contente pas de raconter, d'expliquer, il montre et dépeint, à Cherbourg, à Brest, à Lorient, à Rochefort, à Toulon - mais aussi à Indret, à Guérigny, à Ruelle, à Chalon-sur-Saône et à Saint-Tropez - les arsenaux maritimes où chaque bâtiment de guerre français s'approvisionnait ou se refaisait une santé.

"Le Chasse Marée", "Glénat" et le ministère de la défense se sont mis en frais pour nous offrir un livre superbe et intelligent, une véritable page incontournable d'ethnographie maritime.

Ce livre remuera bien des souvenirs pour les anciens cols bleus de la flottile du nord, de l'escadre de l'Atlantique ou des bords de la Méditerranée.

Mais il fera aussi découvrir, d'agréable manière, un monde nouveau à ceux qui n'ont pas eu la chance, un jour, de passer la porte d'un arsenal maritime....











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Tragédies de la mer

Le titre de l'ouvrage est bien alléchant et prometteur, nous annonçant des épisodes tragiques de l'histoire de la mer. Malheureusement, malgré des sujets abordés à fort potentiel d'intérêt, l'écriture compliquée, alambiquée, est totalement rasante et enlève tout l'intérêt que l'on pourrait avoir à lire. Lu en diagonales de pages, puis de chapitres, et finalement délaissé.
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Nos marins

Préfacé par Jean-François Deniau, ce recueil de textes est atypique car il est consacré, non à la mer, mais à "Nos marins". Pourtant les noms évoqués ne sont pas ceux qui le sont d'habitude.

Original, donc. Et signé par des plumes, presque toutes, talentueuses.

Jean Michel Barrault, historiographe de mer, nous parle de Jacques Perret, un écrivain, un homme de la terre, un biffin mais qui aima la mer par dessus-tout et qui nous offrit quelques-une de ses plus belles pages avec, entre autres, "Le vent dans les voiles", "Mutinerie à bord" et "Rôle de plaisance", un livre à "déguster avec lenteur" pour que le plaisir ait le temps de s'installer...

François Bellec, de l'académie de Marine, nous fait l'éloge du marin anonyme qui a pour nom Jean Abgral, qui est natif de Recouvrance, à moins qu'il ne se prénomme Jean Faudil, qu'il soit de Brest ou finalement de Lorient....

Didier Decoin nous ramène aux premiers jours de 1914, dans les Highlands pour nous évoquer la destinée aventureuse de Sir Ernest Shackleton. Puis, Jean-François Deniau part à la rencontre du chevalier Paul.

Michel Déon, Olivier Frébourg, Bernard Giraudeau, Yves la prairie, Michel Mohrt, Erik Orsenna, Bertrand Poirot-Delpech, Patrick Poivre d'Arvor - qui joue, peut-être, la seule fausse note de ce petit recueil - et Jean-Christophe Rufin nous convient, l'embarquement accompli, à terminer le voyage sur des accents salés.

S'il est original par le choix de ses sujets, ce livre reste, tout de même, un petit ouvrage. Il ne vous remuera pas et ne vous projettera pas, bord sur bord, sur des océans d'émotions.

Il vous procurera une petite brise de plaisir qui vous ramènera au port.

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L'arbre de nuit

L'arbre de nuit de François Bellec est un titre glané dans le magazine Cols Bleus, brochure hebdomadaire de la Marine nationale, que l'on peut parfois trouver chez certains marchands de journaux. J'ai d'abord été attiré par la couverture avant de le sélectionner pour son sujet.



François Bellec connait le monde de la mer. Officier de marine, ancien directeur du musée du même nom à Paris, il est dorénavant écrivain de marine.



Il nous embarque avec trois passagers sur la route des Indes. 1608, au départ de Lisbonne, Jean, français et apothicaire du roi Henri IV, François, prénommé comme l'auteur, probablement pas un hasard, dieppois et cartographe accompagne Jean, et enfin, Margarida, une jeune noble portugaise qui vient de perdre son mari et qui part à Goa pour se marier avec son beau-frère, ainsi elle reste dans la famille.



Comme eux, j'ai eu la chance de naviguer pour Goa. A la différence que mon parcours empruntait le canal de Suez et ce fut avec un bateau à moteur. Dans ce roman, l'auteur retrace le périple tel qu'il était au début du XVIIème siècle, celui des Portugais qui se lançaient chaque année sur cette route de la découverte, de l'aventure et de la richesse. Dangereuse, la traversée n'assurait pas à tous la possibilité d'arriver vivant à bon port tant la croisière était longue et les maladies nombreuses. Sans compter sur les tempêtes, il fallait passer le Cap de Bonne Espérance, relâcher à Mozambique en attendant la mousson favorable pour traverser le Nord de l'océan Indien.

Tout cela pour toucher Goa et son dépaysement. Porte de sortie des épices, véritable or olfactif de ce temps, la ville était à la fois lieu de liberté et de répression avec l'activité permanente de l'Inquisition.



Comme l'écrit Larike dans son billet, ce livre est extrêmement intéressant. Il est d'une grande richesse historique et maritime. Il faut prendre son temps pour le déguster. Il faut aussi, je pense, posséder des repères sur l'art de la navigation maritime et le domaine nautique pour accrocher à ce livre, tant le vocabulaire et les références distillés par François Bellec sont importants.



Période de bouleversement, le thème des Grandes découvertes abordé par l'auteur est très bien traité et des plus intéressants. Période de révolution scientifique et spirituelle, l'obscurantisme ne pouvait que s'opposer à l'éclosion de la connaissance comme le fait l'arbre de nuit, dont la légende indienne affirme qu'il ne fleurit de fleurs dorées que la nuit. Une lumière dans l'obscurité.



Très très beau roman.
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Belem : Hommage par les peintres officiels ..

Salut les Babelionautes

Je suis un grand fan de ce trois mat barques ou j'ai effectué trois stages et ce beau livre manquait a ceux que je possède, Belem: Témoin d'hier, acteur d'aujourd'hui, les quatre tomes en BD de Jean-Yves Delitte et le plus précieux pour moi, le siècle du Belem, que l'on m'a offert le 14 Juillet 2005 sur un quai de Cherbourg et qui contient les dédicaces des quarante sept stagiaires, des membres de l'équipage et du commandant Perry qui ont effectués ce stage.

Dans ce recueil vous admirerez les reproductions de tableaux portant la signature a l'Ancre, Emblème des Peintres officiels de la Marine et lirez les témoignages des Écrivains de Marine qui lui rendent hommage.

Ce trois mat barque, née dans un chantier naval il y a plus de deux siècle (1896), a eu une histoire pleine de rebondissements.

Si vous voulez en savoir plus je vous conseille de lire le fabuleux travail de Laurent Gloaguen sur son site.

Et si vous voulez l'admirez suivez ce lien qui conduit au site d'une Amie photographe qui doit en être a plus de cinquante stages a son bord.



http://www.greements.com/page_de_garde.htm
Lien : http://3mats.net/
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La mer pour aventure

La mer pour aventure

par les écrivains de marine

Aventure POINTS , 2020

9 récits, 191p

collection dirigée par Patrice Franceschi





C'est un cadeau de la masse critique. L'équipe des éditions Points en souhaite une excellente lecture. Voilà un départ très bien engagé. Je lis l'introduction de Patrice Franceschi, et sa phrase-fétiche. Elle est de Pindare : N'aspire pas à l'existence éternelle mais épuise le champ du possible.

Galvanisée, j'attaque sur-le-champ Avant la dernière ligne droite que Franceschi a écrit en 2012. Je suis transportée. Je suis fin prête pour lire ces récits qui parlent de la mer, je vais trouver l'immensité, la lutte, la liberté, le rêve. Je suis un peu déçue. Peut-être parce que ce sont de courts récits, et que certains sentent la commande. Cela dit, on retrouve des gens connus et qu'on connaît mieux encore, Patrick Poivre d'Arvor, et Sylvain Tesson et ses aphorismes. On en découvre d'autres comme Emmelene Landon que je lirai certainement, Jean Rolin dont j'ai trouvé le récit trop technique.

Parmi les écrivains de marine, on compte des professionnels de la mer, un contre-amiral, François Bellec, un vice-amiral, Loïc Finaz, un capitaine de trois-mâts, Patrice Franceschi, un spécialiste, Dominique le Brun.

le recueil commence avec un récit de François Bellec, intitulé »Quarantièmes Sud » où les cap-horniers ont écrit leur légende. le Cap-Horn, je cite approximativement Bellec, est le légendaire point tournant des océans du monde. Il envoûte. Bellec y fait un pélerinage émouvant.

L'ami du narrateur dans le récit de Loïc Finaz dit que c'est en devenant marin que l'homme est devenu homme, que toute conquête véritable se fait par mer. Franceschi est amoureux de son voilier, La Boudeuse : « Tout est beau sur un voilier et tout y porte au rêve ». Il se trouve dans le Pacifique oriental, loin de tout, et s'y déroule un événement très mystérieux. Olivier Frébourg, dans son « Ode à la Jeanne » fait dire à son narrateur : « Toute navigation est une destruction de la comédie, une approche du sacré, un dénuement ». C'est dire l'influence énorme de la mer. Il est porté par l'oeuvre de Blaise Cendrars et par Kessel, et notamment son livre Fortune carrée. Frébourg, ou son narrateur, ajoute que l'homme a besoin d'une mythologie, sinon il est confronté à l'absurde, au néant. Emmelene Landon recommande le livre de Nicholas Montsarrat, La mer cruelle.

Que de richesses glanées dans ce recueil qui invite au rêve, incite à la lecture d'autres livres et à méditer de grandes pensées.

Merci donc à Babelio, à Masse critique, aux Editions Points, et à Patrice Franceschi.
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La mer pour aventure

J'ai commencé ce recueil en me disant tout de même que … la mer n’était pas au pied de ma porte et que je manquais un peu de connaissances maritimes pour me lancer dans ces nouvelles. La première nouvelle a confirmé le fait que je manquais cruellement de vocabulaire ayant trait à la mer ! Et c'est un petit reproche que je ferais à certaines des nouvelles : beaucoup de termes techniques qui peuvent poser problème au lecteur néophyte. D'autres, au contraire, sont très abordables à ce niveau et laissent découvrir les curiosités linguistiques du monde de la navigation au lecteur en douceur.



Ayant surmonté la première nouvelle, très technique, me voilà arrivée à la seconde, cette fois ci compréhensible mais extrêmement riche en faits historiques. Tellement riche que j'en ai un peu perdu le fil de l'histoire à certains moments ! Et puis le moment des vacances est arrivé et j'ai continué ma lecture face au littoral de Saint Malo, ville corsaire par excellence.



On réalise alors que c'est un livre d'expériences et qu’il faut le vivre plutôt que le lire. L'agitation permanente qui peut régner dans Saint Malo m'a donné un nouveau point de vue sur ces aventures narrées en quelques pages et leur a donné plus de relief.



Chaque nouvelle apporte une manière de voir la mer, qu'elle soit un lieu de danger, le point central de notre Histoire, un lieu d'inconnu et de mystères…. C’est l’occasion d’aborder les relations entre mer et marins et entre les membres d’équipage, même s'ils ne sont pas toujours au centre du débat dans cette immensité d'eau.



C'est avant tout un recueil pour nous raconter l’infinité d'histoires des mers qu'il a existé, existe et existera encore. Riche de récits de tous types : fantastique, historique, sentimental… Ces nouvelles mettent en avant le lien entre la mer et la littérature, toutes deux au sens large. Chaque mot de ces courts textes sont lourds d'autres histoires et d'autres contes qu'il serait trop long de détailler ici. L'eau de mer est l'encre qu'il faut pour écrire ces récits.







En quelques mots : un recueil très intéressant qui incite à la curiosité au détour d'un mot ou d'une expression. Une très belle plongée dans le milieu de la marine avec une palette de conceptions différentes. Il ne faut pas se laisser décourager par l’aspect un peu technique de certains récits mais plutôt y voir un moyen de se familiariser avec le lexique marin.
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La mer

Après la visite de l'excellente exposition à la BNF nous avons acquis ce catalogue qui reprend ses différentes parties. Beaucoup d'illustrations et 4 parties :L'espace marin:la mer inconnue/Les colères de la mer/ Les merveilles de la mer/ Peurs et fascinations d'aujourd'hui.
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La mer pour aventure

Ce petit recueil de nouvelles sorti aux éditions “Point aventure”, est idéal pour une première découverte des Ecrivains de la Marine .



Présentant une dizaine de nouvelles, ce livre nous permet de constater une fois de plus que le rapport humain à la mer est quelque chose d’intime et de propre à chacun, variant en fonction des expériences insolites qu’ont vécu les auteurs.



Alors laissez-vous donc embarquer par la plume de : Sylvain Tesson, Patrick Poivre d’Arvor, Dominique Lebrun, François Bellec, Loïc Finaz, Jean Rolin, Olivier Frébourg, Emmelene Landon...
Lien : https://youtu.be/WXLOc5bireo
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La mer pour aventure

La mer ?! Une grande aventure.



Grâce à Babelio j'ai découvert cette œuvre.



Des aventures en mer il y en a eu, il y en a encore et il y en aura toujours. Si elle pourrait parler, elle raconterait tant de choses merveilleuses et catastrophiques, elle fait vire, elle fait chavirer (le cœur de certains), elle fascine et nous emporte.



Ces nouvelles mettent en avant le lien qu'à un humain avec la mer, l'humain qui aime oser et dépasser ce qu'il pourrait faire. Après une aventure, la mer donne envie d'écrire et elle nous offre chaque œuvre à sa manière.



J'étais curieuse moi qui m'intéresse à beaucoup de choses et je suis bien heureuse d'avoir tenté. Malgré quelques petits mots assez compliqués dans la première nouvelle j'ai vraiment bien aimé.



J'ai fais un énorme plongeon dans les nouvelles et je me suis laissée emportée et bercée par les mots.



Avant chaque nouvelle on en apprend plus sur l'auteur et certains textes sont vraiment bien présentés. A un moment je pensais lire un journal intime avec les jours et les dates.



Si vous êtes curieux, je vous recommande cette œuvre.
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L'arbre de nuit

Historiquement, tres interessant
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Datura

Bon roman historique sur le début du XVII siècle au Portugal. L'Empire portugais dans l'Orient est assiégé par les Hollandais et les Anglais, d'Ormuz à Malaca, de Macau à Batavia. Avec une histoire d'aventure en premier plan, l'auteur nous familiarize avec les progrès de la navigation portugaise, anglaise, chinoise et arabe ; il nous raconte l'histoire des grandes Compagnie des Indes, premières organizations capitalistes de l'Histoire qui présentaient déjà toutes les caractéristiques d'un colonialisme prédateur.
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