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Critiques de François Boucq (381)
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Un général, des généraux

Grâce aux dessins pleins d’humour et de pêche signés François Boucq et au scénario efficace de Nicolas Juncker, déjà très apprécié dans Seules à Berlin, je me suis replongé dans cette année 1958 si importante pour notre démocratie.

En effet, avec le retour au pouvoir du général de Gaulle en homme providentiel, c’est la Ve République qui s’est installée, régime dans lequel nous vivons toujours aujourd’hui.

Avant que le général de Gaulle sorte de sa retraite tranquille à Colombey-les-deux-Églises, aux côtés d’Yvonne, son épouse, je fais connaissance avec des généraux bardés de décorations. Souvent, ils sont bien mieux classés que de Gaulle qui n’a que deux étoiles sur son képi (général de brigade), alors qu’un Raoul Salan en compte cinq (général d’armée), comme Jacques Massu, bien que celui-ci porte toujours son béret et sa tenue de parachutiste.

Dès le début, je découvre le général Paul Ély, le Chef des Chefs, qui est à Paris et ne s’affole pas quand on lui annonce que Salan prévoit des émeutes à Alger.

L’histoire est lancée avec une cascade d’événements tous aussi incroyables les uns que les autres. Le but de ceux qu’on appellera les putschistes étant de garder l’Algérie française, tout est bon pour eux : foule gigantesque devant le siège du Gouvernement général, Massu au balcon, projet de parachutage sur Paris…

Si le Président du Conseil, Félix Gaillard, est bien falot. Pierre Pfimlin prend la suite mais n’est guère plus efficace.

Massu ne sait plus où donner de la tête. Ses courses dans le tunnel reliant son bureau à celui de Salan sont très bien rendues. De quiproquos en arrestations de généraux en France, la situation est de plus en plus chaotique.

Léon Delbecque, chargé de mission à la Défense nationale, à Alger, réussit à s’imposer au sein du Comité de Salut Public pourtant composé que de militaires.

Les événements se succèdent. À Paris, l’Assemblée Nationale vote l’état d’urgence avec les voix des Communistes. Guy Mollet appelle de Gaulle à gouverner et son retour est lancé.

Jacques Soustelle débarque à Alger et veut aussi garder l’Algérie française mais le lundi 19 mai 1958, le général de Gaulle tient sa conférence de presse télévisée. De sa voix chevrotante bien rendue par Boucq et Juncker, il parle de pouvoirs exceptionnels et veut entendre toutes les parties en cause.

J’assiste même à un intermède Corse mené par Delbecque, pour l’Algérie française.

À Paris, Jules Moch (ministre de l’intérieur) démissionne, Guy Mollet (Vice-président du Conseil) se fâche et Mitterrand fait parler de lui.

De Gaulle veut installer la Ve République et le Président René Coty lui donne les pleins pouvoirs pour six mois. François Mitterrand est contre mais le général est investi par 329 voix contre 224.

Enfin, de Gaulle, en tenue blanche, défile dans Alger et proclame son fameux « Je vous ai compris ! » au balcon du Gouvernement général, devant une foule immense.

Si la BD se termine, l’Histoire se poursuit. En fin d’ouvrage, Tramor Quemeneur, historien français spécialiste de guerre d’Algérie, livre un texte passionnant intitulé 13 mai 1958 : changement de régime ! C’est précis, documenté et bien illustré par des photos d’époque à côté des dessins de Boucq. Ainsi, je constate que ce dernier accentue les traits de ses personnages, les rend encore plus expressifs et démontre un sens de l’humour éloquent.

Il faut lire cette BD magnifiquement dessinée et mise en couleurs par Alexandre et François Boucq. C’est très réussi et un régal de lecture tout en étant fort instructif sur un temps fort de l’Histoire récente de notre pays.

Merci à Vincent, mon spécialiste de BD favori !




Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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Raymond Devos

La folie des mots



Jeu de mots en folie... et poésie au rendez-vous... 18 textes de Raymond Devos, mis en image et en scène par 18 dessinateurs... 18+18 = un régal... somme toute.



Lu en février 2018.
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Little Tulip

1947. Moscou. Paul et ses parents, émigrés américains, font l'objet d'une arrestation et sont condamnés pour espionnage. Ce sont les goulags qui les attendent. C'est dans ces camps que Paul va grandir, à l'orphelinat d'abord, puis dans le clan de Kiril-la-Baleine ensuite. C'est là également qu'il perfectionne son talent pour les dessins et le tatouage, au milieu d'une violence incommensurable.



1970. New York. Paul est tatoueur et aide la police dès qu'il le peut, en élaborant divers portraits-robots. Mais c'est impuissant qu'il est face au "Bad Santa", violeur et égorgeur de femmes, qui ne laisse aucun indice derrière lui... jusqu'à ce qu'il s'en prenne à la mère de sa petite amie...



Entre passé et présent, Paul se raconte et nous révèle petit à petit l'enfant qu'il était et l'homme qu'il est devenu. Paul a côtoyé deux mondes qui se distinguent l'un de l'autre : l'un en URSS, dans lequel il a connu la loi du plus fort et les violences qui en découlent, celles des chefs de gangs, avec lesquelles il a dû s'accommoder et participer pour survivre ; le second à New York, où il a recommencé de zéro et dans lequel il s'est découvert une âme de justicier. De tout cela, en découle un personnage principal fort, intéressant, charismatique, secret, qu'un passé douloureux et hors du commun a forgé. Un personnage puissant si l'on peut dire, qui ne manque en rien de profondeur et qui donne toute son âme à cette bande dessinée.



L'intrigue, dans laquelle le passé de Paul finit par rejoindre son présent, est plutôt bien construite, et nous tient quelque peu en haleine puisqu'on veut savoir comment Paul a réussi à quitter sa prison sibérienne, autant qu'on veut connaître l'identité du meurtrier.



Les graphismes qui l'accompagnent font preuve d'efficacité et d'un certain réalisme. Les menus détails, les couleurs ternes, les traits fins mais nombreux et acérés, les visages peu agréables visuellement mais aux expressions évocatrices, collent assurément avec l'ambiance et la violence des sujets abordés.



J'ai choisi cette bande dessinée un peu par hasard à la bibliothèque, toujours dans mon objectif de découvrir un peu plus les différents univers que nous propose le neuvième art. Je ne le regrette pas, Charyn et Boucq nous offrent ici un livre graphique puissant, vibrant de violence autant que d'humanité.



(Âmes sensibles s'abstenir : les actes de viol, pédophilie et meurtre ne sont que très peu dissimulés.)

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Les Leçons du professeur Bourremou

Cette BD des albums de Fluide Glacial se présente sous la forme de leçons pédagogiques. Le Professeur Bourremou rencontre un jeune garçon qui est en train de faire une fugue. Il va se charger de lui apprendre certaines choses de la vie. Qui est ce professeur ? On n’en sait pas plus sur la question si ce n’est que c’est un sacré roublard.



Ce type de dessin n’est pas ma tasse de thé. Pourtant cette Bd m’a plu. Chaque leçon est agrémentée, à la fin, d’un petit questionnaire bourré d’humour à la façon des manuels scolaires. Les leçons dites pédagogiques se transforment vite en escroquerie organisée !



Une petite BD à recommander !
Lien : https://promenadesculturelle..
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Les Aventures de la mort et de Lao Tseu, To..

Essayez d'imaginer l'Ankou,

sous le soleil et ses coups,

attendre un coup de main,

pour lui faciliter le travail,

un coup de faux ou de cisaille,

tous les jours la Saint Glin-Glin ! ...



Mauvais placement financier

m'ont découvert des calculs

dans le féminin d'immobilier

c'est dans ma vésicule*....



Non, à l'augmentation du Goût de la vie,

Dans la manif la Mort et Lao-Tseu, son ami,

''Ginette III,la faux qu'il vous faut" message publicitaire

Ou, on ira tous au cimetière,

Le pays où la vie est moins chair...



Complètement décalé, J'ai super apprécié...

J'espère que mon message a été Clair !?



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Le Petit Pape Pie 3,14

Voici une petite série humoristique de Fluide glacial qui présente un nouveau Pape Pie 3,14 qui serait assez petit. Du coup, il ne ressemble en rien aux précédents papes qui se sont succédés.



J'ai découvert il y a deux ans une série (The young Pope et the new Pope) sur des papes fictifs avec Jude Law et John Malkowich qui détonnait un peu. Je pense que cette BD s'en inspire un peu par rapport au concept.



Par la suite, cela donne lieu à des scènes assez improbables et parfois tiré par les cheveux mais qui font toujours sourire. Cela demeure toutefois assez sympathique mais sans révolutionner le genre comique. Il y a également le respect de la religion bien entendu pour ne pas fâcher le Vatican. Cela reste assez bon enfant. De l'humour absurde mais dans le respect !



Bref, une bonne caricature de la papauté qui n'a pour fonction que le divertissement.
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Le Petit Pape Pie 3,14

Habemus papam ! Notre petit Pape Pie 3,14 qui rêvait d'être pape depuis sa plus tendre enfance, accède au siège pontifical, mais l'entreprise est risquée, car comment accéder à ce siège quand on mesure moins d'un mètre, là je dirais qu'il s'agit une appréciation de taille de ma part, mais bon, il est vraiment tout petit ! Et en plus il se promène avec son ministre, garde du corps qui fait bien ses 190 cm ! Ça contraste !



Tout petit pape donc, mais il n'a rien d'un sous-pape ! C'est un gentil bonhomme qui passe son temps à donner sa bénédiction à tout ce qui bouge et qui s'intéresse grandement à son prochain ! On lui prête également certains pouvoirs bien surprenants.



Au fait ! Pourquoi 3,14 ? Il n'est pas rond et on ne mesure ni son rayon, ni son diamètre ! Réponse ? Ben c'est comme ça ! Je crois que Boucq nous sert l'humour très tendance ces derniers temps, qui consiste à créer des situations absurdes qui font rire, et c'est gagné, le titre y a droit aussi, personnellement j'en raffole !



Il va donc se servir d'un certain nombre d'éléments ou de créatures que l'on n'imaginerait pas voir détournée pour faire rire, et ça marche, ça surprend, ça interroge et finalement on décide de rire (on n'a aucun mal !).



J'aurais bien envie de dévoiler quelques-uns de ces éléments mais je ne veux pas saper la lecture en privant les futurs lecteurs de cette belle découverte.



En regardant la première de couverture, je me suis dit que l'auteur cherche certainement à tourner en dérision ce qui est du domaine religieux, que nenni ! il a juste envie de rigoler !



Par bonheur, plusieurs tomes sont apparemment prévus, je les attends avec impatience !
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Little Tulip

Un grand merci à Babelio et aux éditions Signé Le Lombard....



New-York, 1970. Paul, tatoueur renommé, travaille à l'occasion pour la police new-yorkaise. Son talent de dessinateur ainsi mis à contribution aide la plupart du temps les agents lors de la recherche de malfrats ou de criminels. Cette fois encore, le témoin ayant décrit son agresseur croit l'avoir devant lui. Pourtant, une bien sombre affaire n'avance guère pour l'instant. Un homme sème la terreur dans toute la ville. Il viole et assassine les jeunes femmes, surtout le soir dans les rues sombres et laisse un bonnet de Père-Noël sur les lieux du crime. Pour cette enquête, Paul n'est pour l'instant d'aucun secours.

Un jour où il se fait sauvagement agressé par trois jeunes, il se retrouve à l'hôpital. A moitié dans les vapes, il se rappelle son enfance bousculée, le talent de son père au dessin, comment il a appris grâce à lui mais surtout des périodes plus sombres. Soupçonné d'être un espion, le père de Paul fut arrêté et toute la famille fut déportée dans un goulag sibérien...



Toujours chez la même maison d'édition, le duo Boucq/Charyn qui m'avait peu convaincue avec "La femme du magicien" revient avec un album dense et fort. L'on retrouve Paul à deux époques de sa vie, dans les années 70 où il essaie d'aider la police dans ses recherches et à la fin des années 40 où l'on apprend comment il est devenu ce tatoueur hors-pair. Les descriptions de la vie dans les camps sibériens sont très fortes, et Paul, devenu adulte bien avant l'âge, n'a eu d'autres choix que de se battre, les épreuves de la vie étant cruelles parfois. Alternant habilement le récit entre ces deux périodes, l'auteur nous livre un scénario fort malgré ce dénouement un peu tiré par les cheveux. Le dessin puissant et racé dessert à merveille ce récit poignant.



Little Tulip... à jamais gravé...
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Un général, des généraux

En mai 1958, à Alger, c’est le soulèvement des colons qui s’indignent que le gouvernement français s’apprête à dialoguer avec les tenants de l’indépendance algérienne. Pendant ce temps, le général de Gaulle passe une retraite paisible chez lui à Colombey-les-Deux-Églises. L’album nous raconte comment, dans le contexte d’une IVe République complètement dépassée, il est de nouveau arrivé au pouvoir. ● Les dessins sont formidables et la ressemblance des personnages historiques frappante, ils sont caricaturés juste ce qu’il faut. Malgré la gravité de ce qui est raconté, il y a aussi beaucoup d’humour, quasiment dans chaque case. Le récit est rythmé, les dessins dynamiques, la gestuelle des personnages très bien rendue, les dialogues savoureux. ● On en apprend beaucoup sur cette période – si toutefois on fait à côté les recherches complémentaires nécessaires. Cela signifie que l’album est beaucoup trop allusif pour qui ne connaît pas bien cette partie de l’Histoire : c’est le principal reproche que je ferais à cet ouvrage. J’ai eu du mal à identifier certains personnages dont seul le prénom est cité pendant la majeure partie du récit (René Coty par exemple). La situation politique est complexe et insuffisamment expliquée, surtout pour qui ne connaît que la Ve République. Les auteurs auraient dû penser à rendre plus accessible leur album.
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La pédagogie du trottoir

Une, deux, trois.....

Y'a de la joie, Bonjour, bonjour les hirondelles

y'a d'la joie, y'a d'la joie par dessus les toits...

- P...PL...PLUS FORT P..PETIT

YA D'LA JOIE PARTOUT, Y'A D'LA JOIE...

TOUT LE JOUR MON COEUR CHAVIRE ET CHANCELLE

C'EST L'AMOUR QUI VIENT

P56



"Toujours prendre le bon coté des choses"

Dans le charnier de Verdun,

notre héros chante ce refrain

pour soutirer d'un pauvre étripé

sa recette secrète le civet

de lièvre aux pruneaux

propos totalement immoraux.....

C'est le dessin qui sauvera l'album du zéro

Elégance du trait, précision du graphisme, la pureté des formes ! la ligne clair quoi ! la ligne Maginot !?

Ah, j'allais oublié, le gars à la casquette de chasseur, cet André Prouvost

N'est pas sans me rappeler un certains Ignatus, un gars vraiment rigolo,

je ne vous en ai pas encore parlé, je le garde encore ce sera mon secret, dans ma prochaine critique je vous le dévoilerai....

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Little Tulip

"Le dessin est un art qui consiste à essayer de donner forme à l'invisible..."



Moscou, 1947. Emprisonné à l’âge de sept ans avec ses parents, un couple d’immigrés américains, sous un prétexte plus ou moins fallacieux, le petit Paul découvre l’enfer du goulag. Se battre pour survivre ou mourir. C’est son talent pour le dessin, encouragé dès son plus jeune âge par un père artiste, qui va lui permettre de survivre dans cet univers de violence et de mort régi par de redoutables codes. Un don qu’il va exprimer à travers le tatouage, art particulièrement apprécié en ces lieux. C’est là-bas qu’il va devenir « Litlle Tulip ».



New York, 1970. Paul collabore régulièrement avec la Police qu’il aide à retrouver des suspects dans d’horribles affaires de meurtres. Comment ? Grâce à un don. Non content d’être un tatoueur de talent, Paul arrive à se mettre en empathie avec les survivants et à visualiser leurs agresseurs afin d’en faire des portraits robots à la ressemblance saisissante. Comment expliquer ce don ? Sans doute parce que Paul est, lui aussi, un survivant…



Pourtant, dans la vague de meurtres qui frappe New York, Paul a du mal à y voir clair. Qui peut bien se cacher derrière « Bad Santa », ce serial killer sanguinaire qui s’attaque aux femmes seules, les traits masqués par un bonnet de Santa Claus ?



Après Bouche du diable et La Femme du magicien, Boucq et Charyn sont à nouveau réunis pour nous livrer cet incroyable thriller qui prend racine dans la Russie de Staline et se poursuit dans le New York des seventies. Les allers-retours entre présent et passé n’alourdissent jamais le récit, bien au contraire. Tout se fait dans une parfaite fluidité grâce au dessin parfaitement maitrisé de François Boucq et au scénario rythmé de Jérôme Charyn agrémenté d’une petite touche de fantastique.



Sombre et violent mais surtout redoutablement efficace, Little Tulip, une histoire qui vous prend aux tripes !





Merci à Babelio et aux Éditions Le Lombard.




Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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La femme du magicien

Un grand merci à Babelio et aux éditions Le Lombard Signé...



1956, Saratoga Springs. La jeune Rita vit dans un château en compagnie de sa maman et d'Edmond, le propriétaire des lieux et grand magicien. Elle a une imagination débordante, se raconte des histoires et parle aux animaux. Malgré leur grande différence d'âge et le fait qu'Edmond entretienne une liaison avec sa maman, il lui a promis qu'elle deviendrait un jour sa femme.

1960, Moscou. Edmond, en compagnie de son assistante et de Rita, parcourt le monde en faisant ses tours de magie, tous aussi spectaculaires. Rita commence alors à monter sur scène, vole la vedette du spectacle à sa maman qui devient alors une simple maquilleuse.

1967, Munich. Le mariage de Rita et d'Edmond est célébré. Les tournées s'enchaînent. Tout bascule le jour où sa maman décède, elle accuse alors froidement son mari d'en être responsable et s'enfuit, croyant pouvoir échapper aux griffes de ce dernier...



Entre rêve et réalité, illusion et imagination, l'on ressort de cette lecture un peu déboussolé, en proie à quelques doutes et pas mal d'interrogations. Ça part un peu dans tous les sens, à se demander ce que ce bon vieux d'Hercule Poirot (pas le vrai, évidemment!) vient faire ici... Une mort suspecte, des meurtres étranges, un château qui sort de la mer, un loup-garou, des animaux qui parlent... tout ça sous la cape du magicien! Avec ce scénario alambiqué, abscons et singulier, Charyn nous emmène à travers le monde en compagnie de Rita mais pour moi, le voyage fut fastidieux. Le dessin ne m'a pas convaincue non plus: un trait maladroit, des visages déformés et inexpressifs et des couleurs trop vives. Faut-il croire que cet album primé à Angoulême en 1986 aurait mal vieilli?



La femme du magicien... elle peut retourner dans sa boîte...
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Janvier 2015 - Le procès

Ce reportage sur ce procès fleuve est d'une approche d'une grande pudeur. Aucun jugement ici, des faits tels qu'explorés par la justice. Les témoignages et les dépositions. Haenel écrit juste, ce n'est pas de la littérature, c'est un compte rendu, un souvenir, afin que nul n'oublie.

De la dignité jusque dans le crayon de Boucq qui représente tous ceux qui, à un moment ou à un autre, se sont présentés dans le prétoire : avocats, accusés, juges et témoins.

Des gueules masqués dont on se souviendra, des visages d'anges, des anonymes, des gens connus, des avocats...

Ah, Coco!

Ah, Riss!

Ah, la famille de la policière de Montrouge...



Les parents, les familles brisés, les rescapés, tous réunis dans un même chagrin.

Un témoignage lourd!


Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Little Tulip

Ouvrage reçu à l'occasion du vingtième anniversaire de la collection Signé, je tiens tout particulièrement à remercier les éditions du Lombard ainsi que Babelio.



L'histoire débute à New-York en 1970 mais, au cours de sa lecture, le lecteur va faire un incroyable retour dans le temps et l'espace, pour explorer une page de l'histoire encore plus sombre que celle que certains pays connaissent encore aujourd'hui...La Russie sous le régime stalinien où il ne faisait pas bon d'avoir ses propres opinions ni même d'être légèrement différent de ce que l'on voulait que vous soyez. Ceci étant une histoire dans l'histoire, je ne veux pas trop vous en dévoilez au cas où vous vous décideriez à vous plonger dans cette lecture pour laquelle (je vous préviens d'avance, il faut avoir les nerfs solides et ne pas avoir la larme facile).



Revenons donc à New-York pour l'instant, si vous le voulez bien. Paul est un tatoueur hors-normes qui collabore de temps à autre avec la police new-yorkaise

qui le sollicite justement pour pour ses talents de dessinateur et de sens développé pour arriver à cerner la personnalité dudit suspect afin de dessiner des portraits robots dans le cas de témoignage d'agressions ou de meurtres. Le problème actuel est que justement un tueur en série sévit actuellement à New-York. Un homme se déguiserait apparemment avec un bonnet de Père-Noël, s'attaquant aux belles jeunes femmes pour les violer avant de les tuer mais là où ça bloque, c'est que Paul ne voit rien pour cette série abominable de crimes. Pourquoi n'arrive-t-il pas à ne déceler le moindre petit indice en ce qui concerne notre homme ? Se pourrait-il que quelque chose de plus abominable encore que ce qu'il avait imaginé jusque-là se cache au-dessous ?



Un thriller absolument captivant qui mêle histoire et Histoire puisqu'il nous permet de nous remémorer une page de l'Histoire mondiale que nous préférerions tous oublier et pourtant...ce n'était pas si loin donc nous devons nous souvenir en mémoire de ceux et celles qui l'ont connu afin que cela ne se reproduise plus jamais. Un graphisme extrêmement réaliste (un peu trop parfois et c'est, je dois l'avouer ce qui m'a un peu choqué, d'où le fait que je n'ai pas mis la note maximum pour cet ouvrage) et très bien travaillé, avec un scénario qui vous tient en haleine du début à la fin. A découvrir ! Attention, âmes sensibles, s'abstenir !
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La femme du magicien

Houlà, houlà, mais ça sent le Boucq par ici !

Un Boucq qui pourrait bien vous rendre chèvre vue la complexité du scénario...



Que faisiez-vous en 86 ?

Perso, je m'en souviens comme si c'était il y a 28 ans.

Permis de conduire avorté haut la main pour la 5e fois puis, dans la foulée, une fantastique moyenne au bachot de 7,3 méritoirement décrochée à force de courage et d'abnégation. Il est vrai que j'ai un peu déchanté en apprenant que c'était sur 20 ce qui ne m'a pas empêché de faire l'admiration de tous ceux s'étant gaufré bien plus que moi. Ils étaient un...

Boucq ( dessin ) et Charyn ( scénario ) obtenaient, eux, l'Alfred du meilleur album au festival d'Angoulême, rien que ça.



Un trio amoureux aux antipodes de Jules et Jim.

Edmond est un jeune magicien prometteur. Mme Wednesday, boniche en chef de la maisonnée, et sa toute jeune fille Rita, tombées sous le charme de ce Garcimore Yaountlouc prédestiné, acceptent de parcourir le monde en devenant ses assistantes attitrées. Le fait que toutes deux éprouvent un p'tit béguin pour ce dernier n'est pas étranger à l'affaire, on va pas se mentir. Seulement voilà, un artiste manipulateur et narquois, deux femmes totalement sous sa coupe mais néanmoins très proches, gaffe Edmond, mur droit devant !



Infime partie de ce que recèle cet album bientôt presque trentenaire, Boucq et Charyn font la part belle à un imaginaire débridé qui pourrait bien en déconcerter plus d'un. Véritable expérience fantasmagorique, cette histoire s'essaye à tous les genres avec brio pour peu que l'on adhère au postulat de départ, celui de se laisser embarquer sans a priori au fil des divagations imagées de ces deux talentueux cuistots mixant allègrement ésotérisme et réalité au point de s'y perdre.

Coup de crayon, encrage, trame, aucune fausse note à l'horizon. Le tout se tient magistralement en donnant ce sentiment final prédominant d'avoir été le témoin privilégié d'une expérimentation à bulles aussi rare qu'intense !

Magie-stral !



Un grand merci à Babélio et aux éditions Le Lombard Signé pour cette redécouverte. A noter qu'aucun petit lapin blanc n'a été maltraité durant la réalisation de cet album...
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Bouncer, tome 11 : L'échine du dragon

Et le prix spécial du jury revient à.... roulement de tambour… la chèvre (je laisse le soin aux lecteurs de découvrir.).

Dans cette suite du tome 10, nous assistons à une chasse au trésor dans un décor grandiose peuplé de personnages haut en couleur, ce diptyque-là m'a fait penser à celui de Blueberry le spectre aux balles d'or et la mine de l'Allemand perdu.

Sans toutefois atteindre le génial Lieutenant de JM Charlier (loin de là!!) ce western est un bon cru. J'espère que ce n'est pas le dernier de la série mais j'ai comme une impression...
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Bouncer, tome 10 : L'or maudit

Un tome 10 avec Boucq au dessin mais sans Jodorowsky au scénario et cela se sent en particulier dans le personnage de Yin Li qui n'a plus cette sagesse asiatique, et d'une manière générale je trouve que les personnages ont perdu de leurs charismes. Cela dit, il reste Boucq qui est là et bien là, les dessins sont toujours aussi beau c'est un bon western.
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Little Tulip

Boucq et Charyn, le retour du retour.

Une troisième collaboration (Bouche du Diable, La Femme du Magicien) frôlant presque la perfection, n'était ce minuscule arrière-goût d'invraisemblance final.



Paul / Pavel aura eu deux vies.

New-York, entre sixties et eighties, Paul est un tatoueur connu et reconnu qui officie même pour la police en lui permettant d'appréhender la vermine sur la seule base des ses portraits hyper réalistes. Les poulets sont sur les dents. Un serial killer sévit, violant et égorgeant en toute impunité.



1950, goulag sibérien.

Le petit Pavel, séparé de ses parents convaincus d'espionnage, va devoir très rapidement apprendre la survie en milieu hostile. Les matons ont droit de vie et de mort sur les détenus et la mafia russe, d'une violence extrême, fait régner la terreur sur tout ce petit monde.

Chances d'en réchapper sans trop de bobo : 3,6 % selon les pronostics de Guy Lux pour Tiercé magazine...



Deux époques diamétralement opposées, un même personnage qui s'est construit dans la violence quotidienne d'un monde en plein chaos.

Alternant régulièrement entre ces deux univers avec un égal bonheur, Charyn et Boucq fascinent en misant, avec raison, sur un scénario abouti et un travail graphique juste exceptionnel. La Boucq's touch, une précision inimitable assortie d'un réalisme bluffant. Cherchez pas, on est dans la cour des grands là.



Le parcours est bouleversant d'inhumanité et tend à prouver que s'il est possible d'en réchapper en présentant un semblant de normalité, le passé finit toujours par vous rattraper...



On a frôlé le chef-d'oeuvre, la faute à ce vilain épilogue mystique qui ravira autant qu'il décevra.

Chapeau bas pour l'évocation pragmatique d'un tel enfer sur terre sans oublier "l'initiation pour les nul" à l'univers captivant du tatouage.



Un grand merci à Babelio et à la collection Signé Le Lombard pour cette inoubliable leçon graphique !

4,5/5
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Le Tatouage mais avec humour

Club N°56 : BD non sélectionnée

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Retour au début des années 90 et puis flop, un peu comme la relecture d'un album enjolivé par la nostalgie...



Il aurait dû rester une madeleine sans être croquer...



Vincent

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Hyper décevant, ça reprends des vieilles histoires.



Pas très drôle.



Nol

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Un recueil de planches sur la BD : anecdotes divers, variées et inégales sur le sujet.



Virginie

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Little Tulip

Boucq et Charyn, un duo détonnant ! Il n’y a pas à dire, l’association de ces deux hommes donne un cocktail explosif ! Croyez-moi, en refermant cet album, j’avais l’impression que cette histoire frôlait la perfection !



Au fil de la lecture, on est plongés dans deux époques diamétralement opposées, l’enfer du goulag et du régime soviétique, opposé à la ville de New-York des années 70. Le point commun entre ces deux époques ? La violence, encore et toujours la violence. Le sang gicle, les morts pleuvent et l’histoire de Pavel est d’une noirceur incroyable, on frôle le chaos et on joue avec la déshumanisation…



Côté scénario, vous avez compris, il n’y a aucune faille ! C’est captivant et on enchaine les pages, on boit les paroles de Pavel… Et le lecteur se prend un bel uppercut ! Et forcément, vous vous doutez bien que côté illustration on n’est pas en reste – ce serait un comble, ici ! Le trait est fin, très travaillé, il donne vie aux émotions ressenties par les différents personnages et il ouvre le monde du tatouage aux non-initiés… Visuellement, c’est un très bel ouvrage graphique, la violence, la cruauté tout prend vie grâce à la patte de Boucq, ça respire la cruauté et le désespoir mais on en redemanderait presque !



Un album que je recommande aux amateurs de sensations fortes et également à ceux qui veulent découvrir le monde du tatouage !
Lien : https://ogrimoire.com/2021/0..
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